Pourquoi la Floride va relâcher 750 millions de moustiques génétiquement modifiés dans la nature ?

Pour faire face à l’invasion de moustiques que subit son territoire depuis une dizaine d’années, la Floride a décidé de relâcher dans la nature plus de 750 millions de moustiques génétiquement modifiés à partir de l’année prochaine. Une idée décriée par plusieurs associations de défense de l’environnement.

Nom de code : OX5034. Objectif : réduire la population des moustiques Aedes Aegypti, connus pour être porteurs de maladies telles que la dengue, Zika ou encore le chikungunya et la fièvre jaune. Quelque 750 millions de moustiques mâles génétiquement modifiés devraient être libérés dans la nature entre 2021 et 2022. Ces moustiques mâles OX5034 doivent s’accoupler avec des Aedes Aegypti femelles mais leur progéniture ne doit théoriquement pas survivre au-delà de l’état larvaire. Les femelles ainsi produites devraient donc disparaître avant de pouvoir piquer.


Cette alternative aux pesticides a été créée par Oxitec, société de biotechnologie basée au Royaume-Uni, sur commande du département de contrôle de la population des moustiques de Keys (Floride) en 2009 et 2010.

Une idée dangereuse pour l’homme et l’environnement ?
Ce projet, approuvé par l’Agence américaine pour la protection de l’environnement, est décrié par de nombreux groupes de défense de l’environnement. L’ONG Les Amis de la Terre estime que la libération de ces moustiques « va mettre inutilement en danger les Floridiens, l’environnement et des espèces au milieu d’une pandémie ». D’autres dénoncent « une expérience Jurassic Park » qui risquerait de devenir hors de contrôle.

Une pétition en ligne contre ce projet a d’ores et déjà reçu plus de 234 500 signatures.

Mais selon un scientifique d’Oxitec cité par l’agence de presse AP, il n’y a « aucun risque pour l’environnement ou les humains ». L’Agence américaine de protection de l’environnement assure, pour sa part, que, « comme uniquement des moustiques mâles seront relâchés dans l’environnement et qu’ils ne piquent pas les humains, ils ne représentent aucun risque ». Pas davantage pour les animaux tels que les chauve-souris ou les poissons.

Source : France Soir

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