À 60 km de Nantes, un couple de profs a tout lâché dans les années 70 pour construire une autre façon de vivre. Résultat, une maison 100% autonome ou presque, sans facture d’eau ni électricité, avec un degré record de récupération (eau, vent, chaleur), sans oublier une triple dose de travail, d’ingéniosité et d’amour.
On est loin des concentrations de populations dans les cités, ou des délires LGBT de la gay-pride parisienne… Une autre vie est possible, si l’on accepte de réduire ses besoins, on le sait tous. La question, c’est la possibilité de multiplier cette expérience. Pour cela, il faut de l’information, et une information qui n’est évidemment pas délivrée à l’école ou dans les médias, car on y apprend surtout la soumission et l’alignement sur un modèle dominant, celui de la consommation reine.
Ceux qui savent vivre avec peu (ce qui ne veut pas dire comme des clochards) font vite le calcul de l’actif et du passif des deux existences possibles : on perd en consommation ce qu’on gagne en qualité réelle de vie. C’est-à-dire que la consommation ou la surconsommation détruit paradoxalement la qualité de la vie. Le confort mental et physique, c’est de pouvoir vivre sainement à tous points de vue : avec de l’amour, de l’ingéniosité, de la richesse culturelle… et moins de maladies.
Si tout le monde ne sait pas ou ne peut pas exploiter un arpent de terre en permaculture, on peut toutefois limiter ses besoins pour dépendre moins du Système dont nous voyons chaque jour les résultats désastreux : une jeunesse sans horizon, autre que la consommation et la concurrence sauvage qui vont avec, une violence endémique, des loisirs de plus en plus rabaissants et des plaisirs de plus en plus tordus. Sans compter un travail qui se raréfie.
Certains ont besoin d’une saturation généralisée pour quitter le mode de vie dégradant – pour la majorité – imposé par le système capitaliste, d’autres font confiance à leur intuition et quittent très rapidement les sentiers battus. Bernard Moitessier, le grand navigateur français qui a écumé toutes les mers, une fois qu’il touchait terre en France, dormait à même le sol d’un appartement (de HLM) totalement vide. Mais il n’est pas forcé d’être un aventurier de l’extrême pour vivre autrement, la preuve…