Communiqué à destination des parents contre l’éducation à la sexualité à l’école

Bonjour à tous,

Vous avez signé la pétition concernant les dangers de l’éducation sexuelle à l’école telle qu’elle est conçue actuellement. Vous êtes de plus en plus nombreux à être conscients de ses risques puisque plus de 9000 personnes supplémentaires viennent de signer en quelques jours cette pétition qui atteint les 28 000 signatures. Rappelons que de nombreux professionnels sont d’accord avec nous, puisque 25 % des signataires sont des professionnels de l’enfance, de la psychologie ou de la santé dont 92 psychiatres et pédopsychiatres, 90 médecins ou pédiatres 900 psychologues/psychothérapeutes, et 1200 enseignants.
Jusqu’à présent, cette « éducation sexuelle et affective » n’était faite que dans certains établissements. Mais dès la rentrée prochaine, il est prévu qu’elle soit généralisée :  Madame Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, déplore que la loi sur ce sujet, applicable pour tous dès la maternelle (depuis le dernier plan Stratégie de santé sexuelle du ministère de la santé du 30 Mars 2017[1], p 14) « existe déjà, mais qu’elle n’est pas mise en œuvre ». Et elle sera donc mise en place en accord avec l’Éducation nationale, annonce-elle[2].

Nous avons déjà reçu un certain nombre de témoignages concernant la manière dont se déroulent ces interventions et l’effet qu’elles ont sur certains enfants. Une mère nous autorise à citer l’exemple suivant qui est illustratif.

« Mon fils était scolarisé en classe de CM2 à l’école élémentaire de X qui se trouve dans le département X.  En début d’année les maîtresses nous ont dit qu’une personne extérieure viendrait expliquer la reproduction mais animale (étonnant). Elles nous avaient aussi dit qu’il n’y aurait pas de date précise. Ce fameux cours sur la reproduction s’est déroulé entre le 4 et le 6 juillet 2018, je ne me souviens plus exactement. Mon fils est très sensible, pudique. Ce fameux jour, il est rentré de l’école pas bien, à voir sa tête. Il est monté directement dans sa chambre. Je l’ai rejoint pour lui demander ce qu’il y avait. II m’a dit (avec beaucoup de gêne) et je n’oublierai pas, « tu sais maman, à l’école ils nous ont montré une vidéo sur l’homme et la femme. Ils ont parlé du sperme, du sexe de la femme, de l’accouchement. Ils nous ont forcé à regarder, j’étais très gêné donc je n’ai pas voulu regarder mais la maîtresse m’a envoyé (avec un autre élève qui lui aussi ne voulait pas regarder) dans le bureau de la directrice. Je me suis fait fâcher et elle a dit « De toute façon, vous aurez un questionnaire dessus juste après la vidéo ».  Voilà, mon fils n’a pas pu m’en dire plus car il avait envie de vomir, mal à la tête. Je ne l’ai pas embêté avec ça depuis. Il a complètement changé sa façon de parler avec ses cousines du même âge, il est plus froid, distant. Il a eu beaucoup de mal à dormir. Environ 3 bonnes semaines, après il a pu se remettre à avoir des discussions avec ses cousines et à jouer.  Le mal est fait mais l’école m’a arraché l’enfance et l’innocence de mon fils plus tôt. »

Derrière des arguments louables (le bien-être des jeunes, la lutte contre la pornographie et les violences sexistes, le respect mutuel, savoir dire non), nous savons que des associations ou des intervenants formés à l’éducation à la sexualité vont intervenir systématiquement dans les classes. Leur agrément IMS (Intervention en Milieu Scolaire) mis en avant par madame Schiappa, ne comporte, comme nous l’avons vu au fil des témoignages, aucune garantie de préservation de la sécurité psychique des enfants. Nombre de ces intervenants s’appuient en effet sur des idéologies et des théories qui ne respectent pas le rythme de maturité affective de l’enfant et/ou qui sont prônées dans les scandaleux « Standards européens d’éducation à la sexualité » et la « Déclaration des droits sexuels » de l’IPPF (International Planned Parenthood Federation) dont nous dénonçons les dangers depuis des mois[3]. Les enfants sont donc bien en risque d’être exposés à des contenus sexuels de manière précoce et traumatique, sans qu’aucun contrôle ne soit possible ni de la part des parents ni de la part de professionnels formés sur le développement affectif des enfants. Toutes nos démarches pour que les instances officielles françaises renoncent à la référence à ces textes internationaux ont été vaines, et ces Standards sont toujours préconisés sur le site Canopé du Ministère de l’Éducation nationale[4].

La Grande-Bretagne vient de faire un pas en termes de sexualisation précoce des mineurs, en instaurant des cours obligatoires de consentement sexuel à l’école qui seront délivrés dès le plus jeune âge (4 ans). Les petits Britanniques « y recevront les ingrédients d’une relation sociale et/ou amoureuse respectueuse, qu’il s’agisse d’une relation virtuelle (qui peut être le terrain du cyber harcèlement) ou « physique ». »[5] Nous pensons qu’un enfant a d’abord besoin d’être protégé par un interdit clair et fort en matière de sexualité avec des adultes garants de sa sécurité affective et physique.

Comment agir ?

-Nous vous invitons à la plus grande vigilance à la rentrée de septembre 2018 et à interroger dès la rentrée les enseignants de vos enfants et le directeur/la directrice de l’établissement, lors des réunions prévues à cet effet, sur les applications de la loi après l’annonce de la secrétaire d’État.

-Vous pouvez demander qu’on vous fournisse des études scientifiques démontrant les effets positifs de ce type d’éducation (à notre connaissance, il n’y en a pas qui soient valables, et nous serions curieux de lire celles qui existent).

-Vous pouvez alors questionner sur le matériel « pédagogique » qui sera utilisé. Un film, Le « miracle de la vie » de Lennart Nilsson, a été passé dans des classes de CM2, et il montre un pénis éjaculer dans le vagin d’une femme filmé par micro-caméra et un accouchement avec vue sur le périnée de la femme. Les films de la série « Le bonheur de la vie »[6] comprennent un dessin animé montrant un personnage enfantin féminin caresser le sexe d’un personnage masculin pour lui provoquer une érection en expliquant que le pénis doit être en érection pour permettre la pénétration dans le vagin (passage à 1mn39). Vous pouvez demander à voir ces documents plusieurs jours avant le cours, vous constaterez ainsi s’il n’y a « rien à cacher ».

-Vous pouvez à cette occasion indiquer vos limites d’acceptation sur cette question.

-Vous pouvez exiger de connaître les jours où ces cours auront lieu et leur contenu exact. Les « techniques » habituelles pour éviter les protestations des parents consistent à ne pas les informer, ou à inscrire « activités diverses »  sur l’emploi du temps, à mentir sur leur contenu (« on va parler de la reproduction animale », ou « l’infirmière va vérifier le carnet de vaccinations », ou « ne vous inquiétez pas il n’y aura aucune image choquante » alors qu’en réalité on montre un accouchement, et une éjaculation dans un vagin), ou à prévenir les parents la veille afin qu’ils ne puissent pas s’organiser dans leur vie quotidienne au cas où ils prendraient la décision de s’opposer à la présence de leur enfant à ces cours, ou à mettre ces cours début juillet, juste avant les vacances pour que les parents ne puissent pas exprimer ensuite leurs protestations, etc. Une multitude de moyens existent pour vous mettre devant le fait accompli, ce qui est contraire à la circulaire 2003-027 du 17 février 2003 [7] indiquant   que « les parents d’élèves doivent être informés et/ou associés au projet éducatif (voir sur le site pour plus de détails)[8].  En cas de litige avec l’institution scolaire, par exemple pour un manquement à son devoir d’information, vous avez la possibilité de porter plainte devant le tribunal administratif (voir les recours possibles sur le site[9]).

-Surtout, inscrivez-vous massivement dans les instances représentatives de parents d’élèves afin de pouvoir informer les autres parents et apporter votre critique lorsque ces cours seront discutés dans les réunions parents/enseignants.

-Si votre enfant présente des troubles suite à cet enseignement (cauchemars, difficulté d’endormissement, refus de retourner à l’école, ou autres), faites-les constater rapidement par un médecin et demandez un certificat descriptif.

-Comme dans le témoignage ci-dessus, on risque de dire à votre enfant qu’il sera interrogé sur le cours d’éducation sexuelle et qu’il aura peut-être une mauvaise note dans cette matière…, prix de sa protection par vous.

-Pour que vous soyez moins seuls, vous pouvez tenter de vous regrouper par villes sur notre forum qui permet de communiquer uniquement par message privé avec les autres membres. Vous pouvez vous inscrire sur le lien suivant :

http://contreeducsex.kanak.fr/login

Nous rappelons qu’en tant que professionnels de l’enfance, nous ne sommes pas opposés à une information sur la prévention des risques sexuels, sur le recours possible à la contraception et à l’IVG, sur savoir dire non, sur l’égalité homme-femme, mais nous demandons que cette information ait lieu sous une forme respectueuse du rythme de développement affectif de l’enfant et de l’adolescent, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Cordialement

Le REPPEA – Réseau des professionnels pour la protection de l’enfance et de l’adolescence
www.reppea.org


PS : n’hésitez pas à transmettre ce communiqué à toute personne susceptible d’être intéressée et sur les réseaux sociaux, merci !

 



[1] « Déployer l’éducation à la sexualité au sein du Parcours éducatif de santé (3) à tous les niveaux scolaires, de la maternelle au lycée » sur http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_nationale_sante_sexuelle.pdf
[2] https://www.marieclaire.fr/marlene-schiappa-confirme-la-mise-en-place-de-trois-seances-d-education-sexuelle-des-la-rentree-prochaine,1275156.asp
[3] Livre « Danger de l’éducation à la sexualité pour les enfants et les adolescents » sur https://proscontreeducsex.wordpress.com/livre-de-professionnels-dangers-de-leducation-a-la-sexualite-pour-les-enfants-et-les-adolescents/ et site https://proscontreeducsex.wordpress.com/
[4] https://www.reseau-canope.fr/outils-egalite-filles-garcons/pour-aborder-leducation-a-la-sante-et-a-la-sexualite.html
[5] https://www.cosmopolitan.fr/au-royaume-uni-les-enfants-suivront-des-cours-de-consentement-sexuel-des-4-ans,2021976.asp
[6] https://www.youtube.com/watch?v=yitG6pgqHMg
[7] La Circulaire 2003-027 du 17 février 2003 sur « L’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées » rappelle le rôle de premier plan joué par les familles et pose que « cette éducation, qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et d’autrui, doit trouver sa place à l’école sans heurter les familles ou froisser les convictions de chacun, à la condition d’affirmer ces valeurs communes dans le respect des différentes manières de les vivre » et que les parents d’élèves doivent être informés et/ou associés au projet éducatif.
[8] https://proscontreeducsex.wordpress.com/references-juridiques/
[9] https://proscontreeducsex.wordpress.com/informations-concernant-letat-du-droit/

 

via la liste de diffusion du REPPEA – Réseau de professionnels pour la protection de l’enfance et l’adolescence

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