Venezuela : Leopoldo Lopez en détention, « l’opposition » groggy à l’issue du scrutin

Les appels à manifester ne sont pas suivis. En résidence surveillée, Leopoldo Lopez a été placé en détention.

Tout se passe au Venezuela comme si l’opposition avait été prise de court. Peut-être dopée par l’écho démesuré fait par les médias internationaux aux manifestations organisées depuis plusieurs mois contre le pouvoir, la droite n’a pas pensé un seul instant que plus de 8 millions de Vénézuéliens allaient se déplacer pour participer à l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC). 41,5 %, alors que l’opposition appelait au boycott, c’est, dans n’importe quel pays du monde, une légitimité.

Même Michael Shifter, président du cercle de réflexion Dialogue inter-américain, basé à Washington, abondamment cité par l’Agence France Presse (AFP) ces dernières semaines comme une voix autorisée, est inquiet. C’est dire  ! Il a assuré que certains secteurs de l’opposition «  sont démoralisés  » après le vote et que le principal défi de ses dirigeants «  sera de maintenir les protestations  ». Lundi, bien qu’un appel ait été lancé, Caracas était effectivement calme. Même les quartiers est de la ville, à Miranda, avaient retrouvé une certaine sérénité.

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Un « manifestant démocrate » de l’« opposition modérée » au Venezuela
(Source : les-crises.fr)

 


 

Leopoldo Lopez, un délinquant de première, soutenu par Washington

 

C’est l’une des figures de l’opposition et l’homme clé de la stratégie américaine. Son parcours  : violence, détournement et tentative de coup d’État.

Caracas (Venezuela), envoyé spécial.

À la veille du scrutin vénézuélien, le vice-président américain, Mike Pence, s’est fendu d’un appel téléphonique à Leopoldo Lopez, l’une des figures de l’opposition, pour le féliciter de «  son courage et sa défense de la démocratie vénézuélienne  ». Mais qui est Lopez  ? Une gueule de Brad Pitt latino ou un Delon aux traits gras, comme on voudra, genre voyou beau gosse. Ce qu’il semble effectivement être, son CV comportant des accusations de corruption, de coups, d’incitation à la violence, et même de tentative de coup d’État.

Déclaré coupable par la procureure générale de l’époque, Luisa Ortega, en 2014, il a écopé, en 2015, d’une condamnation à treize ans et neuf mois de détention, et se trouve actuellement en résidence surveillée, extrait de sa prison récemment pour raisons de santé. Il a reçu le soutien de «  démocrates  » aussi célèbres que le Mexicain Felipe Calderon, dont la guerre de la drogue a fait 100 000 morts, ou le milliardaire chilien proche de Pinochet, Sebastian Pinera.

De droite, Leopoldo Lopez l’a toujours été. Et il aime l’argent. Né en 1971, diplômé aux États-Unis, il est rentré au Venezuela pour travailler, de 1996 à 1999, dans la compagnie pétrolière PDVSA, où il va se faire remarquer  : une enquête conclut que Lopez a «  volé de l’argent et a pratiqué le trafic d’influence  ».

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