Ouf, ça fait du bien ! Nous voilà loin des ados dégénérés par la bienpensance, le consumisme, la télévision, la pollution, l’Éducation antinationale et l’hypersexualisation ! La Nature en culottes courtes est un court-métrage de 26 minutes diffusé le 21 avril 2017 sur la RTS (radio télévision suisse).
Le message est clair : dès qu’on ne pollue pas l’esprit des enfants avec les conneries pré-citées, ils retrouvent un potentiel de créativité et de curiosité quasi illimité. On fait de l’artisanat, on ne se demande pas si c’est de l’art, et encore moins de l’art contemporain. Une bonne claque pour tout le système pourri incarné par Jeff Koons et son business lamentable. Tiens, à propos, l’escroc américain vient de licencier la moitié de son personnel… La fin logique d’une arnaque qui a trop duré.
Les vacances arrivent, il est temps que les mômes lâchent leur console et aillent redécouvrir la nature pendant qu’il en reste encore. Des stages de recontact avec la nature existent mais en fait, pas besoin de stage : il suffit de retrouver ses sensations en milieu naturel. Si on a bien conscience que tous les enfants ne peuvent pas vivre dans un tel écrin naturel, chaque famille peut avoir accès à un coin de nature pour presque rien. Marcher, grimper aux arbres, pister des animaux, c’est encore possible en France, 4e domaine forestier d’Europe.
Au lieu d’aller dans un parc à thème cher et surpeuplé, stressant et infantilisant, redécouvrez les forêts de France. On ne s’emmerde jamais dans une forêt. L’est et le sud de notre pays sont bien pourvus en massifs forestiers et montagneux. Pour qui a visité les Pays-Bas, c’est un vrai trésor que nous détenons sous nos pieds. Cependant, là aussi le libéralisme a frappé fort, avec la « réforme » imposée par Sarkozy de l’autonomie de l’ONF, qui doit amener son budget à l’équilibre en gérant son parc de 10 millions d’hectares. Cela n’a pas été mieux sous Hollande avec l’arrivée d’un énarque qui a poursuivi avec brutalité la libéralisation de la filière.
L’ONF a perdu un tiers de ses effectifs en 25 ans pour arriver à 9 000 employés, dont deux tiers de fonctionnaires, et cela a conduit à une véritable crise sociale dans cette précieuse corporation. Moins d’effectifs pour plus de travail : un rapport déséquilibré qui explique une vague de suicides (les agents étant armés) qui rappelle celle de France Télécom, toutes proportions gardées. La commercialisation de la forêt française est en partie inévitable, car elle permet son entretien.
Depuis peu, des solutions émergent, qui ne sont pas encore suffisantes. Ce n’est pas l’imagination qui étouffe les énarques à la tête de ce secteur partagé entre les ministères de l’Agriculture et l’Écologie.
On remarque aussi que les grands bataillons de juillettistes et aoûtistes boudent les forêts et montagnes pour se précipiter sur les plages. La dolce vita est le rêve de tous les vacanciers. En forêt ou à la montagne, la vie est peut-être moins douce, mais elle elle est 100 fois plus vivifiante. Car elle réveille l’instinct assoupi de l’homo urbanus.