Un terre-plein du boulevard de Clichy prend le nom de la première « personnalité transexuelle » française
Paris Vox – Entre défense des migrants et promotion des LGBTQI (Lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, Trans, Queer et Intersexuées), la lutte sociale semble définitivement appartenir au passé pour la gauche parisienne et les communistes.
Une partie du terre-plein central du Boulevard de Clichy (entre les IXeme et XVIIIeme arrondissements) portera en effet le nom de Coccinnelle, en hommage à la dénommée Jacqueline, Charlotte Dufresnoy (né Jacques, Charles Dufresnoy).
Jacques Dufresnoy est né en 1931, puis débuta sa carrière dans le monde du spectacle en 1953 en tant que travesti dans le cabaret Chez Madame Arthur. C’est en 1956, qu’il transforma son appartenance sexuelle dans une clinique de Casablanca, devenant ainsi la première personne française connue à réaliser cette opération. Il devient à l’état civil Jacqueline, Charlotte Dufresnoy deux ans plus tard.
Après un premier mariage avec le journaliste sportif Francis Paul Bonnet en 1960, il se mariera une seconde fois avec Mario Florentin Heyns en 1966 puis une troisième avec Thierry Wilson, transformiste du cabaret de Michou.
Durant sa carrière, elle se sera produite dans les plus grands cabarets Parisiens tel que Chez Madame Arthur puis au Carrousel, et les scènes tel que l’Olympia et le Casino de Paris, ainsi qu’à l’étranger (Europe, Amérique du Nord et du Sud, Australie).
Coccinelle décèdera en 2006, à Marseille.
Ce projet fût adopté par le conseil Municipal de Paris suite au vœu déposé par le groupe Communiste – Front de Gauche, principalement porté par Mme Raphaëlle PRIMET (conseillère de Paris et élue du XXème, membre du conseil national du PCF) et M. Ian Brossat* (adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l’hébergement d’urgence – membre du PCF). Les élus avaient répondu à une requête formulée par l’une des proches de Coccinelle, le trans Marie-Pierre Pruvot – alias Bambi, sur le site Yagg.
* fils d’Alain Brossat, professeur de philosophie, et de Sylvia Klingberg, sociologue à l’INSERM, ancienne militante du groupe d’extrême gauche Matzpen (parti israélien d’extrême-gauche, révolutionnaire, internationaliste et antisioniste) et militante communiste à Paris. Il est le petit-fils de Marcus Klingberg (1918-2015), qui purgea 20 ans de réclusion pour avoir transmis des informations à l’URSS alors qu’il était Directeur adjoint scientifique de l’institut israélien de recherche biologique à Ness Ziona.