COVID-19 : le non-sens

J’avais publié l’image figurant en exergue de cet article début août, alors que le président Macron venait d’imposer le port du masque dans tous les espaces clos.

Il est peu contestable quelques mois plus tard que nous continuons d’avancer joliment (c’est-à-dire docilement) dans la direction souhaitée.

Certes, il y a une recrudescence saisonnière des cas qu’il serait indécent de nier. Avec le défi que cela pose à nouveau au système de soins hospitalier. Celui-ci, on le sait, est en grave difficulté en France et en Belgique depuis des années comme l’ont révélé les nombreuses grèves et crises récentes (par exemple cette menace de démission collective de 1’000 médecins-hospitaliers au mois de janvier dernier) ou comme l’énonce de manière implacable le Dr Jean-Jacques Houben, chirurgien belge, dans un retentissant « J’accuse ».

Et l’on a vu, aussi, que les pays qui ont le mieux réagi au Covid-19 ont été ceux qui avaient préservé au cours de la décennie écoulée les meilleures capacité en soins intensifs.

Ici, donc, nous avons non pas une deuxième vague, mais une résurgence saisonnière d’un coronavirus qui semble devenir endémique. Cette possibilité, les Pr Raoult et Toussaint l’avaient énoncée à haute et intelligible voix dès le mois de mars. Il est donc à nouveau un peu consternant de voir les journalistes se remettre à frétiller  : « Alors, cette deuxième vague dont vous avez toujours nié la possibilité, elle est finalement bien là !? »

Les pays occidentaux semblent pied au plancher pour reconfiner. Les lectrices et lecteurs de ce blog n’en seront pas outre mesure surpris, puisque c’est bel et bien un élément important du business-modèle de l’exploitation juteuse d’une pandémie qui dicte leur conduite à nos pseudo-gouvernements – dont nous avons la complaisante naïveté de croire qu’ils nous gouvernent.

Bref, les technocraties privilégiant d’autres intérêts que celui de leurs populations vont -cela est clair comme de l’eau de roche- se tirer la bourre pour voir qui osera aller le plus loin dans la dérive autoritaire.

Les pays Anglo-saxons (comme l’Australie ou le Canada) ont franchement  fait déjà très fort en la matière. Un regroupement de médecins de l’état de Victoria dans le premier nommé a pris position pour supplier les autorités locales de ne jamais plus imposer un confinement aussi brutal à la population.

Aux antipodes (relatives) que nous habitons, l’Irlande et le Pays de Galles inaugurent cette nouvelle danse macabre, puisque ces nations ont décidé d’un confinement de 6 semaines pour le premier et de 2 (à voir) pour le second, démarrant dès que possible. Ceci alors que  l’explosion du nombre de tests positifs (calibrés à 40-45 cycles d’amplification au lieu des 25-30 requis, et rappelons au passage qu’à 60, n’importe quel échantillon donne un résultat positif) ne s’y accompagne pas d’une explosion de la mortalité ou des hospitalisations. En Irlande, le nombre de décès « Covid-19 » le 19 octobre a été de… 0 !

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On est donc désormais dans une situation où, de manière préventive, pour éviter une surcharge possible des hôpitaux, on est prêt à arrêter des pays entiers et jeter au chômage mais aussi dans la très grande pauvreté des dizaines de millions de citoyennes et citoyens européens.

Au lieu de renforcer rapidement et par tous les moyens les capacités hospitalières ! Le gouvernement français a consacré ces derniers mois : 2 milliards d’euros pour soutenir une presse toujours plus servile (et aux mains pour l’essentiel de milliardaires). 2 milliards d’euros pour une campagne de testing à large échelle (un million de tests actuellement en France chaque semaine) qui ne sert strictement à rien étant donné la non-pertinence diagnostique des résultats. Et…. (roulement de tambour…)… 50 millions pour les hôpitaux ! Hourrah !

Résultat : la capacité en soins intensifs est à risque d’être saturée rapidement même par une résurgence d’ampleur modérée de l’endémie. Et donc nous voilà bien parti pour tout re-bloquer, vaille que vaille.

Ceci alors que l’envoyé spécial de l’OMS vient de rappeler que le confinement est une mesure à éviter dans toute la mesure du possible étant donné sa destructivité, tant sanitaire que socio-économique. C’est à se demander ce qu’ont prévu (ou non) nos gouvernements pendant les mois où ils annonçaient l’inéluctabilité d’une 2ème vague ! Rien ?!

Où sont donc les 12’000 lits de réanimation annoncés par Olivier Véran au mois d’août pour faire face à une éventuelle deuxième vague ?!

Les directions médicales des hôpitaux tirent la sonnette d’alarme et on ne saurait les en blâmer : ce sont eux bien sûr qui sont au front, et ils s’expriment depuis leur territoire. Doit-on pour autant aller dans ce sens ? Tout doit dépendre (comme cela aurait dû être systématiquement le cas) de la prise en considération rigoureuse des coûts / bénéfices globaux d’une telle mesure, contrastée avec d’autres options.

Comme les gouvernements (aux mains de leur technocratie inféodée aux industries) n’ont jamais fait ces balances décisionnelles de manière transparente, il est loisible de douter que ce sera le cas cette fois-ci.

Ce d’autant plus qu’elle ne jurent que par un vaccin depuis mars, parti-pris invraisemblable pour quiconque a un minimum de connaissances en santé publique. Mais qui s’éclaire certes joliment quand on pense business…

Bref, un nouveau choc sur le système de soins est là, indiscutablement, plus ou moins fort selon les pays et les régions. Faut-il pour autant reconfiner ? C’est douteux, pour les deux raisons évidentes suivantes :

Tout d’abord, l’évaluation de l’efficacité du confinement de mars-avril est globalement négative. Impact destructeur sur les personnes souffrant de toutes les autres pathologies, impacts délétères sur la santé psychique, économique et sociale, et effet probable sur l’explosion de cas graves : se trouver confiné au contact de personnes contagieuses est la plus sûre manière de se sur-infecter.

« Ah oui, et que proposeriez-vous concrètement ?! » m’interpelle-t-on souvent.

Les procédures habituelles de gestion d’une pandémie (telles que décrites dans mon livre Covid : anatomie d’une crise sanitaire ainsi que dans les différents plans nationaux idoines -dont il faut rappeler qu’aucun n’a été appliqué dans aucun de nos pays !), complétées par l’activation du premier rideau des médecins-généralistes, libres de prescrire tout ce qui peut aider d’une part et par l’augmentation rapide des capacités en réanimation d’autre part.

Rappelons que la ventilation non-invasive est aujourd’hui recommandée dans la plupart des cas, ce qui change la réalité des contraintes par rapport à mars-avril.

Et pour le reste, nous devrions en avoir pour quelques semaines de tension sur les systèmes de soins (probablement jusqu’en janvier). Sans que l’immense majorité de la population soit en danger en aucune manière.

Retomber dans les réactions désordonnées du printemps (compréhensibles à l’époque du fait de notre ignorance au sujet du nouveau coronavirus) paraît être la pire mauvaise idée.

Comme la « Task Force » helvétique milite déjà pour cette option, nous appelons ici une nouvelle fois à la dissolution de ce collège de pseudo-experts bardés de conflits d’intérêts. Et générons enfin de l’intelligence collective en invitant des compétences et des talents indépendants et issus de différents domaines touchant à la santé publique au sens large.

Je suis très heureux de vous donner ici à lire un nouveau texte du Dr Frédéric Badel, médecin-psychiatre, qui explore avec ténacité et pour notre plus grand profit les dérèglements psychiques qui participent à cette désorganisation du bon sens et des valeurs.

Qu’il soit chaleureusement remercié pour cette nouvelle contribution et de son accord à ce qu’elle soit publiée ici !

 

 

COVID 19 : le non-sens

 

Nous pensions que le monde démocratique dans lequel, quelles que soient nos croyances et nos opinions, nous pouvions débattre, avait un sens car nous avions un référentiel commun. Nous nous trompions sans doute car ce sens a disparu en peu de temps.

Le 17 mars, le confinement a été mis en place. Chacun a espéré qu’il ne durerait pas. L’état d’urgence a permis d’imposer des mesures de restrictions de liberté, plus ou moins bien acceptées, comprises probablement comme étant transitoires et justifiées par la santé de tous.

Le 14 octobre sont apparus les couvre-feux, notions évoquant les guerres et les coups d’État. Premier non-sens. Pourquoi de telles mesures ? Nos efforts d’adhésion aux mesures transitoires n’auraient-ils servi à rien ?

Durant cette période de sept mois, de mars à octobre, nous avons tenté de nous adapter, d’être patients, de nous rassurer, en nous situant encore dans un espace d’illusion qui nous garantissait que le Gouvernement prenait soin de notre sécurité à l’aide de décisions justifiées par l’intérêt général.

Mais progressivement, dans le même temps, une série de non-sens a éclos, rendant les analyses difficiles et confuses.

 

Le non-sens, une réalité

  • Pourquoi annoncer un monde d’après dès le début d’une épidémie virale saisonnière ? La question aurait pu alerter dès avril.
  • Pourquoi les masques, inutiles quand nous n’en disposions pas, sont-ils ensuite devenus obligatoires ? Et pourquoi le sont-ils par intermittence ? Aucune mention de protection contre un virus ne figure sur les boîtes… Ils sont imposés en station debout, pas en station assise… dans certaines villes et pas dans d’autres… Leur mode d’utilisation habituelle est fantaisiste ; et quand bien même ils auraient une efficacité prouvée, celle-ci ne pourrait que très rapidement disparaître, les masques étant touchés, enlevés, remis à longueur de journée.

En plus d’être inutiles pour nous protéger ou protéger les autres, ils peuvent se révéler toxiques.

Quel sens donner à tout cela ?

  • Pourquoi recourir aux test PCR (polymerase chain reaction) ? Ces tests, très sensibles, détectent le moindre fragment d’ARN viral mais ne disent pas si la personne est malade, si elle est contagieuse, quelle est sa charge virale. La population crédule, anxieuse, ou encore sous le choc du confinement (ou du dé-confinement) se presse vers des laboratoires saturés de demandes pour se rassurer.

L’organisation de la campagne de détection a favorisé cette ruée vers les tests et a créé une épidémie de « cas positifs », néo-entité de personnes considérées comme malades, et de cas contacts, souvent mis en quarantaine. De nombreuses personnes asymptomatiques ont été testées. La population s’est fait piéger en facilitant ainsi, de plein gré mais sans le réaliser, la formation de cette deuxième vague attendue depuis le mois d’avril.

  • Pourquoi laisser pratiquer à grande échelle des tests non interprétables qui maintiennent une tension insupportable dans la population ? Cela n’a pas de sens.
  • Pourquoi parler, pour la première fois dans l’histoire de la médecine, d’une épidémie de cas positifs ? Cela défie l’entendement.
  • Les nouvelles rassurantes n’ont pas droit de cité. Les Professeurs Raoult, Toussaint, Toubiana pour ne citer qu’eux sont passés de personnalités scientifiques reconnues à des complotistes originaux. Pourquoi ce dénigrement systématique et cette ostracisation ? Pourquoi continuer à nous affoler en nous privant des informations qu’ils peinent à donner ?
  • Le confinement a été dénoncé par l’OMS -récemment il est vrai et après s’être lourdement compromise avec l’hydroxychloroquine- mais le Gouvernement ne s’en est aucunement fait l’écho. Autre non-sens. Notre Gouvernement s’affranchirait-il désormais des avis l’OMS qu’il a pourtant été prompt à suivre et s’en remettrait-il maintenant au seul conseil scientifique ?
  • Nous disposons de molécules efficaces mais interdiction a été faite aux médecins de les utiliser. Ceux qui ont défié l’interdiction ont pu soigner leurs patients, comme leur intime le serment qu’ils ont signé, dans la limite des connaissances du moment. D’autres molécules, très chères et moins efficaces, ont fait l’objet de publicité. Quel sens donner ?
  • L’épidémie aurait fait 30’000 morts en France mais aucune surmortalité n’est observée par rapport à l’année dernière selon l’Insee. Le nombre de décès survenus au mois de septembre 2020 est même inférieur à celui du même mois de l’année précédente. Comment est-ce possible ?
  • Les mesures qui visent à épargner les personnes à risque, principalement les personnes âgées, appliquées à toute la population ont déjà fait plus de victimes (retard de soins et d’intervention, retard de diagnostic, suicides) que le virus lui-même ; elles n’ont pas non plus épargné nos aînés morts dans un isolement affectif total. Nous ne tirons aucune leçon des désastres de ce confinement et y ajoutons encore en décrétant un couvre-feu. D’autres pays, sans avoir recouru à ces mesures, sortent de l’épidémie et recouvrent un mode de vie proche de celui d’avant. Cela non plus n’a pas de sens.
  • Un virus qui vit la nuit, épargne les foules entassées sur les quais de métro et s’y attaque après 21 heures quand elles sont installées dans un bar, c’est délirant.

Point n’est besoin de multiplier à l’infini les exemples de non-sens.

 

Le non-sens, une menace

Le non-sens est une puissante arme de destruction mentale. Le cerveau a du mal à fonctionner quand les repères logiques disparaissent. Le non-sens permet à la sidération initiale créée par la peur, la culpabilisation et la sanction de s’établir plus durablement dans l’esprit. Privé des informations logiques et cohérentes qui pourraient l’orienter, le cerveau « patine ». Ce qui n’a pas de sens ne peut s’exprimer avec des mots. L’intelligence reste défaillante, comme débranchée, les facultés d’analyse deviennent inopérantes.

L’afflux d’informations contradictoires permet le maintien de l’emprise et du doute, la persistance de l’espoir qu’en se comportant bien, l’ordre ancien pourrait revenir.

Ainsi observons nous des excès de confusion chez les personnes qui portent un masque seules à la campagne, à la plage ou dans leur voiture. Ce pourrait être risible si ce n’était là le signe d’une intense soumission liée à une perte de contact avec la réalité de l’environnement, soumission issue d’une terreur savamment entretenue. La plupart de ces personnes ne mesurent pas qu’elles adoptent un mode de pensée qui leur était totalement étranger il y a peu de temps encore et qu’elles développent des comportements régis exclusivement par la peur. C’est pourquoi elles deviennent imperméables aux discours rationnels, par exemple aux chiffres qui démontrent que la situation sanitaire actuelle n’est en aucun point comparable à celle des mois de mars et avril. Leur cortex (le cerveau qui réfléchit) est incapable de freiner l’alarme (située dans des structures plus archaïques du cerveau) sans cesse activée par des messages terrifiants. Ceux qui pourraient rassurer sont immédiatement disqualifiés et ils le resteront tant que les sources officielles resteront alarmistes.

Un patient resté lucide me confiait ne pouvoir répondre aux questions de son fils sur le port du masque. « Que lui dire puisque ça n’a pas de sens ? Alors je lui dis que c’est comme ça, que c’est la règle, que tout le monde le fait ». Terrible constat que de ne pouvoir expliquer à son enfant de huit ans qui, lui, a perçu les absurdités, la logique de ces nouvelles normes.

Le non-sens conduit progressivement à l’impuissance apprise, terme issu de l’expérimentation animale. Après avoir essayé de rechercher nombre de solutions toutes aussi vaines les unes que les autres, l’animal renonce à s’échapper et s’immobilise, même s’il continue à être martyrisé (le rat qui reçoit des décharges électriques dans les pattes ne cherche plus à fuir la situation). Il a intégré que toute tentative est vouée à l’échec. Chez l’homme, l’observation clinique permet de mettre en évidence ces phénomènes après des séquestrations, des violences répétées par des personnes ayant autorité, ou après des violences conjugales par exemple. De tels cas sont longs et difficiles à traiter. Ils sont d’autant plus compliqués que l’agresseur a une ascendance, une autorité sur la victime, et que le mauvais traitement se prolonge. Il existe un lien direct entre personne ayant autorité et durée des mauvais traitements d’une part, et sévérité du tableau clinique d’autre part. Le psychisme de la victime peut être littéralement colonisé par des pensées qui ne lui appartiennent pas. Ces pensées sont issues du discours de l’agresseur ; elles ont fini par faire effraction dans l’esprit de la victime. Sa personnalité peut se modifier durablement, voire définitivement.

La violence institutionnelle installée depuis le mois de mars produira des effets délétères indélébiles. Il est difficile de croire qu’un gouvernement inflige ce type de traitement. Pourtant, regardons autour de nous et admettons qu’il en est ainsi aujourd’hui : nous voyons des foules impersonnelles, masquées, attendant un transport dans lequel elles vont s’amasser avant de rentrer chez elles pour ne plus en sortir jusqu’au lendemain.  Transformer la foule en masse informe, cela rappelle les écrits de Hannah Arendt bien souvent convoqués ces derniers temps. Mais nous le banalisons chaque jour car c’est le seul moyen de nous adapter et de rendre ces nouvelles exigences vivables.

Un homme décide seul pour l’ensemble des citoyens, coupé du système de contrôle qui en temps normal permet la régulation du pouvoir et en limite les abus.

Tous les régimes totalitaires ont utilisé ces mêmes stratégies efficaces. La peur, la culpabilisation, la sanction, l’usage de l’arbitraire qui prive de sens, constituent la matrice des dictatures.

Renoncer à comprendre ou, plus précisément, renoncer à identifier une logique permet d’échapper à la sidération, à l’emprise, au chaos mental.

L’agresseur -celui qui maltraite, persécute, séquestre, humilie, peu importe les actes qu’il fait subir- a sa propre logique. Pour échapper à la folie, il faut rester dans nos repères habituels, les valider chaque jour, et identifier le fonctionnement de l’agresseur comme relevant du pathologique sous peine de s’identifier à lui (syndrome dit de Stockholm).

Les premières mesures de restrictions des droits fondamentaux n’ayant pas déclenché de réaction hostile dans la population, ce qu’il est facile de traduire par « le peuple a été bien conditionné », il semble que nous soyons prêts à accepter d’autres privations. Un non-sens de plus ou de moins, qui sera encore capable d’en être conscient ?

Rien ne fera plus dorénavant obstacle, quels que soient les indicateurs sanitaires par ailleurs et à supposer qu’ils soient encore d’actualité, à imposer à une population soumise et martyrisée un confinement permanent, une vaccination ou des conditions drastiques à son déplacement, par exemple un passeport sanitaire. Qui nous garantit même qu’une élection aura lieu dans un an et demi ?

Les dictateurs choisissent seuls les chemins menant au bonheur du peuple.

Quand le non-sens est établi en système, la valeur de l’être humain est niée et la personne, privée de sa logique, peine à conserver une organisation psychique cohérente.

 

Dr Frédéric BADEL

Source : COVID-19 : le non-sens – Anthropo-logiques

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