Covid : un immense virologiste partage mes analyses
Je vous remercie pour vos messages chaleureux et suis à vrai dire impressionné qu’un aussi éminent virologiste non seulement se donne la peine de m’exprimer son soutien mais encore de confirmer mes intuitions (ou plutôt mes humbles déductions).
C’est un motif étrange : l’épidémiologie infectieuse n’est pas mon domaine d’expertise et pourtant depuis le début, j’entends de telles incohérences dans le discours dominant que je me suis dû de rassembler mon courage pour exprimer une opinion dissonante… que je puise auprès des meilleurs spécialistes de ce domaine.
Une virologue à la retraite m’a pareillement fait part de son étonnement de trouver des informations » virologiquement sensées » sous ma plume, là où les virologues invités sur les plateaux disaient à ses yeux tant d’âneries.
Je lui demandai au passage s’il accepterait que je cite ses messages, anonymement ou nominalement. Ce à quoi il répondit :
Bonsoir cher JD,
Vous n’êtes pas virologiste, mais vous êtes un homme sensé.
Oui j’ai eu des prix, j’ai collaboré avec des prix Nobel, et même un temps été examinateur pour le comité Nobel.
J’ai été conseiller dans divers gouvernements de Alain Juppé à F Fillon JL Borloo, puis Manuel Valls. Là j’ai signé des engagements écrits de réserve, or certains débats étaient rudes voir très durs.
Pour votre article Blog, c’est avec plaisir que je vous donne mon accord (pour reproduire mes messages) y compris de citer mon nom.
Jean Luc Darlix, septante six ans, car je sens que vous êtes sincère, cette sincérité dont la fille est la confiance ; cette sincérité dont le gouvernement français semble ignorer la signification du mot.
Continuez et je vous soutiens par la plume, et si possible le verbe
Je vous l’ai dit, il y a une telle magie dans tant de messages que je reçois, ceux de personnes de tous horizons, réunis dans la détermination à garder raison et penser avec un sens critique et humanité face au déversement de propagande qui nous est adressé. La générosité, la simplicité et le courage du Pr Darlix me sont allés droit au cœur. Comme un encouragement aussi à poursuivre ce combat pour la vérité des choses.
Comment tolérer que ces immenses voix comme la sienne soient bloquées et tues à l’arrière-plan des âneries proférées à longueur de 24h par des médias aux bottes d’un discours qui, depuis le début, a montré des signes d’incohérence qui n’ont fait que s’aggraver au long des mois pour ne plus être (en France plus qu’en Suisse, mais chez nous aussi) que des hypothèses absurdes balancées comme des certitudes alors qu’elle ne reposent sur aucune science.
Je me suis évidemment intéressé au profil du Pr Darlix. J’y ai trouvé (cela vous étonnera-t-il ?) tout ce que je sais et aime des grands scientifiques : ce sont toujours des hommes ou des femmes incroyablement ouverts d’esprit, curieux de tout, aptes au dialogue, cultivés en diable, invraisemblablement excellents dans leur domaine, intéressés au point de vue de l’autre, humbles, sachant penser hors des boîte et des rétrécissements de la pensée, aventureux et créatifs… et profondément généreux. L’étoffe des héros.
Et tout le contraire hélas des chefaillons, des imbus de leur propre importance, des médiocres et des petites stars bureaucratiques.
En plus d’être une sommité mondiale de la virologie (il collabore encore avec le ministère américain de la santé et à la revue de biologie et de médecine en ligne PLOS One (www.plos.org), Jean-Luc Darlix a rédigé en 2018 un roman, Le virus sorcier, racontant l’arrivée d’un virus d’Extrême-Orient causant des troubles respiratoires analogues à ceux provoqués par l’actuel coronavirus chinois.
Souvent, les grands scientifiques sont aussi des grands créatifs et c’est bien normal : les neurosciences ont documenté comment l’intelligence (les intelligences) sont toujours le fruit d’une coopération optimale entre le ce qu’on appelle le réseau exécutif (la pensée rationnelle et analytique, verbale) et le réseau du mode par défaut (la rêverie éveillée, l’intuition, le flou artistique, l’intelligence non-verbale).
Ces réseaux sont chez la plupart des gens alternatifs (si je me concentre je ne suis pas en état de rêverie et si je suis dans les pensées qui passent du coq à l’âne, je ne suis pas pleinement concentré.) Hormis chez les personnes très douées, pour qui ces deux modes de pensée peuvent s’activer simultanément.
C’est alors que surgissent les grandes intuitions qui éclairent les scientifiques, les artistes et les amants : cette intelligence non-séquentielle et non-verbale est en travail dans le silence, bien en-dessous de nos cogitations, puis fait parfois jaillir ses éclairages que l’intelligence rationnelle et verbale se charge ensuite de formuler pour que nous puissions nous l’expliquer à nous-mêmes et les partager avec les autres.
Jean-Luc Darlix est un de ces esprits encyclopédiques, aussi agile dans l’intelligence rationnelle que dans la créativité ou l’effort sportif. Il a reçu le premier Retrovirology Lifetime Achievement Award et fut qualifié par ses pairs, au soir de son exceptionnelle carrière scientifique de « Scientifique de la renaissance ».
Comme la piteuse gabegie environnante nous le montre avec tant d’insistance, nous avons urgemment besoin d’un nouvel humanisme et d’une nouvelle renaissance. En attendant, je vais me plonger dans le Virus sorcier du Pr Darlix en attendant de discuter avec lui de cette extraordinaire symbiose entre virus et êtres humains étant donné (comme c’est le cas avec les bactéries) que nous ne pourrions simplement pas vivre sans eux.
« Des virus et des hommes, regards croisés entre un virologiste et un anthropologue » cela ferait sans doute un sacré bon bouquin…
via Covid : un immense virologiste partage mes analyses – Anthropo-logiques