Deux fois plus d’arrêts cardiaques au début du confinement
Au cours de la première moitié du confinement, les chercheurs ont observé 26,6 arrêts cardiaques par million d’habitants, alors que ce taux est habituellement de 13,4 en région parisienne.
L’hésitation des patients à consulter dès les premiers symptômes d’infarctus expliquerait en grande partie l’afflux de cas plus graves.
Dès la fin du mois de mars, alors que la vague pandémique frappait de plein fouet la France, des cardiologues s’étonnaient de voir beaucoup moins d’infarctus qu’auparavant… mais d’en voir de plus graves. L’explication de ce phénomène se trouve peut-être dans l’étude publiée ce 28 mai dans The Lancet Public Health sous la direction du Pr Eloi Marijon, professeur de cardiologie et codirecteur du Centre d’expertise mort subite (Inserm, université de Paris, APHP) et du Dr Daniel Jost, de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Alors que les cardiologues à l’hôpital voyaient moins d’infarctus, ils observaient davantage d’arrêts cardiaques, et l’Insee notait une hausse considérable des décès. «Peut-être qu’une partie des infarctus que l’on n’a pas vus sont simplement morts avant?», se demande le Pr Étienne Aliot, professeur émérite de cardiologie (CHU de Nancy).
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