L’Affaire George Floyd et l’exactitude: le fentanyl, c’est fatal

« Le centre ne tient plus, l’anarchie, pure et simple, s’abat sur le monde. » – W. B. Yeats, 1919

Par John Paul Leonard

La vérité est la première victime en politique. Les factions et les passions règnent. Les faits aléatoires sont pris comme armes, personne ne réfléchit. Il faut bien comprendre les faits entourant la mort de George Floyd. De nombreuses données clés sont ignorées : les tests sanguins de Floyd ont montré une concentration de fentanyl environ trois fois supérieure à la dose fatale.

Le fentanyl est un opioïde dangereux 50 fois plus puissant que l’héroïne. Il est rapidement devenu la cause la plus fréquente de décès chez les toxicomanes. La prise au genou utilisée par la police n’est pas une prise d’étranglement, elle n’entrave pas la respiration. Il s’agit d’une contention corporelle et on ne sait pas si elle a déjà causé des blessures mortelles.

Floyd avait déjà commencé à se plaindre en disant « je ne peux pas respirer » quelques minutes avant l’application de la contention au cou, alors qu’il résistait aux officiers essayant de le faire monter dans la voiture de police. Le fentanyl affecte la respiration, causant la mort par arrêt respiratoire. Il était normal de retenir Floyd parce qu’il résistait à l’arrestation, probablement sous l’effet d’un délire agité (EXD), un épisode d’agitation violente provoqué par une overdose de drogue, généralement bref et se terminant par la mort par arrêt cardiopulmonaire.

L’autopsie officielle a effectivement indiqué que l’arrêt cardiopulmonaire était la cause du décès et que les blessures subies lors de l’arrestation ne mettaient pas sa vie en danger. Les vidéos de l’arrestation ne montrent pas la police en train de battre ou de frapper Floyd, mais seulement de le retenir calmement.

Dans une vidéo, on entend Floyd crier et gémir bruyamment et de manière incohérente alors qu’il est maintenu au sol, ce qui semble être un signe de la phase violente et sonore de l’EXD. Sa capacité à résister à quatre officiers qui tentaient de le faire monter dans la voiture de patrouille est typique des cas d’EXD. Une courte poussée de force surhumaine est un symptôme classique d’EXD.

Des officiers de police de Minneapolis ont été accusés du meurtre de Floyd. Pourtant, toutes les preuves indiquent que Floyd avait pris une overdose de drogue si forte que sa mort imminente aurait difficilement pu être évitée. Selon toute vraisemblance, la police n’a été la cause ni intentionnelle ni accidentelle de sa mort. Ces faits cruciaux ont été complètement ignorés dans le tumulte médiatique.

Il est largement admis* que George Floyd est mort à cause du genou d’un policier sur son cou, que ce soit par asphyxie ou à la suite d’une blessure au cou. C’est peut-être ce qui semble s’être passé, pour un spectateur naïf. En réalité, le rapport d’autopsie du comté dit qu’il est mort d’une crise cardiaque[1], et affirme qu’il n’y avait « aucune blessure mortelle ». Alors comment ont-ils pu conclure qu’il s’agissait d’un homicide ?

Lorsque les scientifiques examinent des rapports scientifiques, ils se penchent principalement sur les données, et accordent moins de poids aux conclusions, qui ne sont que les opinions d’une  autre personne. Suivre aveuglément les « opinions d’experts », c’est la vision autoritaire de la connaissance. Il ne s’agit nullement de véritable connaissance, car pour évaluer si un expert a toujours raison, nous aurions besoin d’une connaissance infinie, et ce d’autant plus lorsque les experts ne sont pas d’accord. Ne pas penser par soi-même, ce n’est pas penser vraiment.

Tenons-nous en aux données. L’autopsie ambivalente du comté comprenait également les faits concrets suivants : « Résultats de la toxicologie : Les échantillons de sang prélevés à 21h00 le 25 mai, avant la mort de Floyd, se sont révélés positifs pour les éléments suivants : Fentanyl 11 ng/mL, Norfentanyl 5,6 ng/mL, … Méthamphétamine 19 ng/mL … 86 ng/mL de morphine », mais le rapport n’en tire aucune conclusion, notant seulement que « les quantités sont données pour ceux qui s’intéressent aux questions médicales. »

Ne devrions-nous pas nous aussi être enclins à nous intéresser aux questions médicales ? Cette concentration de fentanyl, y compris son métabolite norfentanyl à son poids moléculaire, était de 20,6 ng/mL, soit plus de trois fois la dose mortelle, selon des rapports antérieurs où la dose la plus élevée à laquelle quelqu’un ait survécu était de 4,6 ng/mL[2].

S’il y a bien des cas d’affirmation péremptoire préalable à toute observation des faits, en voilà un. Des masses de gens sont devenus des extrémistes, sur la base de conclusions aussi fausses que hâtives.

En ce qui concerne la suffocation, le rapport du médecin légiste du comté n’a trouvé « aucune constatation physique permettant de diagnostiquer une asphyxie ou une strangulation traumatique »[3] La pression appliquée sur le côté du cou, comme dans ce cas, et non sur la gorge, n’a que peu ou pas d’effet sur la respiration. On peut facilement le vérifier soi-même[4].

Il y a une difficulté, parce qu’il existe des déclarations publiques selon lesquelles le coroner a conclu à un homicide, et que le titre du rapport d’autopsie inclut le terme « compression du cou ». Mais les mots « homicide », « contention », « stress » ou « compression » n’apparaissent pas dans les 20 pages du rapport. Les références au cou sont peu nombreuses – quelques abrasions mineures, une contusion sur l’épaule, et « La colonne vertébrale cervicale est palpable et stable, sans hémorragie ». C’est comme si le titre avait été choisi en fonction de ce qui était attendu ou proposé, mais qui n’a jamais été trouvé, et que le titre n’avait jamais été mis à jour. Il semble que le corps du rapport ne corresponde pas du tout au titre du rapport, qui se lit comme suit : « L’arrêt cardio-pulmonaire complique l’application de la loi, qui implique compression du cou, assujettissement et contention ».

Le terme « cause de la mort » n’apparaît pas dans le rapport. Les mots « décès » et « fatal » ne figurent  que dans le commentaire sur les effets du fentanyl : « Les signes associés à la toxicité du fentanyl comprennent une dépression respiratoire sévère, des convulsions, une hypotension ,le coma et la mort. Dans les cas de décès dus au fentanyl, les concentrations sanguines sont variables et on a vu des effets mortels à partir de 3 ng/mL ». Le niveau de fentanyl chez Floyd était sept fois plus élevé.

Si les premières impressions propagées par les médias ont trompé le bureau du coroner, jusqu’à ce qu’ils examinent le corps, nous aussi avons parfaitement pu être dupés au début, mais nous devrions modifier  notre opinion en fonction des données probantes.

Le Syndrome du délire agité

 

Une autre hypothèse concerne le syndrome du délire excité (EXD), un symptôme d’overdose qui apparaît parfois dans les dernières minutes précédant la mort. L’EXD résulte généralement d’un abus de drogue mortel, dans les années passées provoqué par la cocaïne ou le crack, plus récemment par le fentanyl, qui est 50 fois plus puissant que l’héroïne. Les drogues de rue comme la méthamphétamine, l’héroïne ou la cocaïne additionnée de fentanyl sont particulièrement dangereuses.

Selon un article du Western Journal of Emergency Medicine (WJEM), 2011 :[5] « Le délire agité (EXD) se caractérise par l’agitation, l’agressvité, la détresse aiguë et la mort subite, souvent dans le cadre de soins pré-hospitaliers. Il est généralement associé à la consommation de drogues. Les sujets meurent généralement d’un arrêt cardiopulmonaire… tous les récits décrivent presque exactement la même séquence d’événements : délire avec agitation (peur, panique, cris, violence et hyperactivité), arrêt soudain de la lutte, arrêt respiratoire et mort ».

Il semble qu’un épisode d’EXD ait commencé lorsque les policiers avaient essayé de faire monter Floyd dans la voiture de patrouille. Il a résisté, mentionnant une « claustrophobie » – le début de la phase de peur et de panique, et ajoutant « je ne peux pas respirer » – difficulté à respirer due au blocage du fentanyl dans les récepteurs respiratoires du cerveau. Il a ensuite fait preuve d’une force inattendue due à la montée d’adrénaline en résistant avec succès aux efforts de quatre agents pour le faire monter dans la voiture. Nous ne saurons peut-être jamais si l’agitation de Floyd avait été causée uniquement par la montée d’adrénaline de l’EXD, ou si elle avait été aggravée par les tentatives de la police pour le maîtriser – mais un sujet défiant les efforts de plusieurs membres des forces de l’ordre pour le maîtriser est un thème très commun.

Lorsque Chauvin l’a sorti de la voiture, il est tombé par terre, peut-être à cause d’un phénomène de  désorientation et d’une coordination réduite. C’est sans doute à ce moment qu’il s’est blessé à la bouche et que son nez a commencé à saigner, au vu de quoi la police a appelé les premiers secours.

Alors qu’il était retenu au sol, Floyd a fait preuve d’agitation (cris et hyperactivité, essayant de se déplacer d’avant en arrière) pendant plusieurs minutes. Il y a une brève vidéo de ce stade. On entend Floyd crier très fort, comme dans la phase de délire agité – on a l’impression qu’il dit : « J’ai la figure défoncée… ah hah, ah haaa, ah s’il vous plaît les gens, s’il vous plaît, laissez-moi me lever, s’il vous plaît, ah hah, ah haaa ! » [6]. En quelques minutes, cette phase  a été suivie par « l’arrêt soudain de la lutte, l’arrêt respiratoire et la mort », montré dans une vidéo ultérieure, où il est épuisé, et il avait cessé de respirer à l’arrivée de l’ambulance [7].

Il semble que la désorientation s’était déjà installée lorsque les employés du magasin s’étaient  rendus à la voiture de Floyd et lui avaient demandé de rendre les cigarettes qu’il avait achetées avec  un faux billet de 20 dollars. Il avait refusé, et c’est alors qu’ ils avaient signalé l’incident à la police, disant qu’il semblait être très ivre. Il devait certainement l’être, sinon il aurait rendu les cigarettes ou serait parti aussi vite que possible pour éviter l’arrestation. La perte de jugement est un symptôme du syndrome ; cela inclut des efforts futiles pour résister à l’arrestation.

Intervention de la police et intentions

Le diagnostic d’EXD est controversé et dans certains milieux, il est considéré comme un alibi pour la brutalité policière. Les auteurs du WJEM notent : « Étant donné que les victimes meurent fréquemment lorsqu’elles sont attachées ou détenues par les forces de l’ordre, il y a eu des spéculations au cours des dernières années sur la brutalité policière comme étant la cause sous-jacente. Cependant, il est important de noter que la grande majorité des décès surviennent soudainement avant la capture, dans les services d’urgence (ED), ou sans témoin à la maison ».

En ce qui concerne la contrainte, ils notent que « les personnes souffrant de EXD sont très agitées, violentes et montrent des signes de force inattendue, il n’est donc pas surprenant que la plupart d’entre elles aient besoin de contrainte physique. La position couchée de contention maximale (PMRP, également connue sous le nom de « hobble » ou « hogtie »), où les chevilles et les poignets de la personne sont liés ensemble derrière le dos, a été largement utilisée par le personnel de terrain. Dans un nombre beaucoup plus restreint de cas, les personnes ont été attachées à un brancard d’hôpital ou maintenues manuellement en position couchée avec une pression des genoux sur le dos ou la nuque ».

C’est cette dernière position que l’officier inculpé Chauvin appliquait, bien qu’à un moment donné, l’équipe ait envisagé d’utiliser une entrave. La contention physique du sujet a toujours été la procédure classique, pour éviter que le sujet ne se blesse ou blesse autrui. Certains estiment que la contention aide à prévenir les blessures et la mort en conservant l’énergie du sujet, mais la plupart des experts pensent qu’en conduisant à une lutte intense, elle augmente la probabilité d’une issue fatale.

Comme l’utilisation délibérée de fausse monnaie est un délit assez grave, les agents de Minneapolis ont dû arrêter Floyd et tenter de le ramener. Lorsqu’il a violemment résisté, le choix optimal aurait pu être de le laisser s’asseoir contre un mur et de le surveiller tout en appelant une ambulance. Pour pouvoir passer rapidement du mode maintien de l’ordre au mode soins d’urgence, il faut être formé à la reconnaissance des symptômes.

L’acte d’accusation contre Chauvin comprenait cet échange entre les deux officiers blancs de l’escouade :[8] «  »Je suis inquiet, il fait un délire agité ou autre chose de ce genre », a déclaré Lane. « C’est pourquoi nous le maintenons sur le ventre », a déclaré Chauvin. »

D’après ce dialogue, Chauvin essayait apparemment de suivre le protocole recommandé par le WJEM. Comme Floyd était sur le ventre, le genou de Chauvin le coinçait par le côté du cou, et ne gênait pas sa respiration. Les commentateurs font référence à Chauvin « agenouillé » sur le cou de Floyd, ou reposant de tout son poids sur celui-ci. D’après les vidéos, il est difficile d’évaluer le poids qu’il a appliqué, mais la procédure correcte doit juste suffire pour limiter les mouvements, et non pour écraser la personne.

Chauvin et son équipe n’ont peut-être pas tout fait parfaitement, mais il est facile de sous-estimer la difficulté du travail de la police, en particulier dans les cas de résistance à une arrestation, qu’elle soit délibérée ou due à une intoxication. S’ils avaient été des cliniciens clairvoyants, ils auraient appelé une ambulance dès qu’ils l’ont vu. Mais il faudrait une meilleure formation, pour cela. Le service de police était-il alors responsable ? Le service aurait-il pu faire état de la formation nécessaire si l’équipe avait reconnu l’existence du syndrome ? Cela soulève un paradoxe : les critiques de la police qui nient le syndrome pourraient-ils alors porter une partie de la responsabilité des décès qu’ils décrivent ? Le syndrome est reconnu par les forces de l’ordre après coup. Il faudrait qu’il soit reconnu au moment où il se produit.

Le rapport du livre blanc de l’American College of Emergency Physicians sur le syndrome du délire agité (ACEP, 2009)[9] note que « un agent des forces de l’ordre (LEO) est souvent présent avec une personne souffrant du syndrome du délire agité parce que la situation en question a dégénéré à un  point tel que quelqu’un a jugé nécessaire de contacter un représentant des forces de l’ordre pour y faire face. Les ALE se trouvent dans la position difficile et parfois impossible de devoir reconnaître qu’il s’agit d’une urgence médicale, et de tenter de contrôler une personne irrationnelle et physiquement résistante, … Cette situation déjà difficile peut faire l’objet d’un débat public intense, associé à l’attente d’un résultat parfait. Mais sur le moment, toute autre situation suscite un climat  d’indignation publique potentielle. Malheureusement, cette situation médicale dangereuse rend difficile l’obtention de résultats parfaits ». En d’autres termes, les agents devraient être à la fois policiers, paramédicaux et experts en relations publiques.

En cas d’overdose fatale, il n’y a pas de bon résultat possible, mais la police ne peut pas le prévoir. Parfois, l’overdose peut être supportée plus longtemps, et elle n’est pas toujours fatale. Peut-être que le groupe de travail de l’ACEP sur l’EXD mettra à jour son rapport et fournira des lignes directrices pour aider la police à identifier et à traiter l’EXD tout en évitant les accusations de brutalité policière.

Dans une vidéo[10], Chauvin a continué à appliquer la contention sur le cou bien que les spectateurs s’y soient opposés à plusieurs reprises, et même après que Floyd ait cessé de bouger. Comme Floyd était épuisé, il aurait pu être raisonnable de relâcher la contention pour voir si elle était vraiment nécessaire. Chauvin ne semble pas avoir répondu aux spectateurs en donnant une raison médicale à la contention. Ses actions étaient cohérentes avec la conviction que la police devait retenir le sujet jusqu’à l’arrivée des secours. Les vidéos montrent que la police s’est concentrée sur la contention, sans jamais battre ou frapper Floyd. La retenue et les échanges verbaux avec Floyd sont également conformes à la croyance qu’il résistait à l’arrestation, en refusant de monter dans la voiture de patrouille. Quand il avait dit « Je ne peux pas respirer », ils avaient répondu « mais tu parles bien ». Lorsqu’ils lui avaient dit « Monte dans la voiture », il n’avait pas accepté.

Les sujets souffrant d’EXD résistent généralement avec violence à l’arrestation, ce qui oblige la police à les maîtriser, mais lorsque la police voit des signes d’EXD, elle doit également appeler une ambulance. Il semble que la police ait d’abord appelé des secours lorsque Floyd a saigné du nez, puis une ambulance, qui est arrivée après que Floyd ait cessé de respirer[11] .

Les vidéos des incidents d’EXD montrent généralement des sujets résistant violemment à l’arrestation, et nécessitant l’intervention de plusieurs agents pour les maîtriser. Il y a un reportage sur un service de police qui a été formé à considérer l’EXD comme un problème médical et non criminel, et à éviter autant que possible la contrainte physique ; les résultats sont bien meilleurs[12] .

L’EXD semble être la raison la plus probable pour laquelle Floyd a soudainement refusé de monter dans la voiture de patrouille, et s’est mis à crier et à se tordre sur le sol. Avec ou sans EXD ou intervention de la police, il allait mourir rapidement du fentanyl, à défaut de soins intensifs immédiats. Un traitement courant pour l’EXD est la sédation avec des drogues comme la kétamine. L’antidote habituel du fentanyl est la naloxone. Des niveaux plus élevés de fentanyl peuvent nécessiter l’administration de naloxone par voie intraveineuse pendant 24 heures ou plus.

Si le fentanyl est tellement mortel c’est parce qu’il agit très vite et se lie étroitement aux récepteurs de la dopamine dans le cerveau – même ceux qui contrôlent la respiration, contrairement à d’autres narcotiques[13]. Lorsque Floyd disait « Je ne peux pas respirer », alors qu’il respirait[14]  puis a complètement cessé de respirer, c’était le début de l’arrêt respiratoire, car c’est ainsi qu’une overdose de fentanyl tue.

Si le travail de la police est nécessaire pour remonter à la source de ces drogues dangereuses, les problèmes de toxicomanie et de criminalité ont des causes profondes et ne peuvent être contenus, encore moins résolus, exclusivement par la police. Tout ce que notre société a fait pour résoudre ces problèmes ne fonctionne pas.

À l’heure actuelle, notre civilisation risque d’être déchirée par les passions de l’extrémisme, en raison d’un malentendu. Nous vous invitons à partager cette analyse, comme un appel à revenir à la raison.

Premier commentaire à cet  article : « Mon premier souci est de savoir pourquoi on vous laisse à vous le soin de tirer les choses au clair, alors que nous payons des journalistes professionnels pour enquêter sur ces choses, et pourquoi la police et les politiciens ne nous en parlent pas ». Voilà une bonne question qui souligne quelque chose que je me suis demandé. Lorsque d’autres commentateurs publient en quelques heures, pourquoi me faut-il à moi une semaine ou deux pour terminer un article comme celui-ci ? Les journalistes sont généralement soumis à un délai de réaction  très court pour produire rapidement des articles, alors qu’il faut beaucoup d’enquêtes et de réflexion pour transformer une hypothèse originale en une explication juste et cohérente des événements.

Tout le monde a tendance à avoir une grille d’interprétation et à chercher des faits pour l’étayer. La brutalité policière ou les pillards en folie peuvent être plus dignes d’intérêt dans les médias qu’un problème chronique comme la toxicomanie. Mais le meilleur programme à respecter consiste à faire une pause pour se concentrer sur les faits; faute de quoi le « délire agité » pourrait devenir contagieux, et finir par engloutir notre nation.

Deuxième partie. La mort de Tony Timpa

Une question très pertinente : Y a-t-il déjà eu une mort confirmée suite à une prise avec le genou ? N’ayant trouvé aucune réponse en cherchant sur le Net, j’ai posté la question sur Quora[15]. Une réponse m’est vite parvenue.

Un jeune homme blanc est mort à Dallas il y a quelques années, après avoir été retenu par la police avec un genou sur le dos. Mon interlocuteur pensait qu’il avait suffoqué, mais l’autopsie a révélé un arrêt cardiaque dû à la cocaïne, à une overdose d’EXD et au stress causé par la prise des policiers.

Tony Timpa n’avait pas seulement pris une overdose de cocaïne, il avait arrêté son traitement antichizophrénique. La maladie mentale peut également être un déclencheur d’EXD, et selon le rapport d’autopsie, il présentait tous les symptômes classiques. La première phase, la peur et la panique, correspondait à la crainte de l’apparition du délire lui-même – il avait lui-même appelé le 911 pour obtenir de l’aide. Lorsque la police était arrivée, les agents de sécurité l’avaient déjà menotté pour le maîtriser. Il était incohérent, incontrôlable, et on l’avait trouvé allongé sur le sol, la position typique de l’EXD. La police l’a coincé avec un genou sur le dos pendant 13 minutes, disant qu’il risquait de rouler sur la chaussée, et soudain il était mort.

Tony Timpa est mort en 2016. La famille a été prise en défaut[16] et l’autopsie n’a été publiée qu’en 2019. Les images de la caméra de surveillance du corps ont été diffusées, montrant que la police se comportait de manière impitoyable envers le sujet. Les policiers ont été initialement accusés d’homicide, mais il a été constaté qu’ils n’étaient pas fautifs, les chefs d’accusation ont été abandonnées et ils ont été réintégrés. Le cas de Timpa est très similaire à celui de Floyd à bien des égards, et il y a également de nombreuses différences – la plus frappante étant bien sûr l’intensité de la réaction du public.

Voici le texte de l’autopsie de la Timpa[17]. Affaire : ME Page 7 de8, Timpa, Anthony Alan

Sur la base des antécédents et des résultats de l’autopsie, je pense qu’Anthony Alan Timpa, un homme blanc de 32 ans, est mort des suites d’un arrêt cardiaque subit dû aux effets toxiques de la cocaïne et au stress physiologique associé à la contention physique. L’hypertrophie cardiaque et le trouble bipolaire ont contribué à sa mort. Le mécanisme de la mort dans des cas comme celui-ci est parfois classé « délire agité ». Il est classique que les personnes touchées par le EXD développent un comportement erratique ou agressif, et elles vont souvent « repousser » les tentatives de contention, ce qui oblige plusieurs personnes à les maîtriser. La personne semblera se calmer et deviendra soudainement insensible. La plupart des cas sont associés à une intoxication et/ou à une maladie.

Dans ce cas, plusieurs facteurs ont probablement contribué au décès. Les images des caméras de surveillance et du corps ainsi que les rapports des témoins correspondent au scénario classique du délire agité. La consommation de cocaïne et la maladie (trouble bipolaire) sont des facteurs de risque courants prédisposant au EXD. La cocaïne entraîne une accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la pression artérielle, ce qui rend plus probable une arythmie cardiaque. En raison de sa position couchée et de la contrainte physique exercée par un policier, un élément d’asphyxie mécanique ou positionnelle ne peut être exclu (bien qu’il ait été vu en train de crier et de se débattre). L’augmentation du volume cardiaque l’exposait également à un risque de mort par arrêt cardiaque subit.

Bien que le défunt n’ait eu que des blessures superficielles, la manière dont il est mort sera considérée comme un homicide, car le stress lié à la contention et l’effort physique extrême ont contribué à sa mort.

Type de mort : homicide

[Signatures et cachets des médecins légistes]

(Notez que l’homicide n’est pas la même chose que le meurtre, il comprend également les actes non intentionnels ou accidentels contribuant à la mort).

Et maintenant , ce que disent les analyses de sang (« Autopsie d’Anthony Timpa p. 5, analyses de sang – Cocaïne et métabolites »)

Cocaïne, 0,647 mg/L, Ester méthylique d’ecgonine, 0,378 mg/L, Benzoylecgonine, 0,843 mg/L.

La dose létale de cocaïne varie entre 0,1 mg/L et 0,6 mg/L environ, selon les différentes sources [18]. Si l’on additionne les trois chiffres ci-dessus pour la cocaïne et ses métabolites, on obtient environ 18 mg/l. Cela représente entre 3 et 18 fois la dose létale. Avec une telle overdose, et sans son médicament contre la schizophrénie, Timpa avait peu de chances de survivre.

Voici l’article de Wikipedia sur Timpa, qui fait partie d’une série sur la police de Dallas.

https://en.wikipedia.org/wiki/Dallas_Police_Department#Killing_of_Tony_Timpa

« L’assassinat de Tony Timpa

Le 10 août 2016, la police de Dallas a tué Tony Timpa, un résident de 32 ans qui n’avait pas pris ses médicaments. Timpa était déjà menotté alors qu’un groupe d’officiers a pressé son corps contre le sol pendant qu’il se tordait. Il a fallu plus de trois ans pour que les images de l’incident soient diffusées. Les images contredisaient les affirmations de la police de Dallas selon lesquelles Timpa était agressif… Les accusations criminelles contre trois officiers ont été abandonnées en mars 2019 et les officiers ont repris leur service actif ».

Wikipedia ne mentionne même pas la cocaïne, bien que ce soit la principale cause de décès. De même, l’article de Wikipedia https://en.wikipedia.org/wiki/Killing_of_George_Floyd ne mentionne pas d’overdose de drogue ou le délire agité. En intitulant les termes « Killing » (meurtre) plutôt que « Death » (décès), les wikipédiens se désignent comme un tribunal.

Il faut noter que les officiers de Minneapolis ont agi avec beaucoup plus de considération envers Floyd que les auteurs du traitement reçu par Timpa à Dallas. La façon dont les officiers s’étaient moqués de lui était scandaleuse[19], puis ils avaient été surpris par sa mort soudaine.

Il est étrange que le cas de George Floyd soit considéré comme une preuve de racisme systémique, alors que Tony Timpa avait été traité bien plus mal – alors même que Timpa n’avait commis aucun crime, n’avait pas de casier judiciaire, et avait même appelé le 911 lui-même.

N’est-il pas étrange, alors que nous avons un problème aux États-Unis de fusillades à répétition, par – et contre la police, qu’un tel tapage ait éclaté, à propos d’une affaire où la police n’avait en fait que peu ou rien à voir avec la mort de l’homme ?

Le stress lié à la prise au sol est très probablement accidentel. Comme le rapporte le WJEM, « Les victimes qui ne sont pas immédiatement portées à l’attention de la police sont souvent retrouvées mortes dans leur salle de bain, entourées de serviettes et/ou de vêtements mouillés et de bacs à glace vides, parce qu’elles succombent apparemment lors de tentatives ratées de refroidissement rapide ». L’hyperthermie ou une température corporelle élevée est un symptôme classique de l’EXD. Une énergie énorme est libérée par un pic d’adrénaline incontrôlé. La chaleur alimente également le délire, qui est un symptôme familier de forte fièvre.

Normalement, on suppose que les facteurs de stress contribuent à une crise cardiaque, comme l’ont écrit les médecins légistes dans les affaires Floyd et Timpa. Pourtant, le WJEM note qu' »une étude importante a révélé que seulement 18 des 214 personnes identifiées comme souffrant d’EXD sont mortes alors qu’elles étaient attachées ou arrêtées ». Toutes les victimes sont mortes d’un arrêt cardiopulmonaire. L’overdose de médicaments et l’EXD sont des causes suffisantes pour ce résultat.

 

Floyd et Timpa avaient tous deux pris des overdoses à un niveau trois fois plus élevé que le niveau létal. Assez de drogues pour les tuer trois fois. Seulement, on ne peut mourir qu’une seule fois… alors comment le stress de la contrainte pourrait-il avoir contribué davantage à leur mort ? Vous ne pouvez pas remplir trois fois de plus un verre déjà rempli. C’est un peu comme dire que quelqu’un est mort parce que son parachute ne s’est pas ouvert, et que le poids de son sac à dos a également contribué à la chute. Mais on meurt de la chute une fois qu’on touche le sol, que ce soit à 120 ou 122 mph. Il est vrai que dans cette analogie, le poids supplémentaire fait que le sauteur touche le sol un peu plus tôt. Le fait de retenir la victime de force peut l’amener à se débattre et à consommer de l’énergie plus rapidement, ce qui accélère l’épuisement. Offrir au sujet un peu d’espace et d’empathie pourrait l’aider à se calmer. Dans ce cas, la contention peut réduire la perte d’énergie. Si cela retarde l’arrêt cardiaque jusqu’à l’arrivée d’une ambulance, le patient pourra éventuellement  être sauvé. Les victimes sont moins susceptibles de se débattre lorsqu’elles sont attachées à un brancard que lorsqu’elles sont retenues par la police[20].

On peut comparer le délire agité à une explosion ou à un incendie, qui consomme rapidement toute l’énergie du corps. La police essaie de contenir l’explosion en maîtrisant le sujet, mais peut-on blâmer le pompier pour l’incendie ? L’explosion se poursuit jusqu’à ce que tout le combustible ait disparu. Ensuite, la flamme de la vie s’éteint et le corps intoxiqué par la drogue ne peut être réanimé[21]. On suppose que le sang doit circuler pour que l’antidote neutralise le fentanyl…

En conclusion, le délire agité doit être traité comme un état médical, avec un risque élevé de se terminer rapidement par une mort subite. Une ambulance doit être appelée immédiatement. Seule la contrainte minimale nécessaire doit être appliquée. La police et les ambulanciers doivent être formés aux symptômes et aux protocoles de traitement.

Il serait utile que l’AMA reconnaisse l’EXD comme une condition réelle, plutôt que de l’écarter comme une couverture pour les brutalités policières. L’ignorance des symptômes peut conduire à une cruauté non intentionnelle de la part de la police, lorsqu’elle suppose qu’elle est confrontée à un cas typique de criminel résistant violemment à une arrestation, plutôt qu’à un patient souffrant d’une intoxication mettant sa vie en danger.

Source: https://www.unz.com/article/or-did-george-floyd-die-of-a-drug-overdose/

Attention: facebook estime que le site unz.com viole ses normes; on peut offrir la référence suivante: ounze.point.com, site qui déplaît à faebook

Traduction: Maria Poumier

Notes

[1] https://lawandcrime.com/george-floyd-death/authorities-just-released-george-floyds-complete-autopsy-report-read-it-here/ Le rapport d’autopsie complet a été publié ici https://www.hennepin.us/-/media/hennepinus/residents/public-safety/documents/Autopsy_2020-3700_Floyd.pdf Les diagnostics sont résumés aux pages 1 et 2 : I. Les « blessures par objet contondant » sont essentiellement des coupures et des contusions mineures : les blessures « cutanées » et les contusions dues aux menottes. II. Affections chroniques : Maladie cardiaque, hypertension et hypertrophie du cœur. Toutes ces affections tendent à accélérer la mort par surdosage de médicaments. Elles peuvent également se développer à la suite d’un abus de drogue à long terme. III. Aucune blessure à l’avant du cou ou de la gorge n’a été trouvée. Ce rapport complet de 76 pages ne contient pas le mot « homicide ».

2] https://www.acsh.org/news/2017/02/02/fentanyl-overdose-dont-count-naloxone-save-you-10822 « Les patients qui étaient morts à l’arrivée avaient fait un arrêt cardiaque en raison de concentrations sanguines de fentanyl beaucoup plus élevées que ce qui est administré dasn un but thérapeutique. « Les patients qui sont morts à l’hôpital avaient des concentrations de 9,5 ng/mL à 13 ng/mL. Voir également la note 13. Dans d’autres études sur les décès dus à l’héroïne et à la morphine, il y a eu des décès dus à seulement 100 ng/ml de morphine et « tous les cas avec une concentration sanguine de 200 ng/ml et plus de morphine libre ont eu une issue fatale ». https://www.researchgate.net/publication/11040428_Fatal_versus_non-fatal_heroin_overdose_Blood_morphine_concentrations_with_fatal_outcome_in_comparison_to_those_of_intoxicated_drivers (L’héroïne se métabolise rapidement en morphine.) Le fentanyl est considéré comme 100 fois plus puissant que la morphine. Par cette comparaison, la concentration sanguine de fentanyl de Floyd aurait pu être 10 fois plus élevée que le niveau fatal. En outre, sa concentration de morphine de 86 ng/mL serait généralement mortelle en soi.

Les niveaux de concentration sont relatifs au volume du sang, donc indépendants de la taille du corps.

[3] https://www.usatoday.com/story/news/nation/2020/06/01/george-floyd-independent-autopsy-findings-released-monday/5307185002/ Un rapport commandé par la famille Floyd a déclaré que l’asphyxie due à une pression soutenue était conforme aux preuves, mais l’auteur Michael Baden n’a pas eu accès à toutes les preuves, et a choisi de ne pas cautionner son opinion avec le label « opinion d’expert ».

 

Le genou sur le cou est une prise du corps, et non un étranglement ou une contention de la carotide, qui consiste à exercer une pression précise sur les deux artères carotides, situées de chaque côté de la gorge. Une contention carotidienne est généralement appliquée par le coude et provoque l’évanouissement du sujet en 15 secondes seulement. Le blocage des artères n’arrête pas la respiration ni les battements du cœur (arrêt pulmonaire ou cardiaque), dont Floyd a souffert après avoir été retenu pendant de nombreuses minutes. Une fois que la pression sur les artères est relâchée, le sujet reprend normalement connaissance rapidement.

[5] https://westjem.com/articles/excited-delirium.html

[6] https://www.nbcnews.com/news/us-news/new-video-appears-show-george-floyd-ground-three-officers-n1217476/

[7] https://www.facebook.com/darnellareallprettymarie/videos/1425398217661280/

[8] https://www.startribune.com/protests-build-anew-after-fired-officer-charged-jailed/570869672

9] https://www.prisonlegalnews.org/media/publications/acep_report_on_excited_delirium_syndrome_sept_2009.pdf Voir également la décision de la Ninth Circuit Court, « les problèmes posés par, et donc les tactiques à employer contre, un individu désarmé et émotionnellement désemparé qui crée des troubles ou résiste à l’arrestation sont généralement différents de ceux rencontrés par les forces de l’ordre dans leurs efforts pour maîtriser un criminel armé et dangereux qui a récemment commis une infraction grave », dans « Expliquer l’inexplicable » : Le syndrome du délire agité et son impact sur le critère objectif de raisonnabilité pour les allégations de force excessive », https://scholarship.law.slu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1379&context=lj Les premières pages présentent un récit similaire à l’affaire Floyd, impliquant plusieurs policiers qui assujettissent une victime violente, souffrant de délire agité, qui meurt soudainement d’épuisement. Un tollé médiatique s’élève alors contre la brutalité policière présumée.

[10] https://www.facebook.com/darnellareallprettymarie/videos/1425398217661280/

D’après le rapport d’incident du camion de pompiers qui a été appelé sur les lieux, il semble que la police et les passants aient appelé le 911 pour les services médicaux d’urgence (EMS). Le premier appel était de code 2, apparemment pour le saignement de nez de Floyd; cet appel a fait venir un camion de pompiers; puis il a été suivi d’un code 3 plus urgent, qui devait faire venir une ambulance dans les six minutes. Il semble que la police ait appelé l’ambulance lorsque la respiration et le rythme cardiaque de Floyd se sont arrêtés. https://www.startribune.com/first-responders-worked-nearly-an-hour-to-save-floyd-before-he-was-pronounced-dead/570806682/ « Floyd se met à flancher et semble perdre connaissance. Le SAMU Hennepin arrive alors six minutes après l’appel de détresse. » L’article fait référence au rapport d’incident du camion de pompiers, _COPY19@mpd/documents/webcontent/wcmsp-224680.pdf, qui contient une note laissant entendre que le premier appel aux secours était de la police et qu’un autre appel provenait de passants : « Aucune information claire sur le patient ou sa localisation n’a été donnée par les premiers agents de police ou les passants ». Nous avons besoin d’un rapport d’incident de l’ambulance.

12] Clips du journal télévisé montrant la police en train de maîtriser des sujets qui présentent des symptômes d’EXD et qui résistent violemment à l’arrestation https://www.youtube.com/watch?v=6qCqjuqEWEc. Un reportage télévisé et une vidéo sur téléphone portable sur une méthode plus humaine de gestion d’un cas d’EXD, grâce à la formation de la police, en donnant la priorité à la sécurité du sujet et des spectateurs, plutôt que les contraintes. Cependant, aucun détail n’est donné sur le résultat ou la dose de la drogue. https://www.youtube.com/watch?v=6qCqjuqEWEc

[13] https://columnhealth.com/blog_posts/why-is-fentanyl-so-dangerous/ . Les décès dus au fentanyl ont augmenté en flèche au cours des sept dernières années. Lors d’un incident en Californie, des doses de fentanyl super-létales de 53 ng/mL ont été inversées avec succès avec de la naloxone intraveineuse. Cependant, certains patients sont morts à leur arrivée. https://www.drugs.com/illicit/fentanyl.html

14] Wikipédia propose un récit détaillé de l’incident sur le site https://en.wikipedia.org/wiki/Killing_of_George_Floyd . Certaines notes soutiennent la thèse de l’intoxication au fentanyl, et de la résistance à l’arrestation dans le cadre d’un syndrome d’EXD. Floyd s’est battu avec Lane avant de quitter son propre véhicule, et de nouveau quand les quatre officiers, ont essayé de le faire monter dans la voiture de patrouille. Floyd s’était déjà plaint qu’il ne pouvait pas respirer avant qu’ils n’essaient de le faire monter dans la voiture de police, sans aucune compression au niveau du cou, ce qui indique l’apparition d’une dépression respiratoire due au fentanyl. https://abcnews.go.com/US/george-floyd-protest-updates-arrests-america-approaching-10000/story?id=71038665 « Ils ont tous essayé de forcer Floyd à monter sur le siège arrière, pendant ce temps Floyd disait qu’il ne pouvait pas respirer, selon la plainte. »

Il est également tombé deux fois, ce qui pourrait être considéré comme un signe d’intoxication ou de résistance à l’arrestation. Les officiers savaient qu’il s’agissait d’une overdose, comme l’a dit Thao aux spectateurs : « C’est pour ça qu’il ne faut pas vous droguer, les enfants ». De fait, cet article de Wikipedia devrait s’intituler « Mort de George Floyd », car un inculpé est présumé est innocent jusqu’à preuve du contraire.

[15] https://www.quora.com/Has-there-ever-been-any-previous-confirmed-record-of-death-resulting-from-a-knee-hold-before-the-Floyd-Chauvin-case-Good-question-for-experts-on-forensics-death-in-custody-data-internet-sleuths-police-medics-or

[16] https://www.dallasnews.com/news/investigations/2019/08/02/police-responded-to-his-911-call-for-help-he-died-what-happened-to-tony-timpa/

[17] https://www.documentcloud.org/documents/6226349-SWIFS-Investigative-Narrative.html#document/p7/a515249

[18] http://www.forensicmed.co.uk/science/toxicology/cocaine/ , https://academic.oup.com/jat/article/38/1/46/831276

[19] https://www.nytimes.com/2019/08/01/us/tony-timpa-dallas-police-body-cam.html

20] « L’implication probablement négligeable de la position le processus de décès, en cas de délire agité; cependant, permettre aux patients de respirer efficacement est évidemment important. » https://emergencymedicinecases.com/episode-3-excited-delirium/ Selon le Dr Assaad Sayah, chef de la médecine d’urgence à la Cambridge Health Alliance, le syndrome du délire agité peut s’expliquer comme une « réponse physique à un problème psychologique [ou de drogue] réel, qui entraîne une production excessive d’adrénaline par le système autonome ». Le Dr Sayah compare ce syndrome à « un excès d’azote dans une voiture ; le moteur finit par exploser ». Dans la plupart des cas, la cause du décès est soit une crise cardiaque, soit, plus rarement, une insuffisance respiratoire. Le Dr Vincent Di Maio a estimé que le syndrome du délire agité tue 800 personnes chaque année lors d’altercations avec la police parce que les victimes « demandent trop à leur cœur à cause de la drogue et de la lutte ». Op. cit. https://scholarship.law.slu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1379&context=lj

via Entre La Plume et l’Enclume – L’Affaire George Floyd et l’exactitude: le fentanyl, c’est fatal

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