Une nouvelle brèche dans les certitudes sur la Syrie, par Robert Parry

Un article à prendre avec prudence et recul. Je vous renvoie sur l’article Wikipedia lié à ce sujet, pour suivre l’avancée des débats.

Source : Robert Parry, Consortium News, 07-09-2017

Une nouvelle contradiction est apparue dans la rengaine des think tanks occidentaux accusant la Syrie d’une attaque chimique le 4 avril. Un groupe d’enquêteurs de l’ONU soulève des doutes sur le vol d’un avion de guerre syrien, rapporte Robert Parry.

Les médias grand public américains considèrent le nouveau rapport des Nations Unies sur l’incident des armes chimiques du 4 avril à Khan Cheikhoun comme une preuve supplémentaire de la culpabilité du gouvernement syrien. Mais cela ne tient pas compte d’une contradiction majeure entre deux groupes d’enquêteurs de l’ONU qui ouvre un gouffre dans les stéréotypes des think tanks.

Bien que les deux groupes de l’ONU semblent déterminés à blâmer le gouvernement syrien, les enquêteurs de première ligne de l’Organization for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) ont indiqué que les observateurs d’avions militaires syriens quittant la base aérienne de Shayrat n’avaient pas émis un quelconque avertissement de vol jusque tard ce matin-là, alors que le lâcher présumé d’une bombe au sarin aurait eu lieu vers l’aube.

Le rapport de la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur la République arabe syrienne a relevé que « deux personnes interrogées par l’OPCW ont affirmé que le matin du 4 avril, le système d’alerte en temps réel n’avait pas émis d’avertissement avant 11h00 ou 11h30, et qu’aucun avion n’avait été observé jusque-là ».

Si les informations de l’OPCW sont exactes, à savoir qu’aucun avion de guerre n’a décollé de la base aérienne de Shayrat jusqu’à tard dans la matinée, les raisons invoquées par l’administration Trump pour justifier le lancement d’une frappe de représailles de 59 missiles Tomahawk sur ce terrain le 6 avril sont nulles et non avenues.

Mais le rapport de la Commission de l’ONU, publié mercredi, ignore tout simplement la découverte de l’OPCW selon laquelle aucun avion de guerre n’a décollé à l’aube. Le reportage s’appuie plutôt sur des témoins à l’intérieur de Khan Cheikhoun, contrôlé par des djihadistes, qui affirment avoir entendu une alerte environ 20 minutes avant l’arrivée d’un avion vers 6h45.

En effet, le récit de l’attaque présumée s’appuie presque exclusivement sur des « témoins oculaires », dans la ville qui était sous le contrôle du front al-Nosra d’al-Qaïda et des groupes djihadistes alliés.

Le rapport n’évoque pas non plus la possibilité que l’incident présumé du sarin, qui aurait fait de nombreuses victimes, y compris des femmes et des enfants, ait été un événement organisé par al-Qaïda pour annuler l’annonce faite quelques jours plus tôt par l’administration Trump. Selon cette dernière, les États-Unis n’avaient plus pour objectif de rechercher un « changement de régime » en Syrie.

L’incident de Khan Cheikhoun a incité le président Trump à lancer la frappe par missiles qui, selon les médias syriens, aurait tué plusieurs soldats sur la base et neuf civils, dont quatre enfants dans les quartiers voisins. Elle risquait aussi de faire des victimes parmi les Russes stationnés sur la base.

Une histoire perdue

Le rapport de la commission de l’ONU n’envisage pas la possibilité d’un événement mis en scène, même si l’OPCW a déjà découvert des éléments de preuve montrant qu’une attaque au gaz chloré dans la ville d’Al-Tamanah, contrôlée par les rebelles et également imputée au gouvernement syrien, avait été mise en scène par des agents d’al-Qaïda et leurs « travailleurs humanitaires » civils.

Les enquêteurs de l’OPCW, comme la plupart des bureaucrates de l’ONU, semblaient impatients de soutenir les accusations d’attaques au chlore par le gouvernement syrien. Ils ont été mis en difficulté lorsque des habitants d’Al-Tamanah se sont présentés pour témoigner que la prétendue attaque de la nuit du 29 au 30 avril 2014 était une invention.

« Sept témoins ont déclaré que des alertes [d’attaque imminente au chlore par le gouvernement] avaient fréquemment été lancées, mais qu’en fait, aucun incident chimique n’avait eu lieu », a déclaré le rapport de l’OPCW. « Ils s’étaient présentés pour contester les faux reportages des médias largement diffusés. »

De plus, les témoignages des gens qui ont prétendu qu’il y avait eu une attaque chimique du gouvernement contre Al-Tamanah ont fourni des éléments de preuve suspects, comprenant des données provenant de sources discutables, selon le rapport de l’OPCW, qui ajoutait :

« Trois témoins, qui n’ont donné aucune description de l’incident des 29 et 30 avril 2014, ont fourni des éléments de source inconnue. Un témoin avait eu connaissance indirecte de deux des cinq incidents survenus à Al-Tamanah, mais ne se souvenait pas des dates exactes. Plus tard, ce témoin a fourni une clé USB contenant des informations d’origine inconnue, qui ont été sauvegardées dans des dossiers distincts selon les dates des cinq incidents mentionnés par la FFM. [Mission de recherche des faits de l’ONU].

« Un autre témoin a fourni les dates des cinq incidents en les lisant sur une feuille de papier, mais n’a fourni aucun témoignage sur l’incident des 29 et 30 avril 2014. Ce dernier a également fourni une vidéo intitulée ’Site où un deuxième baril contenant du chlore gazeux toxique a été largué sur Tamanaa 30 avril 2014’. »

D’autres « témoins » qui ont affirmé qu’il s’agissait d’une attaque du gouvernement syrien ont avancé des accusations ridicules sur la détection de la « bombe-baril » remplie de chlore, en se fondant sur le bruit du dispositif qui sonnait pendant sa descente.

Le rapport déclarait, « Les témoins oculaires, qui ont affirmé être sur le toit, ont déclaré avoir entendu un hélicoptère et le bruit “très fort” d’un baril qui tombait. Quelques interviewés avaient fait référence à un son distinct de barils contenant du chlore et qui sifflent en tombant. L’affirmation des témoins n’a pas pu être corroborée par plus d’informations. »

Bien que les rapports ne l’aient pas mentionné, il n’y avait aucune explication plausible pour quelqu’un détectant un cylindre de chlore dans « une bombe au chlore », basée sur son « son sifflant particulier ». La seule conclusion logique est que l’attaque au chlore avait été planifiée par les djihadistes et que leurs partisans ont alors menti aux enquêteurs du OPCW, afin de mettre le monde en fureur contre le régime Assad.

La coordination de la campagne de propagande, avec « des témoins » armés de données pour rendre leurs récits plus convaincants, suggère en plus un complot prémédité et organisé pour « vendre » leur récit, et n’est pas seulement l’acte aléatoire de quelques individus.

L’attaque de la Ghouta

Il y eut une faillite identique dans le cas d’un célèbre incident au gaz sarin à l’extérieur de Damas le 21 août 2013, qui tua des centaines de gens et pour lequel on condamna également le gouvernement Assad, mais qui à ce jour semble avoir été réalisé en tant que ruse par des opérationnels d’Al Qaïda, afin de pousser le président Obama à donner l’ordre aux forces armées américaines d’anéantir les forces armées syriennes et en fait d’aider le front Al Qaïda/Al Nosra à gagner la guerre.

Vous pourriez penser que ces expériences d’attaques chimiques programmées auraient donné aux enquêteurs de l’ONU davantage de recul quand le prochain incident improbable se produisit le 4 avril dernier dans la ville de Khan Sheikhoun, alors sous le contrôle d’Al Qaïda.

L’administration Trump avait juste annoncé un changement dans la politique américaine, affirmant que le but des États-Unis n’était plus « un changement de régime » en Syrie mais au contraire de vaincre les groupes terroristes. A l’époque, le Front Al Nosra, l’EI et d’autres mouvements djihadistes battaient en retraite dans toute la Syrie.

En d’autres termes, le gouvernement syrien n’avait que très peu ou aucune raison de provoquer les États-Unis et la fureur de la communauté internationale en lançant une attaque au gaz sarin sur une ville éloignée, et représentant peu d’importance stratégique.

Les attaques chimiques, incluant en particulier l’utilisation supposée non seulement de chlore mais aussi de gaz sarin, représentent également une efficacité militaire minime si elles sont effectuées par largage aérien. Le chlore sous cette forme est rarement mortel, et la fureur internationale à propos du gaz sarin surpasse de beaucoup son efficacité militaire.

Mais les djihadistes ont effectivement le but important de continuer à planifier des attaques chimiques, car elles sont leur meilleur argument pour faire capoter les efforts internationaux pour mettre un terme à cette guerre, ce qui aurait signifié la défaite pour les djihadistes et leurs alliés internationaux.

Et nous savons de par le cas Al-Tamanah que les djihadistes ne sont pas exempts de tout soupçon de fabriquer des preuves pour les enquêteurs des Nations-Unies, ceux-ci ayant de fortes motivations de carrière pour ostraciser le régime Assad, et par la même occasion faire plaisir aux puissances occidentales.

Dans le cas Khan Sheikhoun, une source bien informée m’a dit dernièrement après l’incident qu’au moins quelques analystes du renseignement américain avaient conclu qu’il s’agissait d’un événement hâtivement planifié en réaction à la renonciation américaine au « changement de régime » en Syrie.

La source ajoutait que des preuves apportées par un drone opérant à partir d’une base israélo-saoudienne en Jordanie avait largué le gaz sarin, et que la planification de l’attaque avait été finalisée par les forces djihadistes au sol. Des rapports préalablement à l’attaque ont été publiés sur les réseaux sociaux peu de temps après l’aube du 4 avril.

Le facteur Temps

La Syrie et les dirigeants russes semblent avoir été pris au dépourvu par les événements, livrant une explication possible que la frappe aérienne du gouvernement syrien ,visant une réunion de chefs djihaidistes près de Khan Sheikhoun aux environs de midi, pourrait avoir accidentellement provoqué une réaction chimique en chaîne libérant du gaz sarin.

Mais les médias mainstream américains et le nouveau rapport des Nations-Unies ont fait état de la divergence de temps – entre l’attaque à l’aube et l’attaque de midi – comme preuve de la duperie russe et syrienne. Même, cela n’avait aucun sens pour les Russes et les Syriens de mentir sur le facteur temps alors qu’ils avaient confirmé l’attaque aérienne et, en fait, réalisé que le temps aurait ajouté à la crédibilité de leur hypothèse.

En d’autres termes, si l’attaque aérienne avait eu lieu à l’aube, il n’y avait pas de raison pour les Russes et les Syriens de ne pas le dire. Au contraire, la réponse des Russes et des Syriens semble suggérer une confusion réelle, pas une histoire fabriquée.

Pour la commission des Nations-Unies rejoindre cet angle d’attaque suggère davantage un manque d’objectivité, une impression qui est renforcée par le rejet de la part de l’OPCW, faute d’avoir trouvé qu’une quelconque sortie aérienne avait été été lancée à l’aube du 4 avril.

Au contraire, la commission des Nations-Unies s’est fortement appuyée sur « des témoins oculaires » depuis la ville sous contrôle d’Al Qaïda, alors que ces anonymes n’ont même pas indiqué l’identité supposée de l’avion, un Su-22 du gouvernement syrien, ni décrit le largage de trois bombes conventionnelles et du dispositif d’arme chimique sur Khan Sheikhoun à environ 6h45 le matin.

Mais il y avait d’autres lacunes dans le récit. Par exemple dans un rapport peu médiatisé du 29 mai 2017, Théodore Postol, professeur de sciences, technologie et de politique de sécurité nationale à l’Institut de Technologie du Massachusetts, remettait en cause les conclusions du New York Times comme quoi le gouvernement syrien l’avait fait.

L’analyse de Postol se concentrait sur le document vidéo du New York Times, intitulé « Comment la Syrie et la Russie ont organisé une attaque chimique », et qui suivait l’enquête de Bellingcat tirée de réseaux sociaux. Postol concluait « qu’AUCUNE des preuves légales contenues dans la vidéo du New York Times, et dans un article suivant du Times n’étayait les conclusions rapportées par le New York Times » [guillemets originaux].

La faiblesse fondamentale de l’analyse du tandem NYT/Bellingcat était de faire confiance aux réseaux sociaux en provenance de la ville de Khan Sheikhoun sous contrôle d’Al Qaïda, et de plus d’être dépendante des « preuves » en provenance des djihadistes et de leurs collaborateurs « de défense civile », connus sous le nom de casques blancs.

Une propagande sophistiquée

Les djihadistes et leurs équipes médiatiques sont devenus très professionnels dans la fabrication de vidéos de propagande qui sont distribuées par les réseaux sociaux, et qui sont collectées de manière crédible par les producteurs de médias occidentaux. (Un publireportage de Netflix sur les casques blancs a même gagné un oscar un peu plus tôt cette année.)

Postol a réduit à néant l’utilisation par le Times d’une vidéo anti-gouvernementale du photographe Mohamad Salom Alabd, prétendant montrer trois bombes conventionnelles frappant Khan Sheikhoun tôt le matin du 4 avril.

L’article du Times a extrapolé depuis cette vidéo l’endroit où les bombes auraient frappé, et ensuite a admis qu’une quatrième bombe – n’apparaissant pas sur la vidéo – a libéré un conteneur de gaz sarin qui a frappé une route, répandant du gaz sarin qui a explosé vers l’ouest en direction d’une zone a forte densité de population, et en aurait prétendument tué des dizaines.

Mais l’analyse de la vidéo du Times – téléchargée le 26 avril – recèle de graves problèmes légaux. Postol a dit, et a montré le vent portant le panache des trois bombes en direction de l’est alors que les bulletins météo du jour – et la direction supposée du gaz sarin – avaient indiqué que le vent soufflait vers l’ouest.

En effet, si le vent avait soufflé vers l’est – et si le lieu supposé de l’épandage du gaz sarin était vrai – le vent aurait porté le gaz sarin loin de la zone habitée voisine et aurait vraisemblablement fait peu de victimes, écrivait Postol.

Postol a également relevé que l’endroit désigné par le Times où les trois bombes sont tombées ne coïncidait pas avec les dommages supposés que le Times prétendait avoir identifiés depuis les photos satellites des lieux où les bombes étaient supposément tombées.

Le Times avait également fait confiance aux photos satellites avant-après qui différaient de 44 jours, du 21 février au 6 avril 2017, donc n’importe quel dégât qui aurait pu se produire ne pouvait pas être relié à ce qui aurait pu se passer le 4 avril.

De même, le cratère dans la route où le conteneur écrasé de gaz sarin qui avait été trouvé, n’a pu être attribué au bombardement du 4 avril. Les djihadistes d’Al Qaïda auraient pu creuser le cratère pendant la nuit précédente en tant que provocation planifiée.

Les critiques des casques blancs ont identifié le photographe du raid aérien, Mohamad Salom Alabd, comme un djihadiste qui semble avoir revendiqué la responsabilité du meurtre d’un officier militaire syrien. Mais le Times l’a décrit, dans un article proche du document vidéo, seulement comme « un journaliste ou activiste qui résidait dans la ville ».

Un autre décryptage

En 2013, les travaux de Postol et de son dernier collaborateur, Richard M. Lloyd, un analyste du fournisseur militaire les Laboratoires Tesla, décrypta les revendications du même trio – Bellingcat, le Times et Human Rights Watch – qui accusait le gouvernement syrien de l’attaque au gaz sarin dans la banlieue de Damas le 21 août 2013.

Postol et Lloyd ont montré que la fusée transportant le gaz sarin n’avait qu’une portée beaucoup plus limitée que celle supposée par le trio en reconstituant sa trajectoire depuis une base aérienne gouvernementale.

Alors que la portée beaucoup plus courte résultait d’un point de lancement à l’intérieur de la zone contrôlée par les rebelles, l’incident apparaissait être une autre fausse provocation, ce qui conduisit presque le président Obama à lancer une frappe de représailles contre les forces armées syriennes.

Bien que le Times ait reconnu à contrecœur les lacunes scientifiques de son analyse, il continua à accuser le gouvernement syrien d’être responsable de l’incident. De la même manière, « la pensée collective » officielle à Washington continue à soutenir que le gouvernement syrien à lancé cette attaque au gaz sarin, et qu’Obama s’est dégonflé sur la mise en œuvre de sa « ligne rouge » contre l’utilisation d’armes chimiques.

L’annonce d’Obama de cette « ligne rouge », en effet, a suscité une motivation importante pour Al Qaïda et les autres djihadistes pour planifier des attaques chimiques, en supposant que les atrocités seraient mises sur le dos du gouvernement et de plus qu’elles tireraient les forces armées américaines du côté des djihadistes.

De plus, la culpabilité du gouvernement syrien selon « les groupes de pensée » de 2013 est toujours vivace. Après l’incident du 4 avril 2017, le président Trump prit un certain plaisir à ridiculiser la faiblesse d’Obama par opposition à sa fermeté supposée en lançant rapidement une attaque « de représailles » le 6 avril (heure de Washington, le 7 avril heure de Damas).

Un rapport douteux

L’attaque de Trump eut lieu bien avant que La Maison-Blanche n’eut divulgué un rapport des services secrets – quoique non convaincant – en date du 11 avril. Concernant ce rapport, Postol écrivait, « La Maison-Blanche a fabriqué un faux rapport des services secrets le 11 avril 2017 dans le but de justifier l’attaque contre la base aérienne de Sheyrat en Syrie le 7 avril 2017. Cette attaque comportait un risque de collision non-intentionnelle avec la Russie, et une rupture potentielle de la coopération entre la Russie et les Étas-Unis dans la guerre pour vaincre l’État Islamique. Une collision aurait pu également provoquer un conflit militaire de plus grande envergure avec la Russie.

« Le New York Times et les autres médias mainstream, immédiatement et sans une analyse adéquate des preuves, choisit un faux récit fabriqué par la Maison-Blanche même si ce récit était totalement injustifié selon les preuves légales. Le New York Times a utilisé l’organisation Bellingcat pour sa source d’analyse, quand bien même Bellingcat a une longue réputation de fabriquer de fausses revendications, basées sur des assertions déformées concernant des preuves légales qui soient n’existent pas, soit sont absolument sans preuves de sources validées. »

Postol continuait, « L’histoire du New York Times publiant des informations inexactes et les maintenant par la suite, alors que des preuves légales solides et basées sur des faits scientifiques contredisent le New York Times récit d’origine ne peut pas être uniquement expliquée en termes d’erreur. Les faits indiquent de manière écrasante la direction du New York Times qui est insouciante quant à l’exactitude de ses enquêtes.

« Les problèmes évoqués dans le cas particulier de l’analyse d’événements critiques liés à la sécurité nationale des États-Unis faite par le New York Times n’est pas un cas unique. Cet auteur pourrait facilement montrer d’autres erreurs graves dans la manière du New York Times de relater d’importants problèmes techniques liés à notre sécurité nationale.

« Dans ces cas précis, comme dans celui-ci, la direction du New York Times a non seulement permis de rapporter de fausses informations sans examiner l’exactitude des faits, mais aussi a continué sans relâche à relater les mêmes fausses informations dans des articles suivants. »

Se référant à certaines vues photographiques à Khan Sheikhoun, incluant une chèvre morte qui semblait avoir été tirée près du « cratère sarin », Postol nomma l’opération « une tentative plutôt non professionnelle de créer un faut récit ».

A ce jour, une autre agence des Nations-Unies a repris le récit, malgré une contradiction fondamentale apportée par des collègues enquêteurs aux Nations-Unies.

Le journaliste d’investigation Robert Parry a divulgué de nombreuses affaires de Iran-Contra pour Associated Press et Newsweek dans les années 1980.

Source : Robert Parry, Consortium News, 07-09-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

via » Une nouvelle brèche dans les certitudes sur la Syrie, par Robert Parry

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