Israël frappe de nouveau la Syrie pour «empêcher une attaque de drones iraniens»

L’aviation israélienne a frappé une nouvelle fois la Syrie dans la nuit du 24 au 25 août afin, selon l’armée, d’empêcher une tentative iranienne de mener une attaque contre des cibles dans le nord d’Israël avec des drones tueurs.

L’armée israélienne a de nouveau frappé la Syrie. C’est ce qui a été annoncé sur son compte Twitter et par un porte-parole dans la nuit du 24 au 25 août.

Cette fois, Israël explique avoir bombardé des cibles pour empêcher une force iranienne de lancer une attaque à son encontre avec des drones chargés d’explosifs de type «kamikazes».

«Nous venons d’empêcher une attaque en cours à grande échelle de plusieurs drones tueurs sur Israël en attaquant des membres de la Force Qods iranienne [unité d’élite des Gardiens de la Révolution] et des cibles de la milice chiite en Syrie», peut-on lire sur le compte Twitter de l’armée israélienne.

Une information confirmée par Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée. L’aviation israélienne «a été en mesure d’empêcher une tentative iranienne de la force al-Qods de mener une attaque depuis la Syrie contre des cibles dans le nord d’Israël avec des drones tueurs», a-t-il déclaré aux journalistes.

Quelques minutes à peine après cette prise de parole, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué une «action opérationnelle majeure» destinée à «contrecarrer une attaque planifiée par la force iranienne Al-Qods et les milices chiites».

«L’Iran n’a aucune immunité», a poursuivi le Premier ministre israélien, concluant son tweet par ce qui semble être une expression : «Si quelqu’un se lève pour te tuer, tue-le d’abord.»

Le raid israélien a eu lieu à Aqraba, au sud-est de Damas, et a visé, selon les mots du porte-parole militaire, «plusieurs cibles terroristes et installations militaires appartenant à la force al-Qods ainsi qu’à des milices chiites».

Du côté syrien, une source militaire citée par l’agence de presse officielle Sana a assuré que la défense antiaérienne de l’armée syrienne était entrée le 24 août au soir en action pour contrer des «missiles israéliens» en provenance du Golan et visant les environs de Damas, précisant que la plupart avaient été abattus avant d’atteindre leurs cibles.

«L’agression a été immédiatement prise en charge et à présent, la majorité des missiles israéliens ennemis ont été détruits avant d’atteindre leurs objectifs», a affirmé la source.

«L’agression se poursuit et la défense aérienne est en mesure de contrer les objectifs, faisant tomber la plupart d’entre eux» dans le sud du pays, a encore avancé l’agence syrienne.

Jonathan Conricus a également affirmé que l’armée israélienne avait empêché le 22 août une précédente tentative de lancer une attaque de drones, sans fournir de détails. «La menace était significative et ces drones tueurs étaient capables de frapper des cibles avec une efficacité réelle», a-t-il assuré.

Le porte-parole de l’armée a en outre noté que l’utilisation de drones «kamikazes» destinés à exploser sur leurs cibles était une tactique «nouvelle et différente».

Il a assuré que son pays tenait l’Iran et le «régime syrien» pour responsables de l’attaque par drones, et que des forces dans le nord d’Israël étaient «parées pour réagir de manière optimale à tout développement».

Un centre des médias du Hezbollah endommagé par l’explosion d’un drone

Par ailleurs, au Liban, un drone est tombé ce 25 août peu avant l’aube et un autre a explosé dans la banlieue sud de la capitale, Beyrouth, bastion du Hezbollah, a indiqué à l’AFP un responsable du mouvement chiite.

L’incident est intervenu quelques heures après les frappes israéliennes en Syrie voisine. Mais le responsable n’était pas en mesure de dire si les drones étaient israéliens et s’ils avaient été abattus par le mouvement chiite.

Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, la plupart visant des cibles iraniennes ou du Hezbollah selon l’Etat hébreu, qui communique rarement sur ses interventions aussi rapidement.

Le Hezbollah est un groupe libanais chiite qui soutient le président syrien Bachar el-Assad, lui-même soutenu par Téhéran. Israël veut éviter que l’Iran ne s’installe militairement en Syrie de manière durable.

via Israël frappe de nouveau la Syrie pour «empêcher une attaque de drones iraniens» — RT en français


Attaque contre le Hezbollah : Nasrallah promet une réponse imminente à Israël

 

Le Liban a accusé Israël de menacer la stabilité régionale après la chute de deux drones dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Tsahal n’a pas réagi aux accusations de Beyrouth. Le mouvement chiite, de son côté, promet de riposter.

Quelques heures après la chute de deux drones ayant endommagé des positions du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth ce 25 août, le leader du mouvement chiite, Hassan Nasrallah, a pris la parole. Dans des propos rapportés par l’agence de presse Reuters, celui-ci a déploré la première attaque de l’Etat hébreu sur le sol libanais depuis le conflit qui les a opposés en 2006. Annonçant une nouvelle phase dans le conflit avec Israël, il a promis que tout drone israélien dans le ciel libanais serait désormais abattu, précisant toutefois que le Hezbollah n’avait pas abattu les deux appareils le 25 août.

Hassan Nasrallah a rapproché cet incident des nouveaux bombardements de Tsahal en Syrie, dans la nuit du 24 au 25 août, qui visaient selon lui des positions de son mouvement et auraient tué au moins deux Libanais. L’homme fort du Hezbollah a fait montre d’un ton pour le moins direct : «Je dis à l’armée israélienne aux frontières. Dès cette nuit, préparez-vous, et attendez-nous un jour, deux, trois, quatre…»

Le Liban promet de prendre «toutes ses responsabilités»

Adversaire politique du Hezbollah, le Premier ministre libanais Saad Hariri avait dans un premier temps dénoncé une «agression» israélienne menaçant la «stabilité régionale» qui, selon lui, viole la «souveraineté libanaise» et la «résolution 1701» de l’ONU ayant mis un terme au conflit opposant les deux voisins en 2006. Saad Hariri a en outre averti que son gouvernement «prendrait toutes ses responsabilités» afin d’épargner au Liban tout développement susceptible de mettre en péril «la sécurité, la stabilité et la souveraineté nationales».

Le chef de l’Etat, Michel Aoun, a également fustigé l’intervention attribuée à Israël en la qualifiant d’atteinte à «la stabilité et à la paix au Liban et dans la région». Pour l’heure, l’armée israélienne n’a ni réagi à ces accusations, ni confirmé être à l’origine de cette attaque.

Plus tôt, l’armée libanaise avait attribué la paternité de l’attaque à l’Etat hébreu dans un communiqué : «Deux drones appartenant à l’ennemi israélien ont violé l’espace aérien libanais […] au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth. Le premier est tombé et le second a explosé dans les airs, causant des dégâts matériels.»

De son côté, le mouvement chiite (dont la branche militaire est considérée comme terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis, entre autres) avait auparavant affirmé que l’explosion du second drone avait touché son centre des médias, sans confirmer l’identité des deux appareils. «Le second [drone], chargé d’explosifs, a détoné, causant d’importants dommages [au centre des médias du Hezbollah]», avait ainsi affirmé à l’agence de presse indienne ANI un porte-parole du Hezbollah, Mohamed Afif.

Devant des journalistes, il a précisé que les éclats de vitres avaient fait des blessés légers, sans pour autant confirmer que l’organisation chiite était délibérément visée par cette attaque.

Cet incident est intervenu quelques heures après de nouvelles frappes israéliennes en Syrie voisine, à Aqraba, au sud-est de Damas. Selon Tsahal, cette opération militaire visait à empêcher une tentative iranienne de mener une attaque à son encontre au moyen de drones chargés d’explosifs de type «kamikazes».

Auteur: RT France

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via RT France

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