Près de 1200 médecins s’apprêtent à démissionner de leurs fonctions administratives !

Et si le gouvernement les imitait ?

Près de 1200 médecins dont 600 chefs de services s’apprêtent à remettre leur démission afin de dénoncer la dégradation des conditions de travail du personnel hospitalier. Cette action, plus que symbolique, répond au mépris du gouvernement face à la crise de l’hôpital public.

Mardi 14 janvier, une conférence de presse sera donnée par le collectif inter-hôpitaux (CIH) à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Elle rendra publique « la lettre de démission collective de leurs responsabilités signées par plus de 1000 médecins hospitaliers dont 600 chefs de services ».
Les conditions de travail, le manque de lits, de financement, ou encore de personnels, sont les principaux maux qui témoignent du mal-être dans les services de santé publics. Le mouvement de grève a été lancé il y a près d’un an par plusieurs services d’urgences parisiens, ces 1200 signataires l’ont rejoint afin d’élargir la contestation à l’ensemble du secteur de santé public.

Tous ces médecins ont tiré la sonnette d’alarme le 15 décembre dernier dans une tribune disponible sur Le Journal du Dimanche. « L’hôpital public se meurt, faute de moyens à même d’assurer la qualité des soins et de garantir la sécurité des patients. Les médecins hospitaliers ont eu beau sonner l’alarme, la rigueur est devenue austérité, puis l’austérité, pénurie ». Les signataires assurent au gouvernement qu’ils auront à faire face à la démission de 660 chefs de service, si Agnès Buzyn se refuse aux négociations, et ce, dès le 14 janvier. Le collectif ajoute également que « des conférences de presse similaires seront organisées le même jour par les CIH locaux ». Les médecins démissionneront de leurs fonctions administratives, mais continueront à prendre en charge les patients au sein des hôpitaux.

La ministre de la santé avait pourtant présenté différents axes du « plan d’urgence » : dont une prime annuelle de 800€ pour les salariés du milieu hospitalier, ainsi que la reprise d’une partie de la dette de l’hôpital public par le gouvernement. Ces actions sont jugées insuffisantes par le personnel hospitalier qui alerte sur le fait que « le point de rupture est aujourd’hui franchi. La sécurité [des patients] n’est plus assurée ». Les principales requêtes concernent « la réévaluation des filières de soin, nécessitant l’ouverture de lits », « l’embauche en nombre suffisant de personnels soignants », « la revalorisation des salaires des personnels hospitaliers », « l’instauration d’une enquête annuelle […] sur le bien-être au travail », ainsi que « la révision du mode de financement pour que chaque service dispose d’un budget annuel cogéré avec l’administration ».

Pour en savoir plus, nous vous proposons la lecture du témoignage du Docteur Demeret, le responsable du service de réanimation neurologique à Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris.

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