Cancers : l’ANSES met en cause les huiles minérales des emballages alimentaires
C’est ce que l’on appelle les auxiliaires technologiques. Ce sont des produits que l’on va utiliser pour faciliter le démoulage des chips par exemple ou tout simplement dans les emballages et qui vont se retrouver bien sûr sur les aliments. Ces produits sont hyper toxiques et au lieu de les interdire, l’ANSES conseille aux fabricants de ne pas les utiliser comme si un simple conseil — qui n’est généralement pas suivi — avait une quelconque valeur juridique, une quelconque utilité pour la santé publique ! Le temps de causer quelques milliers voire dizaines de milliers de cancers supplémentaires et de souffrances inutiles, comme toujours.
Les huiles minérales présentes dans les encres et adhésifs des emballages de denrées alimentaires soulèvent l’inquiétude.
L’agence sanitaire Anses attire l’attention sur la contamination des aliments par ces huiles dont certaines peuvent être cancérigènes. L’agence sanitaire Anses recommande de réduire la contamination des aliments par les huiles minérales et conseille aux fabricants d’emballages d’utiliser des matières premières qui ne contiennent pas de ces dérivés du pétrole.
En effet, les molécules présentes dans ces huiles ont la capacité de migrer et de se retrouver dans les denrées alimentaires de type riz, pâtes ou lentilles. Pour Charlotte Grastilleur, directrice santé-alimentation à l’Anses, la consommation répétée de ces aliments peut induire un risque. « Ce sont des molécules qui peuvent être assez agressives vis-à-vis des cellules, notamment du matériel génétique de la cellule. En revanche, ça ne signifie pas qu’on est dans un péril immédiat à consommer ce type de produit. C’est la consommation répétée qui peut induire un risque », explique-t-elle.
« L’exposition au long cours induit un risque potentiel de développer un cancer. »
Et ce risque, même s’il n’est pas immédiat, peut être à l’origine de maladies graves. « Ça peut être notamment des altérations du foie, poursuit Charlotte Grastilleur. C’est du moins ce qu’on a observé chez l’animal, donc c’est très difficile de le transposer à l’homme, mais c’est néanmoins un sujet de préoccupation à partir du moment où on a des molécules qui peuvent altérer des cellules, l’exposition au long cours induit un risque potentiel de développer un cancer. »
Pour le moment, il n’y a pas de réglementation sur l’utilisation des huiles minérales.
Mais, déjà en 2012, l’agence sanitaire européenne tirait la sonnette d’alarme et en 2015, l’ONG Foodwatch avait alerté sur la présence de ces huiles toxiques dans plus de 40 produits de grande consommation en France.