Un exercice sur la variole du singe en mars 2021
Un exercice simulant une épidémie mondiale de la variole du singe a été organisé, il y a quinze mois, en mars 2021, par la Nuclear Threat Initiative et la Conférence sur la Sécurité de Munich. La rencontre annuelle de Munich n’ayant pas pu se tenir en raison de l’épidémie de Coronavirus, des discussions par vidéo eurent lieu en février.
La variole du singe n’est apparue en Europe et en Amérique du Nord qu’en mai 2022.
La Nuclear Threat Initiative avait organisé d’autres exercices comparables en 2020 et 2019. Ils étaient coordonnés en liens avec l’Organisation mondiale de la Santé et la Banque mondiale. aucune information n’a été publiée sur la session de 2022 (photo).
Ces exercices sont distincts de ceux organisés avec le Forum de Davos par le Johns Hopkins Center for Health Security et la Bill & Melinda Gates Foundation.
Source : Un exercice sur la variole du singe en mars 2021
Variole du singe : un test PCR prêt avant l’apparition de l’épidémie
Alors que la France se met en alerte parce que le pays comptait le 29 mai 2022 16 cas de personnes infectées par la variole du singe et que la Haute Autorité de santé recommandait déjà le 24 mai de vacciner les professionnels de santé et les cas contacts, nous découvrons qu’une étude sur la variole du singe réalisée par des scientifiques du laboratoire P4 de Wuhan et de l’université de l’Académie des sciences de Chine a été publiée en février 2022. Elle démontre qu’une technique de tests PCR pour détecter le virus a été mise au point.
L’étude, transmise en août 2021, a été validée et publiée en février 2022 quelques mois avant l’apparition officielle du premier cas de variole du singe en mai 2022.
◆ Une étude visant à pouvoir détecter le virus
Pour résumer l’étude, les chercheurs ont réussi à mettre au point une technique de séquençage ADN qui permet aux tests PCR de reconnaître le virus. Ils évoquent un « assemblage efficace d’un grand fragment du génome du virus de la variole du singe en tant que modèle de qPCR en utilisant la recombinaison associée à la transformation basée sur la double sélection ».
C’est une technique nouvelle de détection d’un virus par PCR quantitative qui est exposée ici : elle consiste à intégrer des segments du génome de la variole du singe à des séquences génétiques de levures qui permettent de lire, marquer par fluorescence et amplifier les segments génétiques du virus recherché. Dans ce cas, les chercheurs chinois ont fait l’acquisition de séquences synthétiques du génome du virus de la variole du singe qui correspondent « à moins d’un tiers du génome total », précise l’étude. Ce pour des raisons évidentes de sécurité : assembler le virus entier permettrait certes de le détecter dans sa totalité, le rendrait davantage visible au moment de l’amplification en PCR et diminuerait le risque d’obtenir des faux positifs. Mais le reconstituer en entier pourrait cependant le rendre infectieux.
Source : Nexus