Liberté pour Hervé Ryssen !

Julien Dir, chroniqueur et polémiste officiant régulièrement sur Breizh-Info, est l’invité pour 8 semaines du quotidien Présent. Il poursuivait sa mission mardi dernier, par une tribune évoquant l’incarcération pour délit d’opinion d’Hervé Ryssen, écrivain et polémiste. Le ton ne change pas par rapport à ce qu’il écrit sur Breizh-info.

Encore une fois, et il faut sans arrêt le rappeler à ceux qui ont l’esprit liberticide et despotique, soutenir un écrivain incarcéré ne signifie pas approuver ses thèses. Mais si on criminalise aujourd’hui un écrivain pour ses opinions politiques, qui vous dit que demain, les vôtres ne le seront pas ? Rien, absolument rien (voir ici la liste de ceux qui ont pris position sur cette affaire).

J’ai appris avec effroi que le dissident Hervé Ryssen venait d’être incarcéré pour en exécution de trois condamnations à des peines de prison ferme pour des propos antisémites ou négationnistes.

Il devient ainsi un prisonnier politique, incarcéré pour délit d’opinion, dans un pays qui prétend donner des leçons de démocratie au monde entier. Il faut les voir, ces journalistes ou chroniqueurs mainstream, Haziza en tête, se féliciter de cette incarcération, comme des condamnations d’Alain Soral précédemment, les mêmes qui viennent vous expliquer qu’il faut s’inquiéter de la situation en Biélorussie, ou qui distribuent bons et mauvais point aux régimes qu’ils jugent trop répressifs.

La réalité c’est qu’en 2020 en France, au nom de lois scélérates, restreignant la liberté d’expression, fabriquant le délit d’opinion, on enferme des dissidents.

D’Hervé Ryssen, je ne connais pas grand chose, je dois l’avouer. J’ai lu un de ses livres, les Espérances planétariennes, que j’ai trouvé intéressant, amenant nécessairement un débat et des informations qui ne sont pas autorisées dans la sphère public. J’ai écouté quelques unes de ses vidéos qui présentaient tel ou tel ouvrage. Mais là n’est pas le problème. Le contenu de ses écrits, ses dires, quels qu’ils soient, ne devraient pas le conduire en prison. Personne ne devrait être enfermé pour ses écrits, pour ses propos.

Il est d’ailleurs paradoxal qu’à une époque où l’on trouve toutes les excuses du monde à la racaille, aux délinquants les plus ignobles dans leurs comportements, certains se réjouissent qu’un écrivain soit jeté en prison.

Les mêmes qui vont presque s’engager pour défendre la mémoire du délinquant violent Adama Traoré (et de sa fourchette), les mêmes qui vont épouser la cause de Georges Floyd qui pointa un couteau sur le ventre d’une femme enceinte, vont aujourd’hui se gargariser, se féliciter qu’un écrivain croupisse en prison.

On se croirait revenu à des heures répugnantes durant lesquels on fusillait des journalistes et des écrivains après des jugements expéditifs.

Il est par ailleurs encore plus irritant de constater que ceux qui, par leurs audiences, par leurs capacités d’influence sur le grand public, ne disent mot. Où sont les Eric Zemmour, les Elisabeth Levy, les Michel Onfray, pour défendre publiquement un écrivain que l’on jette en prison ? Où sont les responsables politiques de premier plan, y compris dans le camp national, pour s’indigner de l’incarcération d’un polémiste, pour réclamer l’abrogation des lois qui restreignent la liberté d’expression, qui encadrent la recherche historique, qui criminalisent les opinions ?

Il ne s’agit pas ici de juger du fond des idées défendues par Hervé Ryssen

Elles doivent pouvoir se débattre, et ceux qui n’y souscrivent pas peuvent aussi les combattre, sur le même terrain. A Armes égales. Réglo. Plume contre plume, paroles contre paroles.

Ceux qui le jettent aujourd’hui en prison ne se rendent même pas compte que tout homme libre, légitimement, en vient à s’interroger ; Qu’est-ce-qui, dans les écrits d’Hervé Ryssen, pousse le système à vouloir le faire taire, à vouloir l’empêcher de parler, le tuer socialement ? Cela en deviendrait presque suspect…

La France de 2020, c’est un pays, une « République » dans laquelle un président se rend au chevet d’un petit délinquant à l’hôpital, pendant qu’un autre réclame une modification de la doctrine du maintien de l’ordre en s’appuyant sur une affaire mettant aux prises une famille de délinquants notoires qui font régner la terreur dans leur quartier depuis de longues années.

La France de 2020, c’est un pays, une « République » qui prétend combattre l’islamisme et le communautarisme, en rapatriant sur notre sol les femmes et les enfants revanchards de ceux qui, au nom de leur religion, ont égorgé, ont massacré, ont évisceré et ont violé …

La France de 2020, c’est un pays dans lequel les pouvoirs publics ne garantissent même plus la protection de votre propriété privée, eux qui ne vous assurent déjà plus la sécurité à laquelle vous prétendez dans les rues de vos villes.

Et dans cette France de 2020, au bord du chaos ethnique, social, économique, on enferme pour de longs mois un écrivain, un polémiste, coupable de dissidence.

A qui profite le crime ? Liberté pour Hervé Ryssen, liberté pour les prisonniers politiques.

Julien Dir

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

Illustration : DR
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Source : Liberté pour Hervé Ryssen ! [L’Agora]

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