J-2 : 800 stations-service en pénurie

La grande frousse du gouvernement, c’est une réplique de la grande grève de 1995 qui avait stoppé Juppé dans sa dérégulation du régime des retraites et de la sécurité sociale, comme quoi le grand patronat (ou l’oligarchie) a toujours la même idée.

 

 

Attention, il s’agit d’un reportage BFM TV, donc sujet à toutes les désinformations, par exemple focaliser sur la « grogne » des Français pris en otage, comme si les Français n’étaient pas pris en otages par le libéralisme qui les ampute de tous les acquis sociaux obtenus de haute lutte, des acquis sociaux qui sont attaqués en permanence et qu’il faut défendre en permanence, par exemple au moyen de la grève, quand la pression oligarchique se fait trop forte (voir les hôpitaux).

Le sujet qui suit est plus juste, c’est une archive de l’INA sur les grandes grèves de 1936 :

 

À deux jours de la grande action de résistance sociale, la pénurie de carburant est partie de la Bretagne et est en train de gagner le pays entier : des dépôts pétroliers sont bloqués dans l’Ouest, et les forces de l’ordre n’ont réussi qu’à en débloquer un près de Rennes. Les professionnels dénoncent la suppression d’un avantage fiscal sur leur carburant.

 

 

Du côté des enseignants, public et privé confondus, on s’attend à une mobilisation de 70 % des effectifs. Leur motivation, c’est la fiche de paye. Chez les pompiers, dont la base est toujours très active d’un point de vue social, on se mobilise et on le fait savoir.

 

Le gouvernement inféodé au grand capital (eh oui, ça, ça n’a pas changé depuis un siècle) a voulu passer en force, le front de la résistance sociale est en train de lui ériger un mur. La question est : ce mur tiendra-t-il, le gouvernement étant capable d’accorder quelques rallonges budgétaires pour calmer les ardeurs les plus radicales quatre mois avant les municipales ? La révolution sociale se laissera-t-elle acheter, comme on l’a vu trop souvent dans l’histoire, ou le feu prendra-t-il de manière plus sérieuse, les Français ayant compris que « leur » gouvernement était leur ennemi, un ennemi de classe prêt à tout ?

Les réactions politiques à l’action qui se profile

D’abord, celle de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et des Explications aux Français trop bêtes pour comprendre :

 

Puis celle de Didier Guillaume, ex-socialiste devenu ministre de l’Agriculture dans le gouvernement néolibéral d’Édouard Philippe, comme quoi le faux socialisme mène à tout, par exemple à la lutte contre les acquis sociaux des Français. Écoutez son argument anti-5 décembre :

 

via J-2 : 800 stations-service en pénurie – Egalite et Réconciliation

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