Qui est Léa Salamé ?
Censée occuper le fauteuil du chroniqueur « de droite » (fonction longtemps incarnée par Éric Zemmour, puis Natacha Polony) de l’émission phare de France 2, On n’est pas couché, Léa Salamé est l’expression même du journalisme libéral-libertaire (également incarné par son alter ego Aymeric Caron). Dès sa nomination, elle assurait donc que « les réponses qu’apportent Zemmour et Polony ne sont pas les bonnes, ce pays est très dur à réformer, même si je suis très heureuse en France et très pro-européenne ». Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’elle n’est arrivée là ni par hasard, ni parce qu’elle aurait fait « péter le décolleté » (i>Télé, 28 août 2013) : toute son histoire, à commencer par celle de son père, membre du Siècle et des réseaux de George Soros, démontre qu’elle appartient à l’hyperclasse mondialisée.
« De sa bouche entrouverte, souriante, à l’américaine, sort par exemple ceci : “Le jour de l’élection, d’Obama, j’étais là-bas pour France 24 et c’est moi qui ai dit en direct : ’Le premier président noir américain est élu.’” Le vocabulaire n’est jamais tout à fait à la hauteur de la présence ni de la notoriété. Il accompagne les rondeurs vives et l’ingénuité carrossée de Léa Salamé, nouvelle reine intermédiaire des ondes et de l’image. […] Elle aime Bret Easton Ellis “à ses débuts”, Dalva de Jim Harrison et Emmanuel Carrère comme tout le monde. Quand elle parle de Lydie Salvayre, qu’elle interviewe le jour du Goncourt, elle emploie une expression à la mode et à la con : “C’est une grande dame.” »
Libération, 14 décembre 2014
« L’étoile montante. Il y a un mystère Léa Salamé (…) Certes, la trentenaire formée à l’école Elkabbach ne manquait pas d’ambition, mais sa notoriété se bornait alors aux mordus de l’info et aux aficionados des matchs Zemmour-Domenach, qu’elle arbitrait avec pugnacité et un certain talent. Brusquement, sa cote a grimpé en flèche et tout le monde se l’est arrachée. De bonnes fées se sont penchées sur son cas. D’abord Catherine Barma et Laurent Ruquier, qui l’ont propulsée sniper du samedi soir dans leur machine cathodique On n’est pas couché (France 2). Puis Laurence Bloch, patronne de France Inter, qui lui a confié les clés de l’interview de 7 h50. Bref, une trajectoire fulgurante qui mérite bien la première place de notre classement. D’autant que nous avons la vague impression que Léa Salamé est là pour longtemps. »
Ciné TéléObs, 30 décembre 2014, où Léa Salamé est classée « révélation de l’année 2014 ».
« Vous voulez tellement, vous, le juif, vous faire plus goy que le goy, c’est-à-dire plus français que français. »
Léa Salamé à Eric Zemmour, France 2, 4 octobre 2014
« Marine Le Pen se réfère souvent à des experts, à des spécialistes qu’on ne connaît pas mais qui défendent une France fermée, une France nostalgique, où l’on paierait sa baguette en francs. »
Léa Salamé, i>Télé, « Élysées 2012 », 4 avril 2012
- Ghassan Salamé
Léa Salamé est née en réalité Hala Salamé le 27 octobre 1979 à Beyrouth (Liban). C’est d’ailleurs avec ce prénom qu’elle apparaît dans l’annuaire des anciens élèves de Sciences-Po. Elle a grandi dans une famille de la plus haute bourgeoisie affairiste libanaise, qui se rattache à l’église grecque catholique melkite. Sur ce thème, elle varie volontiers. Tantôt se dit-elle « très religieuse » (Technikart), tantôt « croyante, mais pas pratiquante » (M, le magazine du Monde, 30 août 2014).
Elle est la fille de Mary Boghossian, une arménienne née à Alep (Syrie), issue d’une très grosse famille de diamantaires avec des ramifications à Londres, Bruxelles et Rio de Janeiro. Cette dernière, fille du joailler Robert Boghossian (décédé en 2012), participe, avec ses frères Jean et Albert, à la gestion de la Fondation Boghossian, créée en 1992. En 2006, cette fondation a fait l’acquisition de la Villa Empain, fleuron de l’architecture art-déco bruxelloise, pour en faire un « centre de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident », exerçant ainsi une influence notable dans les milieux européistes et bruxellois.
Son père, Ghassan Salamé, né en 1951 à Mzaar Kfarzebian (Mont Liban), fils d’instituteur, fut un vif sympathisant d’extrême gauche aux débuts des années 1970. Titulaire d’un DEA de droit international (1974), d’un doctorat en lettres à Paris III en 1975, et d’un doctorat de sciences politique en 1978 à l’université Paris I, il a embrassé une carrière universitaire à son retour au Liban en 1978, en tant que professeur de sciences politique à l’université Saint-Joseph, étant également, à partir de 1982, professeur à l’Université américaine à Beyrouth.
« Et puis, quand les israéliens ont débarqué dans Beyrouth, raconte Léa Salamé à Technikart, mon père a décidé de partir en pensant qu’on reviendrait quelques temps plus tard. Bien sûr, ce n’est jamais arrivé. » On notera que l’armée israélienne est entrée dans Beyrouth en juin 1982 dans le cadre de l’opération Paix en Galilée (massacre de Sabra et Chatilah) et que la date du départ des Salamé généralement indiquée dans les médias que nous avons pu consulter n’est pas 1982 mais 1984. Date correspondant en réalité au retrait de la force multinationale et à la prise du contrôle de Beyrouth Ouest, où était installée la famille, par la milice Chiit Amal (liée à l’Iran mais concurrente du Hezbollah).
Ce n’est pas à Paris mais à Washington, Mecque des mondialistes pro-américains, que Ghassan Salamé, qui avait été Rockfeller fellow en relations internationales en 1981, s’installe tout d’abord, ayant obtenu, en 1985, d’être guest scholar de la Brookings Institution de Washington (émanation du Council on Foreign Relations et lieu de rencontre des démocrates mondialistes). Sa formation achevée, il rejoint alors Paris avec sa famille, s’implantant dans les cercles de pouvoir de l’oligarchie mondialisée : il enseignera les sciences politiques à l’université Paris I (1985-1988), au CNRS (1986-2004) et, à partir de 1987, à l’Institut d’études politiques de Paris, où il est deviendra, en novembre 2008 le premier « joint professor » entre Sciences-Po et la Colombia University dans le cadre du programme « Alliance ». Depuis septembre 2010, il dirige la Paris School of International Affairs de Sciences Po (financée par la Fondation Mac Arthur à hauteur de 80 000 dollars), où les cours sont dispensés en anglais et où la quasi-totalité des étudiants sont étrangers, car le programme ambitionne de former les élites mondialisées des pays émergents.
Aux États-Unis, il a également codirigé le programme d’étude « State, Nation and Integration in the Arab World » (1986-1991) et a été membre de la commission du Social Sciences Research Council de New York (1986-1991). Spécialiste du Moyen-Orient, il est considéré comme un des meilleurs experts des structures de pouvoir des pays du Golfe, notamment les monarchies pétrolières, ayant consacré sa thèse à la politique étrangère du royaume d’Arabie Saoudite. Il publie régulièrement dans la Revue française de science politique, Foreign Policy, The Middle East Journal et Security Dialogue, a notamment dirigé l’ouvrage collectif Démocratie sans démocrates (1994) et signé Appels d’Empire : ingérence et résistance à l’heure de la mondialisation (1996) ou encore Quand l’Amérique refait le monde (2005).
« Mais Ghassan Salamé ne se cantonne pas à l’univers de la recherche. Habitué des cercles de pouvoirs, c’est peu dire qu’il ne manque pas d’entregent » (Le Monde, 2 février 1999). Il est en effet depuis 2001 l’un des très rares étrangers membres du principal club d’influence française, Le Siècle (il apparaît sur les listes secrètes à partir de 2007). Par ailleurs Ghassan Salamé est étroitement lié au multimilliardaire George Soros, comme membre du board de l’Open Society, la fondation de « l’homme qui fit sauter la banque d’Angleterre », et comme président du conseil d’administration du très atlantiste International Crisis Group basé à Bruxelles, dont George Soros est administrateur (aux côtés de grands amis du Moyen-Orient, en particulier d’Israël et des monarchies pétrolières comme Javier Solanna, ancien secrétaire général de l’OTAN, Wesley Clark, ancien commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, Lawrence H. Summers, ancien secrétaire au Trésor, etc.).
Au Liban, Ghassan Salamé a occupé le poste de ministre de la Culture (2000-avril 2003) dans le gouvernement de Rafic Hariri (multimilliardaire proche de la famille royale saoudienne et de Jacques Chirac, hébergé gratuitement pendant dix ans par la famille Hariri…). À Beyrouth, il a organisé et présidé en mars 2002 le 14e sommet de la Ligue arabe, et en octobre 2002, le sommet de la francophonie. Il a ensuite rejoint la totalement inefficace délégation des Nations unies en Irak après l’invasion américaine de 2003, en tant que conseiller politique de Sergio Viera de Mello, représentant de l’ONU à Bagdad tué dans un attentat le 19 août 2003. Salamé sera ensuite conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan jusqu’en 2006. Entre-temps, en avril 2005, il refusera le poste de ministre de la Culture, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Liban dans le gouvernement du milliardaire pro-syrien Najib Mikati.
Comme ses comparses, ce « poisson pilote des élites émergentes » (La Croix, 21 octobre 2010) est atteint d’ubiquité, étant également administrateur du Center for Conflict Resolution (New York), du Centre for Humanitarian Dialogue (Genève) et de l’Institut français (Paris). Il préside l’Arab Fund for Arts and Culture, basé à Amman en Jordanie, et a été honoré par le Qatar lors d’une cérémonie organisée dans son ambassade à Paris le 22 septembre 2010.
La sœur cadette de Léa Salamé, Louma, qui a épousé en juillet 2011 le comte Raphaël de Montferrand, est chargée de la communication à l’Agence France-Muséum.
Raphaël (de Faubournet) de Montferrand est le fils de l’ambassadeur de France Bernard (de Faubournet) de Montferrand, né le 6 août 1945 à Caudéran (Gironde). Cet énarque du Quai d’Orsay a notamment été ambassadeur à New Dehli, La Haye et Tokyo, ainsi que le conseiller diplomatique du Premier ministre UMP Édouard Balladur (1993-1995) directeur de cabinet du ministre de la Coopération Michel Aurillac (1986-1988). Évidemment membre du Siècle, il préside, depuis 2013, l’influente Société des Cincinnati de France et Platform, le regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain (Frac). Par sa mère, Catherine Bellet de Tavernost, Raphaël de Montferrand est notamment le neveu de Nicolas de Tavernost, membre du Siècle et président de M6 depuis 2000.
Tout cela n’empêche pas les médias d’écrire, à propos de Léa Salamé, des inepties du genre de Technikart (juillet 2014) :
« Immigrée, elle garde la rage de réussir. »
On comprend quand même mieux ce que voulait dire Le Monde Magazine (30 août 2014), qui expliquait que Léa Salamé avait grandi dans « l’intelligentsia globalisée ». Arrivée en France à l’âge de cinq ans, naturalisée en 1988, Léa Salamé a passé son enfance dans le XVIe arrondissement de Paris et a été inscrite dans les écoles de la capitale réservées à l’élite : Saint-Louis de Gonzague d’abord (elle n’y a pas fait long feu…) puis l’École alsacienne. M, le magazine du Monde (7 juillet 2012), indique à propos de cette école, où l’on ne compte que des rejetons de célébrités :
« Le jour de la rentrée, c’est le festival de Cannes, le lendemain c’est l’Assemblée générale des Nations unies. »
Après quatre ans à l’université Paris II-Assas, elle a intégré Sciences Po Paris, puis est partie six mois en stage à New York dans le cadre de sa scolarité.
Elle passe pour y avoir vécu les attentats du 11 Septembre aux première loges, habitant à trois blocs du World Trade Center. Quoi qu’il en soit, elle a fait de cet épisode la pierre angulaire d’un storytelling un peu grotesque d’une jeune étudiante « en pyjama », « blessée » dans les attentats et sauvée par les pompiers. Anecdote mille fois reprise (Télé Star, Grazia, Europe 1, Pure Poeple, etc.) dans la presse.
« “J’ai erré en pyjama dans la rue, jusqu’à l’effondrement d’une tour. Là, j’ai cru qu’on nous tirait dessus.” Blessée par la conflagration, elle sera évacuée par les secours. »
Dans Libération, la version qu’elle fournit est différente :
« Il faisait un temps sublime. Je découvrais la ville en folie. Je planais, le bonheur absolu. J’ai cru que c’était un accident de camion. »
Elle enfile une jupe, des tongs, un tee-shirt « et pas de soutif », pour aller chercher en bas de l’immeuble son pain aux raisins, quand une Noire frappe à la porte : « Go down ! Go down ! » Elle prend un dollar et ses clefs, achète son pain aux raisins puis « regarde la tour cramer, sans comprendre ». Sans portable, elle fait la queue devant une cabine pour appeler :
« Et là, un énorme tsunami de poussière nous est tombé dessus. J’ai couru vers le nord en pensant qu’on nous tirait dessus. Je voyais des oiseaux tomber : c’étaient des hommes, mais je ne le comprenais pas. »
M le magazine du Monde de surenchérir :
« D’instinct, elle court vers le nord, sans savoir, sans comprendre sans paniquer. “Parce que je sais que je vais mourir.” Elle est projetée à terre, se relève, se blesse au bras, reprend la course, passe Chinatown, remonte jusqu’au building de l’université à Washington Square (NDA : environ 4 km de distance depuis les Twin Towers, bien que “blessée”), loin de la poussière blanche. Léa Salamé a sauvé sa peau. »
Bref, ce terrifiant traumatisme aura été le révélateur professionnel de cette « intrépide » :
« Lorsque j’avais 20 ans, je voulais être le Thierry Ardisson de la période “Rive droite/rive gauche”. Après le 11 Septembre à New York, je rêvais d’être Christiane Amanpour, journaliste et reporter vedette de CNN. » (Le Monde, 18 mai 2014)
« À sa sortie de Sciences Po, rapporte Technikart, entre deux soirées chez Castel ou au Mathi’s, une organisation de concerts à la Cigale et pas mal de virées avec la bande d’Incultes (Olivier Rohe, François Bégaudeau, Jérôme Schmitt…), elle confie à son daron son envie de journalisme : “Il connaissait Elkabbach et lui a demandé de me prendre à Europe 1.” »
Jean-Pierre Elkabbach acceptera de prendre la fille de son ami Ghassan comme programmatrice stagiaire sur l’émission Parole du monde sur LCP/Public Sénat et la propulsera largement en lui permettant de faire de l’antenne à partir de 2004 : « Je lui dois beaucoup », reconnaît l’interréssée (Les Inrockuptibles, 26 juin 2014). En 2007, elle rejoint France 24 tout juste lancée par Frank Melloul (cf. F&D n°375), où elle anime la tranche d’information du soir ainsi qu’Une semaine en Amérique, un magazine consacré à l’actualité des États-Unis. Puis, alors qu’elle a été recalée lors d’un casting pour la présentation du Soir 3 de France 3 (la chaîne souhaitait pourtant promouvoir un présentateur « plutôt de sexe féminin » et « issu de la diversité »), Léa Salamé est finalement contactée et recrutée par Pierre Fraidenraich, alors directeur général d’i>Télé, à la fin de l’année 2010 où elle présente dès janvier 2011 Élysée 2012 avec le chef du service politique Michel Dumoret. Depuis, le très sioniste Pierre Fraidenraich ne tarit plus d’éloge sur elle : « On la verra encore longtemps […] Il faut avertir le téléspectateur, c’est l’an I de Léa Salamé »(Ciné TéléObs, 27 septembre 2014). Elle animera par la suite la tranche du soir sur la chaîne d’information du groupe Canal+ et arbitrera le débat hebdomadaire Zemmour–Domenach dans Ça se dispute pour la saison 2013-2014.
À la rentrée 2014, cette passionnée de François Mitterrand (Libération) rejoint France 2 comme chroniqueuse dans l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché (1 500 euros la prestation et 25 % de part d’audience), en remplacement de Natacha Polony, ayant été préférée par Catherine Barma à Elisabeth Lévy et Anne Fulda. Elle prévient, dès sa nomination :
« Ok, je ne suis pas une idéologue et je ne vais pas me créer un personnage qui cherche le clivage, je suis plutôt pragmatique. Ça ne m’empêche pas de penser que la France traverse une crise identitaire très forte et que les réponses qu’apportent Zemmour et Polony ne sont pas les bonnes, que ce pays est très dur à réformer, même si je suis très heureuse en France et très pro-européenne. »
Le 4 octobre 2014, dans On n’est pas couché, Léa Salamé interpelle Éric Zemmour sur son livre Le Suicide français, dans lequel elle estime que le journaliste procède à une « réhabilitation du régime de Vichy » :
Dans le même temps, elle rejoint France Inter et la matinale de Patrick Cohen, où elle assure l’interview de 7h50.
Forte de ses entrées, de son engagement et des relations familiales, Léa Salamé fréquente le milieu de la nuit parisien, notamment les dîners très recherchés de Félix Marquart, et peut compter sur « ses amis à la vie à la mort », Alexandra Sprung, connue à Sciences Po, qui après avoir débuté chez Publicis, codirige une entreprise de conseil en communication, Lisa Friedlander, chirurgien dentiste, ainsi que ses amis de la revue Inculte :
« Pendant dix ans, elle est la compagne de l’un d’eux ; depuis trois, celle d’un autre. Il est juif, “ce qui ne rend pas les choses simples, sans commentaire”. » (Libération)
D’après Voici, l’heureux élu serait Olivier Guez. Né à Strasbourg en 1974, diplômé de l’IEP de Strasbourg (1996), de la London School of Economics en relations internationales (1997), d’une licence de droit de l’université Lille II et d’un master en politique et administration européennes obtenu à l’ultra-européiste Collège d’Europe de Bruges (1998), il a figuré parmi les superviseurs des élections en Bosnie pour l’OSCE et le ministère français des Affaires étrangères en 1998. Puis, après avoir été correspondant à Bruxelles de Libération, il a rejoint le service économie et international de La Tribune (2000-2005). Après avoir vécu à Berlin, Londres, Bruxelles et Managua, Olivier Guez s’est installé à Paris en 2009, où il a été chargé de mission au ministère des Affaires étrangères (sur l’Afghanistan et le Pakistan) avant d’occuper le poste de correspondant culture du Frankfurter Allgemeine Zeitung à Paris. Il publie dans l’édition française de Foreign Policy, dans le New York Times, Le Monde, Le Figaro Magazine, L’Express, Politique Internationale, Der Freitag, Der Tages Anzeiger, etc.
Olivier Guez collabore également à la presse communautaire juive, en France comme en Allemagne (L’Arche, Die Jüdische Allgemeine) et précise, sur le site de la communauté israélite du Bas-Rhin, participer à Starsbourg chaque année en décembre au salon du livre de l’organisation internationale des femmes sionistes (Wizo). Il a en effet signé un ouvrage de géopolitique avec l’ancien cadre du Bétar Frédéric Encel, La Grande Alliance. De la Tchétchénie à l’Irak : un nouvel ordre mondial (Flammarion, 2003), ou encore L’Impossible Retour. Une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 (2007) et, plus récemment, Les Révolutions de Jacques Koskas (2014), dont les premières phrases donnent immédiatement envie de lire la suite :
« Jacques déplia son long corps et se frotta les yeux en bâillant, aveuglé par les néons de la synagogue séfarade de la bonne ville de S. Il desserra son noeud de cravate ; comme chaque année, le bedeau avait mal réglé le chauffage et Jacques s’ennuyait ferme à Kippour. »
Cet article est paru dans la revue Faits & Documents d’Emmanuel Ratier (n°389 du 15 janvier 2015).
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