Marwan Muhammad, le frère musulman qui voulait contrôler les musulmans de France sous couvert de les consulter

Une tribune publiée mercredi 9 mai 2018 dans le journal Le Monde montre que Marwan Muhammad, un des plus farouches adversaires de la loi de 1905, désire passer à la vitesse supérieure.

Après avoir voulu se faire le porte-parole et le défenseur des « musulmans » à travers le CCIF (en soutenant uniquement les intégristes et en dénigrant les progressistes), il souhaite à présent lancer une vaste « consultation des musulmans dans l’espoir de mieux les représenter et de « poser les fondations d’une relation constructive avec l’État » ». Il se présente, comme à chaque fois, en rassembleur et défenseur de la laïcité en usant encore et toujours de ce que j’appelle la rhétorique d’inversion : son intégrisme serait un modèle de laïcité, les clivages qu’il crée seraient rassembleurs, son sexisme et son communautarisme correspondraient aux valeurs républicaines, etc.

Bien inspiré par Tariq Ramadan, qui l’a officiellement adoubé, il est le Frère Musulman qui a fait de l’islamisme politique une profession (par son poste de directeur du CCIF). Il est un des plus farouches adversaires de la loi de 1905. Comme tous Frères Musulmans, il n’hésite pas à l’instrumentaliser pour faire avancer son idéologie totalitaire (l’islamisme). Il fait la distinction entre les « françaises » et les « musulmanes ». Le voile marquerait la « pudeur » et la différence avec notre société qui serait dépravée. Sa vision de la femme musulmane est d’une autre époque : « quand on est abimé, quand la journée de travail nous a épuisé ou il y a quelqu’un qui nous a vexé dans la rue ou autre, on rentre à la maison, on va avoir un câlin des enfants, il y a un repas chaud sur la table. Notre femme va nous dire quelques mots de consolation. (…) Elle fait l’essence de la famille musulmane. Elle mène l’éducation. C’est elle qui, quand tout le monde est fatigué, se lève le week-end pour préparer le petit-déjeuner et laver les enfants ».

Il s’est continuellement associé à des islamistes (Frères Musulmans et salafistes) antisémites, homophobes et prônant un sexisme et un patriarcat momifiés. Mais il ne s’est jamais associé aux musulmans progressistes qu’il considère comme des traitres (inversement, aucun musulman progressiste ne souhaiterait s’associer à lui). Il a tenu des propos particulièrement choquants lors des attentats de Toulouse et de janvier 2015 pour montrer son indifférence envers ces massacres et les victimes.

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Il a relativisé tous les attentats en expliquant sans cesse que les premières victimes sont « les musulmans » en raison de « l’islamophobie » (les victimes des attentats et leurs familles apprécieront).

Il considère sa « carte d’identité française comme une carte orange qui facilite [son] passage aux frontières et réduit les délais d’attente à l’aéroport. Ni plus, ni moins ». Sa citoyenneté n’est qu’un moyen pour faire avancer son islamité. Il suit un raisonnement cohérent puisqu’il racialise les musulmans et estime qu’ils font partie d’un peuple supérieur qui a vocation à diriger le monde.
La liste est encore longue. Fidèle à la stratégie des Frères Musulmans, il tente de dissimuler la réalité de son arrière-cour en affichant une vitrine respectable et humaniste par des propos suffisamment vagues et consensuels, mais toujours teintés de victimisation.

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Voilà l’homme qui lance cette vaste consultation pour une meilleure représentation des français musulmans.

S’il donne le sentiment de s’ouvrir à tous les musulmans, nous savons que la majorité des réponses viendront de ses partisans. Les vrais « musulmans lambdas » (car M. Muhammad se définit ainsi) y seront peu sensibles pour une bonne part d’entre eux. Tout d’abord parce qu’ils se méfient, à juste titre, de ce que représente cet islamiste. Ensuite, parce qu’un « musulman lambda » ne ressent pas le besoin de se mobiliser politiquement pour organiser son culte, même s’il reconnait qu’une représentation est nécessaire.

La majeure partie de ceux qui se mobilisent sont les intégristes. En y ajoutant la mainmise de pays étrangers, cela a toujours rendu impossible une vraie structure représentative et totalement en phase avec la République.

Sa campagne vient à peine d’être lancée, ses premiers soutiens, révélateurs de son orientation, se montrent déjà : Feiza Ben Mohamed (fan du dictateur Erdogan et de Hani Ramadan, elle fait de « l’islamophobie », c’est-à-dire le rétablissement du délit de blasphème, le cœur de son action politico-religieuse) et des indigénistes pro islamistes (Madjid Messaoudene et Sihame Assbague).

Professionnel de la communication et des coups d’éclats, Marwan Muhammad fera de cette consultation une tribune. Comme toutes ses actions, elle lui servira d’outil victimaire face à ses détracteurs (s’attaquer à son intégrisme serait s’attaquer à l’ensemble des musulmans) tout en étant un outil de propagande pour séduire de nouveaux adeptes.

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