Selon une nouvelle étude, l’école jouerait un rôle mineur dans la transmission du Covid

Le sujet est au cœur du débat sur un éventuel durcissement des mesures sanitaires pour freiner l’épidémie de Covid-19. Selon des résultats préliminaires de l’étude VIGIL, menée par des pédiatres, l’école jouerait un rôle mineur dans la transmission du virus. La Société française de pédiatrie va également en ce sens.

La question divise : faut-il fermer les écoles ? La mesure est réclamée par certains médecins mais le gouvernement s’y refuse pour le moment. Le protocole sanitaire dans les établissements scolaires a été durci pour permettre la fermeture d’une classe dès qu’un cas de Covid-19 est détecté chez un élève. D’ailleurs selon les derniers chiffres de Santé publique France, l’incidence a augmenté chez les moins de 14 ans. Mais l’école jouerait un rôle mineur dans la transmission du virus selon les résultats préliminaires de l’étude VIGIL menée par des pédiatres sur 4 000 enfants depuis le mois de juin.

Il s’agit là d’un large panel d’enfants jusqu’à 12 ans, tous sont suivis au sein de cabinets médicaux ou à l’hôpital. L’étude VIGIL s’est intéressée à eux à trois reprises : depuis le mois de juin dernier lorsque les variants du Covid-19 ne circulaient pas encore en France, puis lorsqu’ils progressaient enfin depuis qu’ils sont dominants.

La famille, lieu de contamination dans la majorité des cas

« Sept à huit fois sur dix, la famille a été le lieu de contamination », indique le docteur Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil qui a supervisé l’étude. « Si l’on distingue le contaminateur, ce sont plus souvent des adultes que des enfants. »

Alors comment expliquer dans le même temps la hausse de 31% du taux d’incidence chez les enfants en une semaine ? Sur cette question, Robert Cohen avance un facteur : « Nous testons davantage les enfants. Or, plus on teste, plus on aura de cas positifs. Mais si on regarde le taux de positivité des tests, il n’a pratiquement pas changé. Il est inférieur à 3 ou 4%. »

Des contaminations intra-scolaires minoritaires

Dans son dernier avis publié lundi, la Société française de pédiatrie va dans le même sens. « À un moment où la circulation du virus s’accentue dans la population générale, l’augmentation observée également chez les enfants n’en est que le reflet et non la cause », écrit-elle.

Fermer les écoles ne serait donc pas « le levier principal » pour bloquer la chaîne de transmission. Les contaminations intra-scolaires ne constituent qu’une « infime minorité des contaminations », insiste la Société française de pédiatrie. Selon elle, la fermeture des écoles aurait d’autres incidences : violences intra-familiales, hausse des inégalités sociales, aggravation de la détresse mentale des enfants.

La Société française de pédiatrie propose de fermer en priorité les collèges et lycées, si cette mesure est actée dans les territoires les plus touchés par l’épidémie, davantage de tests ainsi qu’une vaccination massive des enseignants et des professionnels de l’enfance.

Source : Selon une nouvelle étude, l’école jouerait un rôle mineur dans la transmission du Covid

via enfance-libertes.fr

 


Les enfants seraient moins contagieux que les adultes

Une étude publiée par des chercheurs canadiens avance que les enfants pourraient être moins contagieux que les adultes lorsqu’ils contractent la COVID-19. Un constat qui pourrait plaider en faveur du maintien, avec précautions, des services de garde, des écoles et des activités parascolaires. Publié le 9 avril 2021 à 18h32

Selon le chercheur principal, le Dr Jared Bullard, professeur associé de l’Université du Manitoba spécialisé en pédiatrie et maladies infectieuses, ces découvertes laissent croire que les enseignants et éducateurs en garderie seraient moins à risque d’être infectés.

L’étude publiée vendredi dans le Journal de l’Association médicale canadienne porte sur 175 enfants et 130 adultes du Manitoba infectés par le virus du SRAS CoV-2 dans le but de déterminer s’il y avait une différence dans la contagiosité des deux groupes.

Des cultures cellulaires ont été obtenues par les chercheurs à partir d’échantillons pris par écouvillon dans le nez et la gorge d’enfants et d’adultes ayant reçu un diagnostic positif, ainsi que de leur entourage, entre mars et décembre 2020.

De l’ensemble des échantillons, 97 provenaient d’enfants de 10 ans ou moins, 78 provenaient d’enfants de 11 à 17 ans et 130 provenaient d’adultes.

Les résultats ont démontré que les échantillons pris chez des enfants étaient moins susceptibles de se développer en culture et qu’ils contenaient une plus faible charge virale. Ce qui laisse croire qu’ils ne seraient pas les principaux vecteurs de transmission du virus.

Pour le Dr Bullard, ces résultats pourraient avoir d’importantes implications dans les décisions des autorités publiques. Au moment où plusieurs gouvernements jonglent avec l’ouverture ou la fermeture des écoles et des garderies, ces nouvelles connaissances sont essentielles, croit-il.

Les échantillons inclus dans cette étude ont été analysés par 14 chercheurs aux expertises diverses de l’Université du Manitoba, du Laboratoire Cadham, du ministère de la Santé et des Soins des aînés du Manitoba ainsi que du laboratoire de microbiologie de l’Agence de santé publique du Canada.

Source : lapresse.ca

via enfance-libertes.fr

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