L’OTAN mène l’Ukraine dans le mur

Au milieu des plus de 13 000 bombardements qu’elle a infligé à la République Populaire de Donetsk (RPD) et des plus de 3 000 bombardements qu’elle a infligé à la République Populaire de Lougansk (RPL) cette semaine, l’Ukraine continue de s’enfoncer dans le grand n’importe quoi et le suicide collectif avec l’OTAN en guise de guide pour s’assurer que le pays finira bien dans le mur.

Alors qu’en Russie après la reconnaissance des passeports de la RPD et de la RPL, les banques avaient un peu traîné avant de mettre en place les procédures d’acceptation de ces nouvelles pièces d’identité, ces dernières se sont rattrapé cette semaine. La Sberbank fut la première, mardi, à annoncer qu’elle acceptait désormais d’ouvrir un compte aux détenteurs de passeport de l’une des deux républiques, suivie de près par des filiales de banques européennes comme Unicredit.

Et alors que l’annonce par la Sberbank a déclenché de véritables crises d’hystérie à Kiev, où les autorités ukrainiennes l’ont menacée de sanctions, et que certains officiels ont appelé à fermer les filiales de la Sberbank (et d’autres banques russes) en Ukraine, assez bizarrement il n’en fut rien pour Unicredit. Ce qui donne l’impression qu’il ne s’agit que d’une simple manifestation de l’hystérie russophobe chronique dont souffre l’Ukraine depuis quelques années. Et ce d’autant plus que si les autorités de Kiev mettaient leur menace à exécution elles risqueraient de détruire totalement leur secteur bancaire, mais aussi l’économie ukrainienne toute entière.

Une économie qui ne va pas aller en s’arrangeant si on regarde les dernières déclarations des groupuscules nazis ukrainiens qui, après avoir déjà bien torpillé le pays avec le blocus du Donbass, ont décidé d’en remettre une couche niveau bêtise, en menaçant cette fois d’instaurer un blocus ferroviaire contre la Russie à partir du 2 avril si l’Ukraine ne cesse pas ses relations commerciales avec le pays voisin.

Déjà privée du charbon du Donbass, et en état d’urgence énergétique, l’Ukraine pourrait donc se voir aussi privée du charbon russe, qui constitue 70 % des importations de charbon de l’Ukraine. Puis du reste des marchandises importées depuis le pays voisin. Autant dire qu’à cette allure d’ici quelques semaines, les Ukrainiens seront bons pour s’éclairer à la bougie, et les risques de surchauffe des réacteurs nucléaires du pays déjà surmenés pourraient provoquer une nouvelle catastrophe digne de Tchernobyl.

Car niveau finance, les dernières augmentations de tarifs de l’électricité, du gaz, de l’eau et du chauffage ont déjà rendu les factures de charges communales insurmontables pour bien des ménages ukrainiens. Et acheter du charbon en Afrique du Sud, en Pologne, ou ailleurs coûte très très cher, et ferait augmenter encore plus les prix de l’électricité et de l’eau chaude.

Et cela va mécontenter encore plus une population ukrainienne déjà bien remontée, surtout lorsqu’elle sert de bouclier humain. Ainsi sur une chaîne télévisée ukrainienne, le président de l’administration régionale militaire et civile de Donetsk (de la zone occupée par l’Ukraine) a admis qu’ils n’ont pas évacué la population civile d’Avdeyevka lors de l’escalade récente parce que sinon les soldats ukrainiens stationnés dans la zone industrielle auraient été « exposés », et la zone industrielle capturée par les « mercenaires russes ». En clair les responsables ukrainiens annoncent publiquement que :

1. L’armée de la RPD ne tire pas sur les civils, puisque si l’armée ukrainienne les avaient évacués, les soldats ukrainiens auraient été exposés aux tirs ennemis, ce qui veut dire que quand les civils sont là, l’armée de la RPD ne tire pas, confirmant ainsi ce que nous disons depuis longtemps à savoir que l’armée de la RPD ne vise jamais délibérément des civils.

2. L’armée de « libérateurs » ukrainiens n’a aucun scrupule à utiliser la population qu’elle prétend venir « libérer » comme bouclier pour se protéger des tirs de réponse de l’armée de la RPD. En clair, ils n’en ont strictement rien à faire de la population civile, et le disent de façon cynique à la télé.

D’ailleurs Kiev s’assoit tout aussi cyniquement sur les accords de Minsk-2 en retirant la question des élections de l’agenda des négociations (le tout avec le silence complice de l’OSCE qui refuse de commenter cette violation grossière des accords de Minsk et de la formule Steinmeier), mais aussi en préparant une loi prévoyant de retirer leurs droits civiques aux habitants de la RPD et de la RPL le jour où l’Ukraine reprendrait ces territoires (en violation de l’article sur l’amnistie prévu lui aussi dans les accords de Minsk).

L’Ukraine semble grisée par les marques de soutien occidentales et se croit au dessus des lois (là-dessus les autorités ukrainiennes devraient méditer ce qui est arrivé à la Géorgie en 2008). En plus des 150 millions de dollars d’aide militaire que les USA accordent à l’Ukraine cette année, le Canada a décidé d’augmenter son aide militaire, en entraînant les soldats ukrainiens mais aussi en fournissant entre autre des munitions qui vont très certainement se retrouver dans le Donbass. Le Canada se rend donc ainsi ouvertement et directement complice des crimes de guerre que Kiev commet.

Un soutien qui s’explique quand on regarde la généalogie de certains officiels canadiens, car il ne faut pas oublier qu’une forte diaspora ukrainienne se trouve au Canada, beaucoup de bandéristes ayant fui l’Ukraine lors de la défaite des nazis. Ainsi il s’est découvert que la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, a un grand-père ukrainien qui avait collaboré avec les nazis, et fuit devant l’avancée de l’armée soviétique pendant la seconde guerre mondiale. CQFD.

Et quand on voit ce que les instructeurs de l’OTAN enseignent aux soldats ukrainiens, on se dit qu’il va y avoir du monde sur le banc des accusés le jour où les crimes de guerre de Kiev seront jugés. Ainsi suite à l’arrestation en RPL des assassins présumés du colonel Anachenko, il s’est découvert que ces soldats étaient tous membres des forces spéciales de l’armée ukrainienne, qui ont été entraînées par ces fameux instructeurs de l’OTAN.

Ces instructeurs ont formé les saboteurs ukrainiens du 8e régiment des forces spéciales ukrainiennes à poser des bombes pour assassiner les commandants des Républiques Populaires. Voilà quels genre de « cours » l’OTAN dispense à l’armée ukrainienne. Toute ressemblance avec des méthodes utilisées en Syrie et en Irak par des groupes terroristes n’est pas fortuite et n’est surtout pas une coïncidence. Surtout quand on sait que beaucoup de ces groupes ont eux aussi reçu des « formations » de divers pays de l’OTAN.

Et en plus de toute cette aide militaire, le FMI a décidé de débloquer la tranche d’un milliard de dollars promise à l’Ukraine en échange d’une énième réforme des retraites (en clair les retraités ukrainiens ne verront jamais leur retraite), et le déblocage de la vente de terre agricoles (en clair Monsanto et ses concurrents vont pouvoir acheter à bas prix la terre fertile qui se trouve en Ukraine, pour y faire pousser des OGM).

L’Ukraine se transforme en Somalie aux portes de l’Europe pour le plus grand plaisir des vautours (oligarques et grandes multinationales) qui salivent d’avance devant le festin qui les attend. Le pays sera vendu morceau par morceau pour une bouchée de pain jusqu’à ce qu’il s’effondre totalement à cause d’un conflit ouvert avec la Russie, ou sous le poids de tous ceux qui vivent sur la bête et de ceux dont l’idéologie stupide mène le pays au suicide collectif.

Christelle Néant

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