Selon que vous serez puissant ou misérable…

« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

Madame Christine Lagarde, accessoirement (mais en l’espèce principalement !) directrice générale du FMI a été reconnue coupable de « négligence » dans l’arbitrage Tapie mais… « dispensée de peine » (sic). Au surplus, la condamnation ne figurera pas au casier judiciaire de l’intéressée. On connaissait le « responsable mais pas coupable » mais là on franchit un degré supplémentaire avec ce « coupable mais dispensé de peine » qui ravira les étudiants en droit. Les avocats ne manqueront pas d’exploiter le merveilleux cadeau offert par la Cour de « Justice » de la République (CJR). A la stratégie de rupture qui était la spécialité de feu Jacques Vergès, les maîtres du barreau se feront un plaisir, en toutes circonstances, et quelle que soit la gravité des faits reprochés, d’argumenter systématiquement en faveur de la dispense de peine. On se plait à imaginer ce type de plaidoiries dans le cadre des affaires Barbie, Carlos, Georges Ibrahim Abdallah, Action Directe,…

Le déni de justice de la bien mal nommée CJR est inadmissible alors qu’au contraire, eu égard aux fonctions, au niveau de responsabilité, au devoir d’exemplarité de ceux qui nous gouvernent, la justice devrait être implacable. Non seulement, la justice devrait être égale pour tous mais a fortiori, elle devrait être proportionnée au niveau de responsabilité de leurs auteurs.

L’affaire Lagarde montre, s’il en était besoin, à quel point notre démocratie est malade.

Leblancetlenoir

via Selon que vous serez puissant ou misérable… – LE BLANC ET LE NOIR

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