Nouveau Départ – Ariane Biheran

Article d’Ariane Biheran du 30 août 2019

Chers tous

Durant ces 2,5 ans d’alerte sur les « droits sexuels » (première vidéo le 30 mars 2017) j’ai subi des menaces virtuelles et réelles, une mise en danger de mes proches et des représailles de différents ordres, des calomnies publiques systématiquement montées en épingles pour me diffamer et détourner l’attention de mon travail pour la protection de l’enfance. Il m’est impossible de tout dire car cela continuerait de m’exposer davantage ainsi que les miens.

Les gens qui m’ont aidée à faire passer mon message lorsqu’ils ont pu être identifiés ont été l’objet d’attaques également importantes ou de grandes manipulations.

Les alliances ont été rompues avec une grande habileté, maniant souvent l’orchestration de cabales aussi raffinées que sournoises.

Je ne peux plus exposer autant mes proches, c’est aussi de ma responsabilité.

En conséquence, je vous annonce publiquement que je n’interviendrai plus jamais sur le sujet.

Seules restent à délivrer :

  1. L’interview de Judith Reisman réalisée en décembre 2017 chez Marc Gray, sur laquelle des personnes ont investi énormément de temps bénévolement pour la traduction et les sous-titres
  2. Une interview enregistrée il y a quelque temps déjà pour une radio québécoise.

J’interviendrai désormais sur de tout autres sujets qui me passionnent : la psychologie, la littérature, la mythologie, le latin et le grec, entre autres, et dont je crois qu’il est également important, à une époque où les repères anciens sont souvent perdus, qu’ils puissent faire l’objet d’une transmission élargie au travers de vidéos, d’articles et de livres. Je dois également réhabiliter l’œuvre de ma grand-mère pionnière dans la création de l’orthophonie, Andrée Girolami-Boulinier, et ceci va m’exiger beaucoup de temps.

Je vous remercie pour votre compréhension. J’estime avoir fait ma part du travail.

La traduction anglaise de mon livre “L’imposture des droits sexuels” ainsi que le manuscrit français seront disponibles sur internet et remis pour diffusion gracieuse à la professeur américaine Judith Reisman à qui je renouvelle ma pleine confiance et mon entière gratitude pour l’immense et courageux travail qu’elle a accompli sur le sujet, en dévoilant l’imposture à la racine chez Kinsey (grand admirateur d’Aleister Crowley). Comme je l’ai toujours dit, je ne monnaye pas mes vidéos Youtube, elles peuvent donc être archivées, diffusées du moment qu’elles ne sont pas modifiées, et que l’origine en est citée avec les références de la vidéo. Je les ai faites dans l’intention de transmettre un message de protection des enfants.

Je vous remercie de m’avoir soutenue contre vents et marées.

En petit aparté avant d’achever ma lettre, il est absolument inutile de venir sur mes supports internet pour dire du mal d’un tel ou d’un tel, car un tel ou un tel serait en train d’en dire de moi.

Les histoires personnelles déversées dans la sphère publique, exhibant l’intime et entretenant l’humeur voyeuriste de l’internet-consommateur, ne m’intéressent pas, et je ne laisserai pas sur mes supports dire du mal de quiconque, quel que soit ce que la personne ait pu dire ou faire.

Ce qui m’intéresse en revanche est de continuer à transmettre ce que j’aime et qui nous élève, en particulier auprès de la jeunesse qui souffre beaucoup aujourd’hui d’une absence de consistance dans la transmission de l’esprit critique et des savoirs des anciens et, de ce fait, ne manifeste plus, à quelques exceptions près, les idéaux révolutionnaires qu’ont toujours portés les jeunes générations antérieures, désireuses d’améliorer le monde laissé par leurs prédécesseurs, de le changer. Et ceci m’inquiète au plus haut point.

Je remercie en revanche chaque personne ayant contribué à la diffusion de mon message, chacun d’entre vous pour votre soutien, parfois un mail, un mot, un commentaire, mon livre offert en cadeau à vos connaissances, qui ont pu faire la différence. Un immense merci à tous ceux qui, anonymes, m’ont aidée dans les coulisses, un clin d’œil particulier à J. et à S., quelle équipe technique de choc, je vous adore ! Un immense merci à ma famille, pour avoir traversé et supporté toutes ces péripéties. Je savais que ce serait dur, mais je n’aurais pas imaginé à quel point cela allait être initiatique, et au final, douloureux. Un immense merci à mes amis fidèles, qui me suivent dans toute cette aventure qu’est ma vie, bien plus palpitante que de nombreux romans ! Un immense merci à mes patients pour votre confiance, renouvelée sans cesse, durable, que j’honore comme un précieux trésor.

Je vous dis à bientôt et réitère ma décision de ne plus jamais intervenir sur ce sujet, décision qui ravira curieusement tout à la fois mes plus farouches ennemis et mes plus loyaux amis, pour des raisons différentes, c’est très étrange.

Le message a désormais parcouru des espaces suffisants pour poursuivre sa route avec d’autres voix qui s’élèveront à ma suite je l’espère.

Belle rentrée à vous, je vous laisse en compagnie de « Rêverie » de Debussy, dédicacée tout particulièrement à une jolie petite fille qui cherchait désespérément la route pour sortir du labyrinthe de ses angoisses, et dont j’ai eu la chance de croiser le destin pour lui donner un peu la main. Puissions-nous nous chaque jour devenir meilleurs, plus apaisés, plus harmonieux dans nos paroles et nos actes, plus nobles dans nos esprits et nos cœurs.

Je voudrais rendre ici hommage à nos destins si singuliers dans le mystère de la vie, et à ce cher Flaubert, qui me colle tant à l’âme depuis si longtemps.

“La pensée de rester toute ma vie complètement inconnu n’a rien qui m’attriste. Pourvu que mes manuscrits durent autant que moi, c’est tout ce que je veux. Je les ferais enterrer avec moi comme un sauvage fait de son cheval.”

Gustave Flaubert, Les lettres à Louise Colet, le 3 avril 1852.

Print Friendly, PDF & Email

Laisser un commentaire