L’annonce avait été effectuée lors du déplacement d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire le week-end dernier, le Franc CFA sera bel et bien réformé et remplacé par l’Eco en Afrique de l’ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, et Togo).
En apparence, il pourrait s’agir d’une petite révolution et d’une rupture avec le néo-colonialisme français et l’un de ses symboles phares. Dans les faits, ce changement s’apparente plutôt à un énième coup de communication de la part du chef de l’État français. Ce dernier n’a pas hésité à « se féliciter » d’une « réforme historique majeure ».
Mais en Afrique, dans la presse d’opposition, les critiques pleuvent déjà. Le journal ivoirien « Notre voie » titre même « Franc CFA et Eco : Bonnet blanc, et Blanc Bonnet ? ».
Selon l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla, « le cœur du système reste bien en place ».
De plus, le taux de change de l’Eco ne devrait pas évoluer, et conservera toujours sa parité avec l’Euro !
D’après le média AJ+, l’Eco, dans sa mouture initiale, aurait pu devenir la 18ème puissance économique mondiale, mais il menaçait la mainmise de la France sur cette région. Cette réforme organisée par Emmanuel Macron et les chefs d’Etats Africains en place, permettra donc de tuer ce projet dans l’œuf en le mettant en place sous une nouvelle forme. Grâce à lui, la France continuera à contrôler la monnaie d’Afrique de l’ouest, sous un autre nom. Mais il pourrait aussi permettre de faire entrer dans cette union d’autres pays, qui jusque là, ne disposaient pas du franc CFA.
Cette réforme qui touchera dans un premier temps près de 350 millions de personnes, n’est pas sans rappeler la mise en place de l’Euro en Europe. Aucun pays de l’UE aujourd’hui n’ignore qu’il n’y a pas de souveraineté de l’État sans indépendance monétaire…
Le Média pour Tous
