Y a-t-il une différence entre les molécules de synthèse et les molécules naturelles ?

Toutes les molécules suivantes se trouvent à l’état libre et en combinaison (chlorure, carbonate, rhodonates, phosphates, etc.). L’alimentation naturelle nous les apporte sous une forme organique, seule assimilable. Les minéraux à l’état inorganique et synthétique ne sont d’aucune utilité pour l’organisme humain et au contraire, s’avèrent nocifs.

Pour qu’une substance soit assimilée par l’organisme animal, il est nécessaire qu’elle ait été préalablement transformée, vitalisée par son passage dans le végétal. La cellule animale ne peut assimiler qu’une nourriture vitalisée, composée de substances colloïdales. Les cristalloïdes sont inassimilables par l’animal et l’être humain. Ils s’accumulent dans l’organisme où ils causent de nombreux troubles.

Il existe un cycle naturel qui ne peut être modifié : le végétal absorbe le minéral, puis est lui-même absorbé par l’homme ou l’animal avant de retourner à l’état minéral.

Comme le précise le docteur André Passebecq, le minéral, dans sa forme inassimilable (cristalloïde), n’a pas sa place dans l’alimentation humaine. Il encombre les cellules, les tissus et le sang, et il est à l’origine de la majorité des processus de dégénérescence. Il est donc toxique. Calcium, fer, sodium, arsenic, vitamines, etc. doivent être absorbés sous une forme adéquate et non sous une forme minérale brute, que leur origine soit naturelle ou synthétique. L’état de pureté chimique n’ajoute rien. La matière doit, pour être assimilable par l’homme, avoir été vitalisée par son passage dans le végétal. Tous les aliments doivent venir, directement ou indirectement, du règne végétal.

Les minéraux provenant de plantes riches en chlorophylle (comme le calcium et le magnésium) sont fortement ionisés (chargés électriquement), ce qui favorise leur assimilation par une très grande biodisponibilité. Ils sont directement assimilables dans le flux sanguin à destination des centres de commande hormonaux. Là, ils sont envoyés vers les cellules de l’organisme qui en ont spécifiquement besoin et où se produisent les échanges de polarité dans l’assimilation cellulaire. Par contre, les vitamines et minéraux de synthèse ne sont pas facilement assimilés par le corps, car il leur manque l’énergie vibratoire vitale. Ils ne possèdent pas la bioélectricité (biophotons) que contiennent les nutriments d’origine naturelle. Dans la nature, les molécules renferment l’énergie potentielle dans leurs liaisons. Cette énergie est libérée lors des mouvements moléculaires.

Ces molécules artificielles sont des corps étrangers souvent indésirables pour l’organisme, qui s’efforce de les éliminer au plus vite à la condition que les systèmes de défense et d’épuration ne soient pas trop atteints. Les industries alimentaires et pétrochimiques essaient de faire croire que les nutriments chimiques seraient identiques aux nutriments naturels. Dans les faits, la chimie de synthèse ressemble à la nature comme une photographie au sujet photographié, sans pouvoir en aucun cas le remplacer.

Le prix Nobel de médecine de 1991 a démontré l’existence, au sein de chaque cellule, de canaux ioniques spécifiques pour chaque oligoélément, de dimensions infiniment petites (en millionièmes de mm ou angströms). Ceux-ci ne laissent pas pénétrer les grosses molécules des sels minéraux, mais uniquement la fraction infiniment petite du minéral, les ions libres. Les liaisons chimiques fortes (comme les solutés de gluconate synthétiques) libèrent peu d’ions, contrairement aux molécules naturelles. Les oligoéléments ioniques naturels sont les seuls à être assimilés par les cellules, leur poids moléculaire étant naturellement très faible. Ainsi, les sels chimiques à trop fort poids moléculaire ou à trop forte liaison ionique ne permettent pas une bonne assimilation minérale.

Par conséquent, ce qui apparaît dans la plupart des produits ou compléments alimentaires comme un important apport minéral quantitatif, avec de considérables concentrations de carbonates, de gluconates, de sulfates ou de thiosulfates, cache en réalité une très médiocre biodisponibilité.

Les minéraux sous forme de sels solides vont obliger l’organisme à les digérer pour les rendre plus assimilables. Ces minéraux se dissocient lentement et sont donc moins biodisponibles.

Le rôle des oligoéléments ne doit pas être conçu comme un apport quantitatif, mais comme une transmission d’éléments porteurs d’informations nécessaires à la cellule pour poursuivre sa vie et se renouveler.

Les orotates et les aspartates synthétiques dissolvent la membrane pour forcer le passage. De nombreuses sources d’oligoéléments de certains compléments alimentaires (comme les chlorures, les sulfates, les carbonates, les phosphates, les gluconates d’origine synthétique) appauvrissent le milieu cellulaire. Selon le docteur Amadori, ils provoquent des coprécipitations avec d’autres sels, ou encore des biodégradations irréversibles. D’après le docteur Assoun, c’est le cas, par exemple, des gluconates synthétiques de cuivre, pouvant entraîner des altérations cellulaires (excitation cellulaire, puis mort de la cellule).

Cela explique pourquoi certaines personnes ont vu leurs maux, graves dans certains cas, disparaître et leur santé s’améliorer après la suppression de compléments en vitamines et minéraux d’origine synthétique, parfois supramaxidosés. Par exemple, on a pu observer, à la suite de la consommation de nutriments de synthèse : des troubles de la marche et de l’équilibre (ataxie), des neuropathies périphériques sensitives (dont certaines très graves et marquées au début par des paresthésies et des fourmillements des extrémités), des troubles de la mémoire, une dermatose vésiculeuse avec troubles nerveux, de l’acné aggravée ou déclenchée, un choc allergique, une dermite de contact, un arrêt de la lactation, une atteinte respiratoire chez le nouveau-né, des convulsions néonatales, etc.

Trop peut être aussi nuisible que trop peu.

Par exemple, l’assimilation du zinc sera très réduite si l’apport de cuivre est trop élevé. C’est le principe de Hill et Matrone : l’apport d’un élément en quantité importante (bien supérieure aux apports usuels) entre en compétition avec un élément de structure atomique voisine. Cela peut alors créer des déséquilibres nuisibles à l’organisme.

Drueke et Col ont établi des rapports entre les apports de divers minéraux. Les correspondances optimales sont :

– 5 à 6 fois plus de zinc que de cuivre ;

– 3 à 4 fois plus de zinc que de manganèse ;

– 2 à 3 fois plus de calcium que de magnésium, etc.

Les vitamines et les oligoéléments issus du règne végétal sont très bien assimilés par l’organisme et ne créent aucun dommage au niveau cellulaire.

Si, sur l’emballage d’un complément alimentaire, seule la mention « vitamine ou oligoélément… X » est présente sans qu’il soit précisé « d’origine naturelle » (par exemple, oligoéléments et vitamines issus de pollen, de germe de blé ou d’huître sauvage), c’est qu’il s’agit d’une vitamine, d’un minéral ou encore d’un oligoélément de synthèse.

L’utilisation de nutriments et d’ingrédients synthétiques dans les suppléments nutritionnels est interdite au Japon. Les États-Unis sont, quant à eux, en tête des innovations concernant les ingrédients synthétiques dans les compléments alimentaires.

Selon le docteur André Passebecq, il y a déjà de nombreuses années, les biologistes Richet et Lecoq, entre autres, ont démontré que les substances minérales ainsi que les vitamines d’origine synthétique n’ont aucune puissance nutritive. Elles se bornent à exercer une action excitante fonctionnelle.

L’organisme de lutte contre le cancer aux États-Unis a publié une note faisant état des risques accrus de cancers après une prise régulière de bêtacarotène de synthèse. Cet organisme officiel recommande de ne plus en absorber en raison des risques accrus de cancers qu’ils présentent chez les personnes en consommant.

Une étude sur les antioxydants de synthèse (vitamines A, C, E et sélénium), publiée par la revue médicale The Lancet et portant sur 170 525 patients, montre non seulement qu’ils ne protègent pas contre le cancer, mais que l’association du bêtacarotène de synthèse avec les vitamines A et E augmente même la mortalité. Sont mis en cause ici les surdoses de vitamine C de synthèse, le carotène (provitamine A) et le tocophérol (vitamine E) de synthèse.

Une étude épidémiologique chez 29 133 hommes fumeurs de 50 à 69 ans suivis pendant 6 ans a montré une augmentation de 50 % de la mortalité par accident vasculaire cérébral dans le groupe des patients recevant 50 mg de vitamine E de synthèse, par rapport au groupe ingérant le placebo.

Une autre étude réalisée à Baltimore aux États-Unis portant sur plus de 135 000 patients suggère qu’à de fortes doses, la vitamine E de synthèse pourrait devenir pro-oxydante et exercer des effets néfastes sur l’organisme.

D’après de nombreuses observations, l’excès de vitamine C de synthèse peut induire, à la longue, une déminéralisation et une carence en magnésium, ainsi qu’une augmentation de la production d’acide urique et d’oxalates avec risque de lithiases. L’excès de vitamine C de synthèse perturbe essentiellement la vitamine B12, ce qui est particulièrement grave chez les végétariens, déjà sujets à une déficience de cette vitamine. Cela étant dit, l’apport de vitamine C exclusivement naturelle sous forme de compléments alimentaires (lorsque celle-ci n’est pas associée à de la vitamine de synthèse) a incontestablement contribué, dans certains cas, à rééquilibrer l’organisme de manière salutaire.

Eric Darche

Eric Darche

Eric Darche est naturopathe hygiéniste depuis 25 ans. Parallèlement à sa formation de base et son expérience acquise grâce à ses consultations, il a en permanence amplifé ses connaissances par l’étude de nombreux travaux de recherche ainsi que par un échange régulier et fructueux avec différents scientifiques. Il anime aussi depuis de nombreuses années des ateliers, conférences-débats, stages, formations, cours, afin de sensibiliser le public sur l’impact majeur de la nutrition sur la santé et a rédigé à ce propos de nombreux articles dans la presse.

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