#BalanceTonPort : contre les importations, des agriculteurs bloquent le port de Dunkerque
Ils veulent dire «stop» aux «distorsions de concurrence» et en particulier à celle venue d’Ukraine : les agriculteurs céréaliers de la Coordination rurale se sont donné rendez-vous à Dunkerque pour une opération coup de poing : #BalanceTonPort.
A l’appel de la Coordination rurale (CR) des Hauts-de-France, des agriculteurs se sont réunis dans le port de Dunkerque dans le Pas-de-Calais ce 16 janvier. L’idée est simple : bloquer le port pour «dire STOP aux importations massives qui plafonnent le prix de nos céréales.» Et le syndicat agricole de préciser : «Consommons notre blé plutôt que le maïs Ukrainien !»
#balancetonport #Dunkerque les #agriculteurs @coordinationrur veulent rencontrer le président #nordcéréales qui s'occupent des importations de nos céréales pic.twitter.com/GVqDAwEO4r
— Bertrand CR (@CRPICARDIE) January 16, 2019
La communication disponible sur le site internet de l’organisation explique ainsi : «C’est par Dunkerque que transite notamment le maïs ukrainien importé par les industriels français, que nous estimons à près d’1 Mt pour la campagne 2018-2019.»
#balancetonport un important dispositif policier attend les agriculteurs de la @coordinationrur #Dunkerque pic.twitter.com/YYSocFNNbG
— Bertrand CR (@CRPICARDIE) January 16, 2019
Les agriculteurs en colère estiment également que «les industriels se servent de ces importations pour faire chuter les prix des céréales européennes afin de les exporter à bas prix et de conforter leurs marges.»
L’organisation CR a donc invité «chacun et chacune» à les rejoindre à l’entrée du port de Dunkerque, pour «rencontrer le président de Nord Céréales, chargé de l’import-export de céréales». Sur Twitter, certains membres plaident pour une «exception agriculturelle», destinée à mettre fin «aux distorsions de concurrence».
Arrivé sur place, le groupe de manifestants a constaté un important dispositif policier et un internaute a décrit la situation ainsi : «Une discussion s’entame, d’un côté ceux qui ne veulent plus crever en silence et veulent des prix rémunérateurs. De l’autre, la sacro-sainte filière qui priorise les outils industriels et la vente de l’agriculture à la finance.» Une délégation du syndicat agricole a malgré tout été reçue par le groupe Nord Céréales, selon cette même source.
#balancetonport #acte2 après un petit moment de tension ⚡ une délégation @coordinationrur a été reçue par #nordcéréales https://t.co/Dl9zcwbp7P
— Bertrand CR (@CRPICARDIE) January 16, 2019