Quand le ministre Florence Parly s’envolait d’Air France… avec un parachute de 675.000 euros
Le ministre des Armées Florence Parly ne s’est pas contenté de toucher des sommes impressionnantes en pleine crise à la SNCF. En 2014, elle a aussi empoché le pactole à son départ d’Air France, alors que le géant aérien se trouvait dans une situation financière délicate… Une vraie tradition au sein de cette entreprise.
Vous avez aimé les salaires de la ministre à la SNCF, vous adorerez ses indemnités chez Air France. Florence Parly, le ministre des Armées, a en effet empoché des sommes faramineuses lorsqu’elle occupait le poste de directrice générale-adjointe du transporteur aérien, chargée de l’activité « Passage Orly et escales en province ». C’est ce qu’il ressort de sa nouvelle déclaration d’intérêts, qui comprend enfin ses rémunérations des années 2012 à 2015, publiée ce mercredi 1er novembre par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
La SNCF, qui l’a payée jusqu’à 52.000 euros mensuels en 2017, grâce à une jolie prime de résultats, se trouve comme renvoyée à l’époque de la locomotive à vapeur. Avec Air France, on passe en effet le mur du son des gros salaires. Sur les huit premiers mois de 2014, la socialiste ralliée à Emmanuel Macron aura touché une moyenne de plus de 79.000 euros net mensuels de la part du géant aérien, soit environ 69 Smic. Son indemnité de départ, en septembre, laisse particulièrement rêveur : 675.800 euros brut, soit 406.231 euros net d’impôts. Un joli parachute doré, afin de permettre à l’énarque d’atterrir en douceur.
Ce montant, qui comprend un « solde de tout compte », paraît d’autant plus impressionnant que cette ex-secrétaire d’État socialiste n’allait pas se retrouver au chômage. En tant que haut-fonctionnaire en disponibilité, elle était assurée de retrouver sa place – et son salaire – d’administratrice civile rattachée au ministère des Finances. Cela n’a finalement pas été le cas, puisque Florence Parly a opté pour un poste de directrice générale déléguée à la SNCF… qui payait lui aussi très bien, comme Marianne l’a relevé le 6 octobre dernier. Ce départ semble même découler d’un accord entre Florence Parly et Air France : « Florence Parly (…) quittera le groupe à compter du 8 septembre 2014 pour s’engager dans une nouvelle phase de son parcours professionnel », indique le communiqué du transporteur, publié le 28 août 2014.
Parachute en plein crash financier
Au moment où l’actuel ministre a touché cette prime, Air France était loin de se trouver dans une situation financière saine. En 2014, le transporteur aérien a accumulé 129 millions d’euros de pertes. En 2012 et 2013, le groupe a aussi mis en place deux plans de départs volontaires et supprimé respectivement 5.122 et 2.800 postes. À cette époque-là, Florence Parly gagnait déjà bien sa vie : 23.200 euros net mensuels en moyenne en 2012, 24.457 euros en 2013. Pas mal, pour une directrice générale-adjointe qui faisait partie des quinze dirigeants les plus importants de l’entreprise, mais pas des trois premiers.
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