Les eaux usées dévoilent des informations essentielles et remettent en question l’efficacité des mesures. Nouvel outil de pilotage

Le second confinement a été décrété le 28 octobre avec prise d’effet le vendredi 30 octobre et ce jusqu’au 1er décembre.  Le président dans son allocution avait parlé d’éviter d’atteindre le seuil de 400 000 décès ce qui avait marqué plus d’un observateur.  Cependant au delà des chiffres, ce sont les conséquences sociétales et économiques de ces décisions qui sont le plus évoquées et décriées par bien des observateurs.  Dans son debriefing Alexandra Henrion-Caude avait expliqué que le gouvernement aurait pu nuancer ces mesures, car la justification d’un confinement national ne se retrouvait pas dans les chiffres au niveau départemental.  Le principe de précaution a bien prévalu pour l’ensemble du territoire dans les mesures prises par le Premier ministre, cependant commencent à poindre des informations qui montrent que les autorités auraient pu faire autrement.

A commencer par l’analyse des eaux par l’équipe des pompiers de Marseille.  Ces derniers surveillent le taux de coronavirus dans les égouts depuis le début de l’épidémie, et plusieurs chercheurs dont le médecin Jean-Michel Wendling ont regardé ces analyses afin de comprendre l’épidémie.  Lors de sa dernière vidéo, le professeur Raoul a présenté une analyse qui montre que le suivi du virus peut être effectué au travers des mesures et des analyses des eaux usées.  L’équipe de l’IHU a représenté sur une meme graphique les patients testés positifs à la covid avec le taux de virus dans les eaux usées à Marseille :

la baisse de la circulation du virus commence bien avant le confinement.

Le confinement est au contraire dans un premier temps responsable d’une ré-augmentation du taux de circulation du coronavirus.  En utilisant ces mesures du virus dans les eaux usées, on peut envisager d’avoir une meilleure évaluation des décisions prises pour la gestion de l’épidémie dont le confinement. Il sera anormal que le Comité Scientifique et le gouvernement ne se saisissent pas d’urgence de ces informations pour en tirer les leçons.

Dans un article du 20 octobre, sur l’épidémiologie des eaux usées comme outil de veille sanitaire pour une politique de surveillance de la Covid-19,  le Dr. Bénédicte Helfer avait passé en revue la littérature scientifique et les avantages d’une telle approche. 

Auteur(s): FranceSoir

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