Georges Bensoussan : «L’antiracisme dévoyé a fait taire le peuple Français»

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Dans les écoles, les mairies, les hôpitaux, la police, le mot d’ordre est «pas de vagues».
Ce qui apparaît fréquemment dans notre enquête, c’est l’obsession d’une reprise des violences de 2005 et de 2007 dans les banlieues. Tout se passe comme si les responsables, quels qu’ils soient, n’avaient d’yeux que pour les quartiers difficiles, ces ghettos socio-ethniques ou ethnoculturels progressivement constitués aux portes des grandes métropoles.

La peur des émeutes semble le maître mot de nombreux responsables qui estiment que, de concession en concession, on finira par faire régner la paix sociale. C’est ne pas comprendre que dans des systèmes de valeurs qui ne sont pas forcément les nôtres, le compromis peut être perçu comme un signe de faiblesse, toute faiblesse appelant à son tour une offensive nouvelle. Ceux qui prétendent en finir avec notre société ouverte
sauront utiliser (et savent déjà) les armes de la démocratie pour en finir avec elle. C’est ce qui est en train de se passer aujourd’hui avec le «djihad judiciaire» (Brice Couturier) mené tous azimuts par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et d’autres officines parallèles. La paix sociale s’achète rarement par des concessions dictées par la peur. Celui qui craint d’affirmer ce qu’il est comme s’il se sentait illégitime, celui-là a perdu la guerre avant même que de l’avoir livrée. C’est ce que les islamistes ont compris qui voient la société française, et l’Occident en général, comme un «ventre mou», un espace sans défense intellectuelle, bref une terre de conquête.
Les politiques et les médias se taisent, mais les citoyens aussi…
Ces dix-huit mois d’enquête nous ont montré combien la peur avait envahi les esprits: l’immense majorité des témoignages a été recueillie sous pseudonyme. On le comprend pour les fonctionnaires d’autorité, mais d’autres, qui ne sont pas tenus à ce devoir de réserve, ont préféré l’anonymat. Il y a là un premier motif, c’est la crainte de représailles physiques, laquelle n’a rien d’un fantasme: 238 morts en dix-huit mois sont là pour le montrer. Joue en second lieu ce terrorisme intellectuel évoqué plus haut, exercé par cette coterie médiatico-intellectuelle convaincue qu’elle représente le «camp du bien» comme disait Pierre-André Taguieff, qui toise avec mépris (et souvent s’agit-il d’un mépris de classe «étonnant» chez des «gens de gauche»…) ce qui s’oppose à lui, qualifiant les thèses adverses de «simplistes», «racistes» et forcément «nauséabondes»… Au bout du réquisitoire, plane sur le malpensant l’accusation suprême qui relègue au ban de la société: le racisme. C’est en ce sens que l’antiracisme a été instrumentalisé, tout comme le nécessaire combat de l’antifascisme: il a concouru à faire taire la majorité du peuple
français.

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via Georges Bensoussan : «L’antiracisme dévoyé a fait taire le peuple Français»

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