Couche d’Ozone : les résultats de l’interdiction des CFC

Par FBL (auteur invité)

Qu’est ce que la couche d’ozone ?

Les atomes d’ozone (O3) sont produits naturellement et se concentrent dans la stratosphère (20 à 40 km d’altitude). Mais cette dilution est très faible : quelques dizaines de ppm.

Par comparaison, le CO₂, qui n’est pas concentré dans une couche mais est dilué dans l’ensemble de l’atmosphère, représente 400 ppm ou 0,04 %.

L’ozone a un effet essentiel sur la santé car il protège des ultraviolets qui provoquent des cancers.

La couche d’ozone a été découverte par deux chercheurs français dès 1911.

La découverte des effets nocifs du chlorofluorocarbone ou CFC

En 1974, deux chercheurs publient dans la fameuse revue scientifique Nature une étude qui met en cause les CFC dans la destruction des atomes d’ozone. Cette découverte vaudra à leurs auteurs (Mario Molina et F.Sherry Rowland) le prix Nobel de chimie en 1985.

Les CFC, couramment appelés fréons, étaient utilisés à grand échelle dans tous les systèmes de refroidissement (réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs) et dans les bombes aérosols comme propulseurs.

La découverte de l’agrandissement du trou de la couche d’ozone.

Dès les années 70, on avait observé une diminution périodique de la couche d’ozone en Antarctique, diminution qui se produit chaque année au printemps. C’est ce qu’on a appelé le trou de la couche d’ozone. Rien d’inquiétant.

En 1985, un chercheur, Joseph Farman, met en évidence une augmentation alarmante du trou de la couche d’ozone en Antarctique. Cette découverte a un immense retentissement médiatique.

Le début du GIEC

La découverte de Joseph Farman incite l’ONU à prendre des initiatives sur l’interdiction des CFC puisque les CFC étaient le coupable : convention de Vienne en 1985, protocole de Montréal en 1987, amendement de Kigali (Rwanda) en 2016.

Ceci n’est pas sans rappeler les COP sur le réchauffement climatique et le CO₂.

En 1988, les CFC sont interdits. Et les scientifiques estiment qu’il faudra de nombreuses années pour voir les effets bénéfiques de cette interdiction car la durée d’un atome de CFC peut aller jusqu’à 60 ans. La baisse annuelle attendue est estimée à 3 % par an en moyenne.

Les résultats de l’interdiction des CFC 33 ans plus tard.

En 1985, au moment où Joseph Farman lance son cri d’alarme, le trou faisait 14,2 millions de km2. En 2002, 12 millions de km2. On crie victoire. Une victoire de l’écologie contre les grands groupes industriels et leur maudit CFC. Mais en 2006, patatras, 30 millions de km2 !

Aujourd’hui, en 2022, 23 millions de kms …

La normale, pour reprendre un terme quelque peu galvaudé par les présentateurs météo, serait de 19 millions de km2. Une normale à vérifier.

Conclusion

Les CFC étaient-ils des faux coupables ? peut-être.

Le réchauffement climatique ? peu probable car l’ozone diminue moins quand il fait plus chaud – quoique certains affirment le contraire.

Une autre cause ? une autre explication ?

En attendant, on trouve bien peu d’écho à cet étrange phénomène. Car non seulement le trou ne se bouche pas, mais il grandit !

Source : Couche d’Ozone : les résultats de l’interdiction des CFC

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