Ces Français qui cumulent des petits emplois pour vivre

Qu’est-ce qu’un bas salaire selon la définition officielle ? C’est quand on touche moins de 66 % du salaire mensuel net médian. Et le salaire médian ? C’est celui qui coupe en deux la population étudiée, ici les 22 millions de salariés. Il y a donc 11 millions de Français qui touchent plus que 1775 euros, et 11 millions qui touchent moins. Et dans ces derniers, les femmes touchent en moyenne 20 % de moins que les hommes. Il est alors normal de les retrouver surreprésentées dans la catégorie des bas salaires.

 

 

On ne va pas revenir ici sur les raisons – qui ne sont pas toutes sexistes ou machistes ou patriarquistes – de la moins-value féminine sur les salaires, mais se concentrer sur le phénomène à la grecque dans l’économie française. On dit que les Grecs, avant que la BCE, le FMI et Goldman Sachs lui tombent sur le râble, cumulaient pas mal de petits emplois pour joindre les deux bouts, en oubliant parfois de payer des impôts dessus. Ce phénomène n’est pas nouveau en France, mais il n’était pas aussi développé qu’en Grèce, où c’était devenu un sport national.

 

Ces deux bouts qui ne se joignent jamais

Avec la crise due au choix du (presque) tout libéralisme dans la société française depuis 1983, les choses ne se sont pas arrangées dans la France d’en bas, celle des Gilets jaunes en particulier. Cela explique la présence de beaucoup de mères de famille sur les ronds-points lors des premiers samedis d’action :

 

Le Figaro du 8 février 2019 nous apprend ceci :

C’est une tendance de fond dans un marché du travail en pleine mutation. De plus en plus de Français cumulent plusieurs activités professionnelles, parfois bien différentes, par choix ou nécessité. Tandis que le ministère du Travail les appelle « les pluriactifs », ces personnes qui cumulent plusieurs activités professionnelles en parallèle répondent aussi au nom moins français de « slasheurs ». Ce terme fait référence au signe « / », symbole de la séparation entre leurs différentes activités professionnelles, notamment sur leur profil LinkedIn, où l’on peut rencontrer des intitulés aussi iconoclastes que « vendeur de vêtements/professeur de salsa ». Et selon une étude réalisée par Opinion Way pour Horoquartz, cette tendance pourrait devenir une véritable norme dans les années à venir puisque près de trois salariés sur dix seraient désireux d’exercer deux activités salariées en parallèle.

Le « désireux » va sûrement faire plaisir à cette cumularde, en boulots mais pas en privilèges :

 

via Ces Français qui cumulent des petits emplois pour vivre – Egalite et Réconciliation

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