Cachez moi cet alu ! – Le site du journal L’âge de faire

Aujourd’hui, 60% des vaccins contiennent des adjuvants à base d’aluminium, dont la toxicité est dénoncée par certains scientifiques et des associations de malades. Mais les autorités préfèrent visiblement ne pas savoir.

« Je ne crois pas du tout que les adjuvants soient dangereux. » S’exprimant, le 7 janvier, sur les sels d’aluminium contenus dans les vaccins, le ministre de la santé Olivier Véran a fait bondir Didier Lambert, président de l’association d’ « Entraide des malades de myofasciite à macrophages » (E3M). Cette asso se bat depuis près de vingt ans pour la reconnaissance de la dangerosité des adjuvants aluminiques qu’ils considèrent, études à l’appui, comme responsables de leurs maux. « Il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire, M. le ministre, mais de tenir compte de l’évolution des connaissances scientifiques », a répliqué E3M dans un communiqué.
La science, justement, que dit-elle ? Pour les hautes autorités sanitaires du pays, l’aluminium ne présente pas de danger. Parmi les principaux arguments avancés, il y a celui de l’ancienneté de cet adjuvant : il est utilisé depuis 1926 dans le monde entier. Et puis, il a été montré que l’aluminium était rapidement éliminé du corps par voie urinaire. Fermez le ban ?

« J’ai fait une analyse très fine de toute la bibliographie : tout est faux !, réagit Romain Gherardi, professeur de neuropathologie et ancien chef de service du centre expert en pathologie neuromusculaire de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Tout est fondé sur une seule étude expérimentale portant sur uniquement deux lapins, étudiés pendant seulement 28 jours ! Et elle montre que moins de 6 % de l’aluminium injecté dans l’animal en est ressorti au bout du 28e jour. Là-dessus, ils affirment que ça montre qu’on élimine l’adjuvant par voie urinaire, alors que ça montre exactement le contraire : une rétention énorme ! »

De plus en plus d’aluminium injecté

De l’aluminium, Romain Gherardi en a justement trouvé dans les muscles de personnes se plaignant toutes des mêmes symptômes : douleurs articulaires et musculaires, épuisement général… Une lésion caractéristique que le professeur nommera «  myofasciite à macrophages ». Nous sommes alors à la fin des années 1990, les cas se multiplient, et une réplique d’Audiard lui revient en mémoire : « Un barbu, c’est un barbu. Deux barbus, c’est deux barbus. Trois barbus, c’est des barbouzes. »(1) En somme, les cas sont trop nombreux pour être ignorés ou résulter du hasard. Il se plonge alors dans la littérature scientifique. Car si des analyses lui confirment la présence systématique d’aluminium dans les muscles des malades, il ignore encore d’où ce métal peut provenir. Il parvient finalement à établir un lien avec l’aluminium contenu dans les vaccins, découverte qui résonne en lui comme un coup de tonnerre : si ce qu’il soupçonne est vrai, compte tenu des millions de personnes se faisant vacciner chaque année, il est face à une alerte sanitaire de portée mondiale.

Il prend donc son bâton de pèlerin pour tenter d’alerter les autorités sanitaires françaises, mais aussi internationales. Certes, l’aluminium ne semblait pas poser de problème durant plusieurs décennies d’utilisation. Mais les quantités injectées étaient moindres. « Jusqu’à la fin des années 80, il n’y avait qu’un vaccin qui contenait de l’aluminium, le DTP [diphtérie-tétanos-polio], observe Romain Gherardi. À partir des années 1990, on a commencé à en mettre dans presque tous les vaccins, et à multiplier les injections (Hépatite B, hépatite A, méningite, pneumocoque, etc.). On a fait émerger le problème au moment où on a augmenté la quantité d’adjuvant administrée à la population. »

Les portes se referment

L’attention accordée à ses découvertes sera pourtant de courte durée. Très vite, les portes pourtant de courte durée. Très vite, les portes se ferment. L’OMS ne veut plus l’entendre, le ministère de la santé français ne lui accorde qu’une oreille délibérément distraite. Plus grave : il n’a plus de crédits pour poursuivre ses recherches. Cachez-moi ce problème d’aluminium que je ne saurais voir ! Officiellement, il n’y a pas de problème avec cet adjuvant. Point.
En 2012, l’association E3M, qui refuse de baisser les bras, semble remporter une victoire, après avoir profité de l’élection présidentielle pour interpeller les candidats. La veille du premier tour, Didier Lambert reçoit une réponse écrite de Marisol Touraine, alors responsable du pôle social de la campagne de François Hollande. Elle y évoque « de nombreuses études [qui] ont ainsi alerté sur le possible potentiel cancérigène et perturbateur endocrinien des sels d’aluminium », et estime que les familles doivent « avoir le choix de faire procéder aux vaccinations obligatoires sans sel d’aluminium, d’autant plus que cela était le cas jusqu’en 2008 ».

Souvenez-vous de la suite : François Hollande a été élu président de la République (si ! si !), et Marisol Touraine est restée ministre de la santé durant toute la durée de son mandat. En dépit des engagements écrits pris par la « socialiste » durant la campagne, l’association E3M ne notera aucune avancée. Pis : la situation s’aggrave. Alors qu’aucun vaccin sans aluminium n’est remis sur le marché, la ministre préconise de passer le nombre de vaccins obligatoires de 3 (DTP) à 11. Les labos sont ravis. En 2013, une vingtaine d’adhérent·es d’E3M se sont pour leur part lancés dans une grève de la faim devant le ministère de la santé pour obtenir une petite enveloppe destinée à la recherche sur les effets de cet adjuvant. 150 000 euros, pour de la recherche, ce n’est pas bézef, mais c’est mieux que rien.

Depuis, ce n’est guère mieux, même si le danger du procédé se précise (lire ci-contre) et que le Conseil d’État a sommé le gouvernement de poursuivre « les recherches et études susceptibles d’améliorer la connaissance de la cinétique et des effets des adjuvants aluminiques ainsi que des possibilités de recours à d’autres adjuvants ». « Ça finira bien par sortir, mais tout cela va extrêmement lentement », se désole Romain Gherardi.

Didier Lambert continue également de croire :

« Je pense que l’aluminium sera retiré des vaccins d’ici quelques années. C’est la logique sanitaire ! On reste donc optimistes, d’autant que nous savons que des équipes travaillent sur la mise au point de vaccins avec un autre adjuvant, le phosphate de calcium, et les résultats semblent très intéressants, et même plus efficaces que les vaccins avec aluminium. »

Nicolas Bérard

1 – Cette phrase est citée dans le livre de Romain Gherardi, Toxic Story, réédité en 2019 aux éditions Babel. Les autres citations de Romain Gherardi, comme celles de Didier Lambert, ont été recueillies par téléphone.

L’adjuvant, pour quoi faire ?

Ce sont les antigènes qui constituent le vaccin, et déclenchent la réaction du système immunitaire, qui saura ainsi se protéger de la maladie. L’adjuvant, lui, est présent pour les rendre plus efficaces. Ils lient les antigènes et les relâchent progressivement, prolongeant le temps d’interaction entre eux et les cellules immunitaires, et induisent une réaction inflammatoire, ce qui renforce la réaction immunitaire.

Aluminium, les dernières avancées

Bien que sous-financées au vu de ses potentielles conséquences, la recherche sur les adjuvants aluminiques se poursuit. Ainsi, l’équipe du professeur Gherardi pense avoir détecté une prédisposition génétique chez les personnes atteintes de myofasciite à macrophages. Leur système d’autophagie, qui permet de « nettoyer » l’organisme, fonctionnerait légèrement moins bien que dans la population générale. L’idée est désormais de mettre au point un test afin d’alerter les personnes ayant cette sensibilité particulière et de leur éviter l’injection de vaccins contenant de l’aluminium.
En Espagne, ce sont des vétérinaires qui ont fait d’importantes découvertes sur le sujet en étudiant des cheptels de moutons vaccinés contre la maladie de la langue bleue, et qui développaient par la suite des maladies neurodégénératives. Ces vaccins étant très chargés en aluminium, les chercheurs se sont penchés sur un lien entre cet adjuvant et les maladies. Et leurs études – qui mettent en évidence une diffusion de l’aluminium à partir du site d’injection vers les organes et une augmentation de l’aluminium dans la moelle épinière – semblent confirmer ce lien. Les effets ont de plus été observés en injectant uniquement l’adjuvant seul, sans l’antigène du vaccin, ce qui semble confirmer que c’est bien l’aluminium qui en est responsable.
Enfin, Christopher Exley, spécialiste mondial de l’aluminium, a étudié la teneur en aluminium des cerveaux de personnes autistes. Il a découvert des teneurs très largement supérieures à ce qu’il a pu observer chez des personnes non-autistes. Existe-t-il un lien entre l’explosion des troubles du spectre autistique et la vaccination néonatale contre toujours plus de maladies, comme cela se pratique notamment aux États-Unis ? Tout cela mériterait sans doute quelques millions injectés dans la recherche.

« Je me ferai vacciner contre le Covid »

L’avis sur le vaccin anti-Covid de Romain Gherardi, à la fois doté de très solides connaissances scientifiques et de capacité critique vis-à-vis des vaccins, nous a paru digne d’intérêt. Précisons que nous lui avons posé la question au sujet des vaccins actuellement disponibles, autrement dit ceux à ARN messager, qui ne contiennent pas d’adjuvants aluminiques. « Personnellement, après mûre réflexion, j’ai décidé de me faire vacciner. Peut-être que je le regretterai, car nous ne pouvons pas connaître les effets à long terme, mais le risque me paraît acceptable. » Concernant ces effets à long terme, il préconise de mettre en place une surveillance.

« Ça avait été le drame pour l’hépatite  B : ils avaient décidé d’une vaccination de masse mais n’avaient pas créé d’observatoire de pharmacovigilance active. J’espère qu’ils ont compris qu’il s’agissait d’une erreur, et qu’il en créeront un pour la vaccination contre le Covid. »

Source : Cachez moi cet alu ! – Le site du journal L’âge de faire

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