Les Grecs en grève revendiquent… le droit de grève

Désormais, une grève, pour pouvoir se tenir, devra désormais être votée par 50 % de personnes membres d’un syndicat, contre 20 % actuellement.

Métro d’Athènes fermé, transports fortement perturbés, hôpitaux en service minimum, bateaux à quai, 9 000 personnes battant le pavé dans la capitaleet échauffourées avec les forces de l’ordre ; les Grecs ont peut-être vécu vendredi leur dernière grève de 24 heures. Et pour cause, la Vouli, le Parlement, s’apprête à adopter une réforme du droit de grève, imposée explicitement par les bailleurs de fonds du pays. Désormais, une grève, pour pouvoir se tenir, devra désormais être votée par 50 % de personnes membres d’un syndicat et à jour de leurs cotisations, contre 20 % actuellement.

«C’est une atteinte à la liberté d’expression, à un droit acquis pour lequel nos parents se sont battus.»

Les manifestants

«C’est une atteinte à la liberté d’expression, à un droit acquis pour lequel nos parents se sont battus», protestent les manifestants en colère. Il faut dire que depuis la mise sous tutelle de la Grèce par les institutions européennes et le FMI en 2010, plus de 50 grèves ont été dénombrées dans le pays. «C’est un droit inaliénable, c’est la seule arme de l’employé face à l’injustice», avance Théodore Fortsakis, député conservateur de Nouvelle Démocratie. «Mais une grève ne peut être extorquée par des syndicats minoritaires, souvent issus du Parti communiste, tempère-t-il. Elle affecte l’entreprise et l’activité économique du pays et ne peut pas être décidée sommairement. Or c’est le cas actuellement.» Malgré le tollé soulevé chez les syndicats et les grèves qui reprennent dès lundi, cette loi devrait être adoptée par la majorité gouvernementale. Et permettre ainsi à la Grèce d’obtenir le déblocage d’une tranche de 4,5 milliards d’euros d’ici à la fin du mois.

 

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