Covid-19: un traitement efficace bloqué par l’hôpital Riviera-Chablais ?!
Heureusement, il reste quelques journalistes intègres et compétents dans notre pays. La plupart sont devenus indépendants, d’autres restent inscrits au sein des rédactions de médias traditionnels – mais on hésiterait à les nommer pour ne pas leur causer d’ennuis, ce qui en dit long sur la déliquescence du domaine !
Parmi donc les journalistes de cette trempe figue Mme Amèle Debey de L’Indépendant Média. Je dis ceci non parce qu’elle a pris le risque de m’interviewer à un moment où j’étais ostracisé par la presse romande dans son ensemble. Mais parce qu’elle a l’instinct du journaliste, celui qui a (il y a fort longtemps j’en conviens) donné ses lettres de noblesse à la profession.
Pour contraster, j’ai pris la parole cet après-midi lors d’une manifestation de soutien (autorisée 😉 aux restaurateurs et commerçants de mon canton, brutalisés de scandaleuse manière par des mesures absurdes et destructrices.
Mon intervention ayant été un tantinet tonique, je me suis fait happer séance tenante par deux journalistes. Une dame de la TSI d’abord, qui ignorait tout du concept de corruption systémique en santé et ne pouvait imaginer une seconde que les autorités ne prissent pas l’entier de leurs décisions en mettant systématiquement l’intérêt de la population au-dessus de ceux de l’industrie pharmaco-vaccinale…
Ensuite, un journaliste de Léman Bleu qui venant d’entendre de ma bouche que le taux d’occupation des lits en soins intensifs à Genève était hier de 68% (en 19ème position des cantons suisses), voulait à tout prix me faire dire que la surcharge hospitalière était quand même actuellement épouvantable. Je l’ai renvoyé à l’article publié la semaine dernière par Mmes Riva et Tinari, qui montrait qu’il n’y avait aucune surcharge significative des hôpitaux romands… et, concluaient-elles habilement, que ce serait chouette si les exécutifs respectivement les journalistes pouvaient simplement faire leur boulot d’informer honnêtement la population. Ce monsieur ignorait manifestement tout de cette réalité !
C’est dire quand une jeune journaliste futée, intelligente, pugnace et ouverte à poser les vraies questions sans avoir froid aux yeux se pointe, non seulement cela peut à juste titre soulever une appréciation matinée de soulagement chez tout quidam comme vous et moi, mais encore devrait nous inspirer un sens de gratitude sociétale, pour reprendre un mot cher à Pascal Décaillet.
Et donc, voilà-t-il pas que Mme Debey soulève un sacré lièvre. Qui montre la direction de l’hôpital Riviera-Chablais sous un jour qui questionne au regard du serment d’Hippocrate. Et un médecin cantonal valaisan dont on se demande s’il a jamais pris un cours de méthodologie de la recherche médicale de sa vie…
Si j’ai bien fait mon petit bout de boulot avec cette intro, il est temps de céder les lignes à la bien pertinente Impertinente pour un article de derrière les fagots… où vous retrouverez au passage un autre anthropologue désormais familier à mes lectrices et lecteurs, le Dr Jacques Pollini.
Bonne lecture !
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Covid-19: un traitement efficace bloqué par l’hôpital
Un médecin de l’Hôpital Riviera-Chablais est sommé de cesser immédiatement le traitement à base d’hydroxychloroquine qu’il prodigue à ses patients pour lutter contre le Covid-19, sous peine de sanctions. Alors que de nombreuses études démontrent l’efficacité du très controversé plaquénil, les dirigeants de l’établissement hospitalier, ainsi que le médecin cantonal valaisan, estiment justifié de proscrire la molécule, sans tenir compte des résultats encourageants du soignant. Les patients sont donc condamnés à rester chez eux en attendant que ça passe, ou à venir remplir les lits de soins intensifs des hôpitaux.
Brigitte* est une Veveysanne de 61 ans, qui exerce une profession libérale dans la ville de la Riviera vaudoise. Lorsqu’elle commence à développer les symptômes du Covid, début octobre, elle décide de faire un test qui se révèle positif et prend alors contact avec son médecin traitant. Elle est épuisée, à bout de forces, et sujette à une très haute fièvre. Son médecin lui prescrit du Dafalgan, qui n’a aucun effet sur son état. Ce qu’elle aurait voulu c’était d’être auscultée, prise en charge. C’est impossible.
Une amie lui suggère de se rendre à la permanence de la Providence, où on lui propose le traitement à base d’hydroxychloroquine, azithromycine et zinc, ainsi que des antibiotiques et des anticoagulants. Le centre hospitalier est le seul de Suisse-romande à prescrire ce protocole. «Les médecins m’ont immédiatement inspiré une grande confiance et ils m’ont prévenue que ce traitement n’était pas miraculeux, mais j’ai été prise en charge et soignée», explique Brigitte.
La pré-retraitée se rend alors à la pharmacie Rouvinez, à Vevey, afin d’obtenir son traitement. On le lui refuse: «J’ai été extrêmement choquée que l’on me dise que c’était interdit en Suisse, alors que ça n’est pas vrai,» souffle-t-elle. Ils auraient très bien pu me dire que d’autres pharmacies en fournissaient, mais que ça n’était tout simplement pas leur cas.»
«Alors que je pensais qu’on ne pouvait rien pour moi, ils m’ont soignée.»
Contactée, la pharmacie Rouvinez assure délivrer du plaquénil, le nom commercial de l’hydroxychloroquine, sur ordonnance. Le flou est total parmi la profession, dont certains représentants réagissent avec agressivité et affirment que la molécule est dangereuse, voire meurtrière, selon un médecin. Les pharmaciens ayant un rôle de conseil, ils sont en droit de refuser de vendre un traitement controversé: en fait, l’hydroxychloroquine n’est pas interdite en Suisse. Elle a rejoint les médicaments autorisés par Swissmédic en juin et peut être prescrite hors indication, ou off-label, pour traiter les patients atteints de Covid, dès l’apparition des symptômes. Seulement, les préjugés ont la peau dure et la campagne de désinformation dont cette molécule a fait l’objet depuis le début de la pandémie a jeté la confusion dans les esprits… jusque dans les hautes sphères des directions hospitalières!
Constat empirique
Brigitte, toujours à la recherche d’un médicament qui la soulagerait, peine à se déplacer. Ses enfants parviennent à lui trouver le traitement à la pharmacie de la gare. Peu à peu, l’état de la Veveysane s’améliore. Elle est suivie régulièrement par les médecins et arrive au bout du traitement. Elle pense aujourd’hui que la maladie est partie. Reste encore beaucoup de fatigue, de la toux et de l’essoufflement, mais son état ne nécessite plus d’hospitalisation.
Brigitte souhaite désormais que les choses soient claires: «J’ignore si l’antibiotique aurait suffi à me soigner, puisque je n’ai aucune connaissance médicale. Ce que je peux affirmer, c’est que les médecins de la permanence qui se sont occupés de moi ont le désir et la volonté de soigner leurs patients. C’est essentiel pour ces derniers. Je l’ai ressenti très fort. La thérapie qu’ils ont mise en place a été pour moi un immense soulagement et un immense réconfort. Alors que j’étais malade et que je pensais qu’on ne pouvait rien pour moi, ils m’ont soignée.»
Mais ce traitement va désormais devoir être suspendu, car les dirigeants de l’hôpital Riviera-Chablais ont décidé d’imposer à leur médecin chef l’arrêt immédiat du traitement avec lequel il prenait ses patients en charge, comme le prouve une lettre interne qui a fuité sur internet. Employé de l’établissement, ce dernier est désormais face à un terrible dilemme entre loyauté envers sa direction et obligations éthiques vis-à-vis de ses patients.
Suite de l’article sur L’Impertinent Média
Source : jdmichel.blog.tdg.ch