Méta-analyse COVID 19 et hydroxychloroquine : Bas les masques !

L’épidémie de COVID 19 a débuté en début d’année 2020. Rapidement, le Professeur Raoult a proposé un traitement efficace, associant hydroxychloroquine (un antipaludéen) et azithromycine (un antibiotique), sur la base d’études chinoises et d’études ayant eu lieu à l’IHU de Marseille. Ce n’était que le début d’une polémique, une véritable « affaire Dreyfus », d’une violence inédite dans l’histoire de la médecine, opposant les partisans du traitement et leurs détracteurs.

En août 2020 paraissait dans le journal scientifique « Clinical Microbiology and Infection » une méta-analyse sensée faire l’état des lieux de tout ce qui avait été publié dans les journaux scientifiques indexés concernant l’efficacité du traitement associant hydroxychloroquine et azithromycine.

Cette méta-analyse (incluant 17 articles sur 839), concluait, à rebours de ce que beaucoup de médecins observent dans leur pratique, en l’inefficacité de ce traitement. Nous allons vous expliquer pourquoi cette méta-analyse partisane, émanant de médecins farouchement opposés à ce traitement, présente de tels biais (ou erreurs) qu’elle n’apporte aucun élément permettant une telle conclusion.

Nous avons publié une réponse à cette méta-analyse qui paraîtra dans le journal « Clinical Microbiology and Infection », dont les principaux points sont expliqués ci-dessous.

Ce traitement, nous le rappelons sans relâche depuis de nombreux mois, doit être prescrit précocement, (avant la cascade inflammatoire conduisant aux lésions pulmonaires où il est, à ce stade avancé, inefficace). Or, la « méta-analyse » n’a porté (sauf une étude) que sur des patients hospitalisés, c’est-à-dire présentant des symptômes pulmonaires, donc traités à un stade trop tardif ! Le seul article portant sur des patients non hospitalisés a inclus des patients dont le diagnostic était incertain, car seulement 34 % d’entre eux avaient une PCR positive au coronavirus. Ces éléments suffisent à totalement discréditer cette méta-analyse.

Par ailleurs, les auteurs ont fait ce que l’on appelle en science du « cherry picking » ou « cueillette de cerises » ! Le « cherry picking » consiste à ne tenir compte que des données qui sont favorables à ce que vous voulez démontrer. Ainsi, les auteurs ont exclu de nombreuses études regroupant des milliers de patients et démontrant une baisse drastique de la mortalité avec le traitement associant hydroxychloroquine et azithromycine. Nous en avons cités trois, l’étude garchoise à laquelle a participé Christian Perronne (1), une étude italienne (3451 patients, diminution de 30 % de la mortalité !) (2) et une étude belge (8075 patients, 17,7 versus 27,1 % de mortalité respectivement avec et sans hydroxychloroquine) (3).

L’American Journal of Medicine est sur le point de publier un article expliquant les mécanismes d’action de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine et préconise la mise en œuvre du traitement le plus rapidement possible, en association avec du zinc (4).

Nous ajoutons qu’il n’est pas sérieux de prétendre que l’hydroxychloroquine, un médicament connu depuis des décennies, est toxique, y compris en association avec l’azithromycine, a fortiori en milieu hospitalier où les patients traités bénéficient d’électrocardiogrammes et d’une surveillance du taux de potassium. Un tel raisonnement ridicule conduirait, s’il s’étendait à toute la médecine, au retrait de la totalité des médicaments référencés dans le Vidal. Notons que les auteurs citent l’étude Recovery donnant aux patients des doses toxiques d’hydroxychloroquine (2400 mg le premier jour, puis 9 jours à 800 mg, alors que le Pr Raoult utilise 600 mg par jour) ! Donner de telles doses témoigne en outre d’une grande mécompréhension du mécanisme de cette molécule, qui a la propriété de se concentre plus de 1000 fois dans certains endroits de la cellule (le phagolysosome).

Quelles raisons poussent ces jeunes scientifiques à s’acharner à discréditer ce traitement, en incluant dans leurs analyses des patients déjà trop malades pour qu’il soit efficace et en occultant toutes les articles n’allant pas dans leur sens ?

Ces jeunes scientifiques ont aussi des liens d’intérêts, font preuve de partisanisme contre la bithérapie et sont de fervents détracteurs des professeurs Perronne et Raoult avec le support de l’Inserm et de la SPILF. On peut souligner la virulence de leurs propos sur les réseaux sociaux. Nathan Peiffer-Smadja, un des auteurs de l’article, vient de finir son internat, dans le service des maladies infectieuses, au centre hospitalier universitaire Bichat à Paris, sous la direction du professeur Yazdanpanah. Ce dernier est aussi membre du comité scientifique, mis en place pour la gestion de l’épidémie en France, dont le rôle a fortement contribué à l’interdiction de l’utilisation de cette thérapie dès le début de l’épidémie de COVID-19. Bien que Nathan Peiffer-Smadja, soit subordonné au professeur Yazdanpanah, ce lien d’intérêts n’a pas été porté à la connaissance des lecteurs de l’article. Nathan Peiffer-Smadja effectue aussi des travaux de recherche à l’Imperial College de Londres. Rappelons que les estimations vastement surestimées de l’Imperial College ont été utilisées par le comité scientifique et le gouvernement pour décider du confinement.

Il semble que nous vivions une époque où les valeurs sont inversées, où un jeune interne met sa dignité en péril en portant des jugements sur le professeur Raoult et n’hésitant pas à relayer les propos de médecins le traitant de « charlatan » sur les réseaux sociaux… Nous rappelons, qu’avant l’épidémie, le Professeur Raoult était par tous considéré comme un scientifique de niveau mondial, fer de lance de la recherche en microbiologie.

Il fut une époque où la Tradition voulait que les valeurs et rôles s’inversent une fois par an : le roi devenait mendiant, le mendiant roi, le professeur l’apprenti, l’apprenti le professeur… et l’on portait alors un masque ! On appelait cette Tradition séculaire « Carnaval ». Force est de constater, que le Carnaval a lieu maintenant tous les jours, et que la voix de jeunes étudiants et de médecins profanes ou inexpérimentés couvre celle d’un professeur mondialement reconnu.

Bas les masques ! Non, la controverse scientifique ne doit ni être du « cherry picking », ni dogmatique, ni faire appel au sarcasme, mais doit s’articuler autour d’une discussion respectueuse, honnête et argumentée. Les liens d’intérêt doivent être mentionnés.

L’histoire condamnera les détracteurs d’un traitement simple, bien toléré et peu onéreux qui aurait pu, s’il avait été prescrit précocement, sauver des dizaines de milliers de patients.

Références
1. Davido B, et al. Impact of medical care including anti-infective agents use on the prognosis of COVID-19 hospitalized patients over time. Int J Antimicrob Agents. 2020;106129. doi:10.1016/j.ijantimicag.2020.106129
2. Castelnuovo AD, et al. Use of hydroxychloroquine in hospitalised COVID-19 patients is associated with reduced mortality: Findings from the observational multicentre Italian CORIST study [published online ahead of print, 2020 Aug 25]. Eur J Intern Med. 2020;S0953-6205(20)30335-6. doi:10.1016/j.ejim.2020.08.019
3. Catteau L et al. Low-dose Hydroxychloroquine Therapy and Mortality in Hospitalized Patients with COVID-19: A Nationwide Observational Study of 8075 Participants [published online ahead of print, 2020 Aug 24]. Int J Antimicrob Agents. 2020;106144. doi:10.1016/j.ijantimicag.2020.106144
4. Mc Cullough et al, Pathophysiological Basis and Rationale for Early Outpatient Treatment of SARS-CoV-2 (COVID-19) Infection. The American Journal of Medicine, (in press)

Dr Alexis Lacout Medecin Radiologue

Source : France Soir

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