» François Fillon, clarté et incohérences, par Jacques Sapir

Le succès de François Fillon au premier tour de la primaire de la Droite et du Centre a été spectaculaire. Avec plus de 44% des suffrages il a presque 16 points d’avance sur le deuxième, Alain Juppé, et pratiquement 23,5 points d’avance sur Nicolas Sarkozy, qui est éliminé. Ce succès s’explique par le double mouvement de rejet dont ont été l’objet tant Nicolas Sarkozy qu’Alain Juppé. On savait les français lassés par l’ancien président, qui n’avait quitté la politique que pour mieux y revenir. Sous des dehors de fermeté, sa versatilité, mais aussi ses compromissions, l’ont trahi. Quant à Alain Juppé, il paye au prix fort l’ambiguïté de son personnage, qui se dit de droite mais n’a de cesse de vouloir draguer la gauche. Il a aussi souffert de sa superbe et de son arrogance, de son petit côté Aznavour chantant « Je m’voyait déjà, en haut de l’affiche… »[1]. Mais il a prouvé qu’il ne suffit pas d’être vieux pour avoir du talent.

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