L’affaire des œufs contaminés au fipronil en quatre actes

Sept pays européens sont pour l’instant concernés par le scandale des oeufs contaminés au fipronil, un insecticide « modérément toxique » pour l’homme selon l’OMS. Pour répondre à la crise, les autorités sanitaires nationales ont imposé la destruction des millions d’œufs concernés et le blocage des ventes pour tous les fournisseurs soupçonnant une contamination. Mais d’où est partie cette pollution, comment s’est-elle propagée et comment les autorités en ont-elles été informées ? Franceinfo fait le point.

 

 

Novembre 2016 : les premières traces de fipronil sont détectées aux Pays-Bas

La Belgique, qui a été le premier pays à enclencher le système d’alerte européen pour la sécurité sanitaire, a tenu à mettre au jour l’origine de la contamination. Le ministre belge de l’Agriculture a présenté, mercredi 9 août, un rapport de son Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) :

« L’Afsca, via un certain nombre de contacts, s’est vue transmettre par hasard des informations internes, […] un rapport de l’agence néerlandaise (de la sécurité alimentaire) transmis à son ministre néerlandais […] qui fait état du constat de présence de fipronil au niveau des œufs néerlandais dès la fin novembre 2016 », a-t-il expliqué.

Juin 2017 : l’agence sanitaire belge est notifiée et lance une investigation

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Une fois alertée, l’Afsca lance une série de tests et de contrôles, et bloque un certain nombre de lots. Elle tente de remonter à la source de la contamination, en suivant deux pistes : l’alimentation des animaux et le traitement contre le pou rouge, un parasite qui s’attaque aux poules. La Belgique établit rapidement le lien avec une entreprise basée aux Pays-Bas, et l’Afsca fait une première demande d’information à son homologue néerlandaise le 19 juin, réitérée à deux reprises au cours du mois, selon le ministre belge de la Santé.

 

Juillet 2017 : la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne déclenchent le système d’alerte européen

Selon le ministre belge de la Santé, l’Afsca n’obtient qu’une réponse partielle de l’agence hollandaise, et ce le 13 juillet :

« Un mois sans avoir la moindre information […], ça veut dire quoi ? Ça veut dire que nous n’avons pas pu avoir accès à la liste de clients de la firme hollandaise, ça veut dire que l’agence n’a pas pu déterminer plus tôt avec précision le périmètre suspect qu’elle a pu déterminer par la suite et qui concerne 86 exploitations. »

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Août 2017 : l’affaire est révélée au public, le scandale s’étend à la France

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En France, le ministère de l’Agriculture a annoncé, mercredi 9 août, qu’une enquête nationale était en cours chez « l’ensemble des fabricants d’ovoproduits ». Plus tôt, le ministère signalait que cinq entreprises d’ovoproduits avaient été identifiées comme ayant importé des œufs contaminés au fipronil. Dans un communiqué, la préfecture du Maine-et-Loire précise que les premières analyses effectuées par la société Igreca se « sont révélées négatives ». Si les tests réalisés dans un élevage du Pas-de-Calais se sont eux avérés positifs, d’après le ministère, « aucun œuf issu de cet élevage n’a été mis sur le marché ».

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via L’affaire des œufs contaminés au fipronil en quatre actes – Egalite et Réconciliation

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