Communication gouvernementale autour du Covid : autoritarisme, infantilisation et perversité.

Quelques nouvelles du front pour commencer : tout d’abord, l’OMS a implicitement reconnu un taux de létalité du Covid-19 encore plus bas que celui que j’avais annoncé (faisant alors scandale !) au mois d’avril. Nous nous situons donc définitivement au niveau d’une épidémie grippale moyenne, avec de surcroît une mortalité alignée sur l’espérance de vie. Ce qui signifie que l’épidémie ne se montre létale, sauf exception, que pour des personnes en fin de vie du fait de leur âge ou de maladies graves.

Seconde nouvelle : l’OMS a rappelé (elle l’avait déjà timidement fait au mois d’avril) qu’elle ne préconise pas le confinement comme mesure principale de lutte contre l’épidémie. Le docteur David Nabarro, envoyé spécial de l’OMS, professeur en santé globale à l’Imperial College de Londres et spécialiste de la lutte contre l’épidémie d’Ébola, a déclaré qu’il fallait arrêter « d’utiliser le confinement comme méthode de contrôle principale [du coronavirus]« , car « le confinement a une conséquence que vous ne devez jamais minimiser et qui rend les pauvres beaucoup plus pauvres« . Ce qui a entraîné ce commentaire de Me Karin E. Ritmann, avocate : C’est fascinant. La très corrompue Organisation mondiale de la santé (OMS) s’oppose maintenant au confinement et reconnaît enfin ses résultats catastrophiques, notamment la mortalité et le désespoir induits :« Regardez ce qui est arrivé aux petits exploitants agricoles dans le monde entier… Regardez ce qui arrive aux niveaux de pauvreté. Il semble que nous pourrions bien voir la pauvreté mondiale doubler d’ici l’année prochaine. Il se pourrait bien que la malnutrition infantile ait au moins doublé. »   Oui, il fera plus que se pouvoir et cela fait des mois qu’on le dit !

Dans le même temps, le virologue Pierre Charneau, responsable de l’unité virologie moléculaire et vaccinologie de l’Institut Pasteur, rappelait comme je l’ai souvent répété que le confinement du mois de mars a fait plus de mal que de bien étant donné qu’on avait déjà franchi le pic épidémique : confiner en vase clos personnes infectieuses, personnes saines et personnes à risque était bel et bien une mauvaise option, qui aura fait flamber les cas graves et pas du tout (comme se l’imaginent encore à tort Mauro Poggia et les membres de la « Task Force ») amélioré les choses.

Enfin, une analyse de la situation en Lombardie révèle qu’au moins 4 décès sur 10 s’étant produit à l’hôpital au gros de la crise n’étaient pas dus au Covid-19. Même Le Temps (qui s’enhardit soudain malgré le risque de se faire à son tour accuser de complotisme) le mentionne, ce qui pourrait être un signe qu’il se remet (enfin) à faire du journalisme.

Pour finir, on continue de nous brandir le nombre de « cas de Covid-19 » qui serait en explosion alors que les tests PCR ne permettent pas d’identifier les personnes atteintes du Covid (ils signalent des débris d’ARN pouvant avoir appartenu au Sars-CoV-2). On est et reste évidemment dans le registre de la manipulation : parler de « cas (de maladie) » est un grave abus de langage (dont ne se privent hélas ni ceux qui nous « gouvernent », ni la « presse ») dès lors qu’environ 90% des personnes concernées ne sont en fait ni malades ni infectieuses !

Dernier point à mentionner : ne sommes-nous pas dans cette fameuse « deuxième vague » annoncée prophétiquement depuis mai ? Eh bien non : la progression des cas et leur gravité n’a rien à voir avec la situation de mars-avril et l’immunité collective se construit à grande vitesse. Sachant que 85% des personnes infectées (selon les dernières données) ne sont même pas symptomatiques, c’est évidemment une excellente nouvelle. Répétons, pour le plaisir et avec soulagement, cette heureuse perspective : 85% des personnes qui contractent le virus ne tombent même pas malades et, s’immunisant, protègent les autres.

Les stratégies adoptées depuis cet été conduisent à retarder l’émergence de cette seule réelle protection ! Il est vrai que les intérêts qui instrumentalisent les politiques publiques voient ce processus naturel d’un très mauvais œil : ce sont des centaines de milliards de dollars de profits vaccinaux qui s’évaporeraient ainsi avec l’acquisition d’une immunité collective.

Maltraitance(s)

La communication gouvernementale reste anxiogène au possible, avec cette triple pointe qu’on observe depuis des mois :

  • Un autoritarisme débridé, conduisant à s’imaginer pouvoir tout faire subir à la population (y compris des violations de ses droits constitutionnels et de sa sphère privée) même en l’absence de justification probante.
  • Une authentique perversité enfin, dont le symptôme le plus évident est ce clip ignoble diffusé sur les chaines françaises, où l’on voit un bambin embrasser sa grand-maman puis, au plan suivant, la grand-maman en question intubée sur un lit de soins intensifs. Comte Sponville, dans l’interview mentionnée, dénonce l’ignominie de ce clip, qui est de surcroît contraire à toutes les recommandations en matière de communication de messages de prévention.

Un autre observateur averti m’a fait observer qu’il était sans doute excessif de parler de psychose collective car, souligne-t-il, les gens dans leur immense majorité ne sont plus dupes des messages aberrants des autorités. Et que seules celles-ci et les comités d’experts qui disent et préconisent tout et n’importe quoi depuis le mois de mai sont dans une bouffée délirante qui, persistant, se chronicise.

Cette bouffée délirante s’exprimant en effet depuis le choc des mois de mars et avril par une communication en grande partie perverse : de nombreux psychiatres ont attiré notre attention sur cette question. Parmi eux, le Dr Frédéric Badel, auteur de deux remarquables textes de décryptage publiés sur le Covidinfos.net, qu’il m’a aimablement autorisé à reproduire ici.

Je l’en remercie d’autant plus chaleureusement que le partage de ces analyses est littéralement d’utilité publique : le propre de la communication perverse est de générer une dissociation chez l’auditeur, une sidération qui suspend l’aptitude à penser normalement et à faire usage de sa pensée critique. Ce qu’on a abondamment observé au cours des mois écoulés, et qui est fort heureusement en recul aujourd’hui. Même les médias suisses se remettent (timidement) à penser, c’est dire si on peut caresser l’espoir que la fin du tunnel soit bel et bien en vue !

En comprenant ce qu’est cette communication perverse et en apprenant à la décoder, nous nous mettons à l’abri d’être emportés dans cette fuite en avant destructrice dans laquelle sont embarqués nos gouvernants. Qu’il faudra bien accessoirement stopper un jour. Ce qui est une autre histoire.

Covid 19 : techniques de manipulation

par le Dr Frédéric Badel, psychiatre

Sauf à vivre en anachorète ou à être engagé dans une retraite méditative, il n’a échappé à personne que notre façon de vivre a été modifiée de façon radicale avec les mesures imposées de « distanciation sociale », le port du masque et la mise en pièce de notre économie.

Avec une facilité déconcertante, le gouvernement a brisé notre façon de vivre ensemble, restreint nos libertés individuelles fondamentales et il nous prépare quotidiennement à de futures mesures.

Comment en arrive-t-on à un résultat si rapide ?

Le pilier sur lequel repose une telle prouesse est le conditionnement à la peur. Par la diffusion répétée de messages de danger accompagnés de stimuli tels un son, une image, il est possible de créer assez rapidement chez la plupart des individus un réflexe de peur ancré dans le centre de la peur, un petit noyau dans notre cerveau le plus primitif (nous le partageons avec les reptiles). Les mécanismes de régulation qui logent dans des structures plus élaborées du cerveau (observation, analyse, jugement, classement), qui opèrent normalement une régulation par rétrocontrôle, se trouvent débordés et ce petit noyau reste anormalement activé. A chaque nouvelle stimulation, il va être excité, sans contrôle possible. Il ne reste donc à l’individu que des comportements plus archaïques, on le constate par exemple dans le stockage alimentaire ou les rixes qui apparaissent en cas de risque de pénurie.

Le conditionnement à la peur est un mécanisme automatique, extrêmement efficace et parfaitement connu. Certaines personnes sont plus disposées que d’autres à ce conditionnement.

La peur modifie donc les comportements qui perdent leur rationalité. Les soignants ne sont pas vaccinés contre la peur et, comme les autres, la subissent. Ainsi des cabinets médicaux ont été fermés, des médecins n’ont plus examiné leurs patients, la téléconsultation a connu un essor fulgurant.

Ce phénomène a été aggravé par le court-circuitage de structures de soins habituellement opérantes et performantes en cas d’épidémie ; tout devait être géré par l’hôpital, ce qui a pu engorger quelques services. Des lits ont été gardés en réserve pour la « deuxième vague », la crête de la première dans la plupart des régions n’ayant pas même été perçue, privant ainsi les patients de soins parfois urgents ou d’interventions, allant jusqu’à provoquer leur décès.

La panique chez les médecins, toujours couplée aux injonctions politiques, a conduit à priver de soins les personnes en EHPAD et plus généralement les personnes âgées. Les conséquences de ce phénomène sont aujourd’hui connues : nombre d’entre elles sont décédées dans le plus grand dénuement affectif, d’autres ont connu des altérations irréversibles de leurs fonctions cognitives ou ont perdu en autonomie. Les personnels soignants font état de cette évolution catastrophique à grande échelle.

Comme l’a affirmé en substance le professeur Raoult, un médecin qui a peur ne peut pas soigner, il doit changer de métier.

Les patients ont évité de consulter et on estime à 30000 le nombre de cancers non dépistés en se basant sur le nombre habituel moyen de dépistage.

Les hôpitaux de jour ont fermé, privant de soins les plus fragiles, en particulier en psychiatrie, et laissant les familles désemparées.

Les médias ont relayé abondamment ces nouvelles à grand renfort d’images, je pense en particulier à celles de patients transférés par réseau ferré. Ces images inhabituelles ont eu d’autant plus d’impact que leur dimension hypnotique (on cherche à comprendre) crée un cercle vicieux en stimulant les centres de la peur.

Cette même peur a favorisé des comportements de délation et éveillé chez certains des vertus de justicier. Une de mes patientes s’est vue apostrophée dans une grande surface par une cliente pour avoir toussé « madame quand on a le covid on reste chez soi ! », un autre a failli en venir aux mains pour un masque mal positionné. De nombreuses personnes soumises à la peur et déconnectées de leur intelligence s’érigent en justicier ou en bon élève qui penserait« je suis dans mon droit, je suis toutes les recommandations officielles.»

Le conditionnement est renforcé par des distorsions de logique utilisées systématiquement. Parmi les plus fréquentes, on trouve l’abstraction sélective qui consiste dans le fait d’isoler un élément mineur et ne traiter que celui-ci. A titre d’exemple, on mentionnera le cas de cette adolescente décédée et les cas de Kawasaki chez l’enfant, qui cultivent auprès du plus grand nombre l’idée que le virus concerne indifféremment toutes les classes d’âge. La généralisation va généralement de pair avec l’abstraction sélective: un détail particulier vient couvrir tous les faits. (« le virus tue les jeunes »). On pourrait conclure selon la même logique qu’il faut abandonner le vélo car il est mortel, que l’on soit cycliste amateur ou professionnel.

Ce conditionnement à la peur, qui a fait prendre de si mauvaises décisions, a été couplé à une culpabilisation majeure et incessante. Celui qui ne respecte pas les consignes est responsable de l’aggravation des consignes restrictives, de la poursuite de l’épidémie, de la mort de ses proches. Cette culpabilisation se poursuit aujourd’hui au moyen de messages martelés dans tous types de médias intimant de ne pas embrasser ses proches ou recommandant des barbecues masqués entre amis car nous sommes des personnes responsables. Il faut protéger les plus fragiles, message louable mais cynique car il a conduit à infliger à nos aînés le pire, la privation de contacts et de soins.

Le détournement du sens des mots et l’introduction de mots nouveaux. Le chef de l’État a déclaré que nous étions en guerre. Nous n’avons jamais été en guerre mais cela a permis de faire passer facilement le principe de l’état d’urgence et d’imposer toutes les mesures sans concertation. De même une sémantique inconnue a progressivement colonisé notre langue pour devenir aujourd’hui banale. Il en est ainsi du cluster. Qui connaissait le mot ? A n’en pas douter peu d’entre nous. Le cluster s’est imposé et il est devenu une menace, un autre stimulus de la peur, car il semble savant donc « sachant ». Il ne désigne pourtant qu’un foyer de contagion (il existe d’autres significations en musique, informatique etc). Dans ce registre on peut également noter la confusion entretenue sciemment entre « cas positifs » et « malades ». Ne pouvant continuer à nous conditionner en égrainant quotidiennement les nombres des malades ou des victimes décédées, ces derniers diminuant, le chiffre des cas positifs est substitué, entretenant ainsi le sentiment de peur.

Actuellement, on continue à nous maintenir dans l’idée d’une épidémie de cas positifs, sans victime, sans malade.

D’autres mécanismes sont également employés.

Le mensonge ou l’action volontaire de tromper : mensonge sur la disponibilité des masques, sur leur utilité qui n’est pas prouvée( des études allemandes rapportent même des effets délétères du port du masque généralisé- présence de microplastiques ; le système européen RAPEX a rappelé 70 modèles de masques car ils ne répondaient pas aux normes de qualité de l’UE et pouvaient entraîner des « risques graves »), sur leurs commandes, mensonge sur la létalité du Covid (CDC aux USA par exemple), sur l’action de l’hydroxychloroquine (HCQ) et sur ses effets secondaires (Carlucci et al, mai 2020). Nous sommes pour cela moqués par les Africains qui utilisent couramment cette molécules (nos soldats également) et chez lesquels l’usage généralisé n’a pas entraîné l’hécatombe promise et a même peut-être permis de limiter les décès. Mensonge sur la nécessité d’un vaccin (on ne vaccine pas une population contre un virus à létalité faible) . Pour plus de détails, les études référencées et leurs résultats figurent sur le site de « Swiss Policy Research ».

La suppression de toute voix divergente : la voix la plus connue en France est celle du Professeur déjà nommé. Difficile de l’entendre en dehors de sa chaîne IHU Marseille ; mais si on lui prête parfois la figure d’un original, il est en réalité loin d’être le seul à avoir des opinions qui divergent des positions officielles. De nombreuses études, dans différents pays, concluent à l’inutilité voire la nocivité des masques en extérieur, remettent en question le taux de mortalité du virus etc …sans se prononcer ici sur la pertinence de ces positions, reconnaissons qu’il est anormal que toute voix divergente soit inaudible ou discréditée d’entrée et qu’il faille vraiment chercher pour y avoir accès !

L’étiquetage : toute personne ayant un avis divergeant est suspecté de complotisme, de liens avec l’extrême droite. Ce procédé permet de faire l’économie d’une réflexion pourtant indispensable ; il est décrété sans analyse aucune ni réflexion que untel est complotiste. Votre intelligence est laissée de côté.

La fausse bienveillance ou injonction paradoxale. Elle consiste à lier deux propositions qui empêchent toute décision et elle paralyse l’action. Par exemple il est laissé à l’appréciation de chacun de porter le masque à l’extérieur dans certaines villes mais un plan de reconfinement est déjà prêt si l’épidémie repart. Ce procédé, bien connu des psychiatres, est un procédé qui rend fou.
Si vous le couplez au grand niveau d’incertitude entretenu volontairement sur la suite de l’épidémie, vous devenez diabolique.

Prédire certains aspects de l’avenir. Malgré l’incertitude savamment orchestrée, dès le début de cette crise, il a été dit que l’épidémie allait durer, que la rentrée de septembre ne se ferait pas normalement, et, surtout, le mythe du « monde d’après » a été développé et entretenu. C’est là un autre aspect de la manipulation mentale, du lavage de cerveau ou de la propagande. Je vous dis que nous sommes entrés dans le monde d’après, (ceci est rabâché à l’envi), dès avril ou mai. Quoi que l’on fasse, quoi qu’il se passe, le monde d’avant aura disparu. Le maintien des mesures de privation de liberté me donnent raison.

Ceci est une insulte à l’intelligence puisque la prophétie, par les mesures prises, s’auto-vérifie : malgré des chiffres officiels très bas de décès et de passage aux urgences (voir geodes santé publique France), le maintien de la distanciation sanitaire et du port du masque maintient l’idée de l’épidémie.

Nous sommes préparés à des mesures restrictives « jusqu’à la vaccination ». Aucune autre voie de sortie ne semble envisageable.

La sanction permet de rappeler à l’ordre ceux qui n’auraient pas été suffisamment sensibles au conditionnement. Et les chiffres montrent que le procédé a été largement utilisé en France. Le niveau de verbalisation a été important, plus d’un million d’amendes ayant été appliquées pendant le confinement.

Le cocktail conditionnement à la peur, culpabilisation, sanction est extrêmement efficace.

Quelles conséquences ?

Les mesures prises ont laissé notre économie exsangue. Or, les pertes d’emplois et les faillites ont toujours été accompagnées d’une épidémie de suicides.

Le nombre de morts par suicide, par manque de soins, par absence de dépistage, par tristesse seront-ils décomptés ? Combien verrons-nous de deuils compliqués, séquelles de mesures inhumaines interdisant tout rassemblement ?

Selon certaines prospectives, les mesures prises feront bien plus de morts que le virus.
Nous restons dans une incertitude cultivée, avec une population clivée entre pro et anti-masques. Ce climat est délétère et favorise la violence et l’émergence des redresseurs de torts ; la privation de liberté favorise également la violence.

Que faire ?

A titre individuel, il est difficile de lutter contre cette propagande. Nous voyons que l’usage immodéré des outils de communication ici évoqués de façon non exhaustive ne nous permet pas une grande marge de manœuvre.
Mais rien n’empêche de bannir les chaînes d’information continue qui activent en permanence la peur. Personne n’est contraint d’écouter les chaînes principales d’informations acquises à des grands groupes, il est possible à chacun de trouver des sources d’information alternatives auprès de journaux indépendants, en ligne principalement, et nous pouvons, professionnels de santé, nous regrouper pour dénoncer l’absence de concertation.

Nous pouvons apprendre à ne pas croire tout ce qui est dit ou montré à la télévision. Les techniques de manipulation dans ce domaine sont pléthore (voir par exemple sur Swiss Policy Research).

L’humanité n’en est ni à son premier, ni à son dernier virus. Les virus sont omni-présents, nous en hébergeons en permanence. La seule nouveauté réside dans les comportements humains mis en œuvre pour se protéger du Covid.

Quelle que soit la dangerosité d’un agent, viral ou autre, rien ne peut justifier dans une démocratie le confinement contraint d’un peuple. On peut faire de la pédagogie, de l’éducation, de l’information. Mais actionner le volet répressif, appliquer des mesures coercitives privatives de liberté en vertu du principe de précaution ou de n’importe quel autre principe, sans preuve dans notre cas de l’efficacité de telles mesures, est catastrophique sur le plan humain. Cela participe à la déshumanisation de notre pays (autrui est suspect de vous contaminer, vous vivez masqués et muselés, les lieux de réjouissance restent fermés, ceux qui sont ouverts le sont parfois selon des horaires définis de façon incompréhensible, confinant à l’arbitraire…). Mandat est donné aux élus de protéger les citoyens, pas de les bâillonner ou de les priver de leurs moyens de subsistance.

Si le virus fait de nouvelles victimes, et il en fera dans les populations fragiles dès l’automne comme le font les virus chaque année, on pourra dire que celui qui n’a pas appliqué strictement les consignes est fautif. Le confinement vous menace. On vous infantilise.

Si le virus disparaît, ce qui est peu probable car les coronavirus alternent mais ne semblent pas disparaître, le gouvernement pourra se féliciter d’avoir bien agi.

Dans tous les cas de figure, il sort vainqueur de la crise. Et s’il redéfinit l’épidémie comme étant un grand nombre de personnes testées positives, quelle issue peut-on imaginer à cette crise ?

Ces techniques de manipulation mentale sont dignes des régimes totalitaires. Ce qui se profile, et ce à quoi on nous prépare, c’est le traçage, le passeport sanitaire, voire une obligation ou une forte incitation à la vaccination, des restrictions encore plus importantes de nos libertés individuelles.

Le Covid peut constituer un coup d’essai. Il permet à ce jour de mesurer la docilité du peuple, son pouvoir de rébellion.

Quand un État décide du bonheur de son peuple et qu’il le juge incapable de décider par et pour lui-même, la voie est ouverte à la dictature (ici sanitaire) ; tous les signes semblent être présents : la rhétorique, les moyens de contrainte, l’annonce du monde d’après.

Nous devons nous poser la question du type de société que nous voulons créer. Celle du tout sanitaire et du risque zéro me paraît constituer la pire des options car, d’une part, elle esquisse la voie de moyens de contrôle de toute la population, de restrictions de plus en plus grandes de nos libertés fondamentales et institue un délire paranoïaque à grande échelle, et d’autre part est un non-sens ou une négation ontologique.

Dr Frédéric Badel

Source : Anthropo-logiques

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