Des centaines de manifestants ont temporairement bloqué l’accès au congrès annuel de l’organisation pro-israélienne AIPAC à Washington, appelant à la fin de la colonisation des territoires palestiniens par Israël.
Le début du cycle de conférence organisé par l’AIPAC, le plus important lobby pro-israélien aux États-Unis, a été perturbé par un millier de manifestants juifs décidés à faire entendre leur opposition à l’occupation des territoires palestiniens.
La manifestation, organisée par If Not Now, un mouvement juif engagé pour la fin du soutien de la communauté juive américaine à la colonisation israélienne de la Palestine, a temporairement bloqué l’accès au centre de conférence occupé par l’AIPAC, à Washington.
Les activistes affirment que « l’AIPAC utilise la peur et le mensonge pour réduire au silence les critiques de l’occupation et justifier la colonisation ».
Des membres de la Ligue de défense juive, un groupuscule pro-israélien violent, ont passé à tabac des activistes devant le centre de conférence.
Des personnalités telles que l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, le président Rwandais Paul Kagamé, ou encore le ice-président américain Mike Pence, ont pris la parole au cours de l’événement de l’AIPAC, qui a pu se dérouler sans incident à l’intérieur du centre de conférence.
BHL à l’AIPAC : « Trump n’est pas animé par l’amour profond d’Israël »
Depuis le congrès de l’AIPAC, l’écrivain français a estimé que les engagements de Donald Trump contre l’antisémitisme et en faveur d’Israël n’étaient pas fiables, car ne se fondant pas sur un amour sincère du peuple juif et de l’État hébreu.
« Nous connaissons, nous autres les juifs, ce mot « ahavat Israel » [l’amour d’Israël]. S’il n’y a pas un authentique amour du peuple juif, alors les grandes promesses, les mesures spectaculaires, la mise en avant de tel ou tel membre de sa famille, n’ont pas de valeur. Je ne suis pas sûr que Donald Trump soit animé de cet « ahavat Israel » », a confié Bernard-Henri Lévy lors d’une interview réalisée par la chaîne israélienne i24news, le 26 mars.
Enfonçant le clou, il a estimé que le président américain n’était « pas animé par [l’]amour profond du peuple juif et d’Israël » et n’était pas prudent. « Il y a des effets de manche, des coups publicitaires, mais dont je pense que les juifs et les Israéliens doivent se méfier », a-t-il souligné, depuis le congrès annuel de l’organisation pro-israélienne américaine AIPAC, à Washington.
Par « effets de manche », Bernard-Henri Lévy faisait sans doute référence, notamment, à la déclaration de Donald Trump du 16 février sur son rejet sans équivoque de l’antisémitisme. « Je suis la personne la moins antisémite que vous avez jamais vue de toute votre vie », avait déclaré le nouveau chef d’État américain, lors d’une conférence de presse.
Donald Trump a en outre affirmé à de nombreuses reprises sa sympathie pour Israël, durant la campagne présidentielle et depuis son accès à la Maison-Blanche. Il a en outre exprimé son souhait de voir l’ambassade américaine en Israël être transférée de Tel Aviv à Jérusalem (comme le voudraient les autorités israéliennes).
Pour autant, la victoire du Républicain à la présidentielle américaine est loin d’avoir ravi Bernard-Henri Lévy. « Je me suis couché hier soir persuadé qu’elle [Hillary Clinton] allait gagner. C’est la défaite des minorités, c’est la défaite des femmes, c’est la défaite de ceux qui pensent que Poutine n’est pas l’ami des États-Unis », avait-il lancé avec amertume au lendemain du scrutin, sur le plateau de LCI.
(Source : RT)