«Nous ne voulons pas vivre en Afrique» : le Premier ministre tchèque fustige Bruxelles
D’après Andrej Babis, les manifestations de Chemnitz dans l’ex-Allemagne de l’Est pourraient constituer un déclencheur en Europe. Face à la crise migratoire, la République tchèque ne veut toujours pas entendre parler de répartition européenne.
Commentant les manifestations anti-immigration qui ont lieu dans l’est de l’Allemagne, le chef du gouvernement tchèque Andrej Babis s’en est vivement pris à la politique migratoire de l’Union européenne. «Chemnitz, est là, au coin de la rue !», s’est-il exclamé le 2 septembre sur un plateau de télévision tchèque, cité par le média Parlamentni Listy. «J’ai expliqué en long et en large qu’il s’agit d’un combat pour préserver notre civilisation européenne et notre culture. Nous ne voulons pas vivre en Afrique ou au Moyen-Orient», a-t-il poursuivi, dénonçant les efforts menés par la Commission européenne pour faire accepter par Prague l’accueil de migrants.
Et le dirigeant tchèque d’évoquer les dernières images de migrants débarquant sur les plages espagnoles, devant des vacanciers médusés. «Les Européens sont choqués et effrayés. La même chose est arrivée à Chemnitz», a estimé Andrej Babis.
Le président du gouvernement tchèque doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel le 5 septembre 2018, après s’être rendu à Malte, en Hongrie et en Italie. La République tchèque, comme les autres pays du groupe de Visegrad, sont en opposition frontale avec la politique migratoire de Bruxelles.
L’Union européenne a tenté en vain de mettre en place des quotas de répartition des migrants entre les pays membres, tandis que l’Italie, la Grèce, Malte et désormais l’Espagne, restent en première ligne face aux filières d’immigration clandestine en provenance de l’Afrique du Nord.