Emmanuel Macron hué et sifflé par les ouvriers de l’usine Whirlpool d’Amiens

Devancé par sa rivale Marine Le Pen, le candidat d’En Marche! est allé à son tour à la rencontre des grévistes de l’usine Whirlpool, menacée de fermeture. Submergé par les caméras, Emmanuel Macron y a reçu un accueil pour le moins houleux.

Après la visite surprise de Marine Le Pen, ce 26 avril 2017, Emmanuel Macron s’est à son tour rendu sur le site de l’usine Whirlpool d’Amiens, dernier site français du fabricant d’électroménager menacé de délocalisation en Pologne. Le candidat d’En Marche! a dû s’emparer d’un porte-voix afin de se faire entendre et de couvrir les sifflets.

Une soixantaine de salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens (Somme), bloquaient depuis le début de la semaine l’entrée réservée aux poids lourds du site, promis à la fermeture, en organisant un piquet de grève. La production était également bloquée.

«Ça va faire comme avec Giscard !»

Le candidat d’En Marche!, qui a rencontré l’intersyndicale du site dans la matinée, à la chambre de commerce, est allé à la rencontre de salariés mais a reçu un accueil tumultueux, submergé de surcroît par une forêt de caméras.

Emmanuel Macron est néanmoins parvenu à établir un début de dialogue – houleux – avec quelques salariés très remontés. «Monsieur Macron on va vous payer votre retraite à 44 ans c’est honteux !», a ainsi lancé un salarié gréviste. Un autre déplore : «Ça va faire comme [avec] Giscard : on va payer votre retraite pendant 50 ans et nous on sera déjà morts.»

«La droite et la gauche, on vous prend tout le temps la main dans le pot de confiture», éclate pour sa part une autre salariée. Ce à quoi Emmanuel Macron a rétorqué : «Je suis d’accord avec vous Madame mais je ne suis ni la droite ni la gauche». Avant de couper : «Les leçons de morale je veux bien les prendre mais pas ici et pas maintenant.»

Comment maintenir de l’emploi «alors qu’en Pologne ils sont payés 2,75 euros de l’heure ?», lui a encore lancé l’un employé. «Pourquoi tout le Nord vote Front national ?», s’est agacée une autre.

«Oui, il y a quelque chose qui ne va pas», a concédé l’ancien ministre de l’Economie. Et d’admettre : «Je ne suis pas en train de vous dire que je suis en train de sauver vos emplois. Parce que personne ne peut le faire dignement.» Avant de partir, Emmanuel Macron a promis qu’il reviendrait afin de «rendre des comptes».

via Emmanuel Macron hué et sifflé par les ouvriers de l’usine Whirlpool d’Amiens (VIDEOS) — RT en français


Alors que le leader d’En Marche ! rencontrait ce mercredi matin l’intersyndicale de l’établissement dans les locaux de la chambre de commerce, la candidate du Front national est venue rencontrer directement les salariés sur le site de l’usine.

 

 

Elle est à l’offensive pour refaire son retard. Alors qu’Emmanuel Macron (24,01 %) a tardé à lancer sa campagne d’entre-deux tours et s’est vu reprocher son attitude triomphaliste depuis qu’il a devancé Marine Le Pen (21,30 %) au premier tour, la candidate du Front national a décidé d’occuper le terrain pour marquer sa différence. L’accès au site de Whirlpool ayant été refusé au leader d’En Marche ! par la direction, il a dû rencontrer l’intersyndicale de l’établissement dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie d’Amiens… Contrairement à l’eurodéputée, qui en a profité pour s’offrir une visite surprise sur le parking.

 

Marine Le Pen : « Emmanuel Macron est du côté de l’oligarchie »

 

Enchaînant les selfies et les poignées de main avec les salariés présents, elle a été littéralement acclamée. « Marine ! Marine ! », pouvait-on entendre sur les images captées par BFMTV. Un véritable bain de foule d’une vingtaine de minutes, à l’issue duquel elle est remontée dans sa voiture et s’en est allée.

 

 

 

[…]

Ce mercredi matin, le staff de Macron se vantait d’avoir un candidat « qui se rend là où on n’a pas voté pour lui », en l’occurrence en Picardie et dans le Pas-de-Calais. Un conseiller ironisait sur le fait que Marine le Pen avait envisagé un déplacement sur le marché de Béthune, une terre où le FN fait des scores conséquents. « Nous, on n’hésite pas à se faire éventuellement chahuter en allant voir des syndicalistes de Whirpool, contrairement à Marine Le Pen qui ne prend aucun risque ». Un commentaire lâché bien avant de savoir que la candidate préparait une visite surprise à l’usine…

 

« Emmanuel Macron manque de courage »

 

 

 

Sous pression, Emmanuel Macron s’est finalement rendu sur place en urgence :

 

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La réaction d’Olivier Delamarche :

 

 


 

Jacques Attali : « Les ouvriers de Whirlpool sont une anecdote »

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