Histoire du Covid-19 – chapitre 3 (partie1)
Les virus synthétiques mutés et hybrides, à l’instar du virus COVID créé par Shi Zheng Li, représentent un danger réel qui plane sur une humanité anesthésiée par la désinformation
Partie 1. Credo de l’homme à l’image de dieu et la saga des apprentis sorciers
Dans le chapitre précédent, nous avons introduit de façon générale la réalité de l’implication des grandes nations à la réalisations de virus à gain-de-fonction (GOF) dont la pathogénie et la virulence sont renforcées par manipulation génétique. Nous avons vu que les grandes puissances militaires et scientifiques que sont les USA, la Chine et la Russie, mais également la France, ont une responsabilité morale et politique incontournable dans une fuite en avant biotechnologique complètement folle.
La pensée des états est dominée par le credo illusoire de la science toute puissante véhiculé par des conseillers scientifiques qui ressemblent plus à des éminence grises, soumise à des influences obscures, qu’à d’imminentes personnalités publiques largement reconnues pour leur réalisation et leur mérite.
Le credo de l’homme tout puissant qui contrôle la nature
Qu’on le veuille ou non, le débat sur les recherches à gain-de-fonction ne peut être réduit à la seule rationalité comme le voudraient bien certains apôtres de l’idée d’un être humain affranchi des contraintes imposées par la nature, voire même la dominant à l’image de dieu, si tant est qu’il existe. Il s’agit là du prolongement de la vision d’un monde moderne, industrieux, tout puissant, introduite à la faveur de la réforme calviniste dont la doctrine était centrée sur un homme à l’image de dieu (imago Dei) mais dont il ne lui resterait que des vestiges. Cela s’entend avant tout sur le plan spirituel bien entendu. Bref, il ne s’agirait là que d’un débat théologique de plus de l’histoire de l’humanité, si la doctrine de Calvin n’avait pas autant marqué profondément le monde anglo-saxon, très pragmatique, jusque dans l’exploitation de concepts philosophico-religieux à des fins terrestres. N’oublions pas la place centrale qu’occupe la religion dans la vie et la mentalité américaine, les présidents américains prêtant encore serment sur la Bible à leur entrée en fonction…
Pour les américains, la forme d’athéisme français, où l’on peut développer une morale dans l’humanisme en dehors toute religion, est inconcevable. En ce qui concerne, imago Dei, un théologien protestant moderne américain, Gregory Beale, s’est empressé de clarifier la situation pour ceux qui auraient eu des doutes sur la portée terrestre de ce concept de théologiens. « Mais pour Gregory Beale nous pouvons encore aller plus loin », rappelle le Bon Combat, un magazine religieux français, dans un article sur le sujet. En effet, on y lit que : « l’image de Dieu » n’est pas seulement liée à notre être, mais aussi à notre faire. » et puis encore : « L’image de Dieu passe donc aussi par le fait de soumettre, dominer, et remplir la terre : 3 activités parallèles à l’activité de Dieu lors de la Création qui soumet le chaos, domine en faisant toute chose, et remplit la terre avec tout ce qui s’y trouve. »
Fort heureusement, cette vue du protestantisme dépassant le cadre théologique n’est pas forcément épousée par l’ensemble des populations anglo-saxonne. En effet, de nombreuses voix de bon sens se sont élevées également aux USA, et continuent de s’élever, pour dénoncer ces recherches qui font peser de grave danger sur les populations de notre planète.
Cependant, on se rend donc compte de la portée morale et philosophique des recherches GOF sur les virus. Il est extrêmement tentant de fabriquer des virus actifs, encore plus actifs, c’est fascinant, c’est passionnant ! Car la fonction des virus c’est d’être pathogènes et virulents et donc le chercheur se sent tout puissant de pouvoir se substituer à la nature, être plus puissant qu’elle en perçant ses mystères biologiques les plus intimes. Malheureusement, in fine, malgré l’imago Dei d’inspiration protestante, c’est la nature et les événements qui auront certainement le dernier mot sur nos apprentis sorciers.
L’affirmation de certains d’entre eux que les recherches GOF permettront de combattre les pandémies du 21èmer’ siècle, tant redoutées, n’a quasiment jamais été contredite officiellement avant la pandémie actuelle. Pourtant, cette affirmation ne tient pas a priori lorsqu’elle est passée au crible de la simple raison.
La peur peut engendrer des catastrophes
Tout armurier comprend qu’il n’y a pas besoin de transformer une arme semi-automatique en arme automatique pour comprendre en quoi elle est mortelle. Elle est mortelle quand le canon pointe vers une personne, qu’une balle est engagée dans la culasse et que percuteur est activé par la détente. Si l’on retire chacun de ces éléments séparément, l’arme ne fonctionnera pas.
Un armurier exalté pourrait se sentir investi d’une mission particulière dans l’existence. Celle de protéger ses semblables des armes à feu potentielles qui pourraient avoir une puissance de feu décuplée avec un système de réarmement et de percussion entièrement automatisé. Pour prouver au reste du monde qu’il y a des raisons d’avoir peur, il décide, alors que rien ne l’y oblige, de fabriquer cette arme et de révéler au monde la façon exacte dont il a procédé, pour ensuite la ranger en lieu sûr ! Par ses actes a-t-il ainsi contribué à lutter contre l’existence d’une telle arme ou bien a-t-il participé à l’accélération de sa création et de sa dissémination ?
On voit que l’excès comme le manque d’imagination peuvent tuer de façon égale. L’armurier croit-il vraiment être le seul homme à pouvoir concevoir et réaliser une telle arme pour en protéger le monde au cas où il adviendrait que quelqu’un d’autre de mal intentionné la réalise ? Développer une telle réflexion de justification n’est-ce pas là le signe évident d’une pathologie mentale ? D’un ego surdimensionné ? Dans l’histoire de l’humanité, la révélation d’une découverte a toujours permis sa reproduction rapide par une autre personne ou groupe de recherche. Ce phénomène d’accélération de la dissémination est concomitant de sa révélation au monde.
En ce qui concerne les dangers que recèle la nature avec des virus en perpétuelle évolution, une analyse similaire de comportement peut s’appliquer à nos chercheurs scientifiques, apprentis sorciers. Le résultat de leurs actes résultant d’une peur mal maîtrisée des pandémies peut engendrer des pandémies. Les accidents de laboratoires évoqués dans le chapitre précédent (chapitre 2) le prouvent.
Les arguments de peur
Les mécanismes biologiques qui régissent l’activité des virus sont certes d’une nature bien plus complexe et difficile à établir que ceux d’une arme à feu. Cependant, le principe d’étude par perte de fonction, ou par l’intermédiaire d’autres approches de la biologie moléculaire, au lieu de gain de fonction, pourrait tout à fait être mis en œuvre comme cela est fait par l’immense majorité des équipes de recherche travaillant à la compréhension des virus. Cependant, ce principe de bon sens se heurte à la contre-argumentation spécieuse de Ron Fouchier et d’autres qui mettent en avant principalement que le temps presse.
Argument de peur de Ron Fouchier : le virus de la grippe A/H5N1 pourrait muter et devenir transmissible d’homme à homme
Ron Fouchier écrit avec mauvaise foi à propos du virus de la grippe A/H5N1 : « Savoir si ce virus peut acquérir la capacité de se transmettre par aérosols ou gouttelettes respiratoires entre mammifères, y compris les êtres humains, pour déclencher une pandémie future, est une question clé pour s’y préparer. ». En conséquence de son affirmation, il a donc créé en laboratoire un tel virus pour prouver que c’est une réalité à laquelle il fallait se préparer.
Dans son article, il n’indique pourtant absolument pas en quoi la création d’un virus H5N1 hautement pathogène muté pour être transmissible entre furets, un animal dont le système respiratoire est très proche de celui de l’être humain, va permettre de mieux le combattre ? Silence radio total sur ce sujet pourtant hautement intéressant ! Pourquoi ?
En réalité, cela n’est pas dit mais l’idée est d’essayer de développer des vaccins sur des animaux de laboratoires, sur les furets au départ mais également sur d’autres animaux tels des singes, avec de forte chance mais sans garantie absolue que la méthode vaccinale mise au point puisse être portée à l’homme en cas de nécessité.
Les mutations engendrées sont sur une région exposée et donc antigénique, ce qui veut dire qu’on pourrait potentiellement générer des anticorps qui vont pouvoir la reconnaître spécifiquement. Mais cela implique beaucoup de manipulation de virus et la contamination forcée de dizaines d’animaux de laboratoire, multipliant les chances de fuite du virus vers l’extérieur ou de contamination accidentelle d’un laborantin. Au final quelle importance s’il y a fuite du virus si le vaccin est prêt, pourrait-on dire non sans cynisme ! Une chose que le grand public ne sait pas, et que le gouvernement s’acharne à masquer, c’est qu’un vaccin n’est jamais fiable à 100% et ne présente jamais son niveau de sécurité parfait. D’ailleurs : « Un haut dirigeant de la société pharmaceutique AstraZeneca confirme désormais à Reuters que le géant pharmaceutique britannique s’est vu accorder l’immunité de toute plainte légale, au cas où le vaccin d’AstraZeneca devait finalement montrer des effets secondaires nocifs. » (source : BusinessAM)
Par contre, le fait est qu’en créant ce virus pathogène et contagieux pour le furet, et parfaitement viable, il l’a quasiment créé également pour infecter l’homme, en plus d’indiquer la recette pour rendre les virus grippaux transmissible par voie aérienne. Le furet est un intermédiaire particulièrement actif par ce qu’il peut être également infecté par des virus de grippe humains et les recombiner avec ses propres virus pour en faire des hybrides naturels qui seront capable d’infecter à la fois le furet et l’homme. Cela en fait un hôte intermédiaire de premier choix.
Cependant, l’argument de Fouchier est étrange puisqu’il recherche les mutations susceptibles de produire un virus pandémique car, dit-il, des recombinaisons H5N1 aviaire et les virus de grippe A (influenza) humaine, ne sont pas transmissibles entre furets par voie aérienne et que, d’autre part, ne se produisent pas naturellement via d’autres intermédiaires animaux entre le H5N1 aviaire et les virus de grippe A (influenza) humains. Donc, en fait, Monsieur Fouchier, le danger de recombinaison naturelle dans un hôte intermédiaire proche de l’homme n’est donc pas si imminent que ça.
La seule voie de transformation hautement contagieuse du virus vers l’homme passerait donc forcément par des mutations naturelles qui lui permettraient d’activer les récepteurs de pénétration viraux de la grippe plus spécifiques à l’homme. Mais quelles sont les chances que cela arrive naturellement ? Fouchier ne donne pas la probabilité qui pourtant peut s’estimer (voir plus loin dans l’article).
Quelle est la fonction des 4 mutations engendrées artificiellement ?
Les 3 mutations engendrées artificiellement (par génie génétique) sur le virus concernent une région de la protéine de surface, l’hémagglutinine (HA) de type H5 qui interagit avec un récepteur cellulaire d’entrée dans les organismes des volailles par l’intermédiaire du récepteur α 2,3-lié SA (acide sialique) présent de façon prédominante dans leurs poumons et leur intestin. Ce récepteur est très similaire au récepteur α 2,6-lié SA, qui est plus spécifique aux poumons de l’être humain et du furet, même si le récepteur α 2,3-lié SA est également présent chez l’homme et le furet, ce qui en fait un hôte intermédiaire.
De plus, ces mutations d’adaptation au récepteur humain α 2,6-lié SA ne suffisent pas à rendre le virus transmissible par aérosol ou gouttelettes respiratoires. Il faut pour cela d’autres modifications des protéines de surface de virus que l’on peut obtenir par sélection successive. Il faut forcer l’infection nasale des furets, les laisser développer le virus, les euthanasier, récupérer les virus répliqués dans leurs poumons et leur gorge et réinfecter d’autres furets avec la solution super concentrée en virus (solution surnageant), et répéter l’opération (10 fois en l’occurrence) jusqu’à ce que le virus acquière de lui-même par mutation la capacité de devenir transmissible par voie aérienne.
Ron Fouchier n’a pas fait preuve d’un génie intellectuel hors norme pour concevoir les mutations spécifiques qu’il a introduit dans le génome de la souche sauvage du virus H5N1 aviaire pour le rendre transmissible entre mammifères. Ce n’est pas le fruit d’idées géniales ni le fruit du hasard. Non, il a tout simplement utilisé toutes les connaissances déjà solidement établies sur la façon dont les volailles se contaminent entre elles via l’interaction entre la protéine de surface H5 et les récepteurs SA qui se trouve dans leur intestin et leur poumon. La structure du site d’interaction entre H5 et les récepteurs α 2,3-lié SA et potentiellement α 2,6-lié SA est connue depuis 2006 par cristallographie par rayon X.
Dans son article, Ron Fouchier met un point d’honneur certain à décrire de façon exhaustive avec moult détails, comment ce genre de forçage d’adaptation peut être obtenu sélectionnant ainsi une 4ème mutation spécifique de la protéine H5 qui permet au virus H5N1 muté d’être transmissible par voie aérienne entre furets. En tant que scientifique, en lisant l’article de Ron Fouchier ce qui frappe c’est le niveau et la rigueur des descriptions dans la précision des méthodes utilisées. Cela va bien au-delà du standard des articles habituels où souvent il faut être soi-même un expert pour comprendre les détails du mode opératoire. L’article de Ron Fouchier est une clé donnée au monde pour fabriquer facilement des virus de grippe A hautement pathogènes et transmissibles entre êtres humains.
Quelle est la probabilité que ces mutations arrivent naturellement ?
En effet, calculer la vitesse à laquelle un virus mute est une tâche importante pour l’établissement des vaccins, délicate, mais pas impossible, en particulier pour les virus de grippe A où il y a suffisamment de données accumulées. Pour la grippe A humaine le taux a été établi en 1991 à 6.7 x 10-3 mutations de nucléotide par site mutable et par par an pour le gène HA. En ce qui concerne le virus H5N1, le taux de mutation établi depuis 2011 se trouve entre 4 et 9 x 10-3 mutations de nucléotide par site et par an selon les sous-types de souches.
Il faut compter que seulement 50% de ces mutations de nucléotides correspondent réellement à un changement au niveau de la protéine exprimée. Donc, a priori la probabilité d’obtenir une mutation naturelle simultanée des 4 sites transformés par Ron Fouchier est, en prenant le taux le plus élevé, de 0.5 x (9 x 10-3) à la puissance 4, c’est-à-dire environ 4 10-10 par an, donc moins d’une chance sur 1 milliard par an ! Et pour obtenir spécifiquement les 4 mutations sélectionnées il faudrait encore abaisser cette probabilité car pour chaque site muté il peut correspondre plusieurs acides aminés possibles viables chez les volailles sans pour autant pouvoir affecter l’être humain.
Nous voyons donc, qu’il y a au moins 3 fois plus de chance de gagner le jackpot à un tirage de l’ EuroMillions que de chances de voir le virus H5N1 muter naturellement vers la forme pandémique pour l’homme en une année. Sur cent ans la probabilité reste encore de moins d’une chance sur 10 millions !
En cas d’erreur flagrante de notre part, nous invitons tous chercheur confirmé en virologie à envoyer à FranceSoir une contradiction, ou une correction du raisonnement, qui sera publiée à condition évidemment qu’elle ne soit pas juste une opinion relayée, mais étayée scientifiquement par le calcul.
Auteur(s): Valère Lounnas, Ph.D. pour FranceSoir
Source : France Soir