Un peu d'air frais

L’Italie bascule dans le camp anti-vaccination

L’année dernière, le gouvernement Italien avait voté l’obligation légale de vacciner les écoliers italiens. – Fred Tanneau/AFP

Bon ce que vous allez lire reste un article des echos avec un parti pris …  Matteo Salvini , le ministre de l’Intérieur Italien donc pas le dernier venu, juge que la vaccination imposée est « inutile et parfois dangereuse » . De nombreux pays en Europe, comme l’Allemagne, l’Angleterre, la Suède ou l’Espagne, n’ont plus d’obligation vaccinale.  Il serait temps que nos médias et politiques se demandent pourquoi il y a une défiance grandissante envers la vaccination, et ce non seulement au niveau des populations, mais carrément d’états . Z  

La coalition italienne vient de voter un amendement repoussant l’obligation vaccinale à 2019.

A la rentrée de 2018, les enfants italiens ne seront plus contraints de présenter un certificat de vaccination pour s’inscrire à l’école.  La coalition regroupant le Mouvement 5 Etoiles (M5E) et la Ligue vient d’honorer une de ses promesses électorales du nom de vote « anti-vax », en reportant d’un an l’obligation vaccinale pour les jeunes écoliers. Validé par le Sénat à 148 voix contre 110, l’amendement controversé doit encore être approuvé par la chambre basse pour entrer en application jusqu’en 2019.

D’ici là, la nouvelle ministre de la Santé italienne, Giulia Grillo compte démanteler la loi rendant dix vaccins obligatoires, ratifiée en septembre 2017 par l’ancien gouvernement de centre gauche. La mesure avait été adoptée pour contrer la recrudescence des épidémies de rougeole, qui avaient sévi dans le pays cette année-là. Un choix que  Matteo Salvini , le ministre de l’Intérieur, ne partage pas, qualifiant la vaccination imposée d’« inutile et parfois dangereuse ». La ministre de la Santé, quant à elle, conteste uniquement le caractère « obligatoire » de la loi et souhaite accorder un plus grand libre-arbitre aux parents.

L’Italie, mauvais élève de l’Europe

Une liberté de choix qui pourrait s’avérer néfaste pour la santé publique italienne. L’année dernière, l’Italie a connu près de 5.000 cas de rougeole avec un taux de vaccination qui avait chuté à 83 %, très en dessous du seuil de 95 % recommandé par les professionnels de santé. Des campagnes d’information erronées et une population adulte n’ayant pas connu les épidémies de masse expliqueraient le manque de popularité des vaccins. Car de nombreux scientifiques le répètent : il n’existe pas d’argument rationnel et médical qui infirmerait la pratique de la vaccination infantile. Par ailleurs, ils soulignent qu’aucune cause à effet notable n’a été prouvée entre la vaccination et des pathologies comme l’autisme.

Scepticisme

La décision Italienne témoigne d’un scepticisme de plus grande envergure, qui toucherait d’autres pays européens. Dans un rapport du Public Health England publié dans le journal « The Times », l’Angleterre accuse ouvertement l’Italie d’être à l’origine de la multiplication des cas de rougeole dans son pays, mettant en garde les touristes anglais voyageant vers ce pays d’Europe du Sud. En France, le nouveau gouvernement a pris une mesure radicale pour mettre fin à la défiance généralisée à l’égard des vaccins en en rendant obligatoires onze. L’Hexagone détient désormais la palme européenne du nombre de vaccins imposés avant l’âge de deux ans. Douze pays seulement ont adopté l’obligation vaccinale, l’Allemagne et le Royaume-Uni exclus.

source

via L’Italie bascule dans le camp anti-vaccination | Le Blog de la Résistance

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