La fabrication de Greta Thunberg, acte V : Le New Deal vert est le cheval de Troie de la financiarisation de la nature

Par Cory Morningstar
Paru sur Wrong Kind of Green sous le titre The manufacturing of Greta Thunberg – For consent: The New Green Deal is the Trojan horse for the financialization of nature [ACT V]
Mis en forme avec Forrest Palmer, du collectif Wrong Kind of Green


Dans l’Acte I de cette nouvelle enquête, j’ai ouvert le dialogue avec les observations suivantes de l’artiste Hiroyuki Hamada :

Ce qui est exaspérant dans les manipulations du complexe industriel à but non lucratif, c’est qu’ils récoltent la bonne volonté des gens, surtout des jeunes. Ils s’adressent à ceux qui n’ont pas reçu les compétences et les connaissances nécessaires pour penser par eux-mêmes, dans le but de servir des institutions conçues par et pour la classe dirigeante. Le capitalisme fonctionne systématiquement et structurellement comme une cage pour animaux domestiques. Ces organisations et leurs projets, qui opèrent sous de faux slogans humanistes afin de soutenir la hiérarchie de l’argent et de la violence deviennent rapidement certains des éléments les plus cruciaux de la cage invisible des grandes entreprises, du colonialisme et du militarisme.

La Fabrication de Greta Thunberg – pour consentement a été écrit en six actes.

Dans l’ACTE I, je révèle que Greta Thunberg, l’enfant prodige actuelle et le visage du mouvement de la jeunesse en lutte contre le changement climatique, sert de conseillère spéciale jeunesse et siège au conseil d’administration de We Don’t Have Time (Nous n’avons pas le temps), une start-up tech en plein essor. J’explore ensuite les ambitions de l’entreprise tech We Don’t Have Time.

Dans l’ACTE II, j’illustre la façon dont les jeunes d’aujourd’hui sont les agneaux sacrificiels de l’élite dirigeante. De plus, dans cet acte, je présente les membres du conseil d’administration et les conseillers de We Don’t Have Time. J’explore le leadership du nouveau projet We Don’t Have Time et les partenariats entre des entités environnementales privées bien établies : le projet Climate Reality de l’ex-vice-président des USA Al Gore, 350.org, Avaaz, Global Utmaning (Global Challenge), la Banque mondiale et le Forum économique mondial (Forum de Davos, acronyme anglais WEF).

Dans l’ACTE III, j’expose la façon dont Al Gore et les capitalistes les plus puissants de la planète se tiennent derrière les mouvements de jeunesse montés aujourd’hui et pourquoi. J’explore les liens entre We Don’t Have Time/Thunberg et Our Revolution, l’Institut Sanders, This Is Zero Hour, le Sunrise Movement et le Green New Deal [« New Deal vert », un « package » de réformes pro-climat et anti-inégalités proposé par le Parti démocrate des USA. Le nom fait référence au New Deal de Roosevelt, NdT].

J’évoque également la célèbre famille de Thunberg. En particulier, la célèbre mère de Greta Thunberg, Malena Ernman (Héros de l’environnement de l’année du WWF, 2017) et le lancement de son livre, en août 2018. J’explore ensuite la généreuse attention médiatique accordée à Thunberg en mai et avril 2018 par SvD, l’un des plus grands journaux suédois.

Dans l’ACTE IV, j’examine la campagne qui se déroule actuellement, avec son but de « conduire le public en mode d’urgence ». Plus important, je résume qui et quoi ce mode est destiné à servir.

Dans l’ACTE V, j’examine de plus près le Green New Deal. J’explore le think tank Data for Progress (Données pour le progrès) et le ciblage de la jeunesse féminine comme clé « fémographique ». Je connecte l’architecte principal et les auteurs des données du « Green New Deal » à l’ONG World Resources Institute. De là, je vous guide à travers l’imbrication de la Business & Sustainable Development Commission (Commission pour le business et le développement durable) et de la New Climate Economy (initiative Nouvelle Économie du Climat) – un projet du World Resources Institute. Je révèle le point commun entre ces entités et l’attribution de valeurs monétaires à la nature, représenté par la Natural Capital Coalition (Coalition pour le capital naturel) et le complexe industriel à but non lucratif considéré en tant qu’entité. [Complexe industriel à but non lucratif : l’auteur reprend l’expression « Complexe militaro-industriel » et l’applique au réseau mondial des ONG à but non lucratif, NdT]. Enfin, je révèle comment tout cela a abouti à la mise en œuvre de paiements pour des services liés à l’écosystème (c’est la financiarisation et la privatisation de la nature, à l’échelle mondiale) qui « devrait être adoptée lors de la quinzième réunion à Pékin en 2020 ».

Dans l’acte final, l’ACTE VI [Crescendo], je termine la série en révélant que les fondations mêmes qui ont financé le « mouvement » du climat au cours de la dernière décennie sont aujourd’hui partenaires du Climate Finance Partnership et cherchent à siphonner 100 billions de dollars de fonds de pension. Je révèle l’identité des individus et des groupes à la tête de cette matrice, ceux qui contrôlent à la fois le média et le message. Je remonte un peu dans le temps pour décrire brièvement les dix années d’ingénierie sociale stratégique qui nous ont menés jusqu’à ce précipice.

Je vois la relation entre le WWF, l’Institut de Stockholm et le World Resources Institute comme des instruments-clés dans la création de la financiarisation de la nature. J’examine également les premières campagnes publiques pour la financiarisation de la nature (le « capital naturel ») qui sont peu à peu introduites dans le domaine public par le WWF. Je réfléchis à la façon dont les ONG mainstream tentent de préserver leur influence et de manipuler encore davantage la population en se cachant derrière les groupes d’Extinction Rebellion organisés aux États-Unis et dans le monde entier.

Une fois l’écran de fumée dissipé, le vague, voire la quasi-inexistence des demandes, qui rappellent les « exigences » de TckTckTck en 2009, pourront être pleinement comprises.

Certains de ces sujets, ainsi que d’autres, feront l’objet de publications ultérieures et seront discutés plus en détail au fur et à mesure des addenda qui viendront s’ajouter à l’important volume de recherches. Il s’agit notamment de passer de l’autre côté du miroir et d’explorer à quoi ressemblera le véritable « Green New Deal » de la Quatrième Révolution industrielle. Il sera également question du pouvoir de la célébrité – et de la façon dont elle est devenue un outil-clé, à la fois pour le capital et pour s’assurer de la passivité conformiste des populations.

Note : Cette série contient des informations et des citations traduites du suédois via Google Translate.

 

ACTE CINQ

10 mars 2014 :

« …la campagne de désinvestissement aboutira (avec succès) à une injection colossale d’argent transféré dans les portefeuilles mêmes qui se sont lourdement investis, donc qui dépendent de la marchandisation et la privatisation des dernières forêts restantes de la planète (via REDD, les « marchés » environnementaux, etc). Ce tour de force sera exécuté avec une précision astucieuse sous couvert de la gérance de l’environnement et « d’internalisation des externalités négatives par une tarification appropriée ». Ainsi, ironiquement (en apparence), la plus grande émergence de capture par les entreprises des dernières ressources restantes de la Terre est menée et sera accomplie par les écologistes et les groupes environnementaux mêmes qui prétendent s’opposer à cette domination et capture par les entreprises ». – McKibben’s Divestment Tour – Brought to You by Wall Street [Partie II d’un rapport d’enquête, The « Climate Wealth » Opportunists (« Les opportunistes de la « richesse climatique », en anglais seulement)]

Un « New Deal » vert – et une nouvelle mobilisation

12 novembre 2018, A New Global Architecture (Une nouvelle architecture mondiale) : Børge Brende [à l’extrême gauche du panel], Président, membre du Directoire, Forum économique mondial [1]. Session « Shaping a New Global Architecture » au Forum économique mondial, réunion annuelle des Global Future Councils 2018. Copyright, Forum économique mondial / Benedikt von Loebell

Le « New Deal » des années 1930 a toujours été une occasion de fierté dans la psyché américaine depuis sa mise en œuvre par Franklin Delano Roosevelt, au cours de ses quatre mandats, après la Grande Dépression. Depuis ce temps, diverses personnes et programmes ont tenté de s’approprier ce terme pour faire avancer diverses plates-formes, afin de présenter leur concept comme bénéfique pour la population. À cet égard, une expression assez récente qui s’inspire de cette terminologie est celle de « Green New Deal » (Nouveau Pacte Vert]. Ce terme a d’abord fait surface en 2007 sous la plume du chroniqueur du New York Times Thomas L. Friedman, et a ensuite été utilisé par le comptable londonien Richard Murphy pour décrire un changement à grande échelle dans notre économie, vers un système capitaliste écologiquement sain. Même si le terme n’était pas pleinement adopté par l’Establishment, il était repris par le discours économique dominant chez de nombreuses personnes, car il résume le concept d’une amélioration potentielle du système économique actuel.

Mais ce n’est que récemment, en 2019, que le terme « Green New Deal » a atteint des proportions apoplectiques quant à son utilisation, et grimpé à un niveau fébrile chez ceux qui vantent sa capacité à faire passer le paradigme des combustibles fossiles à une panacée de « technologies vertes » dans un avenir proche.

Avant 2018, le terme était associé au Parti Vert, en tant que partie intégrante de son programme. En juin 2018, cependant, les préparatifs de la façon dont ce mantra allait bientôt servir à lancer Alexandria Ocasio-Cortez dans la stratosphère d’un statut de superstar allaient commencer à faire surface.

Le 27 juin 2018, Democracy Now!, un porte-parole médiatique des coulisses du pouvoir auprès des mouvements nationaux de pseudo-gauche a rapporté ce qui suit :

Alexandria Ocasio-Cortez, une social-démocrate de 28 ans, a battu Joe Crowley à New York, mardi, à l’occasion des élections primaires du Parti démocrate. C’est la plus grande surprise de la saison des primaires de cette année. Crowley est le quatrième démocrate de la Chambre, et il était devant Ocasio-Cortez par une marge de 10 contre 1. Crowley était largement considéré comme un potentiel futur Président de la Chambre des représentants des États-Unis. Pourtant, Ocasio-Cortez a vaincu Crowley après avoir mené une campagne populaire progressiste en faveur du « Medicare for All » (Santé pour tous) et de l’abolition de l’ICE, l’Agence de l’immigration et des douanes.

Après sa victoire le 26 juin 2018, Cortez reconnaîtra que la seule raison pour laquelle elle s’était présentée à ce poste était pour répondre à une demande des comités Justice Democrats (Démocrates de la Justice) et Brand New Congress (Tout Nouveau Congrès), qui avaient approché Cortez un an et demi auparavant, en 2016. [Entrevue vidéo, 27 juin 2018, 9m:42s in] :

The Young Turks [organisation médiatique typique de la pseudo-gauche américaine, NdT] : « Enfin, deux choses très rapides. Vous êtes parmi les premiers candidats des Justice Democrats de l’histoire. Umm, à quel point cette organisation vous a-t-elle été utile ?

Alexandria Ocasio-Cortez : C’était extrêmement important. Je ne me serais pas présentée sans l’appui des Justice Democrats et du Brand New Congress. Umm, en fait, c’étaient ces organisations, c’était JD et c’était aussi Brand New Congress, les deux, qui m’ont demandé de me présenter en premier lieu. Ce sont eux qui m’ont appelée il y a un an et demi, après que j’ai quitté Standing Rock et qu’ils m’ont dit, ‘hey, seriez-vous prête à vous présenter au Congrès ? Donc je ne serais pas là, et je ne me serais pas présentée s’ils n’avaient pas été là. »

26 octobre 2018 : Brand New Congress, Green New Deal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plupart des personnes qui ont participé à la fondation des Justice Democrats (lancé en janvier 2017) et du Brand New Congress (fondé en 2016) sont issues de la campagne Bernie 2016. Par exemple, Saikat Chakrabarti, cofondateur et ancien directeur exécutif des Justice Democrats, ainsi que cofondateur du Brand New Congress, a été le président de la campagne d’Alexandria Ocasio-Cortez en 2018. Aujourd’hui, Chakrabarti est le chef de cabinet d’Ocasio-Cortez. Avant de co-fonder Justice Democrats et Brand New Congress, Chakrabarti était directeur de l’organisation technologique de la campagne Bernie 2016.

Our Revolution (Notre Révolution), une organisation politique lancée par Bernie Sanders en 2016, [abordée dans l’Acte III de cette série] a également soutenu Ocasio-Cortez. Le 23 janvier 2017, il a été annoncé que les Justice Democrats s’associeraient au Brand New Congress.

Un nom qui suscite la curiosité est Zack Exley. En plus d’être le conseiller actuel de la députée américaine Alexandria Ocasio-Cortez, Exley est cofondateur du comité Justice Democrats et du Brand New Congress. Auparavant, il avait été conseiller principal de la campagne Bernie 2016 et directeur de l’organisation de MoveOn. Exley, un membre de l’Open Society, est cofondateur de la firme de relations publiques et de communications New Consensus et le « bras politique des Justice Democrats ». [Source] New Consensus, co-auteur du document The Green New Deal avec le Sunrise Movement et les Justice Democrats, est décrit par la publication de gauche libérale Think Progress comme « les muscles qui soutiennent les efforts du Green New Deal ».

Exley, co-auteur de « Rules for Revolutionaries : How Big Organizing Can Change Everything » (« Règles pour les révolutionnaires : Comment s’organiser à grande échelle peut tout changer »), a également été co-fondateur du New Organizing Institute (lancé en 2005) qui a recruté, formé et soutenu des candidats politiques américains. New Organizing Institute, financé entre autres par les Open Society Foundations et la Ford Foundation, s’est associé à MoveOn.org (co-fondateur d’Avaaz et du New Organizing Institute) et à plusieurs autres ONG en 2011, avant sa dissolution en 2015.

Il convient de noter qu’Avaaz a mené son premier sondage sur le Green New Deal auprès de ses membres en 2009.

Un jour après qu’Ocasio-Cortez ait remporté l’investiture démocrate de sa circonscription, le 27 juin 2018, le concept d’un New Deal vert dirigé par Ocasio-Cortez a été rapporté par l’ONG Grist, dans un communiqué qui faisait référence à une entrevue par email entre le HuffPost et Ocasio-Cortez, la semaine précédente :

Ce qui distingue la proposition d’Ocasio-Cortez, c’est son plan pour atteindre son objectif en mettant en œuvre ce qu’elle a appelé un « Green New Deal », un plan fédéral pour stimuler « l’investissement de billions de dollars et la création de millions d’emplois bien payés ».

Bien que le slogan rappelle le programme du New Deal des années 1930 du président Franklin D. Roosevelt sur les dépenses d’infrastructure et les réformes du travail, elle a comparé le programme qu’elle envisage aux dizaines de milliards de dollars consacrés à la fabrication d’armements et à la reconstruction de l’Europe après la Deuxième Guerre mondiale ».

Le New Deal vert que nous proposons sera d’une ampleur similaire à celle des efforts de mobilisation de la Seconde Guerre mondiale ou du Plan Marshall », a-t-elle déclaré au HuffPost par courriel, la semaine dernière. « Nous devons à nouveau investir dans le développement, la fabrication, le déploiement et la distribution de l’énergie, mais cette fois en énergie verte. »

Le 30 juin 2018, Grist faisait de nouveau référence au Green New Deal proposé par Ocasio-Cortez :

Le New Deal vert que nous proposons sera d’une ampleur similaire à celle des efforts de mobilisation de la Seconde Guerre mondiale ou du Plan Marshall », a-t-elle déclaré par courriel. « Il faudra investir des billions de dollars et créer des millions d’emplois bien rémunérés. Nous devons à nouveau investir dans le développement, la fabrication, le déploiement et la distribution de l’énergie, mais cette fois-ci, l’énergie verte. »

Ici, nous devons faire une pause pour déconstruire ce qui précède. Tout d’abord, le plan et le libellé qui précèdent reflètent ceux du document de la stratégie « Mener le public en mode d’urgence  » : Une nouvelle stratégie pour le mouvement climatique » [présentée dans l’Acte IV de cette série] pilotée par des organisations dont les affiliations avec les démocrates, les campagnes Sanders et Ocasio-Cortez sont publiques. Deuxièmement, nous devons comprendre que derrière les grandes institutions et les grands médias comme Grist, étiquetés à la fois « gauche » et « progressiste », se cachent des structures de pouvoir soumises au capital. Le PDG de Grist est Brady Walkinshaw. Avant son rôle de PDG en 2017, Walkinshaw, ancien Représentant à la Chambre des USA, a travaillé à la Fondation Bill & Melinda Gates. Et avant son mandat à la Fondation Gates, Walkinshaw, boursier Fulbright du Département d’État américain, avait travaillé comme assistant spécial à la Banque mondiale. Au sein du conseil d’administration de Grist se trouve le fondateur de 350.org, Bill McKibben – un fantassin de Bernie Sanders et des Démocrates en général.

Climate Nexus : un New Deal vert sur les rails

7 novembre 2018 : Climate Nexus (un projet parrainé par Rockefeller Philanthropy Advisors), Green New Deal

Encadré : « Il arrive : La députée Alexandria Ocasio-Cortez et le sénateur Ed Markey vont dévoiler une résolution appelant à une transition vers des énergies renouvelables et la création de milliers de jobs aujourd’hui à Washington DC. La législation très anticipée sur le Green New Deal suit des mois de manifestations et appelle à une transition agressive et juste des énergies fossiles de la part de jeunes militants de groupes comme le Sunrise Movement. »

Le 7 février 2019, Climate Nexus (un projet sponsorisé par Rockefeller Philanthropy Advisors) [2] a annoncé via ses « TOP STORIES » l’arrivée d’un « New Deal vert » :

Le voilà qui arrive : Alexandria Ocasio-Cortez (Démocrate-NY) et le sénateur Ed Markey (Démocrate, MA) dévoileront une résolution historique appelant à une transition vers les énergies renouvelables et la création de milliers de nouveaux emplois aujourd’hui à Washington, DC. La législation très attendue du New Deal vert fait suite à des mois de protestations et appelle à une transition agressive et juste de la part de jeunes militants de groupes comme le Sunrise Movement. »

De 2013 à 2016, la Fondation MacArthur a accordé à Rockefeller Philanthropy Advisors dix millions de dollars pour Climate Nexus.

Le groupe de travail sur les finances mixtes publiques-privées [voir l’Acte IV de cette série] est composé de cinquante pontes de la finance, dont la Fondation MacArthur et Rockefeller.

Comme mentionné dans l’Acte IV de cette série, la Marche pour le climat, qui a eu lieu le 21 septembre 2014 a été dirigée et financée par la Fondation Rockefeller, Climate Nexus, 350.org, Avaaz/Purpose, Greenpeace, US Climate Action Network (USCAN) et GCCA/TckTckTck (fondée par vingt ONG, avec 350.org, Greenpeace, Avaaz et Oxfam à la barre). Dans les circonstances actuelles, 350.org (incubé par la Fondation Rockefeller) allait de nouveau servir de véhicule pour propulser le New Deal vert, un catalyseur destiné à débloquer les 100 billions de dollars nécessaires au déclenchement de la « Quatrième révolution industrielle ». Ce projet, d’une ampleur sans précédent, est le moyen de sauver le système économique capitaliste mondial vacillant et d’introduire la financiarisation de la nature.

Le New Deal vert – Data For Progress

Le New Deal vert est populaire parmi les électeurs américains et peut les mobiliser en 2018. » – Rapport sur la politique du Green New Deal par Data for Progress, septembre 2018 [gras dans l’original].

Site Web du think tank Data For Progress (Données pour le progrès)

Constatation 7 : Les enfants y vont fort – Bien que certaines des propositions que nous examinons soient actuellement impopulaires à l’échelle nationale, cela pourrait changer dans l’avenir. Nous constatons que quatre des propositions les plus radicales que nous avons analysées sont beaucoup plus populaires auprès des jeunes électeurs que du grand public. » – Data For Progress, sondages sur l’agenda de la gauche

En juillet 2018, un sondage mené par Data for Progress, un think tank partenaire du Green New Deal avec le Sunrise Movement et 350.org, a démontré que 41 % des personnes de moins de trente ans soutiendraient un candidat en campagne pour une garantie d’emploi et une énergie propre. Le soutien manifesté par cette tranche d’âge représentait environ le double de celui du groupe constitué des personnes de 45 ans et plus. « Quarante-huit pour cent des adultes ayant le droit de voter ont déclaré qu’ils seraient plus susceptibles de soutenir un candidat qui utiliserait 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2030. A noter, c’est beaucoup plus rapide que même la législation la plus progressiste actuellement au Congrès »]. En ciblant les jeunes en plus des 30-45 ans, la promesse d’emplois verts et d’énergie propre a été clairement gagnante.

Dans ce cas, au moins, le temps pourrait être une arme pour le mouvement Sunrise. Plus tôt cette année, le Pew Research Center a projeté que les millennials (nés entre 1981 et 1996) étaient sur le point de dépasser les baby-boomers en tant que génération adulte la plus nombreuse aux États-Unis, de même que sa plus importante frange d’électeurs. » [Source]

« En quelle année êtes-vous né(e) ? (Sunrise est en train de construire un mouvement dirigé par des jeunes ; nous vous demandons l’année de votre naissance afin de vous aider à trouver les meilleures opportunités d’engagement. Vous pouvez aussi cocher « Je préfère ne pas répondre », mais le savoir nous aide vraiment ! – Site Web du Mouvement Sunrise

6 septembre 2018 : 350.org, New Deal vert, Data for Progress : « Un New Deal vert – Donner à chaque Américain qui en veut un job de construction de solutions au changement de climat – est populaire auprès des électeurs, quel que soit leur âge, leur lieu d’habitation, ou leur bord politique. Aujourd’hui, tout ce qu’il nous faut est des leaders politiques pour le mener à bien » (A l’attention des @TheDemocrats)

Toute l’électricité consommée en Amérique doit être produite à partir de sources renouvelables, notamment l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, géothermique, la biomasse durable et le gaz naturel renouvelable, ainsi que de sources propres comme le nucléaire et les combustibles fossiles restants avec séquestration du carbone. – Rapport sur la politique du New Green Deal par Data for Progress, septembre 2018 [p. 5]

Pour l’intégration du New Deal vert dans la conscience américaine, un nouveau mouvement allait être nécessaire. Ce serait le mouvement Sunrise. Un mouvement de jeunesse créé sous la direction du Sierra Club, dont il a reçu une subvention de 50 000 $. Comme toujours dans « l’activisme spontané des jeunes de la base », Sunrise dispose d’un budget important et d’un personnel à plein temps : « Par rapport à d’autres groupes environnementaux, le Sunrise Movement est relativement petit. Ses représentants ont dit qu’ils ont environ 16 employés à plein temps et qu’ils ont amassé environ un million de dollars depuis sa fondation. » [au 3 décembre 2018]

Le Sunrise Movement est une nouvelle incarnation du US Climate Plan (Plan Climat américain, aujourd’hui disparu) fondé par Evan Weber et Matt Lichtash.

Lichtash est spécialiste de la stratégie et membre du bureau exécutif de la New York Power Authority. Il est le fondateur de Carbon Capital (firme d’investissements dans l’économie décarbonée).

WESLEYAN, NUMÉRO 2, 2017

 

 

 

 

 

Pour sa part, en 2017, Weber a été nommé par Grist comme l’un des « 50 leaders verts émergents à surveiller », citant son travail avec le U.S. Climate Plan, l’organisation fondée par lui et Lichtash en 2013, sous la direction de Michael Dorsey.

L’étudiante de l’ONG SustainUS Dyanna Jaye [« Nous formons des jeunes leaders »] allait être signalée comme l’une des cofondatrices du mouvement Sunrise après son changement de nom d’avril 2017, tout comme Varshini Prakash et Sara Blazevic du Fossil Fuel Divestment Student Network. [Réseau étudiant pour le désinvestissement des énergies fossiles].

Sunrise est un mouvement dirigé par des jeunes, et les jeunes auront la priorité en matière de logement, d’aide au déplacement et autres besoins, en tant que gens généralement exclus du processus politique par nos institutions. Cela dit, nous invitons les gens de tous âges à participer de différentes manières aux actions de Sunrise. » – Site de Sunrise

Le président et directeur exécutif du Sunrise Movement est Michael Dorsey. Après avoir siégé pendant onze ans au conseil d’administration national du Sierra Club, Dorsey est cofondateur et directeur d’Around the Corner Capital, une plate-forme de conseil et de financement en énergie. Il est conseiller d’ImpactPPA, partenaire de la société solaire Univergy-CCC, co-fondateur et directeur de la division Inde d’Univergy-CCC (Univergy/ThinkGreen), et membre à part entière du Club de Rome. Son expérience politique, acquise au sein des administrations américaines de George H. W. Bush et Bill Clinton, est vaste. Il a également fait partie de l’équipe de campagne présidentielle du sénateur Barack Obama, pour l’énergie et l’environnement. [3]

Nous devons mettre fin à toutes les émissions provenant des combustibles fossiles. L’ensemble de l’économie américaine peut et doit fonctionner avec un mélange d’énergies qui ne produise aucune émission ou qui capte 100 % du carbone d’ici le milieu du siècle* [*citation] » – Rapport sur la politique du New Deal vert par Data for Progress, septembre 2018 [p. 5]

Sunrise a reçu une subvention de l’USCAN (US Climate Action Network) en collaboration avec Power Shift Network, SustainUs et le Deep South Center for Environmental Justice. Un autre bailleur de fonds important de Sunrise, jusqu’à présent, est la Sustainable Markets Foundation (Fondation pour des marchés durables). Le discours de Sunrise est partagé avec le réseau américain Climate Action Network et le Sierra Club (50 F St NW, Washington, DC 20016), où des formations de Sunrise ont été organisées par des membres du conseil d’administration d’USCAN.

L’un des facteurs en leur faveur est que le groupe n’est pas parti de zéro. Parmi les architectes du mouvement Sunrise figuraient des militants d’organisations telles que 350.org – qui ont également apporté un soutien financier précoce. » – Inside the Sunrise Movement (it didn’t happen by accident) (Au sein du mouvement Sunrise – qui n’est pas le fruit du hasard), 3 décembre 2018

Avant le mouvement Sunrise, le cadre d’une mobilisation des jeunes au service de l’expansion du capital avait déjà été imaginé par les décideurs. Dans ce rôle, des gens comme Jamie Margolin, la jeune fondatrice de Zero Hour, ont été formés par l’Establishment. Formée par des gens comme Al Gore (vice-président des USA sous Bill Clinton et fondateur de Generation Investment avec David Blood de Goldman Sach), Jamie Margolin a été propulsée au rang de célébrité en quelques mois seulement via les magazines qui alimentent l’insatiable fétichisme américain pour les célébrités (Vogue, People, Rolling Stone). Cette surexposition, associée à la reconnaissance « d’éco-célébrités » sur les réseaux sociaux (des individus aux modes de vie grotesquement luxueux, mais célébrés en tant que gardiens de l’environnement en raison d’activités philanthropiques souvent modestes, comme Leonardo DiCaprio) est une méthode éprouvée pour fabriquer de toutes pièces une célébrité.

6 novembre 2018 : Vanity Fair, Alexandria Ocasio-Cortez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De l’autre côté de l’océan Atlantique, d’autres célébrités et groupes qui allaient mener « le public en mode d’urgence » allaient bientôt suivre.

En juin 2018, un compte Twitter et un compte Instagram ont été créés sous le nom de Greta Thunberg.

En juillet 2018, un compte Twitter a été créé sous le nom d’Extinction Rebellion.

[Lecture complémentaire : L’engouement croissant pour un discours sur le climat favorable aux capitalistes, en anglais]

Le New Deal vert est en Vogue

Du marketing à destination d’une clé « fémographique » – le Green New Deal est en, et dans Vogue.

Vogue, 2 novembre 2018 : « Bria Vinaite explique le Green New Deal :  » Laissez Vinaite vous renseigner sur les détails – et assurez-vous de savoir si vos candidats soutiennent un New Deal vert lorsque vous vous rendrez aux urnes. Si ce n’est pas le cas, peut-être pouvez-vous demander pourquoi. » [« Le leadership et l’autorité de Vogue reposent sur le rôle unique de la marque en tant que baromètre culturel pour un public mondial. »]

Comme cette série le démontrera, les jeunes femmes sont la clé #fémographique de la campagne d’Alexandria Ocasio-Cortez (#AOC). Voir addendum à paraître]

Publicité pour le New Deal vert : Bria Vinaite explique le nouveau pacte vert [02m:19s]

C’est ici que les machinations du Green New Deal – le véhicule pour débloquer 100 billions de dollars, et la financiarisation tant attendue de la nature – commencent à se déployer.

Greg Carlock, architecte du Green New Deal, directeur de recherche du Green New Deal, conseiller principal de Data for Progress,[4] et directeur de l’action et des données climatiques pour le World Resources Institute (WRI) où il dirige le développement de la plate-forme-phare du WRI, la Veille climatique, [Source] a « liké » ce tweet de Vinaite. Avant de rejoindre WRI, Carlock avait travaillé à l’USAID sur les données relatives aux gaz à effet de serre. [l’USAID est un organisme dépendant du Département d’État des USA, NdT]

Emily Mangan, conseillère politique pour Data for Progress et analyste au World Resources Institute, est également à l’origine du Green New Deal. Mangan fournit un soutien à la recherche et à l’analyse pour le Green New Deal. Avant de rejoindre WRI, Mangan avait travaillé au sein du think tank spécialisé en politique internationale Council on Foreign Relations. [Source]

Il faut ici préciser que la frénésie à propos d’Ocasio-Cortez et du New Deal Vert s’inscrit dans la stratégie du « passage du public en mode urgence » lancée en 2018. En réalité, le Green New Deal est la vitrine de ce qui nous attend. Les décisions concernant les « nouveaux accords » (« new deals » en anglais) ne seront pas prises par Ocasio-Cortez, les Démocrates ou tout autre parti. Ils seront plutôt le fait (c’est déjà le cas) de ceux qui composent la classe économique dirigeante.

Le World Resources Institute (l’Institut des ressources mondiales)

11 décembre 2009, World Resources Institute : « Sommes en train de regarder le webcast du #Climat #Copenhague #COP15 – @350 @Avaaz @tcktcktck sur le mouvement mondial pour le climat »

7 avril 2011, World Resources Institute : Lisons – « Est-ce que ce ne serait pas mieux d’être tous rassemblés ? – @Sky fusionne avec @350 –

12 septembre 2014, World Resources Institute : « Lisons – La #MarchePourLeClimat est en train d’entrer dans l’histoire (@huffingtonpost) #climate2014

Le World Resources Institute (acronyme anglais WRI) est un organisme mondial de recherche à but non lucratif fondé en 1982 par James Speth [5] grâce à une subvention de quinze millions de dollars de la Fondation MacArthur. Il s’agit d’une puissance internationale « qui travaille dans plus de 50 pays, avec des bureaux au Brésil, en Chine, en Europe, en Inde, en Indonésie, au Mexique et aux États-Unis. Les plus de 500 experts du WRI travaillent avec les dirigeants pour relever six défis mondiaux urgents à la croisée du développement économique et de l’environnement naturel : alimentation, forêts, eau, climat, énergie et villes. »

Le conseil consultatif du WRI représente les échelons supérieurs absolus du pouvoir dans la matrice des interconnexions entre leaders d’ONG à but non lucratif – avec un nombre stupéfiant de chevauchements avec la locomotive représentée par le Council on Foreign Relations.

Alors que les négociateurs internationaux à la COP24 à Katowice, Pologne, se moquaient de la promotion des énergies fossiles par l’administration US, plus de 1000 militants se sont ralliés pour ce qu’ils appellent un New Deal vert au Congrès des USA.

Avec un financement de 98,5 millions de dollars en 2017, la liste exhaustive des donateurs du WRI [6] compte plusieurs des entités les plus puissantes et les plus influentes sur Terre, y compris la Fondation Alcoa, Bloomberg Philanthropies, Cargill, la Caterpillar Foundation, Citi Foundation, ClimateWorks Foundation, la Bill & Melinda Gates Foundation, la William and Flora Hewlett Foundation, la John D. et Catherine T. MacArthur Foundation, la Gordon and Betty Moore Foundation, Oak Foundation, le Rockefeller Brothers Fund, la Rockefeller Foundation, la Shell Foundation, l’USAID et la Banque mondiale. [Rapport annuel du WRI 2017]

Le conseil d’administration du WRI [7] comprend :

  • David Blood : Cofondateur et associé principal de Generation Investment
  • Felipe Calderón : Ancien président du Mexique, président de la Commission mondiale sur la nouvelle économie climatique, président honoraire de la Green Growth Action Alliance
  • Christiana Figueres : Secrétaire exécutif de la CCNUCC, leader de la B-Team de Richard Branson, vice-présidente de la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie, membre du conseil d’administration de ClimateWorks, leader de la Banque mondiale sur le climat, responsable de Mission2020, membre du Conseil économique sur la santé planétaire de la Fondation Rockefeller, responsable de l’application de l’Accord de Paris [bio complète]
  • Jennifer Scully-Lerner : Vice-président, gestionnaire de fortune privée chez Goldman Sachs
  • James Gustave Speth : Fondateur du WRI, ancien administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, directeur honoraire du Natural Resources Defense Council et du WRI, siège au conseil d’administration du Climate Reality Project, membre du conseil consultatif de 350.org, membre du Council on Foreign Relations
  • Andrew Steer : Président et PDG du WRI. Anciennement à la Banque mondiale, membre des groupes consultatifs sur le développement durable d’IKEA et de la Bank ofAmerica, membre du Conseil d’administration de l’Initiative Énergie durable pour tous ( Sustainable Energy For All) du Secrétaire général de l’ONU.
  • Kathleen McLaughlin : vice-présidente principale et chef de la durabilité chez Walmart Inc, présidente de la Fondation Walmart
  • Nader Mousavizadeh : Co-fondateur et partenaire de Macro Advisory Partner, ancien directeur général d’Oxford Analytica, une importante société mondiale d’analyse et de conseil, ancien banquier d’affaires chez Goldman Sachs, membre du European Council on Foreign Relations, membre du Global Future Council on Geopolitics du Forum économique mondial, leader mondial pour demain du WEF.
  • James Harmon : Président-Directeur Général de Caravel Management, membre du Council on Foreign Relations
  • fsaneh M. Beschloss : Fondatrice et PDG de RockCreek. Ancienne directrice générale et associée du groupe Carlyle et présidente de Carlyle Asset Management, trésorière et directrice des investissements à la Banque mondiale, anciennement chez Shell International et J.P. Morgan, membre de l’Investor Governors du Forum économique mondial, membre du Council of Foreign Relations, reconnue comme l’une des femmes les plus influentes du secteur bancaire aux États-Unis
  • Joke Brandt : Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères des Pays-Bas
  • Jamshyd N. Godrej : Président de l’Institut Aspen – Inde. Il est vice-président du World Wide Fund for Nature – International et a été président du World Wide Fund for Nature – Inde de 2000 à 2007.
  • Caio Koch-Weser : Président du Conseil d’administration de la Fondation européenne pour le climat. Ancien vice-président du Groupe Deutsche Bank, a occupé des postes de haut niveau à la Banque mondiale, membre de la Commission mondiale sur l’économie et le climat (Global Commission on the Economy and Climate, NCE) et membre du Conseil d’administration du Centre for European Reform (CER) à Londres. [Conseil consultatif][Conseil d’administration du WRI complet]

Parmi les donateurs du WRI, le Ministère fédéral allemand de l’environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire, la Fondation William et Flora Hewlett, la Fondation IKEA – en partenariat avec l’Agence française de développement, la Grantham Foundation for the Protection of the Environment et BlackRock – ont dirigé le Partenariat financier climatique (Climate Finance Partnership (CFP) annoncé le 26 septembre 2018 au Sommet One Planet à New York par Emmanuel Macron et Larry Fink, de BlackRock). Le groupe de travail sur le financement mixte qui l’accompagne, une incarnation des institutions financières les plus puissantes du monde, est bien représenté au WRI.

27 avril 2017, WRI : « Pour tout changer, nous avons besoin de chacun. Le 9 avril, des milliers de gens vont marcher pour le climat, les jobs et la justice ! »

Le groupe de travail sur le financement mixte a été lancé par la Commission des affaires et du développement durable (Business & Sustainable Development Commission) de Paul Polman en 2017.

Les efforts fournis par le groupe de travail de la Business & Sustainable Development Commission ont abouti au Partenariat financier climatique (Climate Finance Partnership) annoncé le 26 septembre 2018.

Polman est PDG d’Unilever et président de la Chambre de commerce internationale et de la B-Team (cofondatrice de We Mean Business). Polman a également été étroitement impliqué dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (Sustainable Development Goals, SDG). Le groupe de travail sur le financement mixte a été mis sur pied afin d’identifier les obstacles à l’utilisation efficace du financement mixte [8]. Elle met actuellement en œuvre un plan d’action ambitieux visant à accroître l’investissement privé général en faveur des objectifs de développement durable. [Liste complète des commissaires aux affaires et au développement durable, y compris le cofondateur d’Avaaz, Ricken Patel.]

Unilever est membre du Groupe consultatif des entreprises du WRI. Les sociétés-membres du WRI sont les suivantes : Abbott Laboratories, Bank of America, Cargill Corporation, Caterpillar, CitiGroup, Colgate-Palmolive, DuPont, General Motors, le Goldman Sachs Group, Google, Kimberly-Clark, PepsiCo, Pfizer, Shell, Walmart, Walt Disney Company, et Weyerhaeuser. [Liste complète][Conseil consultatif de la GCC du WRI]

« La durabilité n’est plus seulement la bonne chose à faire – Elle soutient la croissance » – Paul Polman, PDG, UNILEVER – la B-Team

Le 15 novembre 2018, la Climate Markets and Investment Association a annoncé que les parties qui composent le Climate Finance Partnership « travailleraient ensemble pour finaliser la conception et la structure de ce qui devrait être un véhicule-phare d’investissement en capital mixte d’ici la fin du premier trimestre 2019 ». Toutes les demandes de renseignements des médias concernant cette annonce devaient être adressées à Climate Nexus (Marche pour le climat) ou à la Fondation européenne pour le climat. La tâche du groupe de travail sur le financement mixte est de débloquer 100 billions de dollars pour sauver le système économique actuel qui est maintenant entré dans la phase finale de sa « chute libre » [Exposée dans l’Acte IV de cette série]. La maximisation et la mobilisation nécessaires des fonds publics pour les profits privés, pour sauver l’économie capitaliste et poursuivre les privatisations, seront réalisées grâce à la stratégie d’urgence climatique qui a été mise en œuvre.

Ici, il est essentiel de comprendre que la nouvelle économie climatique est un projet du WRI.

La nouvelle économie climatique

La nouvelle économie du climat – Une opportunité mondiale à portée de main

20 janvier 2015 : World Resources Institute, équipe de la Nouvelle économie climatique (New Climate Economy, NCE)

6 octobre 2016 : « Andrew Steer est le président et PDG de @WorldResources, et partenaire directeur de l’initiative NCE #NCE2016 »

Le projet New Climate Economy (Nouvelle économie climatique) est dirigé par Helen Mountford, directrice de programme pour le projet Nouvelle économie climatique et directrice de l’économie au WRI. Parmi les autres membres de l’équipe du WRI figurent Milan Brahmbhatt, membre senior du WRI, et Molly McGregor, coordinatrice de la recherche attachée au bureau du président du WRI. [New Climate Economy Global Project Team]

Le projet « Nouvelle économie climatique » est « mené par une équipe d’économistes et d’analystes politiques et commerciaux issus d’un partenariat de neuf grandes institutions économiques et politiques mondiales » sous la direction du WRI, et soutenu par ce dernier.

Les partenaires de recherche de l’initiative sont les suivants : Climate Policy Initiative, Ethiopian Development Research Institute, Global Green Growth Institute, Indian Council for Research on International Economic Relations, London School of Economics and Political Science, Overseas Development Institute, Stockholm Environment Institute et Université Tsinghua.

L’initiative Nouvelle économie climatique collabore avec des institutions mondiales, notamment le Fonds monétaire international, l’Agence internationale de l’énergie, l’Organisation de coopération et de développement économiques, et des organismes des Nations Unies. Il est supervisé par une commission mondiale composée d’anciens chefs de gouvernement, de ministres des finances, d’une pléthore de la crème de la crème de l’économie, des affaires et des finances. [Comité consultatif économique][Commissaires émérites]

Les membres de la Commission mondiale sur la nouvelle économie climatique comprennent Felipe Calderón (président honoraire), Paul Polman (coprésident), Angel Gurría, Nicholas Stern (coprésident), Sharan Burrow et de nombreux autres membres également membres du WRI, de la Climate Finance Partnership, du groupe de travail sur les finances mixtes, etc. Une cabale si profondément ancrée dans le pouvoir entrepreneurial qu’elle peut non seulement donner le vertige, mais faire exploser la tête. [9] Les appels à être rejoints par des groupes de citoyens est ironique, étant donné que la financiarisation de la nature s’opère à huis clos – emballée dans une jolie promesse de paiement [les « millions de jobs… », NdT] de la part du complexe industriel à but non lucratif.

Le New Deal vert est lié au WRI. Le WRI est la nouvelle économie climatique. La dernière et plus importante pièce du puzzle est la Natural Capital Coalition (Coalition pour le capital naturel).

Il est impératif de noter ici que la Coalition pour le capital naturel est composée de ceux qui dirigent la Nouvelle économie climatique et le WRI.

« Un New Deal pour la nature » – l’attribution d’une valeur financière à l’ensemble de la nature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evaluation de nos ressources naturelles : Connectons les politiques pour un meilleur business

L’enjeu financier est époustouflant – et les opportunités de business susceptibles d’être créées par le changement de paradigme du marché dominant sont étonnantes…… Qui sera le Bill Gates des services écosystémiques ? » – The Biosphere Economy, 2010

En tandem avec l’orchestration d’une frénésie autour d’un New Deal vert via le complexe industriel à but non lucratif et les mécanismes médiatiques, le WWF et consorts ont tranquillement fait avancer un « New Deal pour la nature ». Le New Deal vert évoque des images d’éoliennes et de panneaux solaires qui sont miraculeusement perçus comme naturels et holistiques. Le fait qu’un panneau solaire et une éolienne soient devenus plus fortement associés à la nature et à l’environnement qu’un arbre, un insecte ou un animal réel, est en soi un indicateur terrifiant du pouvoir de l’ingénierie sociale menée sur les citoyens au cours des deux dernières décennies. Cet exploit, réalisé par le biais d’un « branding » puissant et d’un groupe d’ONG, sert de masque vert vif à un accord encore plus sinistre – la financiarisation de la nature – rebaptisée « New Deal for Nature ».

Pourtant, ce n’est pas nouveau du tout, avec le Natural Capital Project (NatCap) qui avait été lancé en 2006 et son affiliée, la Natural Capital Coalition, auparavant la TEEB for Business Coalition (mot pour mot en français, «La Coalition de l’économie des écosystèmes et de la biodiversité pour le business »), avant 2014. NatCap et ses deux ONG partenaires – WWF et la Nature Conservancy – ont participé dès le départ à la Natural Capital Coalition. [Source]

NatCap a été fondée par l’Université de Stanford [le Stanford Woods Institute for the Environment et le Départment de biologie], la Nature Conservancy, World Wildlife Fund (WWF) et l’Institute on the Environment de l’Université du Minnesota. Son réseau mondial comprend des entreprises telles que Coca-Cola et Dow Chemical, ainsi que des institutions telles que le Département américain de la Défense et la Banque mondiale.

La Natural Capital Coalition est un conglomérat massif d’entreprises, incluant de nombreuses ONG et de soi-disant organismes de conservation.

Nous pouvons ajouter ici que le document « Harnessing the Fourth Industrial Revolution for the Earth » (Exploiter la quatrième révolution industrielle pour la Terre), publié par le Forum économique mondial résulte d’un partenariat avec PricewaterhouseCoopers (un réseau d’entreprises américaines spécialisées dans des missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil à destination des entreprises) et le Stanford Woods Institute for the Environment. [Source]

Au total, la valeur des services écosystémiques mondiaux a été estimée à 125 billions de dollars par an, soit presque le double du produit intérieur brut mondial  » – Natural Capital Coalition, 12 juillet 2018

L’élaboration du projet de protocole sur le capital naturel a été rendue possible grâce au généreux financement de la Fondation Gordon et Betty Moore, de la Société financière internationale (Banque mondiale) avec le soutien du Secrétariat d’État suisse à l’économie (SECO) et du Ministère des affaires étrangères du gouvernement des Pays-Bas, de la Fondation Rockefeller, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et du Département britannique pour l’environnement, l’alimentation et les affaires rurales (DFRA). La Coalition est hébergée par l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW).

Parmi les autres bailleurs de fonds, mentionnons le Fonds mondial pour la nature, The Nature Conservancy, la Fondation Google, la Banque interaméricaine de développement, Unilever, la Fondation David et Lucile Packard, le ministère américain de la Défense et la Banque mondiale. [Source]

Le World Resources Institute a fourni les connaissances techniques et le suivi pour le Protocole sur le capital naturel. Le protocole a été développé par Conservation International, The B-Team, PricewaterhouseCoopers, Sustain Value, ACTS, Arcadis, eftec, Environmental Resources Management (ERM), l’Imperial College, ISS, le Natural Capital Project, Synergiz, WWF, Accenture, CDSB, Deloitte, Dow, eni, GIST Advisory, Kering, LafargeHolcim, Natura, Nestlé, Roche, Shell et la Nature Conservancy. Le protocole était dirigé par le consortium du World Business Council for Sustainable Development (Conseil mondial des affaires pour le développement durable, acronyme anglais WBCSD). [Source]

Aujourd’hui, la dernière frontière pour la captation de la Terre, dans son ensemble, au bénéfice du secteur privé est enfin arrivée. D’autres termes sont lancés sur le ring pour emporter l’adhésion du public : « New Deal pour la nature et l’humanité » et « New Deal pour la nature et le peuple ».

Le New Deal pour la nature devrait être adopté lors de la quinzième réunion à Pékin en 2020. » – Biodiversity International, 30 novembre 2018

Le 23 janvier 2019, la Natural Capital Coalition a publié un long communiqué selon laquelle « En 2020, nous avons besoin d’un New Deal pour la nature ». Cet article s’inscrivait dans le cadre des initiatives systémiques du Forum économique mondial, sous l’intitulé « Façonner l’avenir de l’environnement et la sécurité des ressources naturelles » de 2019. Les auteurs de l’article étaient Marco Lambertini, directeur général de WWF International, Paul Polman, PDG d’Unilever, et Børge Brende, ancien ministre des Affaires étrangères de Norvège (2013-2017) et président et membre du directoire du WEF de Davos. [Conseil d’administration du WEF, 2017][Direction et gouvernance du WEF]

L’urgence de la mise en œuvre du plan est clairement indiquée :

Dans ce contexte, 2019 doit être l’année qui verra un changement radical dans la mobilisation d’un programme d’action public-privé plus large en faveur de la biodiversité. Nous avons besoin de l’émergence d’un « New Deal pour la Nature ».

Pour ce faire, un mouvement est considéré comme un véhicule nécessaire :

Un mouvement a le pouvoir et l’influence suffisants pour pouvoir signaler un ensemble simple d’objectifs d’actions sur la nature que tout le monde peut viser – ce que l’on appelle des « objectifs scientifiques » auxquels chaque entreprise, investisseur, ONG, ville et gouvernement peut contribuer d’ici 2030, de sorte que leur réalisation ralentira les dégâts que nous causons à la nature et, en définitive, les restaurera à un niveau défini comme sûr par les scientifiques.

Nous sommes littéralement inondés de « cibles simples » que « tout le monde peut viser ». Nous assistons donc à la création de mobilisations, à l’échelle mondiale, dénuées de toute exigence rationnelle.

La mise en œuvre du New Deal For Nature jettera les bases du paiement des services écosystémiques (PSE). Cela créera la plus spectaculaire opportunité de gain monétaire que le secteur financier ait jamais connue. Les nouveaux marchés offrent des possibilités de spéculation qui promettent des profits inimaginables. La marchandisation de presque tout ce qui est sacré, la privatisation et la réification de toute la biodiversité et des êtres vivants, qui sont inestimables et se situent au-delà de toute valeur monétaire, seront sans précédent, irréversibles et inévitables.

Pour obtenir le consentement de la population, ceux qui mettent en place une « nouvelle donne (New Deal) pour la nature » utilisent le pouvoir du langage holistique. Ils exploitent stratégiquement le mépris très réel que nous, le public, avons pour les externalités négatives (pollution, etc.) – mais pour vendre la financiarisation de la nature à notre société. C’est tout à fait la même méthode que celle qui consiste à magistralement exploiter le mécontentement de la jeunesse et de la population en général.

Images : Le Coût de la Terre, « Jouez pour découvrir la valeur financière de la nature », BBC, 8 octobre 2015

Le New Deal pour la Nature est la façon douce de faire accepter la financiarisation de la nature, qui est en passe de devenir un phénomène mondial, à la psyché publique. Le système de paiement des services écosystémiques (PSE), masqué par l’expression holistique « capital naturel », est tellement hideux qu’il est rarement mentionné en public. Mais si nous regardons de près, nous pouvons le trouver étalé à la vue de tous.

21 mai 2018 : La science peut aider à forger un New Deal pour la nature :

La communauté mondiale dispose d’une occasion unique de définir le cadre mondial de la biodiversité après 2020. Il faudra un engagement et une détermination audacieux, des approches novatrices et des processus de transformation pour faire en sorte qu’un tel New Deal soit efficace. En ce moment historique, tirons parti de la science pour aider à forger un New Deal pour la nature. »Christiana Pasca Palmer, Secrétaire exécutive du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique

22 novembre 2018 : Un New Deal pour la nature et l’humanité :

Le WWF soutient fermement l’appel en faveur d’une nouvelle donne (new deal) pour la nature et les hommes. D’ici 2020, dans seulement deux ans, nous avons besoin d’une feuille de route commune qui reconnaisse le lien intrinsèque entre la santé de la nature, le bien-être des populations et l’avenir de notre planète. »

29 novembre 2018 : La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité se met d’accord sur un processus en vue d’un New Deal pour la nature et les peuples en 2020, mais l’ambition est faible :

La 14ème Conférence des Parties (COP14) de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) s’est achevée aujourd’hui par un accord sur le processus préparatoire d’un cadre mondial post-2020, nous rapprochant d’un New Deal transformationnel pour la nature et les peuples en 2020 – une étape essentielle pour accélérer les efforts mondiaux visant à mettre un terme au déclin sans précédent et dangereux de la biodiversité.

Le WWF exhorte les pays membres à développer une vision commune et une ambition politique beaucoup plus ambitieuse, si nous voulons parvenir à un New Deal pour la Nature et les Peuples et créer un moment à l’image de Paris pour la biodiversité en 2020″.

Bienvenue dans le New Deal vert, New Deal pour la nature, Prochain Système, Système Régénérateur, Nouvelle Économie, Nouvelle Économie du climat, Économie de la Biosphère, etc. Une fusion de mots berceurs et mélodieux qui crée une chrysalide sublime pour élargir encore davantage les marchés financiers. Le deuxième couplet est le même que le premier.

Une véritable rébellion contre la dévastation écologique ne peut pas s’aveugler sur le capitalisme, l’impérialisme, le militarisme, le sexisme (patriarcat, misogynie) et le racisme (suprématie blanche). Ce sont les principaux moteurs de notre crise environnementale en accélération. Marcher pour le capital sous le prétexte d’une marche pour la révolution est une idiotie. Tous les chemins mènent à la captation, au vol et au pillage par les entreprises de ce qui reste de notre planète déjà dévastée.

Nous terminons ce segment par une conférence de Clive Spash (l’un des très rares économistes dotés du courage suffisant pour parler honnêtement de « tarification de l’environnement »). « L’économie de la gestion de la biodiversité et les problèmes des services écosystémiques actuels et des approches politiques fondées sur le marché », Vienne, 6 décembre 2010][Vidéo non traduite, NdT]

[Lecture complémentaire : Comment construire le consentement à la marchandisation des biens communs sous la bannière d’une « nouvelle économie », en anglais.]

Cory Morningstar est journaliste d’investigation indépendante, écrivain et militante écologiste. Elle se concentre sur l’effondrement écologique mondial et l’analyse politique du complexe industriel à but non lucratif. Elle réside au Canada. Ses écrits récents ont été publiés sur Wrong Kind of Green, The Art of Annihilation et Counterpunch. Ses écrits ont également été publiés par Bolivia Rising and Cambio, une parution officielle de l’État de Bolivie.

Traduction Corinne Autey-Roussel pour Entelekheia
Photo de la page d’accueil Nattanan Kanchanaprat/Pixabay

Notes et références :

[1] Une nouvelle architecture mondiale, 12 novembre 2018 : Børge Brende, président ; membre du conseil d’administration, Forum économique mondial, Maxim Oreshkin, ministre du Développement économique de la Fédération de Russie ; jeune leader mondial, Helen E. Clark, Premier ministre de Nouvelle-Zélande (1999-2008), Nouvelle-Zélande, Roland Paris, Université d’Ottawa, Canada, Jean-David Levitte, Conseiller, France ; ancien Ambassadeur de France auprès de l’ONU et des États-Unis, Hilary Cottam, Auteur et Entrepreneur, Centre for the Fourth Social Revolution ; jeune leader mondial pendant la session « Shaping a New Global Architecture » au Forum économique mondial, Réunion annuelle des Global Future Councils 2018. Copyright par le Forum économique mondial / Benedikt von Loebell [2] « Climate Nexus, un projet parrainé par Rockefeller Philanthropy Advisors, aide les médias locaux, nationaux et internationaux à reconnaître le rôle de la science climatique et de l’énergie propre dans la lutte contre le changement climatique. Pour ce faire, il faut bâtir un vaste réseau de messagers influents et persuasifs et créer un récit clair et convaincant sur les changements climatiques et les moyens d’en contrer les effets  » [3] « Dorsey, ancien professeur au Dartmouth College, est un bâtisseur et un leader en série d’organismes à but lucratif, sans but lucratif et gouvernementaux. Dans le domaine à but lucratif, Dorsey a cofondé et dirige Around the Corner Capital, une plate-forme de conseil en énergie et d’impact financing. A travers Around the Corner, il investit activement et conseille plusieurs pools de financement par capitaux propres privés dans le domaine des énergies renouvelables et des questions connexes à l’échelle mondiale. Le Dr Dorsey est associé au capital de la société hispano-japonaise spécialisée dans l’énergie solaire Univergy-CCC et cofondateur de sa division Inde : Univergy/ThinkGreen, basée à Hyderabad.

Dans le domaine des organismes sans but lucratif, le Dr Dorsey siège à de nombreux conseils d’administration, dont ceux de Food First et du Center for Environmental Health, qu’il a co-créé en 1997. Dorsey a co-fondé IslandsFirst.org. Il a siégé 11 ans au conseil d’administration du Sierra Club. » [Source]

[4]  » Greg est directeur de recherche sur le Green New Deal chez Data for Progress. Il est titulaire d’une maîtrise en politique environnementale et chercheur en action et données climatiques à Washington D.C. Il se spécialise dans la mesure des gaz à effet de serre, les politiques climatiques et énergétiques des États-Unis et le développement de plate-formes de données en ligne. Greg utilise son cerveau pour l’analyse et laisse la science des données aux experts. [Source] [5] « Le professeur Speth est actuellement directeur honoraire du Natural Resources Defense Council et du World Resources Institute et siège aux conseils d’administration du Climate Reality Project, du Center for a New American Dream et de la Coalition pour la nouvelle économie [5]. Il est membre du conseil consultatif de United Republic, 350.org, EcoAmerica, Labor Network for Sustainability, New Economy Working Group, SC Coastal Conservation League, Environmental Law Institute, Vermont Natural Resources Council, Southern Environmental Law Center, Heinz Center, Free Speech for People, Vermont Institute for Natural Science, the Northwest Earth Institute et Carbon Underground. » [Source] Speth est également membre du conseil consultatif de la Climate Mobilization[Présenté dans l’Acte IV de cette série].

6] « Remerciements à nos donateurs | Grands donateurs : Les subventions et les dons de 750 000 $ ou plus comprennent les revenus reçus entre le 10/1/16 et le 1/15/18 et les subventions plus anciennes encore en vigueur au 10/1/16 » : Fondation Alcoa – Bloomberg Philanthropies – C40 Cities Climate Leadership Group – Cargill, Incorporated – Caterpillar Foundation – The Children’s Investment Fund Foundation – Citi Foundation – ClimateWorks Foundation – Department for Business, Energy & Industrial Strategy of the United Kingdom – Department of Foreign Affairs and Trade of Australia – DOB Ecology – DOEN Foundation – Energy Agency of Sweden – European Climate Foundation – Commission européenne – Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) – Ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire (BMU) – FedEx Corporation Ford Foundation – Bill and Melinda Gates Foundation – German Agency for International Co-operation (GIZ) – Good Energies Foundation – Google Inc. – Fondation William et Flora Hewlett – Fondation IKEA – Banque interaméricaine de développement (BID) – Irish Aid – Department of Foreign Affairs and Trade – Johnson Controls International plc – Linden Trust for Conservation – The John D. and Catherine T. MacArthur Foundation

Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France – Ministère des Affaires économiques et de la Politique climatique des Pays-Bas – Ministère des Affaires étrangères du Danemark (Danida) – Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas (DGIS) – Ministère de l’Infrastructure et de la Gestion des eaux des Pays-Bas – Fondation Gordon et Betty Moore – Fondation Charles Stewart Mott The Nature Conservancy – Initiative internationale norvégienne sur le climat et les forêts (NICFI) – Agence norvégienne pour la coopération au développement (Norad) – Ministère norvégien du climat et de l’environnement – Ministère norvégien des affaires étrangères – Oak Foundation – Open Society Foundations – Michael Polsky Family – Fonds Rockefeller Brothers – Fondation Rockefeller – Stephen M. Ross Philanthropies – Fondation Shell – Skoll Global Threats Fund – Agence suédoise de coopération internationale au développement – Direction du développement et de la coopération (DDC) – Ruth McCormick Tankersley Charitable Trust – The Tilia Fund – Department for International Development (DFID) – U.K. Foreign and Commonwealth Office (UKFCO) – Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) – Agency for International Development (USAID) – Fondation Villum – Banque mondiale – Anonyme [gras ajouté par la traduction] [7]

  • Susan Tierney : ancienne secrétaire adjointe aux politiques au Département de l’Énergie des États-Unis ;
  • Pamela P. Flaherty : Ancienne PDG, Citi Foundation, ancienne directrice de la responsabilité citoyenne, Citi ;
  • Harriet C. Babbitt : Ancienne ambassadrice des États-Unis auprès de l’Organisation;
  • Tammie Arnold : anciennement chez Generation Investment Management ;
  • Frances Beinecke : Ancienne présidente, Natural Resources Defense Council (NRDC), États-Unis ;

Autres membres : Stephen Brenninkmeijer, Robin Chase, William Chen, Tiffany Clay, Dino Patti Djalal, Alice F. Emerson, Jonathan Lash, Joaquim Levy, Kathleen McLaughlin, Nader Mousavizadeh, Michael Polsky, Bill Richardson, Stephen M. Ross, William D. Ruckelshaus et Roger W. Sant.

8]  » Depuis 2009, directeur général d’Unilever, ce qui a conduit l’entreprise à définir une vision ambitieuse pour dissocier sa croissance de son empreinte environnementale globale et accroître son impact social positif. Cherche activement à coopérer avec d’autres entreprises pour mettre en œuvre des stratégies commerciales durables et favoriser le changement systémique. Il a été étroitement associé aux discussions mondiales sur les objectifs du développement durable (ODD) et les mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique. Ancien membre du Groupe d’experts de haut niveau sur le Plan d’action pour le développement après 2015, qui présente des recommandations au nom du secteur privé ; Conseil international, Commission mondiale sur l’économie et le climat, sous la direction de Felipe Calderon, ancien président mexicain. 2016, recruté par le Secrétaire général de l’ONU dans le SDG Advocacy Group chargé de promouvoir l’action pour l’Agenda 2030. Président du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable. Membre : International Business Council, Forum économique mondial ; B-Team ; UN Global Compact ; Commission des entreprises et du développement durable. Lauréat de nombreux prix, notamment : Prix Climate Visionary (2017) ; Ordre national de la Légion d’honneur (2016) ; Prix Champion for Global Change de la Fondation des Nations Unies (2014) ; Prix Oslo Business for Peace (2015) ; Prix Champion de la Terre du Programme des Nations Unies pour l’environnement (2015) ». [Source]

9] Ngozi Okonjo-Iweala, Chad O. Holliday, Suma Chakrabarti, Helen Clark, John Flint, Kristalina Georgieva, Jamshyd Godrej, Stephen Green, Sri Mulyani Indrawati, Dr. Agnes Kalibata, Naina Lal Kidwai, Caio Koch-Weser, Ricardo Lagos, Frannie Leautier, Patricia de Lille, Carlos Lopes, Takehiko Nakao, Christian Rynning-Tønnesen, Kristin Skogen Lund, Jean-Pascal Tricoire, Maria van der Hoeven et Chen Yuan.

 

via La fabrication de Greta Thunberg – pour consentement, acte V : Le New Deal vert est le cheval de Troie de la financiarisation de la nature

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