#DisinfoGate : Synthèse générale

À la demande générale, voici une synthèse des 9 premiers articles de la série Disinfo.

Résumé général

1) “l’ONG” belge EU DisinfoLabà l’origine de l’étude sur le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla par « l’écosystème russophile » – n’est en fait qu’un paravent d’une nébuleuse de sociétés commerciales, dont le cœur est SAPER VEDERE, une agence de communication spécialisée sur l’accompagnement en cas de crise médiatique. Ces deux structures ont les 3 mêmes fondateurs, dont parmi eux le consultant Nicolas Vanderbiest, actionnaire à 40 % de Saper Vedere.

2) Les fondateurs entretiennent régulièrement une confusion entre leurs nombreuses casquettes. Lorsque Nicolas Vanderbiest parle, est-ce le chercheur, le blogueur, le cofondateur de l’association sans but lucratif DisinfoLab, le consultant auto-entrepreneur, l’actionnaire presque majoritaire de Saper Vedere, le partenaire de Visibrain ? Mystère…

3) De façon très étonnante, cette micro-association a rapidement été soutenue financièrement par Twitter, ainsi que par de puissants partenaires, tels l’Atlantic Council ou la Fondation Open Society de George Soros.

4) Lors de la présidentielle 2017, Nicolas Vanderbiest a été extrêmement actif, et s’est éloigné de la nécessaire neutralité scientifique propre à son statut de chercheur, au détriment de certains candidats (Le Pen, Fillon…).

5) La confusion entre les différentes casquettes des fondateurs a fini par entraîner un mélange des rôles entre les structures ainsi que de profonds conflits d’intérêts.

6) La plupart des partenaires de Disinfo ont une attitude envers la Russie qui les ferait certainement qualifier de “complotistes”, si un autre pays était la cible de leur obsession.

7) Disinfo a œuvré afin de lancer une polémique autour du rôle de la supposée “russosphère” sur Twitter, sans succès avant le Premier tour de la Présidentielle 2017, mais avec succès au cours de l’affaire Benalla. Et on comprend vraiment mal pourquoi Disinfo a choisi de s’intéresser à cette affaire…

8) Enfin et surtout, deux membres de la Galaxie SaperVedere/Disinfo sont également des membres clés de la Team Macron, et ont œuvré à la communication de Macron durant la Présidentielle. Par ailleurs, Aurore Bergé députée LREM, et Pierre Le Texier responsable du pôle e-influence chez En Marche, s’avèrent étonnements proches de Nicolas Vanderbiest, et ont ardemment soutenu le DisinfoLab au cours de la polémique.

Les 9 premiers billets sont ici :

Sommaire

I. De l’agence de gestion de crise à la réservation de chambres d’hôtels : l’étonnante galaxie DisinfoLab / Saper Vedere
II. Les puissants partenaires de DisinfoLab
III. Nicolas Vanderbiest, une certaine idée de la neutralité
IV. Le retour de certaines “European Values” qu’on espérait à jamais disparues
V. “Le Complot Russe permanent” vu par Disinfo
VI. Comment Disinfo a tenté d’influencer la présidentielle 2017
VII. Comment Disinfo a réussi à influencer l’affaire Benalla
VIII. Oups… ! Deux membres de la Team Macron chez DisinfoLab/SaperVedere
Conclusion : Saper Lipopette !

I. De l’agence de gestion de crise à la réservation de chambres d’hôtels : l’étonnante galaxie DisinfoLab / Saper Vedere

Les 3 fondateurs du DisinfoLab, le belge Nicolas Vanderbiest et les français Alexandre Alaphilippe et Gary Machado, se sont rencontrés mi-2016. Ils ont tout d’abord créé une agence de conseil en communication à but lucratif, nommée Saper Vedere (“Savoir voir”, citation de Léonard De Vinci), de facto en septembre 2016, et juridiquement le 11 août 2017. Vanderbiest et Alaphilippe possèdent 40 % des parts, Machado 20 % ; ils la cogèrent.

4 mois après avoir déclaré Saper Vedere (structure commerciale), les 3 fondateurs constituent et déclarent l’association DisinfoLab le 13 décembre 2017. La structure est donc très récente.

En fait, c’est le 1er juin 2017 que Saper Vedere annonce la création d’un « DisinfoFabLab », censé être constitué de programmeurs, chercheurs et journalistes pour explicitement “combattre la propagande du Kremlin“ (sic.) :

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Donc on est bien en présence d’une agence de communication/gestion de crise/lobbying à but lucratif qui prétend créer une “ONG” pour “combattre les Fake News”. Dès lors, il est clair que “DisinfoLab” :

  1. n’est pas véritablement une pleine structure de recherche scientifique ;
  2. peut-être bien vue plutôt comme une ‘‘unité’’ de Saper Vedere.

Et le problème, c’est que les fondateurs mélangent régulièrement leurs casquettes. En général, Vanderbiest se présente seulement comme “Assistant à l’Université Catholique de Louvain” (où il est en thèse de communication, et y donne des cours de Média Training), mais il est aussi consultant, blogueur, chroniqueur, conférencier ou formateur via son autoentreprise personnelle.

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Quant à Alexandre Alaphilippe et Gary Machado, ils travaillent également chez EU Venue Finders, la structure de la femme de ce dernier, Marybelle Hanus, qui propose de trouver des chambres d’hôtel au meilleur prix (façon booking.com) :

Ainsi, on arrive au final à cette représentation de la galaxie DisinfoLab qui, bien qu’elle mette en avant une structure qu’ils désignent comme “ONG” (et qui est une simple association), est essentiellement composée de structures commerciales à but lucratif :

Le visuel ci-dessus nous montre d’étroites connexions entre une société commerciale (à but lucratif) et une association à but non lucratif. En effet, non seulement les deux structures partagent les mêmes 3 fondateurs ainsi que plusieurs administrateurs/gérants, mais on remarque (ci-dessous) que 100% des membres du personnel de EU DisinfoLab sont également membres du personnel de Saper Vedere.

Images issues des sites internet de Saper Vedere et DisinfoLab

Il est peu étonnant qu’avec un tel enchevêtrement de structures et de tels dirigeants, les conflits d’intérêts se multiplient. On en voit fréquemment, en particulier avec l’association de promotion du numéro d’urgence européen 112, que préside aussi… Gary Machado. Association qui a confié une partie de sa communication à Saper Vedere…

II. Les puissants partenaires de DisinfoLab

Le 26 octobre 2017, la société Twitter annonçait qu’il allait redistribuer l’argent gagné avec RT (Russia Today, que Twitter était allé lui-même démarcher…) durant les élections américaines soit 1,9 million de dollars, à différentes structures de lutte contre la désinformation durant les élections. (source)

En fait, DisinfoLab a touché 125 000 dollars de cette somme (soit 7 % des 1,9 M$) – et ce dès janvier 2018 !

Twitter a ainsi donné 125 000 $ à une association créée – au mieux – 45 jours auparavant, par 3 personnes, et quasiment sans compétence majeure pour le traitement de données de masse.

Et puis vint ensuite la Fondation Open Society de Georges Soros qui leur a donné 25 000 $ pour réaliser un suivi des “phénomènes de désinformation pendant la campagne législative italienne de mars 2018” :

Leur rapport sur les élections italiennes est là et, bien sûr, on retrouve dedans l’incontournable “écosystème russe”, et une étude de corrélation particulièrement non éthique quand elle est réalisée ainsi (car très manipulatrice). En effet, que dirait-on de scientifiques qui feraient des corrélations sur “l’écosystème israélien”, construit à partir de gens retwittant I24 News ?

Disinfo compte donc Twitter dans ses mécènes et partenaires. Mais, plus important, il compte également le fameux et très puissant Think tank Atlantic Council, un des leviers de l’influence américaine dans le monde. Je vous laisse observer la liste des membres honoraires du Conseil d’Administration (source) :

On reste donc surpris qu’un tel aréopage de hautes personnalités américaines ait choisi nos 3 compères du jeune et inexpérimenté DisinfoLab pour créer le “Forum Transatlantique sur la Désinformation” (sic.) (source)

Dans les autres partenaires de DisinfoLab, on trouve les structures officielles de l’Union européenne de “lutte contre la propagande russe” ou EUvsDisinfo – et leur obsession régulière envers la Russie. Il est intéressant de noter que face au comportement de EUvsDisinfo, le 6 mars 2018 le Parlement néerlandais a voté une résolution (par 109 voix contre 41) demandant la fermeture de ce site (source).

Il y a aussi le think tank tchèque European Values, et son fameux programme Kremlin Watch. Son directeur Jakub Janda a traité le Président tchèque Milos Zeman de “Cheval de Troie russe“.

Enfin, nous trouvons l’organisation “Defending Democracy” dont la profession de foi illustre clairement le problème :

La Russie de Vladimir Poutine a lancé une guerre hybride contre l’Occident – une guerre contre la Démocratie, l’État de droit et notre mode de vie. Alors que nos gouvernements ont lentement saisi l’ampleur et l’urgence de la menace, ils n’ont pas encore trouvé une réponse claire et unie.

L’ennemi veut perturber notre société, discréditer nos institutions et miner notre confiance pour que nous nous retournions contre nous-mêmes. Le retour de politiques illibérales, nativistes [NdT : promouvant les habitants “de souche” au détriment des migrants] et xénophobes – souvent financées par Moscou – suggère que nous risquons de perdre la bataille. La capacité des hackers pro-Kremlin, des campagnes de désinformation et des algorithmes ne rendant aucun compte visant à corrompre nos médias sociaux et les moteurs de recherche empoisonnent la vie de notre démocratie.

La guerre contre l’Occident est une guerre contre la Vérité. Tout ce qui nous tient à cœur est menacé : notre confiance dans l’État de droit ; notre confiance dans les institutions publiques et les élections équitables ; notre confiance dans le savoir et la science ; notre confiance dans le journalisme et les médias ; et peut-être surtout, notre confiance dans un sens commun de décence et de cohésion sociale. Notre Démocratie est en jeu, et nous devons la défendre.

Défendre la Démocratie est une initiative indépendante et non partisane. Nous travaillons pour une réponse transatlantique plus forte à la guerre hybride du Kremlin contre nos démocraties.

Synthèse des partenaires et financeurs :

Mais revenons au cas de Nicolas Vanderbiest, qui est un des actionnaires de Saper Vedere (à 40 %) et la caution scientifique de DisinfoLab.

La rigueur approximative entraine parfois des crashs. Ainsi le 6 mai 2017, M. Vanderbiest indiquait à l’AFP qu’il avait identifié la première personne à avoir parlé des MacronLeaks sur Twitter : Jack Posobiec

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Dès le 8 mai, Libération est obligé de démentir. En effet, la consultante Stéphanie Lamy a démontré que c’était faux, Posibec n’était pas le premier à avoir twitté.

Mais cette grosse erreur n’aura aucune conséquence sur sa carrière médiatique. Le 27 juillet 2017, Nicolas Vanderbiest est ainsi incité à participer au Festival International du Journalisme Vivant (sic.) à Couthures, avec publicité gratuite par Gilles van Kote, Directeur du Monde (sources : ici et ) :

Quant à Marina Tymen, membre de l’équipe Saper Vedere, elle twitte ici fièrement le 14 septembre 2017 pour célébrer le succès de la conférence DisinfoLab/Saper Vedere…

…qui a réuni rien de moins que : l’OTAN, l’AFP, Google, l’UE, First Draft et…. l’IRI (International Republican Institute), soit le bras armé du Parti Républicain américain.

On note que cette association a également intégré le “Groupe d’experts Fake News et Désinformation en ligne” créé par le gouvernement belge en 2018.

Leurs conclusions principales (et d’autres déclarations) montrent que Disinfo :

  1. cherche à accréditer l’existence de complots visant à nous désinformer de manière organisée ;
  2. veut que “la société civile” (c’est-à-dire EUX !) obtienne plus de données des plates-formes (en fait celles de Facebook surtout, ils ont déjà celles de Twitter…), et donc… des subventions pour les traiter.

Enfin, on notera le soutien public apporté par Jean-Yves le Drian à DisinfoLab le 4 avril 2018, lors de la conférence « Sociétés civiles, médias et pouvoirs publics : les démocraties face aux manipulations de l’information » (source : texte, vidéo, pdf)

“Au sein de notre réseau diplomatique, les services de presse seront particulièrement sollicités pour observer, analyser et tirer les leçons des attaques que nos partenaires pourraient subir. Dès la prochaine conférence des ambassadeurs, je souhaite que nous puissions tirer les leçons de ces remontées de terrain et des échanges que nous aurons eus avec tous ceux qui, au quotidien, parfois bénévolement, traquent les manipulations. Certains d’entre eux sont parmi nous comme M. Alaphilippe qui, avec son associé Nicolas Vanderbiest, a très tôt documenté, au printemps 2017, les campagnes orchestrées depuis la Russie contre le candidat Emmanuel Macron. Cet enjeu sera également intégré dans nos prochains exercices de planification et de prospective.” [Jean-Yves le Drian, 4 avril 2018]

Forts de tels soutiens, l’association a créé de nombreux comptes Twitter en vue d’un futur développement en lien avec différents pays : Italie, Pologne, Russie, République Tchèque, Pays-bas, Suède, etc… :

L’ampleur du projet initial de cette “petite ONG belge” est donc très large, et des actions semblent avoir été entreprises pour un fort développement dans les années à venir, ciblant une dizaine de pays, dont la Russie. Ceci pourrait expliquer l’incroyable partenariat de cette association avec l’Atlantic Council, et le soutien financier de Twitter et de la fondation Soros.

Tout ceci est d’autant plus inquiétant que nous avons appris qu’ils allaient prochainement financés par… Erasmus !

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On est donc en droit de se demander pourquoi de l’argent public destiné à l’échange de jeunes européens va atterrir dans la poche de cette officine douteuse…

III. Nicolas Vanderbiest, une certaine idée de la neutralité

Jusqu’au jour du vote du Brexit (23 juin 2016), Nicolas Vanderbiest n’a publié que 3 tweets et n’a a priori tweeté aucun travail de sa part. Il a été à peine plus mobilisé sur la campagne américaine de 2016, avec une grosse dizaine de tweets entre septembre et l’élection de Trump en novembre, dont deux portaient sur de simples récupérations de données Visibrain.

Ainsi, ni le Brexit ni la campagne américaine n’auront véritablement intéressé cet étudiant belge. Mais en revanche, il aura montré une incroyable activité sur la Présidentielle française de 2017 – dont on voit pourtant mal l’enjeu réel pour lui. Il posta durant cette période des dizaines de tweets par jour, menant même certaines croisades…

Voici une sélection de quelques tweets représentatifs du biais politique de Nicolas Vanderbiest, ce qui pose problème lorsque l’on se revendique « chercheur » et que l’on travaille sur les élections :

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On note enfin que, finalement, il ne semblait pas spécialement atterré par la présence de Marine Le Pen au 2e tour – qui arrangeait bien Macron :

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“Anti-fn” donc, mais pas que. On sent très bien à la lecture de ses tweets que Fillon n’est pas trop sa tasse de thé non plus :

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Il s’est également fortement acharné sur la société Filtéris, qui réalisait des analyses du « poids numérique » des candidats sur Internet, et donnait Fillon bien placé au 1er tour :

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Ainsi, l’animosité de M. Vanderbiest envers certains candidats semble motiver son appétit pour le travail (ce qui constitue un sérieux problème lorsque l’on se revendique « chercheur »)
D’autant que Filteris a bien noté que Vanderbiest usurpaient un titre de titulaire de Doctorat qu’il n’avait pas :

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Ainsi le “chercheur de la petite ONG belge”, qui a délaissé la campagne du Brexit et de la Présidentielle américaine de 2016, s’est très fortement investi sur la Présidentielle française. Sans qu’on comprenne bien pourquoi – quel était donc l’enjeu réel pour un citoyen belge ?

Et cet investissement s’est fait dans une posture “anti-FN” revendiquée, mais également avec un clair tropisme anti-Fillon – l’acharnement sur Filteris en étant une bonne illustration.

On voit donc bien que tout ceci ne peut qu’induire un biais dans ses analyses ; la position de militant n’est pas compatible avec une qualité de chercheur travaillant sur les élections.

IV. Le retour de certaines “European Values” qu’on espérait à jamais disparues

Etudions rapidement un des principaux partenaires de DisinfoLab, le think tank tchèque European Values, censé, comme eux, lutter contre la Désinformation du Kremlin… Il est dirigé par Jakub Janda, qui s’est fait remarquer pour avoir insulté le président de son propre pays, en le traitant à plusieurs reprises de “Cheval de Troie de la Russie” (dans cet article).

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Mais ce « cheval de Troie » n’est apparemment pas tout seul :

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Janda a eu l’immense honneur de pouvoir partager ces lumineuses positions sur le site de… l’Atlantic Council (source, archive):

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Au menu : guerre avec la Russie, attaque contre Marine Le Pen, récupération d’argent pour la “lutte contre la désinformation”, enquête sur le soutien des Français à une guerre contre la Russie…

Logique avec lui-même, Jakob Janda appelle de ses vœux des mesures… expéditives :

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“Je ne sais pas si ces personnes ont déjà été déportées, mais nous pourrions les mettre sur la liste la prochaine fois :

Gerhard Schroder
Jeremy Corbyn
Marine Le Pen
Matthias Platzek

Peut-être que ces chevaux de Troie du Kremlin ont déjà la nationalité russe, pas sûr.”

Ainsi, Jakob Janda en appelle donc directement à des déportations, comme si l’Europe n’avait pas payé déjà assez cher les lubies de ses prédécesseurs des années 1930…

“European Values” ? Mais lesquelles…. ?

Voici l’un des rapports de ce think-tank, traitant des “Idiots Utiles ” de la Plateforme du Kremlin : Russia Today (source ; archive) :

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Et pour bien enfoncer le clou, les petits délateurs publient la liste des personnes les plus importantes qui sont passées sur RT, avec leur fréquence – bonne vieille tactique du “name and shame” :

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Avec comme conclusion : “Il est donc crucial de faire comprendre aux membres des cercles concernés que RT est un instrument du Kremlin, et non un radiodiffuseur international indépendant, et que, par conséquent, le fait d’apparaître sur le réseau en fait des “idiots utiles” pour une puissance étrangère hostile.”

V. “Le Complot Russe permanent” vu par Disinfo

On observe assez facilement que Nicolas Vanderbiest est obsédé par la Russie :

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Fichues justice et science qui exigent sans cesse des preuves…

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Heureusement que son sujet est prétendument la “lutte contre le complotisme”…

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A propos du tweet ci-dessus, comment aurait-il donc pu faire un tel travail ? “L’écosystème russe” qu’il a défini en France, repose sur le partage de Tweets de Russia Today et Sputnik, qui n’ont pas de version italienne…

Par ailleurs, il faudra attendre un an et demi après l’élection pour qu’il publie enfin un graphe sur le Brexit, dont vous devinez le thème :

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Il a aussi réalisé en parallèle un “appel à données” :

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Concernant l’histoire du faux compte de Macron aux Bahamas ? C’est les Russes aussi !

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Mais cette obsession est largement partagée par les autres membres de Disinfo :

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“L’usine à trolls de St Petersbourg triple ses locaux ; 3 fois plus de trolls russes répandant la désinformation et les Fake news sur les Réseaux sociaux tous les jours, ATTENTION !”

“Notre nouvelle étude montre que l’extrême droite française a été – une fois encore – nourrie par un média russe (Russia Today) en étant le propagateur le plus actif d’informations à propos des émeutes à Bruxelles la semaine passée. Vous vous demandez pourquoi… ?”

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RT bashing

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RT bashing – avec le mot “guerre”

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Salarié de Disinfo, retweeté par Disinfo : Russia bashing – avec le mot “guerre”

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Ah, les Russes utilisent nos valeurs pour combattre nos valeurs…

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Aidons les russophobes de EUvsDisinfo…

Après avoir mieux cerné les obsessions de cette équipe, voyons-en les conséquences sur leur travail…

VI. Comment Disinfo a tenté d’influencer la présidentielle 2017

Nicolas Vanderbiest a en fait réalisé une étude sur “l’influence russe” durant la campagne Présidentielle 2017. Comme pour l’étude concernant l’affaire Benalla, il s’agit ici d’une analyse réalisée avec des outils très puissants donnant accès à la base Twitter, mais dont le propos et la qualité d’étude s’avère faible ; on s’approche bien plus d’une étude d’un petit blog que d’une étude scientifique sérieuse.

L’analyse statistique des données Twitter aboutit à détecter 3 principales communautés de comptes visibles et donc fichés (rappelons que les statistiques les identifient, mais qu’elles ne peuvent en aucun cas leur attribuer un nom ; il s’agit ici de l’interprétation de Nicolas Vanderbiest à partir de son fichage politique) :

On voit bien le grave problème que tout ceci pose : si les twittos se savent désormais “espionnés”, que chacun de leur tweet peut être aspiré, analysé, qu’on va les classer dans des communautés politiques, qu’on va venir leur reprocher d’avoir diffusé dans une grande masse un ou deux tweets de “désinformation”, la plupart vont avoir peur et ne plus oser s’exprimer. Tout comme il se passerait la même chose si on mettait une caméra dans un bistrot enregistrant tout le monde. C’est un vrai problème pour la Liberté d’expression.

Mais, le véritable problème de l’article de Vanderbiest, est la date à laquelle il sort cette étude “de la présidentielle” (source ; archive) :

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20 avril 2017 à 9h32 : TROIS jours AVANT le premier tour !

Sortir une étude sur la Présidentielle avant qu’elle ne soit terminée, et ce juste avant un vote crucial : on appréciera l’éthique de la chose (pour ne pas influencer un vote avec des données incomplètes et en l’espèce bien peu probantes). Par chance pour l’honnêteté du scrutin, M. Vanderbiest est un mauvais vendeur : il n’a eu que 22 retweets, le feu n’a pas pris…

Toute l’équipe de Saper Vedere s’était pourtant mobilisée pour retweeter l’étude, en dramatisant parfois ses conclusions…Ainsi, l’agence de lobbying avait publié 3 tweets ce même 20 avril, dont le premier daté de 9h25 annonce (source ; archive) :

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“Élections françaises : l’armée d’activistes sur Twitter autour de Russia Today essaie d’influencer la campagne”

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“Plongée dans le réseau des utilisateurs (de Twitter) les plus actifs autour de Russia Today en France. Cela devrait être intéressant pour Tom Tarantino et Kosmopolit”

Il apparait ainsi clairement que l’agence de lobbying Saper Vedere (avec son DisinfoLab – qui n’existait pas encore juridiquement à ce moment) a tenté d’influencer la Présidentielle française en agitant fortement le spectre d’un “interventionnisme russe” – alors qu’elle n’étudiait que des citoyens français ayant retweeté Russia Today.

Malgré leurs efforts pour alerter médias et élus, force est de constater que le feu n’a pas pris. Mais il en ira tout autrement en août 2018 après la publication de leur étude sur l’influence russe dans l’affaire Benalla…

VII. Comment Disinfo a réussi à influencer l’affaire Benalla

Dès le 23 juillet, soit 5 jours à peine après les premières révélations de l’affaire Benalla, Nicolas Vanderbiest publie une première analyse sur son blog : Affaire Benalla sur les réseaux sociaux : où la résurrection des partis de l’opposition (archive).

Son post a un peu buzzé, avec 62 retweets, mais l’information est restée concentrée dans la communauté de communicants qui le suit.

Le 30 juillet, Vanderbiest décide de mettre les bouchées doubles et il publie les 3 tweets ci-dessous en l’espace de 3 minutes, à partir de 12h01 :

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Ainsi, Nicolas Vanderbiest :

  • invente le “gonflage numérique puissance 20” de l’affaire Benalla sur Twitter – laissant clairement entendre qu’il y a eu une manipulation ;
  • parle de “l’écosystème russophile” (alors qu’il indique pourtant qu’il n’a généré qu’à peine 12 % des tweets [27 % de 44 %]) ;
  • illustre son tweet par un compte d’un particulier arborant le drapeau russe, qu’il jette ainsi en pâture.

Bilan : 700 et 400 retweets…

L’équipe de Saper Vedere a agi sur Twitter pour souffler sur les braises en retweetant systématiquement chacun de ses tweets.

À 14h10 (H+ 2h), le DisinfoLab tweete :

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Cette “Corrélation avec des comptes pro-russes confirmés est de 27 %” est aussi de la désinformation manifeste : il s’agit simplement de comptes qui ont retweeté Russia Today en mai 2017 – et qui ont peut-être tout autant retweeté Le Monde ou Le Figaro

Alaphilippe s’était également permis ce tweet :

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Un dopage numérique autour de l’Affaire Benalla vise le Président français. Plus d’investigations sont nécessaires” – ce qui est totalement faux.

Parmi les personnes taguées dans le tweet par DisinfoLab, on trouve plusieurs membres de l’Atlantic Council, les russophobes de EUvsDisinfo, la RTBF, l’AFP, l’IFRI, le Commissaire européen en charge de la Sécurité en Europe et surtout…Pieyre-Alexandre Anglade, qui est un Député LREM, en charge de la stratégie pour les Européennes...

Mais pourquoi donc cette ONG belge (Organisation NON gouvernementale) a-t-elle cherché à alerter un député de la haute hiérarchie d’En Marche ?

Comble de la malhonnêteté intellectuelle, le 2 août, DisinfoLab publie à nouveau un tweet dans lequel les comptes qualifiés au départ de « pro-russes » sont tout à coup devenus… « russes » !

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Chose très étonnante : la Macron-sphère s’est emparée de ce sujet très sensible en moins de 30 minutes :

À 12h27 (H+26 min), le compte Ensemble avec Macron retweete :

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À 13h32 (H+ 91 min), le compte Team Macron retweete, accusant l’extrême-droite de manipuler l’opinion publique :

À 13h44 (H+103 min), Richard Ferrand, Secrétaire général d’En Marche, retweete :

À 17h01 (H+5 heures), le gouvernement s’en mêle : le Secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi tweete :

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Ainsi, tout ceci sera suffisant pour lancer la polémique autour de la supposée influence de la « Russosphère » qui aurait fictivement amplifié le buzz sur Twitter autour de l’affaire Benalla :

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« L’affaire dans l’affaire » est alors récupérée par des soutiens de LREM : à peine quelques heures après, le 1er aout à 18h28, l’ancien secrétaire d’État Frédéric Lefebvre, membre du parti centriste Agir, vient en aide au gouvernement en interpellant la commission d’enquête parlementaire (source) (source 2) :

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Pendant 3 jours, Frédéric Lefebvre a interpellé sur Twitter le Président de la Commission d’enquête Parlementaire du Sénat, Philippe Bas, pour qu’il enquête sur la “manipulation” :

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Il l’a ensuite saisi officiellement “d’une manipulation d’ampleur destinée à déstabiliser l’exécutif”:

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Le journal l’Opinion de Nicolas Beytout, proche des libéraux d’Agir, a repris ceci via sa journaliste Ivanne Trippenbach, le 3 août au matin ; il a titré “Désinformation”, et avancé le concept de “russosphère” :

Belle illustration du « théorème de Pasqua » :

Dans la foulée, l’AFP sort une dépêche stupéfiante sur le sujet, indiquant que Twitter aurait été “inondé” (sic.), le tout sans vérification ni enquête, vu que, rappelons, aucune étude ni aucune donnée de Disinfo ne sont alors disponibles :

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L’information de l’AFP a alors tourné en boucle dans les médias (Libération ou Le Figaro). Ce qui a finalement permis au gouvernement de surfer sur la vague du complotisme, en jugeant “positive” la demande de Lefebvre (image) :

On note par ailleurs que :

  • le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, a estimé qu’il y avait “clairement eu une volonté opportuniste d’utiliser une ‘actualité chaude’ pour accélérer sa diffusion et favoriser une polarisation de l’opinion” ;
  • le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a affirmé lors du compte-rendu du Conseil des ministres “se réjouir que toute la transparence soit faite sur la diffusion de ce type de messages“.

Le tout à partir d’une étude qui n’existe “clairement” pas

Rappelons en effet que cette étude présente un grand nombre de problèmes méthodologiques. Ainsi, le gyrophare de la voiture de fonction de Benalla, (fait avéré et confirmé par le Directeur général de la Police Nationale Eric Morvan devant la commission d’enquête du Sénat), fut considéré par DisinfoLab comme élément de « désinformation » pour son étude :

En réalité, avec cette étude, la question centrale est : pourquoi une structure dédiée à la Désinformation s’est-elle intéressée à “l’affaire Benalla” plutôt qu’à d’autres sujets ?

On parle en effet d’un sujet qui a été sorti par le journal Le Monde (et pas par Russia Today…), et qui a immédiatement “inondé” tous les grands médias. L’affaire a rebondi à de multiples reprises et, à part quelques erreurs rapidement corrigées, il n’y a clairement eu aucune désinformation notable ou évidente sur ce sujet. On trouvera toujours quelques tweets mensongers dans une telle masse, mais qui n’auront donc servi à rien.

Pourquoi s’en occuper alors ? Voici ce qu’écrit Disinfo dans son rapport (source) :

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Bref, ils auraient été “alertés” par le “volume extraordinaire” ?

Dans son tweet du 23 juillet, Vanderbiest annonçait 1,5 million de tweets (et retweets) en 4 jours. Comparons cette « alerte » avec d’autres sujets :

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La simple rixe Booba / Kaaris a généré 700 000 tweets en 2 jours !

Le Burkini ? 1 million de tweets en 3 semaines… 2 millions pour Nuit Debout…

1 million par jour pour la Présidentielle 2017 : l’affaire Benalla n’est donc qu’à 25 % de ce chiffre…

Le Grand débat de la Présidentielle : 1 million de tweets en 2 heures…

Bref : il saute aux yeux que le volume des affaires Benalla est tout à fait normal et prévisible, vu l’ampleur du scandale !

Donc : où est le problème ? Pourquoi, dans quel but, Disinfo a-t-il réalisé cette étude sur l’affaire Benalla ?

VIII. Oups… ! Deux membres de la Team Macron chez DisinfoLab/SaperVedere

Le 11 août, en plein milieu de la polémique sur le “fichage politique”, Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État au Numérique, indiquait qu’il n’y avait aucun lien entre le Gouvernement et l’”ONG” DisinfoLab :

Or, Marina Tymen, Conseillère chez Saper Vedere, a indiqué sur son compte LinkedIn qu’elle fait partie de la Team Macron (source ; archive en pdf) :

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Mais c’est le détail de son action au sein de sa propre entreprise, Influenty, qui nous en apprend vraiment davantage :

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Donc, résumons… Marina Tymen est :

  • membre de Saper Vedere qui, via DisinfoLab, a publié une étude sur l’influence de « l’écosystème russophile » dans l’affaire Benalla ;
  • spécialiste de communication de crise et d’influence ;
  • coadministratrice de la page Facebook la plus active à soutenir Macron : Ensemble avec Emmanuel Macron ;
  • chargée des Relations Presse et de Consulting en Réseaux sociaux pour… plusieurs Députés de La République En Marche (LREM).

Au vu de ses compétences, elle intègre le Comité communication d’Emmanuel Macron – le cœur de la TEAM MACRON. Ce comité ne comprend qu’une dizaine de personnes à la base, qu’on voit ici tweeter sur les réseaux sociaux le 20 mars 2017 pour soutenir Macron, lors du Grand débat de la Présidentielle (Marina Tymen est visible avec son haut rouge) :

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Elle félicite ici les autres membres de la Team Macron via le compte qu’elle anime (le compte est en effet toujours actif) :

Et après… ? Eh bien une fois la présidentielle passée, Marina Tymen a ensuite “accompagné de nombreux candidats LREM” pour la campagne des législatives :

Bref, Marina Tymen, membre de l’équipe Saper Vedere – à l’origine d’une étude sur le « gonflage russophile » de l’affaire Benalla – est également un membre clé de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.

Mais ce n’est pas tout…

Intéressons-nous à Olivier Cimelière, expert chez Saper Vedere. Ce n’est pas n’importe qui : il est l’ancien Directeur de la Communication et du Lobbying de Google France (membre du Comité de Direction), et il anime aussi Le Blog du Communicant :

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Et… surprise ! Il a co-signé avec Marina Tymen cet appel du 18 janvier 2017 de Jean-François Pascal, intitulé « De droite, du centre, de gauche, nous sommes En Marche ! avec Emmanuel Macron » :

disinfo-en-marche

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Les MacronLeaks (mails du comité de campagne de Macron – consultables ici sur Wikileaks) nous révèlent cet intéressant mail du 29 mars 2016 de Jean-François Pascal (futur créateur du Comité Communication de Macron) à destination de Pierre Le Texier (futur animateur de la campagne numérique de Macron) :

On comprend donc qu’après avoir déjeuné (sans doute tous les trois) ensemble, Jean-François Pascal et Olivier Cimelière ont transmis leur CV à Pierre Le Texier (source). Olivier Cimelière est donc également membre de la Team Macron.

Mais on ne peut comprendre l’importance du rôle de Cimelière dans la campagne qu’après avoir lu ce tweet de Johann Fourmond (membre de la Team Macron) où, un an jour pour jour après le fameux soir du Grand débat (20 mars 2017), il célébrait l’anniversaire de ce moment fort dans “la war room”. Et bien évidemment, il a tagué les personnes qui étaient présentes ce jour-là ou qui jouaient un rôle majeur dans la campagne :

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Non seulement on constate que Marina Tymen et Olivier Cimelière figurent dans la courte liste des 10 personnes taguées, mais ces derniers ont également « liké » le tweet en question… Bref, Olivier Cimelière, membre de l’équipe Saper Vedere – à l’origine d’une étude sur le « gonflage russophile » de l’affaire Benalla – fait à l’évidence partie lui aussi de la Team Macron, et a œuvré à sa communication durant la Présidentielle. Bilan :

Mais il est également à noter qu’Aurore Bergé a des liens avec Saper Vedere/Disinfo

Le 19 juin 2017, elle tweetait sur ses premiers pas de Députée. 10 personnes ont alors jugé utile de lui répondre. Erwan de Rancourt, actuel président de Saper Vedere, en faisait partie :

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Erwan et Aurore se connaissent en réalité depuis longtemps, puisque l’un et l’autre ont été assistants en même temps de deux des cinq élus UMP de la région Île-de-France au Parlement européen, en 2009 (source) :

Une aide de Vanderbiest à Aurore Bergé durant la Présidentielle ?

Nous avons surtout découvert cet échange stupéfiant du 15 avril 2017, une semaine avant le premier tour de la Présidentielle :

et le lendemain Bergé tweete ceci :

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Ainsi, on peut dire pour résumer que :

  • Aurore Bergé tutoie Nicolas Vanderbiest ;
  • Aurore Bergé a accès à des résultats Visibrain ;
  • Aurore Bergé demande à Vanderbiest des données et des graphiques ;
  • Vanderbiest indique en retour qu’il a “tout en stock”.
  • et le lendemain, Bergé retweete Vanderbiest.

On peut dès lors se demander si Vanderbiest n’aurait pas en fait participé activement à la campagne de Macron – ce qui expliquerait certains de ses agissements, comme l’affaire Filteris (dont on a parlé dans ce billet). Cela ne serait finalement pas étonnant, puisque deux membres de la Team Macron travaillent désormais dans l’entreprise de lobbying qu’il a créée…

Par ailleurs, on note qu’Aurore Bergé a retweeté les très douteuses insinuations de Jean Quatremer sur une manipulation des réseaux sociaux dans l’affaire Benalla :

Et trois jours après, elle a fait partie de la dizaine de Français qui ont retweeté les résultats de l’étude de DisinfoLab. Mais nous verrons à la fin de cette synthèse qu’elle a aussi soutenu Disinfo après que la polémique sur leur cas ait démarré…

Enfin, parlons de Pierre Le Texier. Il est le responsable du pôle e-influence chez En Marche, créateur du compte Twitter @TeamMacron. C’est un ancien militant du Parti socialiste qui, en octobre 2015, a rejoint le collectif des Jeunes avec Macron dont il est rapidement devenu le Responsable Presse (source) Au chômage en 2016, il a finalement été recruté cette année-là par En Marche pour la campagne, après quelques mois de bénévolat (source).

Le 15 avril 2017, à une semaine du premier tour, Vanderbiest pose une question sur Twitter sur la campagne :

19 personnes prennent le temps d’y répondre – dont Le Texier et Bergé…

Après l’élection, le 23 janvier 2018, Pierre Le Texier participe à la conférence 2018 Visibrain sur le Bad buzz, où il vante “l’excellent Nicolas Vanderbiest” :

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Le 9 août, le scandale DisinfoLab a éclaté : la CNIL s’est saisie du sujet suite à des dizaines de plaintes. On sait désormais que Disinfo a diffusé un fichier avec un fichage politique des comptes Twitter.

Ce qui est incroyable ici, c’est qu’En Marche va soutenir DisinfoLab – avec lequel il est censé n’avoir aucune connexion… Le 10 août, Pierre Le Texier tweete donc ceci en soutien :

Le même jour, c’est Aurore Bergé qui retweete les excuses de Vanderbiest :

Et le lendemain, nouveau tweet de soutien de Le Texier :

…retweeté par Bergé :

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Un tel soutien de deux responsables d’En Marche à une “ONG belge” en pleine tourmente suite à ses graves fautes, avec laquelle ils sont censés n’avoir aucun lien, laisse sans voix…

Conclusion : Saper Lipopette !

Nous ne pouvons ni ne voulons tirer à ce stade de conclusion définitive. Mais les multiples liens entre LREM et la Galaxie DisinfoLab/Saper Vedere posent de lourdes questions.

Nous espérons que la Commission d’enquête sénatoriale pourra se pencher sur tous ces éléments – que nous résumons dans ce schéma (cliquez dessus pour agrandir) :

via » #DisinfoGate : Synthèse générale

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