Le chômage baisse mais la précarité augmente ; les statistiques mensuelles, elles, disparaissent

Selon les dernières données mensuelles de Pôle emploi, le nombre de chômeurs a atteint un plus bas depuis près de quatre ans. Mais celui des travailleurs précaires continue sa hausse ininterrompue depuis la crise financière de 2008.

Les chiffres du 1er trimestre 2018 publiés ce 25 avril par Pôle emploi font apparaître une situation contrastée sur le marché du travail. Certes, la baisse du chômage se poursuit, avec 32 100 demandeurs d’emploi en moins (-0,9%) au 1er trimestre. Et sur une année, le nombre de chômeurs décroît de 1,2%. Même s’il reste élevé – leur nombre atteint toujours 3,70 millions – c’est son plus bas niveau depuis le 3e trimestre 2014, selon les chiffres de l’agence publique. En outre, toutes les classes d’âge profitent de la baisse observée ce trimestre : les jeunes (-0,6% en métropole), comme les seniors (-0,6%).

Mais parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi exerçant une activité poursuit sa hausse, ininterrompue depuis la crise de 2008. Ces personnes – qui travaillent souvent à temps partiel ou en contrat court, mais restent inscrites à Pôle emploi car elles cherchent un emploi meilleur ou plus durable – sont 2,23 millions au 1er trimestre, soit 1,5% de plus que fin 2017.

Résultat : le nombre de demandeurs d’emploi, avec ou sans activité, lui, ne recule pas, à 5,93 millions. Il est même en hausse de 2,1% sur un an. Cette situation illustre, pour certains syndicats, une précarisation du marché du travail.

Malgré les bons résultats, une forte hausse du chômage de longue durée

Bruno Ducoudré, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) cité par l’AFP explique que la reprise économique se traduit, dans un premier temps, par «des créations d’emplois plutôt précaires – des CDD, de l’intérim […] –, donc des allers-retours entre l’activité et le chômage». «Quand vous travaillez un jour par-ci, un jour par-là, dans la restauration par exemple, vous n’allez pas vous désinscrire de Pôle emploi», développe-t-il.

Un deuxième facteur, réglementaire celui-là, peut aussi expliquer cette situation : la mise en place, depuis 2014, d’un mécanisme de droits rechargeables. Ceux-ci allongent la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi lorsqu’ils retravaillent, ce qui les «incite à rester inscrits à Pôle emploi», selon l’économiste.

Un autre bémol vient nuancer la baisse du chômage : la forte hausse, dans le même temps, du chômage de longue durée. Petite activité incluse, 2,74 millions de demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un an. Un chiffre en hausse de 1,9% sur le trimestre et de 6,5% sur l’année.

La publication mi-figue mi-raisin de Pôle emploi est, en décalage avec les autres indicateurs du marché du travail, qui, dans le sillage de la croissance, sont tous dans le vert.

C’est notamment le cas des embauches en CDI, qui ont atteint un niveau record au 1er trimestre 2018, flirtant avec le million.

Par ailleurs, l’autre indicateur du chômage, le taux de l’Institut national de la statistique (Insee) – qui se base, lui, sur les critères du Bureau international du travail (BIT) fait apparaître une décrue bien plus rapide. Selon, l’Insee, le taux de chômage s’est établi à 8,9% de la population active fin 2017, en baisse de 1,1 point sur l’année. L’institut de statistiques publiera en mai ses chiffres pour le 1er trimestre 2018.

Les chiffres publiés ce mercredi marquent la fin d’une vieille tradition : la publication mensuelle de l’indicateur de Pôle emploi. Chaque fin de mois, elle était redoutée par les ministres du Travail successifs – Michel Sapin (2012-2014) la comparaît à «la cadence du tambour des galères». Mais elle était aussi décriée par certains économistes et statisticiens qui lui reprochaient sa grande volatilité sans lien avec les évolutions du marché du travail. En raison d’aléas strictement administratifs, comme une désinscription automatique par simple oubli de mise à jour de la déclaration mensuelle de situation, les chiffres étaient réputés donner une radiographie faussée de la réalité du marché de l’emploi.

Le passage à des moyennes trimestrielles doit permettre de lisser les tendances, selon Pôle emploi.

Lire aussi : Les grands gagnants du Budget 2018 : les 2% des Français les plus riches, selon l’OFCE

 

via Le chômage baisse mais la précarité augmente ; les statistiques mensuelles, elles, disparaissent — RT en français


Vrais chiffres chômage mars 2018, 93800 chômeurs de plus malgré 300200 radiations ce mois

Publié par Leblancetlenoir sur 25 Avril 2018, 20:22pm

Catégories : #POLITIQUE FRANCE, #Société, #CHOMAGE, #MACRON

Toujours + de 11 millions de chômeurs et précaires en France.

Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Mars 2018 :

–  Défauts d’Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indémnisés) : 213 400.

– Radiations Administratives (les punis) : 43 500.

– Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés, expulsés etc) : 43 300

soit 300 200 radiés des listes ce mois (moyenne mensuelle sur 1 trimestre) pour autres motifs que :

–  Stages parking : 48 400

– Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 47 000

– Reprises d’emploi déclarées : 108 600, ne représentent que 20 % environ des sorties des listes de pôle emploi.

 

Demandeurs d’emploi par catégories :

A : 3 808 100

B : 782 900 : travailleurs pauvres moins de 78 heures.

C : 1 393 200 : travailleurs pauvres de + de 78 heures.

D : 318 300 : les stages parking, occupationnels etc.
E : 388 700 : contrats aidés etc.

TOTAL : 6 691 300 soit 93 800 chômeurs de plus, par rapport à février.

 

 

1 chômeur inscrit à pôle emploi sur 2 (50,05 % derniers chiffres connus) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l’emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)

 

Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :

Ne sont pas comptés dans ces 6 691 300 demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres occasionnels :

997 500 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 1 820 000 environ de foyers (dernier chiffre connu de décembre 2017), seuls 822 500 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d’autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu’un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d’un demandeur d’emploi en son sein, donc si on parle en nombre d’individus c’est pire.

1 300 000 de foyers bénéficiaires de la prime d’activité (qui remplace le RSA activité qui sont donc sortis des statistiques RSA) environ, sur les 2,67 millions au total (dernier chiffre connu) de bénéficiaires (158€ en moyenne par foyer) , sont en recherche d’emploi stable et non précaire.

+ encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l’AAH ou d’une pension d’invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d’accès à un emploi adapté.

+ encore 1 500 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement :

–  des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d’emploi, qui comme vous le savez n’ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.

– des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d’allocation chômage, ou 810,89€ d’allocation adulte handicapé, vous n’aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 687€ par mois, si vous êtes NON SDF.

– des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 473,50€ pour une personne seule ), et qui n’ont pas l’âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s’appelle aujourd’hui « A-S-P-A » (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.

– des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

– des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d’emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).

– des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d’emploi en parallèle.

– on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.

Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 11 MILLIONS de demandeurs d’emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.

Sources : Rapports de la DARES : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/

via Vrais chiffres chômage mars 2018, 93800 chômeurs de plus malgré 300200 radiations ce mois

Print Friendly, PDF & Email

Laisser un commentaire