La racialisation de la question sociale au service de l’islamisme

De drôles d’associations se créent dans certains quartiers, qui font une relecture de notre société et de la République qui en dit long sur le pourrissement qui s’y propage. Là où on laisse depuis de nombreuses années se diffuser un discours de haine qui n’a rien à envier aux prêches antirépublicains qui provoquent la fermeture de certaines mosquées, mais qui là, a pignon sur rue, et trouve mêmes des relais inconcevables.

L’association dite du « Front des mères » établie à Bagnolet (93), est de celles-là. Derrière des invitations anodines qui passent pour défendre l’intérêt de tous les enfants, de faire dans le social, se tient en toile de fond un discours de haine raciale qui porte en lui le désordre et la violence. L’association en question invite d’un côté à des initiatives présentées sous le signe de l’éducation populaire comme une Conférence intitulée « « Les écrans sont-ils les amis de nos enfants? », mais de l’autre, propose une lecture racialisée de l’école et de la société qui donne le frisson.

Sur le site contre-attaques, voilà comment est présenté le fond de commerce réel de cette association, dans un texte signé par ses deux initiatrices:  « Appel du « Front de mères » : luttons pour nos enfants » Le 16 février dernier, Fatima Ouassak et Diariatou Kebe publiaient un premier texte sur notre site. Elles y interrogeaient les manières dont l’institution scolaire est utilisée par les Blancs pour maintenir et transmettre leurs privilèges, au détriment des autres enfants. Aujourd’hui, elles appellent les parents à se mobiliser et à les rejoindre au sein du « Front de mères ». Regardons de plus près quelques extraits de ce qui suit. « Parents noirs, arabes et musulmans, parents habitant les quartiers populaires, êtes-vous sereins quand vous confiez vos enfants à l’école le matin ? Êtes-vous rassurés à l’idée qu’ils y passent l’essentiel de leur vie ? Nous sommes, pour beaucoup d’entre nous, inquiets voire angoissés dès qu’on évoque l’école. Et pour cause ! » Et là, après avoir commencé par dénoncer le manque de moyens alloués à l’école pour donner le change, s’ouvre un procès en discrimination de l’institution scolaire accusée de faire un traitement différent aux enfants issus de l’immigration. Un procès prenant les traits d’une liste de revendications religieuses auxquelles on entend que l’école se plie : On parle d’« établissements où ils sont stigmatisés et humiliés » de « croisade contre une jupe longue (abaya) ou un début de barbe suspecte. » ; d’enfants « traumatisés » par le fait de ne pas respecter les valeurs de leurs parents leur demandant « de ne pas manger la viande imposée dans leur assiette, alors que l’institution les incite, voire les oblige à la manger. » (défense du halal à la cantine), voulant faire croire qu’on les y contraindrait de façon honteuse. Et encore, parlant d’enfants humiliés « notamment lorsque nous sommes voilées et qu’on nous interdit de les accompagner en sortie. » Inutile de dire que l’interdiction des signes religieux ostensibles dans l’école publique est ici en filigrane toute autant rejetée.

On notera la mauvaise foi concernant les accompagnements de sorties scolaires par des mères voilées, puisque Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale du précédent gouvernement les a autorisés, par l’effet de la remise en cause de la circulaire Chatel qui les interdisait. Circulaire qui visait précisément à protéger tous les enfants des pressions de groupes religieux, tel qu’on le voit ici exposé en pleine lumière. C’est la résistance de l’école de la République qui accueille tous les enfants indistinctement, que ceux-là rejettent avec violence, parce qu’elle les empêche de mener à bien leur prosélytisme. On voit poindre concrètement ici cette frange de l’islam qui se radicalise, et comme le décrivait le dernier rapport de l’Institut Montaigne sur ce sujet, qui s’apparente aux près de 30% de nos concitoyens de confession musulmane qui portent la charia au-dessus de la loi commune et considère leur religion comme un instrument de révolte contre notre société. C’est-à-dire, contre ses libertés, insupportables à ceux qui rêvent d’une religion d’Etat qui mettrait le pouvoir politique sous sa semelle féroce.

On reconnait cette méthode d’endoctrinement qui consiste à évoquer des problèmes sociaux, comme le manque de moyens donnés à l’école, en les rabattant sur des discriminations, pour immédiatement détourner la colère en haine religieuse et raciale. Ce qui sert à nourrir le discours de guerre d’une conception intégriste de la religion, qui rejette l’école de la République parce qu’elle est laïque. Le même leurre qu’utilisent les islamistes un peu partout pour séduire et transformer l’aspiration à la justice sociale en une haine contre l’Etat de droit, comme cela a été fait en Algérie avant la guerre civile qui a ensanglanté ce pays.

Des relais universitaires et syndicaux à un discours de haine qui porte en lui le chaos

Que ne découvre-t-on pas en creusant un peu plus. Ces organisatrices sont de ferventes défenseures des Indigènes de la République (PIR), cette organisation qui prône la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale. Fatima Ouassak, l’une des deux initiatrices de cet appel, était l’invitée le mois dernier de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. L’histoire jugera ceux qui se prêtent à donner de la légitimité universitaire à ce discours de haine raciale, en offrant des tribunes à ces individus qui sont dans la subversion et la recherche du chaos. Le thème de cette manifestation : « Les enjeux politiques de l’intersectionnalité ». Nouveau modèle idéologique venu du monde anglo-saxon multiculturaliste et victimaire, l’intersectionnalité prétend rassembler un conglomérat de tous ceux qui s’auto-désignent comme discriminés, « en genres, en classes et en races », qui ne voit qu’à travers les différences, les mises à part, sur fond de haine de la République, désignée comme la cible à abattre. Drôle de mouvement où s’associent des musulmans communautaristes, faux-nez des islamistes, qui militent pour la reconnaissance de l’infériorité des femmes par essentialisation religieuse, avec des féministes genrées qui militent pour une égalité « intégrale » entre hommes et femmes, et des révolutionnaires auto-désignés qui se réclament de la lutte des classes, en oubliant que « la religion est l’opium des peuples », selon un certain Karl Marx. En réalité, ce qu’ils ont en commun, c’est la haine de l’Etat, parce qu’il se dresse devant leur intégrisme et leur soif du désordre.
Tout ce beau monde en vient même, à multiplier les ateliers « non-mixtes », qui ont connu leur début à l’Université Paris VIII. Comme le propose un stage syndical organisé par le syndicat Sud éducation 93 les 18 et 19 décembre prochain, sur le thème : « Au croisement des oppressions, où en est-on de l’antiracisme à l’école », avec  des ateliers dits en « non-mixités raciale » pour ne pas dire, interdits aux blancs. C’est même mieux que ça, il y a deux ateliers dont les intitulés nous disent tout sur cette dérive raciale du combat syndical : L’un a pour thème « Atelier récit d’expérience : quelle vie professionnelle pour les enseignant.e.s racisé.e.s ? » et l’autre « Enseignant.e.s blanc.he.s : interroger nos représentations et nos postures dominantes ». Tout ça au nom de combattre évidemment « l’islamophobie et l’instrumentalisation grossière de la laïcité » dont seraient victimes les élèves issus de l’immigration. On intègre les violences policières à cet amalgame, car on sait bien que la délinquance dans les quartiers n’existe que parce que des policiers « racistes » veulent arrêter des jeunes « pas blancs » qu’ils accusent injustement de ne pas respecter la loi… Pour affirmer ensuite « L’analyse du racisme d’État dans la société et en particulier dans l’Éducation nationale s’impose. » (Sic !). Ce qui a amené, légitimement, Jean-Michel Blanquer, l’actuel Ministre de l’Education nationale, à porter plainte face à la gravité de telles mises en cause.

La confusion et l’aveuglement des esprits, un boulevard pour l’islamisme

Cette lecture qui désigne « les blancs » comme étant ces privilégiés qui discriminent nécessairement les autres, est d’une imposture sans nom. Comme si parmi les millions de ceux qui vivent dans les difficultés sociales, il n’y avait que des immigrés d’origine, les blancs constituant une unique caste de riches ! Comment ensuite s’étonner de voir se tourner malheureusement vers le l’extrême droite nombre de ces français du cru, partie intégrante des populations paupérisées par la crise que nous connaissons, bannis de l’histoire par ce discours, piétinés. Et combien de propos d’une intelligentsia qui se réclame d’être progressiste, voire de gauche, relaient ces idées suicidaires, qui mettent l’humanisme au tombeau !
En écoutant Franceinfo, qui n’en manque « pas une » dans le genre politiquement correct sur le mode super-bobo, on pouvait entendre il y a deux jours Geneviève Fraisse, militante des genres faisant la promotion de la guerre des sexes, expliquer à propos de la campagne actuelle sur le harcèlement, que le prototype du mâle harceleur était un « homme de pouvoir…  blanc » ! Le journaliste qui l’interrogeait ne jugea pas nécessaire d’y faire une réaction. Tariq Ramadan n’aurait-il pas été mis en cause au titre d’accusations de viol ? Et ceux qui en Allemagne, un jour de Noël, s’en sont pris sexuellement par centaines à des femmes, ne sachant pas retenir leurs pulsions, n’étaient-ils pas des migrants « non-blancs » fraichement arrivés sur ce sol ? Sans parler encore de la condition de la femme dans certains quartiers de nos banlieues où on ne cherche rien à voir dans ce contexte, de façon incroyable. Ce discours de racialisation de la question sociale, est une voie sans issue, qui sert les pires desseins des ennemis de la liberté. A commencer par l’islamisme, qui progresse sous le signe de ces divisions et de cette haine de l’autre dont il se nourrit, qui grâce à cela, peut rêver d’attendre son heure.

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