Trafic d’esclaves et prostitution, la triste réalité du bois de Vincennes

À l’est de Paris, un superbe parc où l’on oublierait presque le tumulte de la ville recèle l’un des secrets les mieux gardés de la capitale. Le bois de Vincennes cache une sombre réalité. C’est là que travaillent 150 esclaves.

 

C’est en effet l’estimation donnée par le service de police de Paris chargé de lutter contre le trafic d’êtres humains, nommé la Brigade de répression du proxénétisme (BRP). Malgré tous les efforts déployés par la police, la marge de manœuvre reste trop limitée pour pouvoir enrayer ce phénomène de manière réellement efficace, regrette le chef de la brigade, Jean-Paul Mégret. Selon lui, l’application de la loi n’est pas en cause : le problème provient avant tout de l’offre et de la demande.

Si l’offre fleurit, c’est d’une part à cause des réseaux sans scrupules de traite des êtres humains basés au Nigeria, pour lesquels la crise des migrants a constitué une opportunité en or, et d’autre part du fait de ce qu’il décrit comme une vague apparemment sans fin de jeunes Nigérianes tentant désespérément de parvenir en Europe.

Quant à la demande, continue le commissaire Mégret, il existe un nombre apparemment inépuisable d’hommes disposés à fermer les yeux sur la réalité pour profiter de rapports sexuels à bas prix.

« Pour répondre à cette forte demande, jour et nuit, de services sexuels extrêmement bon marché, ces femmes sont réduites en esclavage, conclut-il. Autrefois, les services sexuels étaient vendus 20 à 40 euros, mais les tarifs sont aujourd’hui tombés à moins de 10 euros. Ces jeunes femmes sont donc forcées de multiplier les passes pour payer les réseaux de proxénètes. »

[…]

« Une jeune femme qui se prostitue à Turin devra d’abord passer par Naples et Rome, puis vendre ses services à Paris, avant de s’établir à Grenoble, pour finir à Amsterdam… Comme tout esclave, elles passent de main en main, sont revendues d’une mère maquerelle et d’un réseau à l’autre. Elles sont constamment déplacées ».

Lire l’article entier sur courrierinternational.com

 

Un reportage de 2014 sur la prostitution au bois de Vincennes :

 

Le parc « créé sous Napoléon III pour la détente des Parisiens et de leurs familles » a un peu changé de fonction (reportage de 2011)…

via Trafic d’esclaves et prostitution, la triste réalité du bois de Vincennes – Egalite et Réconciliation

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