Voix vulgaire, agressivité mal contenue, questions orientées, manque de respect, pré-jugé qui tient lieu de démonstration, inversions accusatoires en série, l’émission Complément d’enquête de France 2 diffusée le 23 mars 2017 fait une fois de plus la preuve de sa grande indépendance éditoriale. Et ça ose donner des leçons. Écoutez ça (à 7’02) :
« En France, l’information est indépendante, elle n’est pas politique, ce n’est le point de vue de personne en fait »
- La journaliste française
Imaginez une seconde la même enquête sur i24news ou CNN. Les journalistes se feraient tout petits, obséquieux, onctueux… La maladie politique française de la soumission à l’axe américano-israélien s’est transmise au médiatique. Le travail des médias maintsream occidentaux consiste à relayer la parole dominante, à attaquer les médias concurrents, et in fine, à flinguer leur crédibilité. La journaliste accueillie avec méfiance chez RT – ô comme on les comprend – fait honte à la profession et à la France.
La réponse de la porte-parole de la chaîne russe est une bonne claque dans la figure de la vanité de la journaliste de Complément d’enquête. Elle rappelle l’objet de la chaîne France 24, résumé par Raffarin lors de sa création en 2005 : de la propagande française à l’international. Mais depuis, la propagande s’est amplifiée, sur nos ondes et nos antennes. Elle a atteint un point tellement élevé, que tout se retourne contre elle.
On croit rêver quand la même journaliste victorieuse interroge un polititologue russe (à 7’58) :
« Pour lui, en Russie, l’indépendance d’un média financé par l’État serait tout simplement impossible »
Se rend-elle compte qu’elle travaille sur une chaîne publique, qui est inféodée à l’État, dont le PDG est choisi directement par le président de la République depuis Nicolas Sarkozy, et qui fait la promotion du Système avec une accélération de la propagande depuis que le candidat du régime, soit Manuel Valls, a été remplacé in extremis par le plan B Emmanuel Macron, chouchou de l’oligarchie américano-banco-médiatico-euro-sioniste, que le présentateur du 20 Heures de France 2 a récemment attaqué sur ordre la candidate du Front national qui a l’heur de déplaire à la même dominance pré-citée, et que tous les reportages de sa chaîne sont éminemment politiques du fait de ce prisme imposé par le haut ?
À la vue de ce sujet et de cette émission, on comprend que les Français se détournent de « leurs » médias, qui ne les ont jamais représentés, pour venir s’abreuver à des sources plus claires, plus fraîches, moins polluées.
Les amateurs d’inversion accusatoire goûteront le petit sujet dans le reportage sur le « journaliste » français Nicolas Hénin qui compare le traitement de RT et des médias français sur les manifs de 2016 contre la loi Travail (10’57). Écoutez son décryptage, d’un niveau astral :
C’est quand même extrêmement caricatural hein ce qu’on voit là, on a vraiment l’impression d’une France qui est à feu et à sang, qui est quasiment en situation de guerre civile avec des violences bien sûr policières mais aussi des manifestants et c’est exactement le message que cherche à donner la Russie puisque la Russie cherche à convaincre en France les publics qui sont plutôt vers les extrêmes…
Le vrai problème c’est que les médias russes se sont focalisés, n’ont rapporté que ces scènes de guerre civile, dans Paris ! Alors que les médias traditionnels ont contextualisé. »
Rappel : Nicolas Hénin est payé par nos impôts.