«On se demande où va la Suède» : une flambée de violences urbaines stupéfie le pays
La Suède a été le théâtre d’impressionnantes violences urbaines, à l’approche des législatives. La ville de Göteborg a ainsi vu 80 voitures incendiées en une nuit. Un phénomène qui sidère la population, et interroge sur l’état sécuritaire du pays.
«On se demande juste où va la Suède. C’est triste. C’est tellement triste» : visiblement ému, Bernt Backström, un habitant de Göteborg, confie à RT France son désarroi. Sa voiture, comme près de 80 autres, a été incendiée dans la ville de l’ouest de la Suède, dans la seule nuit du du 13 au 14 août.
Les événements semblent, selon les autorités, avoir été coordonnés sur les réseaux sociaux. Cette flambée de violences a été vivement condamnée par les autorités, et en premier lieu par le chef du gouvernement, Stefan Löfven. «Je suis furieux […] [les délinquants] détruisent une zone entière pourtant destinée aux habitants, aux enfants qui sur le chemin de l’école voient toutes ces voitures brûlées», a-t-il déploré.
«La Suède tolère cela depuis trop longtemps. Cela doit cesser maintenant», a de son côté martelé Ulf Kristersson, chef du parti conservateur (modérés) et candidat aux législatives, sur son compte Facebook.
Ces violences surviennent en pleine campagne électorales, quelques semaines avant les élections législatives, qui se tiendront le 9 septembre.
En 2017, 1 457 voitures ont été délibérément brûlées en Suède, selon les chiffres de l’Agence suédoise de la protection civile MSB. Récemment, au courant du mois de juin, une fusillade ayant fait plusieurs morts dans le troisième ville de Suède, Malmö, avait également défrayé la chronique.
Outre ces violences urbaines, le pays est confronté, comme nombre de sociétés européennes, au probléme du terrorisme islamiste. Ainsi, en avril 2017, un demandeur d’asile ouzbek radicalisé, qui avait prêté allégeance au groupe Etat islamique, avait lancé un camion de livraison dans une rue piétonne bondée de Stockholm en avril 2017, tuant cinq personnes.